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#1 24-10-2019 17:39:46

mypreciousnico
Why ?

Doctor Who 29x03 Gridlock (L'Embouteillage sans fin - Docteur 10)

Doctor Who 29x03 Gridlock (L'Embouteillage sans fin)

Crédits officiels :
- Scénario - Russell T Davies
- Réalisation - Richard Clark

Appréciation :

  1. 10 (top franchise)(voix 3 [75%])

    75%

  2. 9 (exceptionnel)(voix 0 [0%])

    0%

  3. 8 (excellent)(voix 1 [25%])

    25%

  4. 7 (bon)(voix 0 [0%])

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  6. 5 (passable)(voix 0 [0%])

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  7. 4 (insuffisant)(voix 0 [0%])

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  8. 3 (médiocre)(voix 0 [0%])

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  9. 2 (raté)(voix 0 [0%])

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  10. 1 (pitoyable)(voix 0 [0%])

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#2 24-10-2019 17:43:07

mypreciousnico
Why ?

Re : Doctor Who 29x03 Gridlock (L'Embouteillage sans fin - Docteur 10)

“Salutations. This is Sally Calypso with the traffic news at 10:15. We’ve got reports of a multiple stockpile at Junction 509. With a spate of carjackings reported on New Fifth Avenue. So you take care now. Drive safely !”

Cet épisode est la suite directe des événements de Doctor Who 28x01 New Earth, même lieu (New New York) mais plusieurs années après.

“When you say “last time” was that you and Rose ?”

Le moins que l’on puisse dire, c’est que la Nouvelle Terre semble avoir périclité depuis la dernière visite du Doc. Auparavant rutilante, verdoyante, pleine de vie et d'activité, tout semble délabré et laissé à l’abandon, les soubassements hantés par des âmes en peine, droguées aux émotions en kit (une analyse très poétique et surtout très juste de la drogue).

La relation Martha/Doc continue à être creusée. La jeune femme n’est pas dupe, elle se rend bien compte qu’elle est en quelques sortes la “rebound girl”, que le Doc a désespérément besoin d’un compagnon pour voyager, parce que la solitude c'est comme un cancer qui ronge de l’intérieur.
Martha refusera ce rôle et exigera d’être traitée avec davantage d'égards : le temps des mensonges et omissions est terminé. Décidément,, elle est ma compagne préférée, c'est quand même plus intéressant que la jeune fille éperdument amoureuse d’un demi Dieu telle que campée par Rose.

“Everyone goes to the motorway in the end”

mais, ce qui fait tout le sel de cet épisode c'est bien entendu cette autoroute souterraine dantesque et grotesque, immense à en donner le vertige, qui n’aurait pas dépareillé dans un épisode de Futurama.
Une vision du futur absolument aberrante ou la technologie aurait tellement évolué que l’esprit humain n'arriverait pas vraiment à l'appréhender. C'est dans cet épisode que les épisodes “futurs lointains” de la période Davies trouvent leur aboutissement. Le gigantisme du truc est absolument hallucinant, terrifiant même. Visuellement c'est une énorme claque tant on dirait un délire de concept artist : les rangées de voitures flottantes, la pollution épaisse comme un Smog Londonien, les pinces des Macras au fond… autant d’images complètement folles qui flattent l’imaginaire de l’amateur de SF débridé. C’est beau comme les couvertures de Brantonne pour la collection Anticipation chez Fleuve noir, des images inoubliables qui nourrissent les envies de paysages improbables.

Pour couronner le tout, l’épisode regorge d'effets spéciaux vraiment réussis pour l’époque. Il est loin le temps ou Davies galérais à réunir de l’argent pour permettre à ses équipe de gérer l’animation de Cassandra pour Doctor Who 27x02 The End of the World.

“You traveled five miles in twelve years ?”

Il y a dans cet épisode une véritable volonté de faire ressentir au spectateur le gigantisme de lieux pourtant claustrophobiques au possible (on y vois pas à  2 mètres). Tout est grand, cyclopéens, écrasant et pour finir pas du tout à taille humaine. L’autoroute semble profondément hostile à la vie, on reste bien à l’abri dans le petit microcosme de survie représenté par la voiture ou tout est recyclé et rassurant. La scène ou le Doc “traverse la route” de voiture en voiture est éclairante, tant chaque véhicule est à l’image de ses occupants, normal pour un lieu habité parfois depuis plus de 20  ans. On serait dans l’espace que ça ne serait pas moins hostile.
Même les plans de la ville à la fin sont amples et gigantesques, on se croirait sur Coruscant, la monstrueuse planète-ville de la saga Star Wars. Vraiment un travail remarquable en termes d’effets spéciaux, surtout si l’on considère que cet épisode a été diffusé pour la première fois en 2007 !

Ce que capture également Davies dans cet épisode, c'est l’ambiance de l'autoroute. l’autoroute c'est un microcosme, c'est un univers à part entière, étanche et unique par rapport au reste du monde. Quand on rentre sur l’autoroute on est condamné à y rester, on peut se ravitailler, dormir, faire le plein, impossible de faire demi-tour, si l’on rate une sortie il n’y a plus qu'à prier que la suivante sera ouverte, la moindre erreur peut vous coûter des heures de route… Bref, un réseau étanche et parallèle à la route “normale”.
N’importe qui ayant déjà  fait l'expérience des bouchons des grandes vacances sur l’autoroute pendant des heures ne peux que comprendre l’ambiance de Gridlock. Il y a quelques chose d'intrinsèquement incompréhensible et absurde dans ce phénomène moderne.
Russel T Davies ira même jusqu'à proposer sa propre version des “mythe de la route”, la dame blanche y est remplacée par des créatures invisibles qui évoluent dans les ombres de la fumée mortelle dégagées par un million de voitures qui roulent sans fin depuis des dizaines d’années.

“There was just enough time to close down the walkways and the flyovers, sealing off the undercity. Those people on the motorway aren’t lost, Doctor. They were saved”

Pour finir cet épisode, on ne l'avait pas vu venir est en réalité post-apocalyptique : la civilisation s’est effondrée depuis longtemps et le système, devenu fou, est sur pilote automatique depuis tout ce temps, une sauvegarde qui maintient les humains occupés dans une boucle sans fin en attendant de pouvoir les secourir.

Quant à la fin de la Face de Boe, elle est émouvante parce que pour une fois Davies à su faire preuve d’un minimum de retenue. Heureusement cela dit, vu le gigantisme de ce qu’il a déjà donné dans cet épisode, l’indigestion n’était pas loin.

“You keep driving, Brannigan. All the way up. ‘Cause it’s here, just waiting for you. The city of New New York and it’s yours”

La fin de l’épisode est un remarquable moment de respiration, enfin le souterrain s'ouvre, la pollution se dissipe et les voitures s’élèvent vers le ciel dans une exode libératrice : il est temps pour les humains de se réapproprier leur ville et de mettre fin à une quarantaine qui aura durée presque 25 ans.
Après 45  minutes dans le brouillard verdâtre et l'intimité des voitures, c’est aussi rafraîchissant que de se dégourdir les jambes après un long trajet.

Pfiouuuu la richesse de cet épisode me donne le vertige. Je  crois que le trouve parfait, je n’en changerais pas une virgule. Il est à la fois extrêmement pertinent, fascinant pour les images qu’il convoque, d’une troublante beauté plastique tout en étant la confiserie ultime pour l’amateur de la génialissime série animée Futurama de Matt Groening.

Un top franchise évidemment, pour le meilleur épisode “futurs lointains” de la série.

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#3 25-10-2019 10:26:12

scorpius
Nowhere Man

Re : Doctor Who 29x03 Gridlock (L'Embouteillage sans fin - Docteur 10)

Ouaip, un top franchise largement mérité.

Toute la démesure du Whoniverse de Davies en un seul épisode. Ou comment prendre une expérience banale qu'un être humain peut vivre au quotidien (être bloqué dans un bouchon) et le transformer en un incroyable trip SF. Plus fort encore, Davies transforme cette expérience en un véritable mode de vie cauchemardesque. On peut naitre, vivre et mourrir dans un embouteillage eek Une terrifiante incarnation des tendances les plus dystopiques du Whoniverse car si proche d'une expérience commune à la majorité des spectateurs.

Dans le top 3 des meilleurs épisodes écrits par Davies.

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#4 25-10-2019 19:18:43

IMZADI
Memory Alpha

Re : Doctor Who 29x03 Gridlock (L'Embouteillage sans fin - Docteur 10)

10/10

Ah ouais je me souviens de cet épisode, il est pesant , une forme d'anticipation angoissante, car si je me souviens bien, ils ne connaissent même plus leur destination.
Et Tennant qui met toute son excitation, son dynamisme dans ce cadre fixe, lent, est top


-"I'm a number, I'm not a free man, I'm the number NCC-1701..."

Beaucoup de choses que nous faisons tout naturellement nous deviennent difficiles dès l'instant où nous cherchons à les intellectualiser. Il arrive qu'à force d'accumuler les connaissances sur un sujet donné, nous devenions ignares.
- Texte mentat n°2 (Dune: Chapter House)

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