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#1 07-12-2017 16:48:01

Buckaroo
Gotta Light ?

Rogue One : A Star Wars Story

Rogue One
A Star Wars Story

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Realisé par Gareth Edwards
Ecrit par Chris Weitz . Tony Gilroy. Histoire de John Knoll. Gary Whitta.
D'après les personnages crée par George Lucas.
Produit par Kathleen Kennedy. Alison Sheamur. Simon Emanuel  pour Lucasfilm ltd ./ Walt Disney Pictures.
Musique de Michael Giacchino.
Directeur de la Photographie : Greg Fraiser.
Décors de Rick Hendricks.
Montage de  John Gilroy Colin Goudie. Jabez Olssen.
SPFX visuels:

Avec  Felicity Jones ( Jyn Erso ). Diego Luna ( Cassian Andor).  Ben  Mendelshon (Orson Krennic) . Donnie Yen ( Chirrut Ïwe). Mads Mikkelsen  (Galen Erso). Alan Tudyk( K-2SO). Riz Ahmed ( Bodhi Rook ). Jiang Wen( Baz Malbus ). Forrest Withaker ( Saw Gerrera ).  Jimmy Smith (Bail Organa). Spencer Wilding . Daniel Naprous( Darth Vader). James Earl Jones (voix de Darth Vader). Anthony Daniels ( C3-PO).
durée :133 minutes.
Année de sortie : 2016
Distribué par  Walt Disney Studio Motion Pictures.
Disponible en DVD/Bluray All Zone chez Walt Disney Home Video.

Le Trailer :

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Avis PSTF

  1. Film Culte(voix 0 [0%])

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  2. Chef d'oeuvre(voix 1 [10%])

    10%

  3. Très Bon(voix 2 [20%])

    20%

  4. Bon(voix 2 [20%])

    20%

  5. Moyen(voix 3 [30%])

    30%

  6. Médiocre(voix 1 [10%])

    10%

  7. Mauvais(voix 0 [0%])

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  8. Très Mauvais(voix 1 [10%])

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#2 29-03-2018 11:11:55

Prelogic
Legaliste

Re : Rogue One : A Star Wars Story

Pour évoquer au mieux la qualité de la vision de Gareth Edwards sur ce film en particulier, je me contenterais de citer paroles d'autrui trouvées sur un autre forum de discussion :


Ballade de deux heures dans un musée de plastique à la gloire d'un Star Wars de la fin des années 70. Tout y est fidèlement reproduit : les casques lustrés, les acteurs morts ressuscités en 3D, les combats spatiaux à l'odeur de formica et cette grosse boule disco d'étoile noire qui ne cesse d'être le prétexte à un scénario névrosé depuis des décennies.
La licence Star Wars contemporaine est la parfaite représentation cinématographique d'une culture geek obsédée à l'idée de retrouver le coffre à jouet d'une enfance idéalisée.
La première trilogie avait révolutionné le cinéma par l'exploration d'un univers vaste et d'un imaginaire débridé. La version du début des années 2000 s'est faite méchamment molestées par des spectateurs persuadés d'être les protecteurs d'un vieux doudou du space opéra. Les suites contemporaines amorcées par Disney ont entendu les gardiens du temple : le Graal n'est pas au fond de la galaxie, mais dans un cahier des charges. Blanc, brun, gris, noir, sont les couleurs qui rythment le film, monotonie cassée de temps en temps par la verdure de quelques palmiers virevoltants ou par les états d'âme d'un robot sympathique. La créativité et la légèreté sont rapidement rappelé à l'ordre par les consignes de production du saint canon de la guerre des étoiles. Chaque stormtrooper se doit de mourir en hurlant le cri wilhelm et toute porte devra s'ouvrir avec le consentement de la Force. La licence est devenue un parc d'attraction cadenassé où rien ne rentre ni ne sort hormis ses spectateurs transis prenant le formol pour une source de jouvence.

Pourtant, Rogue One est probablement le seul projet cinématographique depuis le rachat de Lucasfilm proposant une amorce de quelque chose : un contexte géopolitique relativement juste (la Rébellion est encore embryonnaire et peu crédible, et doit faire face à des dissensions internes avec le mouvement marxiste / terroriste / de guerilla de Saw Guerrera), ainsi que des personnages nouveaux dotés d'un véritable potentiel d'attraction. Tout était là : la relation "masochiste" entre Saw Guerrera et sa protégée Jyn Erso (vous avez dit Jan Ors ?), les deux ayant des comptes politiques / personnels à régler avec l'Empire. Hélas, le personnage de Forrest Withaker est sous exploité et s'éteint trop rapidement, et Jyn Erso meurt également trop vite, avant d'avoir eu le temps de laisser sa marque dans l'esprit du public. Il aurait peut être fallu envisager le sujet sur 3 films entre l'Episode III et IV, ou tout simplement réactiver la série live abandonnée. Mais, visiblement « il fallait faire vite et tuer tout le monde rapidement étant donné qu’on ne voit aucun des espions rebelles dans l’Episode IV ». Si c'est Kathleen Kennedy qui le dit, alors on ne peut que s'incliner.

Quant à cette histoire de faille volontairement mise en place « au cas où une escadrille rebelle passerait par-là », c’est une honte. Ou comment essayer de se raccrocher au canon historique en usant de mauvais stratagèmes, qui nuisent profondément au geste inconscient et désintéressé de Luke Skywalker. Il y avait d'autres choses à tenter.

Le plus triste pour Gareth Edwards, c'est que son film restera probablement en mémoire pour les quelques dernières secondes (qui ne sont pas de son fait) : Vador en action, dans une séquence rajoutée à la dernière minute pour faire plaisir aux « fans de la première heure ». Une scène d'anthologie, parait-il, comme si le reste du film était quantité négligeable en comparaison. C'est peut-être malheureusement bien le cas.

Note pour un film Star Wars >> 11/20.
Note pour un film toutes catégories confondues >> 13/20.

Dernière modification par Prelogic (29-03-2018 11:12:11)


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#3 31-03-2018 15:42:04

McRaktajino
membre du club

Re : Rogue One : A Star Wars Story

Je trouve que l'apparition de Vador gâche la fin. Alors que pendant tout le film le ressenti émotionnel est proche de zéro, la mort de l'héroïne arrive quand même à générer quelque chose. Le message part vers le vaisseau rebelle, on voit les plans avec le visuel en fil de fer qui fait un lien avec le 4, ça faisait une très bonne conclusion.

Mais non, tel un rouleau compresseur, Vador arrive sans aucune finesse et défouraille tout dans une scène de baston inutilement violente.
En plus, non content de nous gratifier d'une très moche princesse Leia en sfx (il suffisait de la laisser de dos, ça faisait le même effet) ça fait une grosse incohérence avec le 4, car on pourrait s'imaginer qu'elle a gardé les plans avec elle pendant un bon bout de temps en se baladant dans la galaxie. Vu qu'elle sait où est la base rebelle, ce n'est pas très logique.
Mais bon, cette incohérence n'est pas très grave au final. C'est juste que quand on trouve la scène avec Vador ridicule et inutile, ça n'arrange pas les choses.

La scène sur Mustafar était une très bonne façon de montrer le personnage et surtout c'était suffisant.
Pour ceux qui aiment le développement d'univers, ça montrait son pavillon et un peu de son quotidien et ça faisait un lien avec la Trilogie.

C'est là qu'on voit que le dosage est très important. C'est une des forces de la Postlogie, arriver à mettre des références aux autres films sans tomber dans le "fan-service" balourd.
On va voir comment Solo va gérer ça.

Dernière modification par McRaktajino (31-03-2018 15:45:28)

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#4 09-04-2018 14:20:44

Prelogic
Legaliste

Re : Rogue One : A Star Wars Story

Je partage ton avis sur un certain nombre de points - comme quoi, on peut se heurter sur certains aspects de la prélogie mais réussir à se mettre d'accord sur d'autres aspects.

Je n'irais pas jusqu'à dire que l'apparition de Vador « gâche » quoi que ce soit, mais ce qui est clair, c'est que Tony Guillroy (qui était à l’œuvre sur les reshoots et qui est à l'origine de cette idée de faire revenir Vador) n'avait qu'une seule idée en tête : faire plaisir aux "fans". Du coup, non seulement cette scène est réellement pauvre d'un point de vue conceptuel (Vador est sans pitié, non sans déconner ?) mais elle souffre en plus de cet aspect démagogique que je ne cesse de dénoncer depuis le rachat de Lucasfilm par Walt-Disney. Cette volonté de faire passer les envies du public avant les idées est lamentable - qui plus est, les envies de cette partie du public particulièrement conservatrice, qui a un compte à régler avec Lucas et la prélogie et qui trouve dans la communication orientée de Walt-Disney de quoi se soulager abondamment. Je n'ai jamais été fan de cette logique partisane, et je continuerai à la dénoncer même si cette posture est relativement inconfortable et impopulaire sur la toile - c'est le moins que l'on puisse dire.

Cette scène de violence « gratuite » aurait pu trouver une toute autre légitimité si on avait assumé de faire de Rogue One une aventure de Dark Vador, à l'intérieur de la franchise. Il suffisait d'assumer de faire du personnage le nœud de l'intrigue, en le montrant encore hésitant à mener les troupes de l'Empire. On aurait pu montrer Vador malmené physiquement par Palpatine cherchant à briser les restes d'Anakin Skywalker (comme on peut l'entrevoir je crois dans certains comics). Vador, échaudé à l'idée d'être la 5e roue du carrosse, se venge ainsi sur les rebelles pour asseoir une fois pour toutes sa réputation. Voilà des éléments simples de mise en scène,  qui auraient pu faire l'objet d'une dissection passionnée chez les fans, loin des guerres de chapelles.

Étant donné que le film a été le témoin de strates idéologiques successives avec la reprise en main progressive du film par le studio, le film souffre d'une forme de schizophrénie, entre film de guerre et produit commercial calibré. Le film est sans cesse tiraillé entre cette volonté de faire un film de genre, et les désidératas du studios qui veulent éviter d’apposer une restriction trop contraignante à l'entrée de la salle - Vous imaginez un Soldat Ryan dans l'univers de Star Wars, sous l'ère Disney ? On veut bien faire semblant de lâcher la bride aux créatifs, mais faut pas nous en demander plus !

Le personnage de Vador est tellement iconique que la majeure partie des commentaires sur la toile se focalisent sur cette scène rajoutée à la dernière minute. C'est d'autant plus triste que l'idée de faire quelque chose entre La Revanche des Sith et Un Nouvel Espoir était bonne (que ce soit en film, en série live ou en comics, peut importe). Et que Gareth Edwards est probablement celui qui a le plus de personnalité et de créativité, parmi les personnes recrutées jusqu'à présent. Encore faut-il faire confiance aux créatifs et à leur vision, et éviter de repasser sans cesse derrière eux avec une bonne grosse louche de retro-marketing. Même si Gareth Edwards revendique sa préférence pour la trilogie classique et son environnement conceptuel (je ne lui en fait pas le reproche, même si pour réaliser un film dans l'univers de Star Wars, c'est partir avec un handicap) , je pense qu'il est encore le seul qui avait une idée précise de ce qu'il voulait faire en dehors d'une certaine forme d'attachement puéril - lorsque je regarde son documentaire d'étudiant, je me dis qu'on a touché du doigt un concept intéressant, où l'univers usé de la trilogie classique aurait pu trouver avec Rogue One une nouvelle approche. Une nouvelle manière de raconter le quotidien de personnages lambdas dans un environnement conceptuel largement connu des fans.

Les deux seuls « plans » qui m'ont interpellés, sont le moment où l'on focalise sur ce droïde, perdu au milieu de la plaine, qui observe la navette descendre dans la vallée au début du film. On tenait une idée conceptuelle intéressante, dans la lignée de ces « objets » cinématographiques insolites filmés par Lucas et qui faisaient réfléchir (ce droïde raciste envers un autre droïde dans l'Attaque des Clones, cette bestiole qui augmente la taille de son cou pour se mettre au niveau de la tête de son interlocuteur dans A New Hope, etc..). La deuxième chose, c'est cette séquence dans la prison avec Jyn Erso qui partage sa cellule avec une bestiole malade : on n'avait jamais vu ça dans la saga, et il y avait-là la description d'un quotidien « réaliste ». Pas réaliste au sens d'un fantasme collectif, mais au sens d'une idée de cinéma.

Le reste du film s'apparente beaucoup à une collection de vignettes en droite ligne de la trilogie classique - les parents qui meurent assassinés par les troupes de chocs de l'Empire devant leur ferme, la simili-bataille d'Endor avec l'arrière cousin de l'Amiral Ackbar (une idée formalisée durant les reshoots ?), les rivalités de classe entre impériaux, la reconstitution des coursives du Tantive IV, les faubourgs de Mos-Eisley, les petits caméos astucieux, les doudounes, la pilosité 70's en mode Biggs Darklighter, etc... Sans parler bien sur du fait que certaines scènes sont en réalité d'authentiques morceaux de pellicules empruntés aux archives de Lucasfilm !

Conclusion : on ne fabrique pas un film qui traverse les années et les époques en misant tout sur le marketing nostalgique et la communication réac'. Seule la prise de risque et la capitalisation sur de nouvelles idées conceptuelles peuvent permettre à Lucasfilm et Walt-Disney d'acquérir à terme la respectabilité du public et de la profession.

Par contre, pour ce qui est de la postologie et de sa prétendue capacité à équilibre le fan-service et les idées nouvelles, j'oppose une fin de non recevoir. La rupture entre nous se situe très certainement ici. Cette nouvelle trilogie demeure pour moi un exercice de style mal fagoté, envahit par des considérations davantage opportunistes et clientélistes. Kathleen Kennedy et Bob Iger était tellement obsédés à l'idée de ne pas déplaire qu'ils sont repassés systématiquement derrière tout ce qui pouvait créer la polémique (les midichloriens, la prophétie, le fameux « tout numérique » qui n'existe nul part, les concepts artistiques trop ambitieux, etc..). Conséquences : clivage au sein de la communauté de fans, entre ceux qui soutiennent ouvertement cette politique du pire, ceux qui cautionnent par peur du rejet, et les autres qui sont dans une position critique intenable - et comme on dit, celui qui critique est celui qui a tort. Bien joué ! On aurait préféré une communication plus large et moins partisane, ainsi qu'un réel engagement au service de projets nouveaux et ambitieux, on repassera.

Bref, le problème n'est pas de faire un Spin-Off ou de faire une trilogie  « à la suite ». Le problème pour les exécutifs de Lucasfilm est de parvenir à prendre suffisamment de recul, d'observer l'ensemble constitué avec une certaine humilité. Le tout pour avancer, proposer de nouvelles pistes narratives tout en conservant une tradition d'entertainment. Quand j'entends Rian Johnson nous expliquer que, pour sa prochaine trilogie, il « souhaite capitaliser sur ce souvenir primordial qu'il avait eu étant enfant », je me dis que le chemin est encore long avant une réelle prise de conscience de ce qu'est réellement Star Wars. Quand George Lucas a débuté, il n'y avait rien. Lucas a emprunté bien sûr largement à la culture populaire de son enfance, mais il a été contraint et forcé pour des questions de droits à créer tout un nouvel univers. Un nouvel univers qui est devenu un phénomène social, quasiment une religion pour certains d'entre nous.

Dernière modification par Prelogic (09-04-2018 19:47:54)


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#5 09-04-2018 21:51:53

McRaktajino
membre du club

Re : Rogue One : A Star Wars Story

Prelogic a écrit :

Kathleen Kennedy et Bob Iger était tellement obsédés à l'idée de ne pas déplaire qu'ils sont repassés systématiquement derrière tout ce qui pouvait créer la polémique (les midichloriens, la prophétie, le fameux « tout numérique » qui n'existe nul part, les concepts artistiques trop ambitieux, etc..)

Je me souviens très bien de ces polémiques à la sortie des films et j'imagine que ça doit toujours y aller bon train sur les forums spécialisés.

Mais il y a aussi un truc à prendre en compte pour la Prélogie et qui pour moi prévaut sur tout le reste, c'est que en tant que film, je les considère comme simplement mauvais.
Histoire mal racontée, personnages mal écrits et interprétés, mais surtout vide émotionnel presque total. Donc tous ces éléments de polémique, qui pour moi ne sont pas forcement de mauvais choix, sont associés à de mauvais films. Les midichloriens, si on n'a pas vraiment envie d'en entendre de nouveau parler, ce n'est pas car c'est une mauvaise idée en soi, c'est juste car ça évoque un mauvais film.

Dernière modification par McRaktajino (09-04-2018 21:57:24)

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#6 10-04-2018 10:00:07

Prelogic
Legaliste

Re : Rogue One : A Star Wars Story

McRaktajino a écrit :

Je me souviens très bien de ces polémiques à la sortie des films et j'imagine que ça doit toujours y aller bon train sur les forums spécialisés.

C'est surtout que les puristes de la trilogie classique font preuve depuis 18 ans d'un cynisme et d'un mépris débectant, et que les jeunes générations sont perméables à un certain type de discours qui leur permettent de trouver des coupables pour se rassurer à bon compte sur la qualité des films à venir. Finalement, tout se passe comme si on ne cherchait plus à rassembler autour d'idées nouvelles, mais à cliver sur un élément de crispation pour faire admettre une idéologie réac'. C'est extrêmement dommage sink

McRaktajino a écrit :
Prelogic a écrit :

Kathleen Kennedy et Bob Iger était tellement obsédés à l'idée de ne pas déplaire qu'ils sont repassés systématiquement derrière tout ce qui pouvait créer la polémique (les midichloriens, la prophétie, le fameux « tout numérique » qui n'existe nul part, les concepts artistiques trop ambitieux, etc..)

Mais il y a aussi un truc à prendre en compte pour la Prélogie et qui pour moi prévaut sur tout le reste, c'est que en tant que film, je les considère comme simplement mauvais.
Histoire mal racontée, personnages mal écrits et interprétés, mais surtout vide émotionnel presque total. Donc tous ces éléments de polémique, qui pour moi ne sont pas forcement de mauvais choix, sont associés à de mauvais films. Les midichloriens, si on n'a pas vraiment envie d'en entendre de nouveau parler, ce n'est pas car c'est une mauvaise idée en soi, c'est juste car ça évoque un mauvais film.

Si le but des nouveaux films est de ne surtout pas froisser cette partie du public qui a eu une mauvais expérience avec la prélogie (ce que je peux comprendre et entendre par ailleurs), alors on file droit dans le mur. Parce que non seulement on se ferme des portes pour imaginer de nouvelles idées conceptuelles et narratives, mais on se retrouve avec la tentation primitive de faire de la communication rétroactive (comme si la révolution du numérique n'était pas entérinée, et n'avait pas profondément changé le rapport du public au cinéma et à la façon de raconter des histoires).

Je veux bien entendre toutes les critiques sur la prélogie (interprétations monolythiques, maîtrise de la technologie non acquise à cette époque, choix conceptuels douteux, manque d'empathie de la part du public, etc..). Mais pas que ce sont de mauvaises histoires ou que les personnages sont mal écrits. Ça pour moi c'est incompréhensible nonono La prélogie à ce niveau effectue un travail remarquable, alors même que Lucas a toujours avoué que l'écriture était son mouton noir. Quant aux sources d'inspiration visuelles et narratives de Lucas, elles sont légion et permettent d'accéder à des genres cinématographiques et artistiques oubliés, voire délaissés par un public trop souvent conforté et formaté. J'aurai l'occasion d'y revenir sur les topics consacrés aux films de la prélogie, car ce sont réellement des films passionnants à décortiquer.

On ne refera pas le match ici. Mais pour moi, l'échec des projets de Walt-Disney se situe moins dans la volonté de faire « oublier la prélogie » que de ne rien proposer en échange ou presque. Ce n'est pas parce que la technologie numérique n'était pas au point dans les années 2000 qu'on ne peut rien tenter aujourd'hui qui puisse paraître « plausible » ou « réaliste » tout en faisant voyager. C'est d'ailleurs l'une des tares du film de Gareth Edwards, dont l'action se situe durant une bonne partie DANS LE NOIR, sous la pluie, sur une planète anonyme. C'est ça l'opinion des quadras fétichistes sur l'univers de Star Wars ? Ah... bon... scratch

Cette manie très boboisante de renier la révolution technologique est un non-sens pour moi (coucou Rian Johnson mais pas uniquement) : et pourtant, j'étais suffisamment grand dans les années 80 pour apprécier les joies des petites marionnettes articulées et de l'animation image par image. Le problème, ce n'est pas la technologie en elle-même, mais comment elle est utilisée. George Lucas a eu de la chance en 1977 que son film ne soit pas rejeté pour cela, il a eu moins de chance en 2000. Ca ne veut pas dire qu'un film dans l'univers de SW en 2018 ne puisse pas faire la démonstration d'une meilleure prise en compte des limites et des atouts de la technologie digitale et numérique.

Il faut continuer à mélanger les techniques, et surtout faire confiance aux acteurs (un sujet sur lequel Lucas était probablement davantage frileux) tout en cherchant à repousser les limites des créatifs. Franchement, l'idée de passer les 20 prochaines années à bouffer du marketing nostalgique avec des films à la photographie passée en mode vintage ne m'émeut pas plus que ça. Surtout si, derrière, il n'y a aucune histoire et que le sujet de chaque film est systématiquement réduit à une querelle de générations sur la place prépondérante ou non de la technologie. Un problème que Rogue One, comme TFA et TLJ, ont bien du mal à surmonter.

Dernière modification par Prelogic (10-04-2018 10:33:04)


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#7 10-04-2018 14:06:23

McRaktajino
membre du club

Re : Rogue One : A Star Wars Story

Prelogic a écrit :

Mais pas que ce sont de mauvaises histoires ou que les personnages sont mal écrits. Ça pour moi c'est incompréhensible

Seul les sith sont aussi absolus.

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#8 10-04-2018 16:02:12

Prelogic
Legaliste

Re : Rogue One : A Star Wars Story

McRaktajino a écrit :
Prelogic a écrit :

Mais pas que ce sont de mauvaises histoires ou que les personnages sont mal écrits. Ça pour moi c'est incompréhensible

Seul les sith sont aussi absolus.

Et comme les Siths gagnent dans le troisième acte, je me dis qu'on a finalement des références communes assez sympathiques hihi


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#9 23-10-2018 18:16:59

Prelogic
Legaliste

Re : Rogue One : A Star Wars Story

Pour moi, le véritable « esprit » de Rogue One se situe dans les expérimentations de Gareth Edwards, avant qu’il acquière une certaine réputation internationale avec le film Monsters puis Godzilla.

Le court-métrage « Factory Farmed », présenté en 2008 à l’occasion du festival SCI-FI LONDON 48h Film Challenge a permis à Gareth Edwards de révéler plusieurs choses : son intérêt pour le cinéma de George Lucas (le court-métrage a un petit côté TXH 1138), sa capacité à gérer tous les aspects d’un concept à petit budget en un minimum de temps, et sa capacité d’adaptation à des contraintes préalables. En effet, l’objectif de l’exercice pour Factory Farmed était de composer avec un titre imposé, une ligne spécifique de dialogue et l’inclusion d’éléments (une bouteille avec un liquide vert ou rouge). Pour finir, le tournage ne devait pas excéder 48 heures.

Gareth Edwards se retrousse donc les manches et remporte le concours, avec son équipe nommée pour l’occasion « Rebelle Alliance ». Il démontre ainsi ce qu’il est possible de faire avec un budget réduit à zéro, et une marge de manœuvre créative quasiment infinie.

L’histoire du court-métrage nous relate les pérégrinations d’un « soldat » errant dans un environnement post-apocalyptique. On comprend assez rapidement qu’il est le dernier de sa lignée, et qu’il utilise les ressources synthétiques à sa disposition sur les cadavres d’autres clones pour survivre. Du moins, c’est le résumé que j’en fait. J’attends avec impatience vos interprétations !

Je laisse à chacun le soin de se faire un avis, mais pour moi le constat est sans appel : Gareth Edwards avait la capacité de faire beaucoup plus qu’un simple « fan-film », qui pouvait éventuellement rassurer les studios génétiquement programmés pour des questions exclusivement marketing. Ces 5 minutes de court-métrage sont plus précieuses que n'importe quelle expérimentation récente dans l'univers de SW, visant avant tout à consolider la base du public de fans sur des "valeurs sûres".

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Dernière modification par Prelogic (23-10-2018 18:24:43)


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#10 09-01-2020 18:17:54

Prelogic
Legaliste

Re : Rogue One : A Star Wars Story

Suite de cette discussion :

matou a écrit :

Bien sûr on peut changer. Mon critère c'est que le changement fase sens dans une histoire et qu'il soit cohérent avec ce que je sais. Que Guererra a été dit comme ayant pris modèle sur Ernesto Guevara. Pour le compte, en voilà un qui a peu changé malgré tout ce qu'il a vécu. Mais surtout, ce Saw se veut une illustration de la guérilla, sur laquelle j'ai pas mal lu. Bilan, dans ce film les guérilleros sont des brutes qui n'ont aucun principes. C'est typiquement la vision que ces exécutifs, cotoyant la belle bourgeoisie US en ont. Lucas, se posait des questions, alimentée par sa lecture de l'Histoire. Il était conscient des mécaniques à l’œuvre. Tout son TCW le montre. Depuis le rachat, ils s'en foutent, veulent juste te raconter leurs histoires qu'ils pensent capables de plaire, cad souvent creuses, imbéciles et sans considération pour l'Histoire. Saw en est un exemple parfait.

J'ai toujours considéré que le personnage de Guerera était l'apport le plus intéressant à Rogue One : le personnage se vit comme les derniers lambeaux d'une République radicalisée - contexte sans doute amorcé avec TCW, je crois n'avoir pas (encore) vu la saison qui en parle... Le problème effectivement et tu le soulignes en filigrane, c'est que ce personne est sacrifié bêtement, sans doute à cause d'une vision très bourgeoise des luttes sociales - pourtant, les scénaristes ont ouvertement dénoncés l'élection de Trump aux US, mais il faut croire que cela ne suffit pas toujours à être pertinent. J'ai d'ailleurs toujours pensé que le camp démocrate chez Lucasfilm mettait en avant de façon très maladroite la question des luttes sociales. Avec une vision finalement très binaire.

Dernière modification par Prelogic (09-01-2020 18:20:18)


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#11 09-01-2020 18:29:36

matou
modérateur

Re : Rogue One : A Star Wars Story

Les democrats US ont plusieurs courant actuellement. Sauf que ceux des média, sont ceux proches d'Hillary Clinton. Cad une vision de droite des questions économiques et des conflits sociaux (ce n'est pas un défaut, mais c'est un fait) et pensant que le seul terrain de lutte acceptable, c'est le terrain des luttes de la bataille "culturelle" ie, la promotion des minorités.
Ce courant ne comprend absolument pas la situations et revendication des classes populaires, les jetant dans les bras de Trump.
Saw, dans ce film, est un mauvais personnage. Il ne sert pas au voyage morale de l'héroine, il n'incarne rien. Juste un guérilleros brutal qui meurt car à bout de souffle...
A travers lui, dans Rebels, il apparait comme la vieille question du choix des moyens de la lutte. Et bien sûr en lui donnant tord. Car bon, il ne faut pas être trop radical.
La radicalité n'est pas bonne en soi, mais la réduction d'une question complexe à ce simplisme, c'est faire de la promotion sans le dire, du courant cité en début.

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#12 10-01-2020 10:39:50

ufologue
vétéran

Re : Rogue One : A Star Wars Story

Vous ne pensez pas que vous intellectualisez un peu trop ce film? Ca reste du divertissement et je ne crois pas que la crédibilité du film est essentielle. La trilogie originale n'était pas très crédible non plus, politiquement parlant; et ce n'est qu'avec la prélogie que le discours politique de Lucas est devenu pertinent.

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#13 10-01-2020 11:11:46

Prelogic
Legaliste

Re : Rogue One : A Star Wars Story

ufologue a écrit :

Vous ne pensez pas que vous intellectualisez un peu trop ce film? Ca reste du divertissement et je ne crois pas que la crédibilité du film est essentielle. La trilogie originale n'était pas très crédible non plus, politiquement parlant; et ce n'est qu'avec la prélogie que le discours politique de Lucas est devenu pertinent.

Il ne s’agit pas d’intellectualiser, mais d’évoquer les logiques d’influence entre Hollywood (de tradition démocrate depuis toujours il me semble) et la politique de promotion du soft power américain à travers le monde. Or, depuis l’élection de Donald Trump en 2016, les industries culturelles américaines se sont fortement radicalisées contre le pouvoir en place – on a vu des acteurs comme De Niro s’engager ouvertement contre la politique de Donald Trump par exemple. Rogue One a été clairement l’objet d’un discours politique contre la politique de Donald Trump par les scénaristes du film. Le 11 novembre 2016, soit quelques jours après l’élection de Trump, Chris Weitz se défoulait sur Twitter en ces termes : « Veuillez noter que l’Empire est une organisation (humaine) suprématiste blanche », avant que son collègue Gary Whitta lui emboite le pas : « En opposition avec un groupe multi-culturel dirigé par une femme courageuse » - faut-il y voir un lien entre la figure de Mon Mothma et Kathleen Kennedy ?

Matou a plus de légitimité que moi pour évoquer le contexte politique aux Etats-Unis, qui a une influence certaine sur les logiques de production. L’élection de Donald Trump a réactivé le bon gros clivage gauche / droite et a possiblement eu des répercussions sur des choix de production – la mise en avant des minorités, la réévaluation de la place de la femme – le Centre pour l’étude des femmes à la télévision et au cinéma de l’Université de San Diego a d’ailleurs récemment publié une étude, faisant état d’une hausse de 40% des protagonistes féminins sur près de cent films en tête du box-office américain.

La crédibilité politique / sociologique est essentielle à l’équilibre de Star Wars. Le public est bien sûr sensible à des questions de marque (Star Wars est bien installé dans l’esprit du public comme une valeur refuge), mais la suspension d’incrédulité fait à mon sens toute la différence entre une œuvre qui perdure dans les esprits et une autre, qui sera vite oubliée car jugée inaboutie sur le simple plan de la réflexion anthropologique.

Il ne me semble pas inutile d’évoquer les préjugés des exécutifs à la tâche sur ces films, leur conception du monde. C’est à mon sens ce qui fait la différence entre un Lucas, qui a étudié les systèmes, l’histoire et les mythes face à des JJ Abrams façonnés par l’industrie et le système dès la sortie de l’école. Je pense que s’il est intéressant de traiter du manque de visibilité des minorités dans un univers comme Star Wars, il faut aussi savoir doser et regarder le Monde. Et ne pas oublier que cette question est déjà au centre des préoccupations de la saga depuis 40 ans, qui expose dès qu’elle le peut des questions liées au racisme et au vivre-ensemble.

Dernière modification par Prelogic (10-01-2020 11:19:53)


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#14 10-01-2020 11:21:53

ufologue
vétéran

Re : Rogue One : A Star Wars Story

Il n'y a pas de gauche aux USA, juste la droite soft et une droite dure, et c'est pays plein de paradoxes où un cinéaste comme John Milius catalogué comme très à droite se revendique comme un anarchiste Zen! En tous cas moi je ne vois pas de discours politique dans Rogue One. Ce n'est pas parce que les scénaristes font des déclarations à titre privé qu'ils glissent des messages dans leurs scripts. Terminator Dark Fate et Rambo 5 font clairement de la politique, mais c'est grossier et particulièrement lamentable. Je ne vois rien de tel dans le film de Gareth Edwards.

Dernière modification par ufologue (10-01-2020 11:22:40)

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#15 10-01-2020 11:45:01

matou
modérateur

Re : Rogue One : A Star Wars Story

ufologue a écrit :

Vous ne pensez pas que vous intellectualisez un peu trop ce film? Ca reste du divertissement et je ne crois pas que la crédibilité du film est essentielle. La trilogie originale n'était pas très crédible non plus, politiquement parlant; et ce n'est qu'avec la prélogie que le discours politique de Lucas est devenu pertinent.

L’OT fait un sans faute sur la représentation d’une guérilla. C’est simple mais jamais simpliste. Lucas a manifestement lu là dessus.
Rogue One veut montrer du gris, que dans la Rébellion il y a des salauds.
C’est très mal fait, mal écrit. Et le personnage de Saw en est la preuve.

La force de SW pour moi, c’est de dépasser la fantasy pure par ce respect de certains principes de notre monde. Ce n’est pas lourd, pas l’objectif, mais c’est un plus.
Et pour moi, cela donne encore plus de puissance à l’œuvre.

Montrer une face plus sombre de la Rébellion, aucun problème. Mais alors faut bien le faire.
Là encore TCW a très bien montré cela.

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#16 10-01-2020 11:50:25

Prelogic
Legaliste

Re : Rogue One : A Star Wars Story

ufologue a écrit :

Il n'y a pas de gauche aux USA, juste la droite soft et une droite dure, et c'est pays plein de paradoxes où un cinéaste comme John Milius catalogué comme très à droite se revendique comme un anarchiste Zen! En tous cas moi je ne vois pas de discours politique dans Rogue One. Ce n'est pas parce que les scénaristes font des déclarations à titre privé qu'ils glissent des messages dans leurs scripts. Terminator Dark Fate et Rambo 5 font clairement de la politique, mais c'est grossier et particulièrement lamentable. je ne vois rien de tel dans le film de Gareth Edwards.

Il y a toujours eu un discours politique dans Star Wars. Simple, à destination des enfants en premier lieu mais Issu de la vision de Lucas, qui était d’abord et avant tout un objecteur de conscience, un geek qui a d’ailleurs, je crois, été réformé de l’armée en raison de ses problèmes de santé. Lucas était opposé à la Guerre au Viet-Nam, et il était sur le point de réaliser un brulot sur le sujet avec Apocalypse Now, projet repris en main par la suite par son mentor Coppola.

Les exécutifs de Disney et Lucasfilm n’ont pas inventé le contexte dramatique de ces films, mais l’utilise pour dresser des parallèles avec l’actualité d’une manière que je trouve profondément maladroite, et qui ne sert pas réellement une vision du Monde « complexe » mais plutôt d’inspiration idéologique. Comme le dit Matou, il semble que nous soyons plus dans une bataille d’ordre « culturelle » entre les différents courants politiques internes aux US. Une volonté de se réapproprier l’héritage culturel à son compte, pour des questions probablement électorales.

La mentalité d’un Chris Weitz ou d’un Gary Whitta ne fait qu’illustrer selon moi une vision du monde assez binaire (ceci alors-même que le film tente effectivement de dresser un contexte moins manichéen mais échoue à incarner véritablement la question de la Lutte). Notons aussi qu’il n’est pas anodin chez Disney de mettre en avant une figure féminine – même si cette figure est encore une fois l’objet d’une réappropriation de l’Univers Etendu.

En fait, le problème que j'ai avec Rogue One c'est surtout qu'il s'agit d'un projet passé entre plusieurs mains, qui manque donc d'une certaine incarnation individuelle. A l'origine, le film est une idée de John Knoll durant la production de Revenge of the Sith. Lucas, peu intéressé, lui préférait sans doute la série Underworld. Puis le projet est relancé sous Disney, avec plusieurs scénaristes, un réalisateur, et un script-doctor en renfort. J'aurais préféré à la limite que ce film soit une création unique et originale de Gareth Edwards, et que Lucas puisse lui apporter ses conseils en tant que consultant ou producteur exécutif. Le contexte entre l'Ep III et IV a du potentiel. On lui a simplement préféré un film isolé, pris en otage par un contexte politique américain tendu tout en lorgnant vers un passé révolu et idéalisé qui était pourtant loin d'être paradisiaque (Nixon, contexte de Guerre Froide, Viet-Nam, etc..).

Je préfère laisser la parole à Matou pour le reste de nos questionnement.

Dernière modification par Prelogic (10-01-2020 11:58:46)


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