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The Orville 02x07 Deflectors
Crédits officiels :
- Histoire et dialogues : David A. Goodman
- Réalisation : Seth MacFarlane
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« Science fiction is the most important literature in the history of the world, because it's the history of ideas, the history of our civilization birthing itself. Science fiction is central to everything we've ever done, and people who make fun of science fiction writers don't know what they're talking about. »
Feu Ray Bradbury
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Nan alors là je dis stop.
Ce qui devait arriver arriva, ma peur après le 1er épisode s'est transformée petit à petit en ressenti plus global sur cette saison, et au final un 5ème épisode sur 7 uniquement centré sur les relations entre les personnages. Alors ça peut donner de l'excellent (Happy refrain), et du médiocre comme ce Deflectors. Pourquoi médiocre ? Même si l'épisode est plutôt bien écrit en soi, le sujet est totalement éculé, traité paresseusement, encore centré sur les Moclans (c'est Boltus qui écrit les scénarios ?) et le twist se voit à des kilomètres. D'ailleurs Kelly qui se sépare de son mec et recommence doucement à flirter avec Mercer me stresse déjà. Espérons qu'on en restera à du sous-texte et qu'on ne va pas nous bassiner 3 épisodes complets la-dessus. Ouf la médecin est absente, un perso pourtant sympa et bien campé. Mais je redoute tant qu'elle ne fagocyte Isaac...
Mais quelle direction prend ce show ??? Où sont passés la fraicheur, l'inventivité, l'exploration, la science-fiction si présents et en équilibre quasi parfaits de la 1ère saison ?
En creusant, le potentiel de fond n'était pas absent sur ce pitch, mais simplement effleuré par une ligne de dialogue à la fin :
Mercer : Tu sais, plus j'en apprends sur les Moclans, plus je réalise que nos différences sont au coeur même de nos valeurs
Kelly : Je suis d'accord, mais l'Union en a besoin.
Mercer : Oui. Mais combien de temps une alliance avec une telle culture peut-elle durer ?
Le vrai pitch était là.
Bon, j'ai lu que le show devrait se recentrer sur des scripts SF, l'espoir y est toujours mais dorénavant il s'accompagnera de fébrilité. Un double épisode arrive la semaine prochaine, comme un juge de paix. Par ce qu'un double épisode sur Kelly/Mercer ça va pas le faire. J'imagine déjà le cliffhanger
Alors je me calme, en attendant cet épisode n'est pas raté en ce sens qu'une fois accepté le pitch, il n'a pas vraiment de défauts rédhibitoires, sauf à être mou du genou (réalisation, avancée de l'intrigue, dialogues, etc). on en restera donc à médiocre.
3/10
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Mais quelle direction prend ce show ??? Où sont passés la fraicheur, l'inventivité, l'exploration, la science-fiction si présents et en équilibre quasi parfaits de la 1ère saison ?
En creusant, le potentiel de fond n'était pas absent sur ce pitch, mais simplement effleuré par une ligne de dialogue à la fin :
Oui je suis à 100% d accord avec toi !
Épisode insuffisant voir médiocre et surtout d une grande fainéantise scénaristique ! C est B.Braga qui est à la réalisation et il s est pas emmerdé... tout est une copie d un épisode de TNG jusqu à la musique utilisé J espère que c est juste une sortie de route isolée...
Un 3
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C est B.Braga qui est à la réalisation et il s est pas emmerdé... tout est une copie d un épisode de TNG jusqu à la musique utilisé J espère que c est juste une sortie de route isolée...
Non, ce n'est pas Brannon Braga qui est à la réalisation, mais Seth MacFarlane. La dernière réalisation de Braga sur The Orville remonte à 01x12 Mad Idolatry - au passage l'épisode le mieux noté de la série par les spectateurs dans les agrégateurs US.
Ce n'est pas non plus Brannon Braga qui est à l'écriture, mais David A. Goodman. Le dernier script de Braga (officiel du moins) sur la série est 02x04 Nothing Left On Earth Excepting Fishes - l'autre épisode le mieux noté de la série par les spectateurs US.
« Science fiction is the most important literature in the history of the world, because it's the history of ideas, the history of our civilization birthing itself. Science fiction is central to everything we've ever done, and people who make fun of science fiction writers don't know what they're talking about. »
Feu Ray Bradbury
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Alors effectivement, The Orville semble de plus en plus focaliser sur les relations interpersonnelles. Bien davantage en tout cas que ne le faisait le vrai Star Trek (y compris DS9 réputée parfois un peu soapy à la marge).
On pourrait donc penser que The Orville souffre du même défaut que Discovery, c’est-à-dire être un soap-opera et n’être que ça.
Malgré tout, il y a une différence de poids : la série de Seth MacFarlane tire (presque) toujours du soap un sujet de fond. Ce n'est pas juste du "soap pour le soap" plein de mélo dégueulando comme dans les productions Kurtzman, mais cela ouvre sur des sujets de société transposés à la manière de la vraie SF.
Et même si The Orville 02x07 Deflectors est un peu affligée par son histoire de couple vaudevilesque "je t’aime moi non plus" entre Ed Mercer et Kelly Grayson (mais bon, il faut s’en accommoder car c’est dans l’ADN de la série depuis son pilote, et c’est aussi et surtout l’alibi humoristique de base qui évite à The Orville un procès de CBS), il n’en demeure pas moins que l’épisode témoigne d’une belle continuité interne dans l’étude de la culture des Moclans (l’espèce à laquelle appartient Bortus).
Mieux, il y a quelque chose de très politiquement incorrect dans le paysage audiovisuel contemporain à mettre en scène une société unisexuelle (mais allégorisant une société homosexuelle) profondément exclusive et intolérante, notamment envers l'altérité sexuelle (ne lui laissant littéralement pas le droit d’exister). Bien entendu, on pourra toujours dire que le Star Trek bermanien l’avait déjà fort bien fait avec l’excellent TNG 05x17 The Outcast. Néanmoins, à l’échelle de ses deux saisons, The Orville aura réussi à aller beaucoup plus loin sur ce sujet, au point de susciter – à force – un véritable malaise.
Il y a en outre un certain courage dramaturgique à avoir conclu Deflectors par la condamnation – allusive mais fataliste (voire militante ?) – de Locar, qui s’inscrit dans la continuité de la fin non-complaisante de The Orville 01x03 About A Girl… afin de montrer que les seules bonnes intentions, que les seules argumentations rationnelles ne suffisent pas à changer en un jour une société rétrograde ni à bâtir une utopie.
Et s'il peut sembler artificiel que l'option narrative de Locar "réfugié politique" sur l'Orville ait été abandonnée… cela s’enracine là encore dans une tradition trekkienne très stoïcienne (de TNG 04x22 Half A Life à ENT 02x22 Cogenitor en passant par ENT 02x14 Stigma).
En bonus, The Orville 02x07 Deflectors a su se réapproprier de façon très convaincante l’élégance des holoprogrammes de TNG/DS9/VOY. Et la relation profondément exogame (et finalement impossible) entre Talla Keyali et Locar aura été traitée avec une grande finesse trekkienne.
Après, faut-il considérer que l’épisode à botté en touche sur le vrai sujet qui serait le questionnement de l’appartenance des Moclans à l’Union ?
Difficile de répondre à ce stade dans la mesure où The Orville possède un vrai sens de la continuité interne (dans son propre univers parallèle à celui de ST), et il est très possible que ce débat soit le sujet d’un épisode futur… à force d’exposer l’obscurantisme des Moclans épisode après épisode (c’est d’ailleurs ce que tease explicitement la réponse de Mercer à Kelly : « combien de temps une alliance avec une telle culture peut-elle durer ? »).
Et en même temps, il y a quelque chose de malicieux dans la façon dont Kelly justifie l’appartenance des Moclans à l’Union (« l'Union en a besoin »)… car cela tacle la manière (et ce depuis la très roddenberrienne première saison de TNG) dont l’UFP a agi avec les Klingons dont les mœurs et les valeurs peu humanistes ne furent jamais questionnées par personne pourvu qu’ils soient/restent alliés (voire membres) de l’UFP (afin que celle-ci puisse bénéficier de leur force au lieu de perpétuellement devoir les combattre).
Voilà d’ailleurs une question géopolitique qui n'est pas moins polémique que la compatibilité ou non de la Section 31 avec l'utopie trekkienne…
En dépit de ses défauts (bien réels), The Orville 02x07 Deflectors mérite à mon sens un 7/10 pour sa transposition transgressive envers la doxa, pour sa finesse trekkienne, pour sa conclusion réaliste, ainsi que pour son sens de la continuité (et sa cohérence internaliste).
Et cela même si je ressens, comme vous, l’effet cumulatif du soap depuis trop d’épisodes...
Alors suis-je moi aussi victime du "syndrome de surévaluation" de The Orville qui touche non seulement les vétérans d’UF, mais également une bonne partie des trekkers étatsuniens… "orphelins" du vrai ST… et en réaction à la nullité abyssale + aux trahisons en série de Discovery ?
Oui et non.
Car déjà, j’en ai conscience (c’est donc une névrose et non une psychose ).
Ensuite, mes notes sont en dessous de la moyenne forumique pour pas mal d'épisodes (par exemple The Orville 01x12 Mad Idolatry me laisse toujours aussi perplexe sur le fond, ou encore The Orville 02x03 Home me semble trop artificiel, et bien plus soapy que The Orville 02x07 Deflectors...).
Mais surtout, une série se mesure (entre autres) par rapport à un univers d’appartenance, et aussi par rapport à son environnement audiovisuel durant sa diffusion. Si The Orville portait officiellement le label "Star Trek", je serais fatalement plus sévère (ne fut-ce que parce que la série n’aurait alors pas "l'excuse" de devoir jongler avec les alibis pour échapper aux procès). Néanmoins, comparativement à TOUTES les séries de SF produite aujourd’hui, The Orville est la seule à proposer une vision humaniste, et reconnaissons-le, philosophiquement trekkienne.
Alors oui, c’est clairement un ersatz de ST. Mais mieux vaut un ersatz qu’une arnaque (ou une trahison).
« Science fiction is the most important literature in the history of the world, because it's the history of ideas, the history of our civilization birthing itself. Science fiction is central to everything we've ever done, and people who make fun of science fiction writers don't know what they're talking about. »
Feu Ray Bradbury
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Ce que je constate avec un brin de regret, c'est un changement radical de ton dans The Orville, concomitant au changement de saison. A mon sens, ces 2 évènements sont liés, et donc conscients et assumés par McFarlane. 02x01 Ja'loja qui ne racontait pas grand chose n'était donc pas un accident mais bien là pour donner le nouveau ton de la série.
Ne te méprends pas, je ne suis pas contre le fait de développer les composantes inter-relationnelles, au contraire même. En 1er lieu ça peut donner 2 épisodes pas loin d'être les meilleurs du show selon moi (Happy Refrain et Home), et puis il s'agit ni plus ni moins d'une composante ultra crédibilisante des personnages. Ils vivent leur vie, comme nous on vit la nôtre. Pris comme études de caractères et portes d'entrée vers leur intimité, on se connecte aux évènements par personnification/empathie/refus, pour mieux comprendre la manière dont chacun des personnages absorbe personnellement et collectivement les histoires qu'il vit, et la manière dont il les digère. En outre, des personnages qui évoluent, ce sont autant de variations de pitch à aborder dans une perspective dynamique. Et puis faut pas se le cacher, on a chacun notre cœur d’artichaut, les writting room s'en emparent et à raison.
Par ailleurs, j'ai tout à fait conscience du rôle et la vocation du "couple" Kelly/Mercer, accepté sans problème, d'autant plus aisément qu'il a donné quelques scènes assez onctueuses (pas que comiques d'ailleurs). En soi, une histoire commune et une attirance réciproque entre un Capitaine et son 1er officier peut devenir un très bon ressort scénaristique, à l'instar d'une amitié profonde ou de quelqu'autre lien affectif.
Et puis concernant l'humour du show, j'ai tellement adhéré que je me surprends même à en avoir la nostalgie d'un autre ressort perdu de la saison 1...
Ainsi, tout le problème réside dans l'équilibre, cet équilibre presque miraculeux que la saison 1 avait réussi à réaliser. Pour moi, il est rompu ou pour le moins dangereusement sacrifié, et le plus grave est que ce choix est voulu. Des éléments qui faisaient partie du show ont quasiment disparu (énumérés non exhaustivement dans mon 1er post et repris par KIRK). Alors projetons-nous, causes->conséquences. Alors traité en "mode saison 2", telle qu'elle a commencé, la réactivation du couple Kelly/Mercer, c'est quoi le but ? C'est quoi le plan ? Je suis fébrile....
Même problématique que le couple Isaac/Finn. Isaac a un tel potentiel SF que dorénavant j'ai très peur que son aspect le plus essentiel ne soit perdu, sacrifié à son tour. Il a été sous-utilisé pour le moment, au contraire de Bortus, j'y voyais comme une arme à retardement, pour une montée en puissance à un moment opportun. Maintenant le doute s'insinue... A force, j'ai aussi peur que des scenarios pur SF comme If The Stars Should Appear, Majority Rule ou New Dimensions paraissent limite incongrus (s'ils ne disparaissent pas purement et simplement) ou bien parasités par trop de soap ajoutés.
Alors j'ai lu à différents endroits que la série allait se recentrer sur son caractère SF, pas plus tard que le prochain épisode. La BA tend à le confirmer. Mes doutes ne demandent qu'à s'envoler. Ainsi, avec le recul, peut-être effectivement que ces 5 épisodes sur 7 seront revus à la hausse, pourquoi pas, surtout si réellement la suite les utilise comme éléments introductifs (par ex. le dialogue que j'ai quoté 2 posts plus haut).
AMHA, oui je pense qu'il y'a un peu de sur-cotage sur certains épisodes. Le fait que par certains aspects, The Orville soit un OVNI dans le paysage actuel est un élément global à la série et non pas local à chaque épisode (si tu me permets cet emprunt de terminologie physique ). Une fois ce constat posé, et dans une perspective analytique, je ne sais pas s'il est correct de faire profiter de cette caractéristique à tous les épisodes sans distinction et à part quasi égale. Je tente en outre de ne pas être obnubilé par un parallèle constant avec Discovery, j'aurais l'impression que mon plaisir serait en partie gâché. Déjà pour éviter de lui faire trop d'honneur (c'est toujours mieux de se comparer aux meilleurs), et puis pour moi le constat est clair donc pas la peine de s’appesantir dessus. Enfin, AMHA la qualité de The Orville n'a pas besoin de cette comparaison pour être appréciée à sa juste valeur....et quelques fois critiquée dans ses choix structurants, jusqu'à lui infliger des 3/10 pour ces raisons.
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KIRK a écrit :C est B.Braga qui est à la réalisation et il s est pas emmerdé... tout est une copie d un épisode de TNG jusqu à la musique utilisé J espère que c est juste une sortie de route isolée...
Non, ce n'est pas Brannon Braga qui est à la réalisation, mais Seth MacFarlane. La dernière réalisation de Braga sur The Orville remonte à 01x12 Mad Idolatry - au passage l'épisode le mieux noté de la série par les spectateurs dans les agrégateurs US.
Ce n'est pas non plus Brannon Braga qui est à l'écriture, mais David A. Goodman. Le dernier script de Braga (officiel du moins) sur la série est 02x04 Nothing Left On Earth Excepting Fishes - l'autre épisode le mieux noté de la série par les spectateurs US.
Merci pour la rectification... j y vois là un acte manqué sous entendant certainement mon regret de voir The Orville comme un clone de Star Trek
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Et bien moi j'ai beaucoup aimé.
J'ai mis 8.
Ok, le sujet n'et pas très original mais dans une Amérique de Trump, ça fait du bien. En ces temps d'irrespect et d'intolérance, ç'est nécessaire. En France y compris.
C'et bien écrit, les personnages sont développés et c'est encore malheureusement d'actualité.
Et puis, c'est purement trekkien. (d'ailleurs certains aspects sont à la limite du plagiat).
J'adhère à the Orville.
On y prend son temps, on creuse les personnages, c'est vrai on n'y est plus habitué.
Le contraste avec la série d'en face est saisissant.
Et puis l'intrigue B, avec Mercer et Kelly, franchement c'est rien du tout, et à la limite normal par rapport à leur histoire.
Ps: à noter que le code time lors de la simulation est à 1701. 7...amusant.
Dernière modification par dl500 (21-02-2019 09:23:25)
L'être humain a deux vies. La seconde commence quand il se rend compte qu'il n'en n'a qu'une...
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C'est soapy, mais je ne déteste pas le soap. Encore que, si l'épisode ne contenais que ça, j'aurais peut-être tiqué.
Ici ce qui me plait c’est que The Orville continue à bâtir des trucs et à préparer le terrain pour la suite. En l’occurrence un possible conflit quand à l’appartenance des Moclans à l'Union. Ce n’est pas le sujet de l'épisode, il ne fallait pas que ça le soit. En revanche, je suis très curieux de voir comment cette situation va évoluer.
Quand à la fin, je la trouve formidable, la condamnation de Locar y est justement traitée de manière pas du tout Soap, sans tambours ni trompettes, juste le coup d emarteau sec et implacable du juge.
Je l'ai déjà dit, mais l'humanisme et la lumière dégagée par cette série fait du bien à l'âme et c’est peu de le dire.
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Punaise Kirk et Mbuna vous n'y allez pas avec le dos de la cuillère !
C'est un épisode que j'ai trouvé très bon.
Même la réalisation est pas mal ! Dans sa construction en miroir des conversations dans la brieffing room et dans son jeu de couleurs.
Je suis assez d'accord pour dire que la relation de Kelly et Mercer tourne trop à la Ross et Rachel, d'autant qu'ils ont utilisé le subterfuge de Scrubs pour se débarrasser du petit copain :
1) on construit le petit copain idéal pour notre personnage
2) sa mise en relation avec notre personnage créé un problème de coeur avec un autre personnage principal
3) finalement le petit copain idéal est complètement fou et la séparation laisse le champs libre
Si vous avez vu Scrubs c'est la construction de 100% des relations de JD jusqu'à ce qu'il se mette avec Eliott.
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