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#1 09-02-2020 18:59:17

scorpius
Nowhere Man

Doctor Who 36x11 - 36x12 World Enough and Time/The Doctor Falls

Doctor Who 36x11 - 36x12 World Enough and Time/The Doctor Falls (Docteur 12)

Crédits officiels :

- Scénario - Steven Moffat
- Réalisation - Rachel Talalay

Appréciation :

  1. 10 (top franchise)(voix 1 [33.33%])

    33.33%

  2. 9 (exceptionnel)(voix 1 [33.33%])

    33.33%

  3. 8 (excellent)(voix 0 [0%])

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  4. 7 (bon)(voix 0 [0%])

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  5. 6 (correct)(voix 0 [0%])

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  6. 5 (passable)(voix 0 [0%])

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  7. 4 (insuffisant)(voix 0 [0%])

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  8. 3 (médiocre)(voix 0 [0%])

    0%

  9. 2 (raté)(voix 1 [33.33%])

    33.33%

  10. 1 (pitoyable)(voix 0 [0%])

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  11. 0 (trahison)(voix 0 [0%])

    0%

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Hors ligne

#2 10-02-2020 20:34:49

mypreciousnico
Why ?

Re : Doctor Who 36x11 - 36x12 World Enough and Time/The Doctor Falls

Un concept de dilatation temporelle au abords d’un trou noir digne de l’excellent Stargate SG1 02x16 A Matter of Time, une ambiance retrofuturiste Steampunk, le retours des Cybermen Mondasiens, la confrontation de Missy et du Maître version John Simm, le tout servis avec beaucoup d’émotions et des fins de parcours exemplaires pour la plupart des personnages ayant habités cette excellente ultime saison de l’ère Moffat.

“Pain. Pain. Pain. Pain. Pain. Pain. Pain. Pain. Pain. Pain. Pain. Pain.”

Car, pour son (avant) dernier baroud d’honneur sur Doctor Who Steven Moffat envoi beaucoup beaucoup de choses dans ce double épisode et s’offre son “Genesis of the Cybermen”dans une première partie à l'ambiance horrifique particulièrement réussie qui n'est pas sans rappeler son premier effort sur la franchise. Il faut dire que les Cybermen de Mondas arrivent parfaitement, malgré leur design vieux de 50 ans, à s’insérer dans un épisode moderne. Un design qui, étonnement, fonctionne très bien et fait même carrément peur en fait.

“Where there's tears, there's hope.”

La seconde partie prend quant à elle des allures de siège de Western, avec grange, winchester et cow-boys, qui donne la part belle aux personnages, à commencer par Bill, dont le parcours est absolument superbe. Sa transformation en Cyber(wo)man est horriblement déchirante alors que la mis en scène s’amuse un moment à nous faire croire qu’elle en serait revenue (la scène viscérale du miroir).
La conclusion de son voyage est en lien direct avec son apparition dans la série. J’aime assez l’idée que, investie de pouvoirs quasi divins, elle parcours l’univers sans fin. Moffat, qui comme le Docteur ne semble pas aimer les conclusions, semble nous expliquer que in fine c'est ça qui compte : le voyage, encore et toujours, sans jamais s’arrêter.

Quant à Nardole, il connaît une conclusion plus en demie-teinte, coincé sur le vaisseau jusqu'à ce que les Cybermen se reconstruisent ou que l’ensemble soit avalé par le trou noir on imagine. J’espère que nous le reverrons...mais j’en doute fortement.

“See this face. Take a good, long look at it. This is the face that didn't listen to a word you just said.”

Par ailleurs, Il était à craindre que le retours du Master version John Simm soit la porte ouverte à du fan service stupide et gratuit. Il n’en est absolument rien tant sa présence est utilisée comme un contrepoint éclairant l’évolution de Missy au long de la saison. Une Missy qui s’humanise peu à peu et parvient même à faire preuve d'empathie, dans son désir de renouer son amitié avec le Docteur.
Le Maître quand à lui est absolument glaçant d’inhumaine psychopatie (voir sa réaction ignoble face au speech de Twelve). Un Maître qui semble plus proche finalement de ce que l’on a pu voir dans la période classique (barbichette incluse) que de la version Davies ou il était premier ministre de l’Angleterre. Ici point d’idiotes facétie sous cocaïne, mais un méchant vraiment méchant, vraiment flippant : un enfoiré, une ordure, qui préférera “suicider” sa prochaine incarnation plutôt que de la voir prendre fait et cause pour le Docteur.
Clairement les acteurs s’éclatent, Michelle Gomez et John Simm sont parfait et cabotinent dans un délire au sous-texte sexuel évident, qui rend la fin extrêmement tragique pour ne pas dire Shakespearienne, mais en même temps très logique. Ce passage (en particulier le parallèle entre le plan vu de haut du Maître qui rit à gorge déployée dans la grande tradition de méchant de sérial et celui plus plus intime du regard de Missy) m’a pris par surprise et m’a ému.
En incarnant pour la première fois un Maître désirant, à sa manière, faire le bien, Michelle Gomez aura vraiment apporté une profondeur inédite au personnage et je vais beaucoup la regretter. Sa mort étant mise en scène comme définitive dans cet épisode, je suis curieux de voir ce que Chibnall va pouvoir en tirer dans les épisodes diffusés actuellement.

Quant au Docteur, sans témoins, sans récompense et sans aucun espoir de gagner, juste celui de retarder l’inévitable, il prend le costume du héros de tragédie, servi par une interprétation absolument renversante de Capaldi. Sa volonté de fer est palpable et son refus catégorique de se régénérer pour recommencer encore la même rengaine est assez bouleversante. Ce qui rend le twist final qui prépare le spécial Noel d’autant plus hallucinant.

Bref, un gros top franchise pour ce double épisode quasi parfait : scénario pertinent, dialogues ciselés, interprétation sans faille, photo, montage et musique...tout quoi.

“The Doctor. Oh, I don't think so. No, dear me, no. You may be a doctor, but I am the Doctor. The original, you might say !“

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