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#176 02-09-2013 23:33:01

yrad
admin

Re : James Bond: 24 films et 53 ans.

dl500 a écrit :

Hihi!
(...)
C'est génial d'avoir des points de vues aussi opposés.

Davantage encore que tu ne l'imagines ! Car tu n'as pas encore lu le point de vue de ceux qui détestent cordialement l'intégralité de James Bond et de tout ce qu'il représente... mdr


« Science fiction is the most important literature in the history of the world, because it's the history of ideas, the history of our civilization birthing itself. Science fiction is central to everything we've ever done, and people who make fun of science fiction writers don't know what they're talking about. »
Feu Ray Bradbury

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#177 03-09-2013 08:11:47

dl500
TOS Forever

Re : James Bond: 24 films et 53 ans.

Bonjour Yrad, content de te lire à nouveau. wink

Ne me dis pas que tu es un fervent détracteur de cette franchise?
Comment détester l'ensemble des 23 films? Pas un seul ne trouve grâce à tes yeux?
Je veux bien que l'on trouve du machisme, de l'impérialisme Britannique, de la mise en avant européenne...mais ça reste quand même loin d'une série B ou autre formatage décérébré américain. L'univers est cohérent et construit avec une qualité certaine.
Néanmoins, j'attends avec impatience tes arguments.

En espérant ne pas lui réserver le même sort que pour ID...à moins que tu le fasses avec un certain degré...de recul.

smile

wink


L'être humain a deux vies. La seconde commence quand il se rend compte qu'il n'en n'a qu'une...

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#178 05-09-2013 07:42:33

yrad
admin

Re : James Bond: 24 films et 53 ans.

dl500 a écrit :

Et j'attends aussi ton post sur Bond!
Série cinématographique qui n'a pas cédé aux sirènes de la tv, bd, spin-off et autres, qui a 50 ans d'existence (la plus long de l'histoire du septième art). Ca promet!

wink

J'hésite un peu à me lancer là-dedans. Tous les forumeurs en sont fans, je n'éprouve aucun plaisir à heurter les sensibilités, et le débat sera interminable et peut-être houleux... oops
En outre, je ne suis pas un newbie à convaincre. J'ai lu tout Ian Fleming, vu plusieurs fois toutes les adaptations audiovisuelles de Bond (y compris l'épisode TV de 1954), je possède même le coffret Blu-ray intégral...


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#179 05-09-2013 08:14:45

yrad
admin

Re : James Bond: 24 films et 53 ans.

Oh et puis tant pis. Tu voulais connaître mon sentiment, Dl500... eh bien tu vas être exaucé ! mdr
Mais en version hyper-short façon Dvmy. big_smile

dl500 a écrit :

Ne me dis pas que tu es un fervent détracteur de cette franchise?
Comment détester l'ensemble des 23 films? Pas un seul ne trouve grâce à tes yeux?

A la base, la franchise JB, je n'y crois pas du tout ! Car c'est une négation de tout ce que je sais de l'espionnage et des dessous politiques.
Dès lors, ma suspension d'incrédulité y est aussi nulle que devant une œuvre de fantasy. Je n'y crois pas davantage que lorsqu'on essaye de me raconter qu'un nain a sauvé le monde en baladant un anneau. Mais dans ce dernier cas au moins, le divorce avec le réel est bien davantage assumé, et il y a une certaine poésie rédimante.

En outre, les recasts bondiens - non justifiés en internaliste (contrairement à Doctor Who par exemple) - constituent une pratique fort décrédibilisante, ce qui n'arrange rien.

Malgré tout, oui, certains JB ont grâce à mes yeux. En gros, les rares qui s'éloignent du personnage et de la vision de Fleming... et qui se reconnectent un peu au réel. A savoir :
- Le formidable On Her Majesty's Secret Service qui est à la fois l'antithèse de James Bond (flirtant presque avec la géniale série Danger Man) et en même temps une raillerie savoureuse de tous ses codes.
- Le modeste Casino Royale de 1954, qui avait l'authenticité (et le charme) des tournages TV en direct (années 50 et 60).
- La période Timothy Dalton, et tout particulièrement Licence To Kill. Mais c'est probablement aussi la forte influence de la série Miami Vice (que j'adore) de Michael Mann qui me fait apprécier cet opus-là.
- La période Daniel Craig, mais probablement en raison de l'influence évidente (oui encore !) de la série 24 (dont je suis fan). Et plus particulièrement Casino Royale 2006 qui a réussi le tour de force de "blockbusteriser" une partie de poker (un jeu que je pratique, autrement plus intéressant que le baccara lol). Skyfall m'a également interpellé dans la mesure où j'y ai retrouvé la structure narrative de ST Nemesis (lien de scénariste évident) mais hélas avec toute l'opulence bondienne.
- Les bonnes parodies de JB dont il est intéressant de souligner qu'elle réussissent parfois à être plus riches que l'objet parodié (ce qui est assez unique). Je citerai en particulier le très très intelligent Le magnifique (1973) de Philippe de Broca, le complètement barré San Antonio ne pense qu'à ça (1981) de l'excellent Joël Séria, et puis aussi la trilogie Fantômas d'André Hunebelle (une espèce d'OVNI encore aujourd'hui).

Pour le reste de la franchise JB, ne parvenant pas à y croire même en essayant très fort, je m'ennuie la plupart du temps.
Mais pas seulement. Il m'arrive d'être exaspéré aussi.
Le narcissisme obscène du 007 polycéphale me soûle. Savoir combien de poufiasses siliconées il va tringler, combien d'effigies en barbaque il va flinguer, combien de mégalos produits en batterie il va dégommer... cela n'a pour moi strictement aucun intérêt ! Tout est balisé et joué d'avance. Plus que d'être vide ou creux, le spectacle est surtout vain.
Et sur un terrain philosophique, je peux en effet me considérer comme un détracteur de la franchise JB ! Car James Bond est l'ambassadeur rampant de la société de consommation la plus gerbante. Il gloutonne le luxe, le high-tech, les taspés-objets, les structures, les servitudes... qui plus est avec un ritualisme religieux opus après opus ! Ses adversaires-faire-valoir lui sont confectionnés sur mesure comme ses costumes et ses gadgets. La planète entière est son supermarché et le monde n'existe que pour ses orgies. Pouah. vomit


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#180 05-09-2013 09:03:55

dvmy
Génie incompris qui se comprend

Re : James Bond: 24 films et 53 ans.

Ok pour ton avis, mais dans ce cas je ne peux pas comprendre que tu apprécies les serials dans la mesure où généralement on n'y croit pas non plus une seule seconde ! En fait pour moi c'est justement tout l'intérêt du cinéma: que ce ne soit ni crédible ni réaliste. Je trouve les Bad Guys de Bond nettement plus funs que Soran qui me fait chier du début à la fin. Moi ce qui me ferait plutôt rire c'est le contexte "guerre froide" du 2010 de Peter Hyams qui se voulait réaliste en 1984 justement mais qui, devenu totalement obsolète aujourd'hui, plombe totalement le récit et le rend risible car il s'agit d'un film de Sf d'anticipation. Par contre regarder un Jambes Bond Vs Russie ça passe comme une lettre à la poste car ça colle avec le contexte de l'époque.

Dernière modification par dvmy (05-09-2013 09:30:49)


On peut rire de tout, mais pas avec tout le monde. (Desproges)

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#181 05-09-2013 10:02:49

yrad
admin

Re : James Bond: 24 films et 53 ans.

D'après mes observations, la suspension d'incrédulité fonctionne un peu comme la fameuse courbe anthropomorphisme/familiarité (dont les portions négatives correspondent à la vallée dérangeante ou uncanny valley) :

second-uncanny-valley.jpg

Il y a les œuvres totalement déconnectées du réel comme les parodies, le non-sens, les films muets, les serials, les cartoons… correspondant à la partie gauche de la courbe où le cerveau commute aisément en "mode irréel".
C'est dans cette première catégorie qu'entrent donc les serials. Je les apprécie comme les pulps, car ils furent des laboratoires d'idées, faits avec peu de moyens (donc un gros capital de sympathie à mes yeux), et souvent d'une redoutable efficacité pour l'époque.

A l'inverse, il y a les œuvres qui se veulent réalistes (historiques, biopics, juridiques, documentaires, hard-SF, torture-porn...) et qui correspondent au milieu de la courbe où le cerveau commute en "mode réel". Mais il devient alors généralement plus exigeant et ne laisse pas passer les incohérences et les abus de confiance.

Et puis il y a les œuvres qui se situent entre les deux, c'est à dire qui possèdent l'apparence de la réalité mais qui sont trompeuses (voire manipulatoires) à des degrés divers. C'est la zone négative de la courbe, l'équivalent de l'uncanny valley. Là, le cerveau a du mal à commuter ! C'est une zone de paradoxe, de trompe l'œil, de malaise. Chacun s'en accommode à sa manière. Certains styles passent et d'autres pas du tout selon les individus.

En ce qui me concerne (liste non exhaustive) :
- la fantasy passe mal car l'exécution se veut crédible mais je n'adhère pas du tout aux hypothèses de départ (qui en outre me déplaisent idéologiquement). La light fantasy (comme Terry Pratchett) passe mieux en revanche car l'exécution n'est pas plus vraisemblable que les hypothèses de départ (on se rapproche alors un peu des parodies dans la partie gauche de la courbe).
- James Bond passe mal, parce que cela a un parfum de réalisme dans la manière et le contexte (à l'exemple de la Guerre froide que tu évoques, Dvmy), mais le fond demeure n'importe quoi. Et donc ça m'énerve ou m'ennuie selon mon humeur.
- La SF non hard (genre ST) passe généralement, car pour les SF les plus cohérentes envers elles-mêmes, il y a toujours l'espoir (ou la crainte) que cela puisse être un jour possible (ou que ça l'ait été ailleurs).
- La SF (hard ou non) datée (comme celle de Peter Hyams que tu cites) passe aussi dans mon cas, car soit c'est du futur antérieur (quelque chose qui aurait pu être, une uchronie en somme), soit c'est une obsolescence de détail (il suffit de faire abstraction d'une datation trop optimiste ou d'un nom trop familier). L'exemple le plus éloquent, c'est Ray Bradbury's The Martian Chronicles. Ça parle d'une planète Mars qui n'existe pas, et pourtant c'est une de mes séries préférées, qui m'envoûte littéralement chaque fois que je la revois.
- Les fictions passent bien dès lors qu'elles sont vraisemblables dans le contexte, les procédures, les relations de cause à effet. Par exemple, Three Days Of The Condor ou The Third Man ne sont pas des histoires vraies, mais elles auraient pu l'être. Idem pour les films d'Hitchcock (dont je raffole). C'est le mode du futur antérieur, du conditionnel, et de l'uchronie.

Mais au-delà de cette tentative de rationalisation, il y a une relation intime entre la cote d'amour et la suspension d'incrédulité dans la zone de la pseudo-uncanny valley... reposant alors sur le potentiel d'autosuggestion, c'est à dire sur la capacité à se fabriquer soi-même des justifications subjectives (et parfois capillotractées) pour y adhérer.
Mais c'est un peu l'œuf et la poule. Réussit-on à y croire (du moins le temps du visionnage) parce qu'on aime, ou aime-t-on parce qu'on y croit ? wtf


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#182 05-09-2013 10:56:10

mbuna
I don't know you

Re : James Bond: 24 films et 53 ans.

Je ne suis pas un Bondien mais j'apprécie beaucoup certains opus (l'espion qui m'aimait, permis de tuer, bons baisers de Russie). La suspension d'incrédulité, le réalisme ne jouent pas vraiment dans ce cas pour moi car je prends les Bond un peu comme des uchronies, une espèce de sur-réalité, ou un fantasme historique...

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#183 05-09-2013 11:24:39

yrad
admin

Re : James Bond: 24 films et 53 ans.

Ton point de vue se défend tout à fait, Mbuna... comme ceux de tous les autres intervenants de cet intéressant topic. wink
L'uchronie est totalement dans la zone de la pseudo-uncanny valley dont je parlais, ce qui signifie qu'une personne pourra trouver ça convaincant lorsqu'une autre s'en gaussera.
C'est la très subjective cote d'amour qui expliquera probablement que l'on se retrouve d'un côté ou de l'autre de la barrière...
Si certains éléments de l'univers bondien réussissaient à me parler ou à me séduire, il est probable que je parviendrai à y voir une uchronie historique (comme le dérangeant Fatherland de Christopher Menaul), un pur fantasme (comme la fascinante The X Files), ou une fantaisie colorée (comme l'orgasmique série The Avengers).
Le problème de JB, c'est que le personnage en titre, ses idéaux, et l'univers dans lequel il évolue me répugnent à peu près autant que la lecture des magazines glamours Gala et Voici (pour les raisons évoquées dans le dernier paragraphe de ce post). mdr

Malgré tout, comme je l'écrivais plus haut, il y a tout de même plusieurs JB que j'apprécie (On Her Majesty's Secret Service, Licence To Kill, Casino Royale 2006, Skyfall), car j'y ai trouvé - contre tout attente - une certaine vérité & pesanteur.


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#184 05-09-2013 14:45:01

Buckaroo
Gotta Light ?

Re : James Bond: 24 films et 53 ans.

Tiens pile poil dans la lignée des post précédents , je viens de revoir dans le genre "plus c'est gros , plus c'est Bon(d) :"

You Only Live Twice ( 1967)
(..and Twice is the only way to live )
107483-original-james-bond-you-only-live-twice-poster.jpg

Le Bond ultime ! Sorte de super cocktail des Bond précédents complétement shakken, no stirred.. You Only Live Twice est une savoureuse confiserie atomique qui envoie Bond au pays des geishas parfumée à l'atome. Cette expression n'est pas de moi , mais du  regretté Bernard Lehoux , journaliste de Mad Movies décédé en 1994, c'est à travers sa vision de Bond que je suis devenu un vrai Bondophile.
Je tenais à lui rendre hommage pour cette occasion.
james-bond-007-revue-mad-movies-hors-serie-n-37-special-james-bond-tous-les-bond-de-dr-no-goldfinger-bons-baisers-de-russie-a-dangereusement-votre-sean-connery-roger-moore-892761522_ML.jpg
Ma bible 007 .

Le dernier véritable Bond / Sean Connery, film de tout les excès, de toute les extravagances..Comme je le disais plus haut, une compilation survitaminé des Bond précédents : Doctor No pour le vilain et son repaire souterrain secret, From Russia With Love avec Tigre Tanaka en émule nippon de Kerim Bey, Thunderball pour le coéfficent de spectacularité.. Car c'est aussi ça les films Bond : Cubby Broccoli et Harry Saltzman des producteurs qui voient toujours plus haut, toujours plus loin , toujours gros .. Il y a du Barmun en eux, des gens de cirques qui ponctuent  leur spectacle de numéros insolites,  que se soit le coup du " Drop in The océan " ou la petite Nellie qui défend son honneur..Tout est exécuté en live ( donc certains dangereux, la petite Nellie a coûté une jambe à un caméraman ), rien que pour le spectacle.
Les décors exotiques du Japon et le monde souterrain de l'espionnage avec Tigre Tanaka , la SF plus présente que dans Doctor No.. L'intrigue écrite par Roalh Dahl ( oui l'auteur de Willy Wonka ! ) est parfaitement huilée, elle n'en reste pas moins scabreuse, cruelle et d'une misogynie absolue qu'elle en devient jouissive ( ah le premier bain civilisé de Bond san ) .. Un Bond qui flirte aussi avec la SF avec cette histoire de capsules spatiales  détournées sous fond de guerre froide.. L'occasion de découvrir le repaire volcanique de l'infâme Ernst Stavro Blofeld. Un décor pharaonique conçut par ce génie fou  de Ken Adam..Tout est grand , tout est énorme comme la salle du pentagone ou les bureaux d'Osaka. Ken Adam se lâche totalement avec un plaisir évident. Mais ou s'arrêtera son imagination !!
james-bond-you-only-live-twice-ken-adam-set-design.jpg

L'assaut du repaire de Blofeld par les ninjas de Tanaka est un moment anthologique, Une cinquantaine de cascadeurs descendant en rappel, des explosions, des coups de sabres en veux tu?  en voilà ! .. Enfin James Bond rencontre sa némésis,  le number one de SPECTRE : Blofeld. Donald Pleasance, 5 minutes à l'écran compose un personnage culte inoubliable, une sorte de Doctor No qui, aurait trop abusé de la ganja : " Good bye Mister Bond " , je m'en délecte à chaque fois.. Le score de John Barry est une fois de plus impeccable et exotique à souhait pour nous faire pénétrer au coeur de ce japon fanstamé .
Voilà ce qu'est You Only Live Twice , un festin gargantuesque arrosé de saké.. Trop peut être. C'est hélas le seul défaut que je peux trouver au film. On a trop mangé,  la ceinture nous serre , on est un peu balloné à la fin du repas.. On se dit qu'on ne remettra plus ça, que c'est la dernière fois.. En tout cas en ce qui concerne Sean Connery. Sean Connery EST James Bond, c'est une évidence, le reste ne feront que lui succéder.
006/007

27203664-27203688-large.jpg600full-you-only-live-twice-screenshot.jpg
On ne vit que deux fois monsieur Bond, une fois quand on naît, une fois quand on meure.

Ma scène favorite 007
Sans contexte, le premier bain civilisé de Bond san et les bons conseils de Tigre Tanaka : " ne faites pas ce qu'une autre personne peut faire pour vous.. et au Japon, l'homme vient toujours en premier, la femme en second " , je vais prendre ma retraite là bas moi aussi.   TWISTED


TrekCoreSig_Picard.jpg

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#185 05-09-2013 16:05:18

dl500
TOS Forever

Re : James Bond: 24 films et 53 ans.

Oh Yrad!
Que tu m'as surpris et que ton post m'a fait rire! mdrwink

Je ne connaissais pas ce type de vocabulaire dans tes écrits.

Je ne m'attendais pas à cela comme réponse:

déjà, pour quelqu'un qui s'achète le coffret ultime en Blu-ray et qui déteste 20 des 23 films...j'appelle ça (comme pour Dvmy et ST 2012) du masochisme. mdr

Ensuite, comme essayer de rationaliser un film de Bond, alors même qu'il s'agit juste d'une BD totalement irréaliste. Comment croire une seule seconde qu'un agent "secret" (connu de tous et de tous les services étrangers) en costume 3 pièces peut se balader en Aston Martin ou Lotus en Egypte, RDA, et même en suisse sans passer inaperçu?????

Comment croire à tout ce qu'il peut réaliser comme cascades et ressortir sans une égratignure et même pas décoiffé?

C'est aussi réaliste qu'un Tintin ou même Indiana Jones.

Non, je m'attendais à ce que tu nous donnes un classement à la Dvmy, qui permet de savoir un peu des goûts sur la franchise. Là, on voit bien ton top 3 mais pour le reste. ?

Ce qu'il y a de bien sur le forum, c'est qu'il n'y a pas ce consensus ridicule qui fige dans le marbre que seul Sean Connery est digne du smoking, et que Moore est le plus pitoyable de tous. Et (horreur!), dire que Brosnan est le seul digne héritier. Ouf!

Bon, alors si tu pouvais nous faire un petit classement...Et ne me dis pas qu'aucune des Bond girls ne t'as fait rêver... wink Il y en a qui sont loin d'être des taspées...non? wink

A Buck: You only live twice est pour moi le summum du kitch et de l'adage: le trop est l'ennemi du bien.
Ce film où Connery est visiblement absent et se contente du minimum syndical, cumule tout ce qui peut rendre parodique la franchise. Le syndrome Austin Powers en somme.
Le grand écart avec les 2 films précédents est énorme.

Dernière modification par dl500 (05-09-2013 17:59:44)


L'être humain a deux vies. La seconde commence quand il se rend compte qu'il n'en n'a qu'une...

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#186 05-09-2013 23:01:04

yrad
admin

Re : James Bond: 24 films et 53 ans.

dl500 a écrit :

Je ne connaissais pas ce type de vocabulaire dans tes écrits.

Mon "type de vocabulaire" varie beaucoup selon ce que m'inspirent les œuvres. mdr

dl500 a écrit :

déjà, pour quelqu'un qui s'achète le coffret ultime en Blu-ray et qui déteste 20 des 23 films...j'appelle ça (comme pour Dvmy et ST 2012) du masochisme. mdr

Déjà, j'ai une tendance (parfois ruineuse oops) à la collectionnite aiguë. Ce qui signifie que je n'achète pas uniquement ce que j'aime le plus. Ainsi, il est probable que j'acquiers le Blu-ray 3D de ST ID... rolleyes
Ensuite, et contrairement à ce que certains de mes posts pourraient laisser penser, j'ai toujours plein de bonne volonté pour redonner de nouvelles chances aux œuvres. Le beau coffret James Bond intégrale en Blu-ray (auquel j'ai ajouté les trois Blu-ray individuels des JB non Eon) représentait une belle opportunité de tout reprendre à zéro [à noter que je ne m'y suis pas encore mis tongue].
Mais surtout, je ne vis pas en ermite. J'ai une famille… dont les goûts ne sont pas forcément calqués sur les miens…

dl500 a écrit :

Ensuite, comme essayer de rationaliser un film de Bond, alors même qu'il s'agit juste d'une BD totalement irréaliste. Comment croire une seule seconde qu'un agent "secret" (connu de tous et de tous les services étrangers) en costume 3 pièces peut se balader en Aston Martin ou Lotus en Egypte, RDA, et même en suisse sans passer inaperçu?????

Comment croire à tout ce qu'il peut réaliser comme cascades et ressortir sans une égratignure et même pas décoiffé?

C'est aussi réaliste qu'un Tintin ou même Indiana Jones.

On s'accommode toujours de l'irréalisme dès lors qu'un univers nous séduit par ailleurs à un niveau ou à un autre.
Or il y a suffisamment d'ingrédients qui me plaisent dans les univers de Tintin et d'Indiana Jones pour que leurs irréalismes flagrants ne me sautent pas au visage comme autant de facteurs dirimants.
A l'inverse, toutes la philosophie et les valeurs véhiculées par l'univers de James Bond me répugnent viscéralement. evil

Maintenant, il est vrai que je tente toujours de tout rationaliser ! C'est peut-être un tort. Et j'imagine que certains se marrent en me lisant... big_smile

dl500 a écrit :

Et ne me dis pas qu'aucune des Bond girls ne t'as fait rêver... wink Il y en a qui sont loin d'être des taspées...non? wink

Eh... qui te dit que les taspés ne sont justement pas celles qui me font le plus rêver ? mdr

Simplement, il n'est pas question d'intégrer les complaisances pulsionnelles dans les analyses rationnelles d’œuvres. Sans quoi, la pornographie damerait le pion à tout le reste. bave

dl500 a écrit :

Non, je m'attendais à ce que tu nous donnes un classement à la Dvmy, qui permet de savoir un peu des goûts sur la franchise. Là, on voit bien ton top 3 mais pour le reste. ?

Ce qu'il y a de bien sur le forum, c'est qu'il n'y a pas ce consensus ridicule qui fige dans le marbre que seul Sean Connery est digne du smoking, et que Moore est le plus pitoyable de tous. Et (horreur!), dire que Brosnan est le seul digne héritier. Ouf!

Bon, alors si tu pouvais nous faire un petit classement...

Le classement par interprètes est plutôt aisé tant leurs empreintes respectives sur les films sont prononcées (comme le suggère la parodie de 1967, on a probablement affaire à une ribambelle d'individus distincts dont "James Bond" ne serait qu'un pseudonyme d'emprunt à l'usage du service big_smile).

Ceux qui ont une once d'humanité, et par voie de conséquence un minimum d'intérêt, d'épaisseur, et de crédibilité :
#1 Daniel Craig
#1 (ex aequo) Timothy Dalton
#3 George Lazenby
#4 Barry Nelson

Après une grosse césure, c'est à dire beaucoup, mais alors beaucoup plus bas qualitativement, on trouve les pauvres ectoplasmes :
#5 Pierce Brosnan : tellement désincarné que c'en est fascinant quelque part !
#6 David Niven : virtuellement, c'est tout ce que la formule James Bond méritait, à savoir n'être qu'une auto-parodie. En réalité, elle l'est bel et bien... mais de façon non assumée ! Sauf avec David Niven (et dans une moindre mesure Roger Moore) où la situation est plus franche. Malheureusement son petit délire n'est guère plus humoristique que les pochades creuses d'Austin Powers.
#6 (ex aequo) Roger Moore : l'iconoclasme - inspiré par la série The Avengers - aurait pu colorer le pensum, mais l'initiative fut hélas bien trop timide pour que l'aristocratique interprète de Simon Templar et de Brett Sinclair transcende l'anti-héros monodimensionnel de Fleming.
#8 Sean Connery : le plus "authentique" des Bond dans le texte, donc le pire, littéralement à gerber !

Je pourrais certes me lancer dans la dissection de chaque film comme vous le faites tous dans ce topic. Mais mon masochisme n'est pas limitless (ayant déjà épuisé cette année mes ressources SM avec l'interminable critique de ST ID lol). Le classement attendu par Dl500 sera donc un "minimum syndical". wink

Les opus que je réussis à apprécier (je n'en reviens pas moi-même) :
#1 On Her Majesty's Secret Service : tellement british qu'il en rédime (presque) le personnage de James Bond (un miracle) ; pour Diana Rigg aussi, l'une des rares actrices à constituer un argument rationnel ; et bien sûr pour sa fin-couperet tellement peu bondienne que ce film pourrait presque être considéré comme grand.
#2 Licence To Kill : un peu plus réaliste que les autres. Because Miami Vice évidemment (tendance dernières saisons, très noires). Du coup le moins irréaliste de tous les JB.
#3 Casino Royale 2006 : au nom du poker ; et confirmant qu'il existe bien un avant- et un après-24… même dans les franchises qui précèdent cette série fondatrice de plusieurs décennies.
#4 Skyfall : un parfum scénaristique (John Logan oblige) de ST Nemesis (que je kiffe comme chacun le sait), où le héros en titre affronte son evil-twin surgi du passé et qui le questionne sur sa propre identité, il y perd un proche au passage.
#5 Casino Royale 1954 : curieusement, les difficiles conditions du direct imposées aux acteurs réussissent à conférer de la vérité à leurs personnages – la force du théâtre en somme.
#6 The Living Daylights : la plongée derrière le rideau de fer est d'une justesse peu commune pour un JB.
#7 Quantum Of Solace : pour le "style Jack Bauer" de Daniel Craig, et pour avoir osé la continuité (du jamais vu dans JB) par rapport au film précédent.

Les opus que je réussis à supporter (une fois tous les vingt ans) :
#8 Goldeneye : le prétexte géopolitique y est moins bidon que d'habitude, peut-être est-ce l'influence en filigrane de The Hunt For Red October (1990) voire de la série The X Files (qui faisait déjà un carton).
#9 Tomorrow Never Dies : ibid, même s'il est plombé par pas mal d'absurdités.
#10 The Spy Who Loved Me : le moins mauvais des Moore, évidemment l'un des plus iconiques pour les fans.
#11 Octopussy : la moins plate des auto-parodies.
#12 From Russia With Love : moins débagoulant que les autres Connery en raison de ses qualités cinématographiques (vaguement hitchcockiennes). Comme quoi, la seule mise en scène réussit parfois à limiter (un peu) la nausée…
#13 Die Another Day : pour son début courageux et désenchanté (20 premières minutes quoi !) ; hélas la suite n'est pas du tout à l'avenant.

Les opus qui me sortent par les yeux :
Ben... tous les autres en fait ! Et difficile de les hiérarchiser à ce niveau d'inanité !
Malgré tout, les pires JB (0/20) sont probablement (flop 5 non hiérarchisé) :
- You Only Live Twice
- Moonraker
- Diamonds Are Forever
- A View To Kill
- The World Is Not Enough


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#187 06-09-2013 00:05:30

matou
modérateur

Re : James Bond: 24 films et 53 ans.

Je suis comme toi Yrad, j'ai besoin de rationaliser les choses.

Ce qui est beau dans le cinéma, c'est qu'on peut avoir plusieurs approches. Je suis à l'opposé de Dvmy, que pourtant j'adore. Pour une part j'ai besoin que le cinéma soit aussi une histoire réalisto plausible. Il faut du réel dedans et du réalisme.
Je peux admettre les sérials, les films biger than life bien qu'ils soient pas du tout réaliste. J'aime bien que l'on me prenne par la main pour me conter ces histoires folles.
Et comme le montre ton diagramme, je n'aime pas les entre deux. Ceux qui veulent te parler de manière sérieuse en ayant aucun respect pour le réalisme.

Pour cela que je ne suis pas un grand fan de James Bond. Et aussi pour la vision exprimée par Yrad sur les valeurs.
Cependant, je vois les films d'un autre oeil grâce à vous et surtout Dmy.
Après vous avoir lu, je suis moins sévère, plus tolérant car je vois ce pourquoi vous aimez cette franchise.

Je n'ai pas assez vu les films pour vous en faire un classement mais ayant vu tous les acteurs, je peux vous les classer:

1-Timothy Dalton
Quand je l'ai vu pour la première fois, ayant à peine 10 ans, je le pensais tout sauf anglais! Cela vient de la grande palette de son jeu. Un jeu âpre avec des accents aristo. Fascinant. Il a fait un bond imprévisible, charmeur et brutal à la fois.
2- Roger Moore
Ado je n'aimais pas, car je ne le trouvais pas assez sérieux. Adulte, je vois mieux comment ses films sont portés, parfois trop, par cet esprit des années 70, iconoclaste, léger. Un acteur à l'humour froid. Il fait de son James Bond un aristo dans tout ce que cela a de retenue et  aussi de férocité , caractéristiques propre à l'aristocratie anglaise.
3-Sean Connery
Sa classe naturelle et son détachement voir jem'enfoutisùe m'ont plus, mais en vieillissant je trouve que cela manque de profondeur.
3-bis
Daniel Craig car il a su camper un James Bond "juvénile" alors qu'il était déjà d'age mûr. Son jeu est plus limité que les autres, mais cela crée un Bond colérique et fragile à la fois. Et il a su redonner un nouveau souffle au personnage sans le trahir. Rude défi.
5 Pierce Brosnan
Un bond qui empreinte en fait à tous, le plus charmeur pour moi, mais cela ne fonctionne pas. Il ne démérite pas, mais la mayonnaise ne prend pas.
6 Roger Lazenby
Un seul film, trop court pour juger.

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#188 06-09-2013 13:49:38

Buckaroo
Gotta Light ?

Re : James Bond: 24 films et 53 ans.

dl500 a écrit :

A Buck: You only live twice est pour moi le summum du kitch et de l'adage: le trop est l'ennemi du bien.
Ce film où Connery est visiblement absent et se contente du minimum syndical, cumule tout ce qui peut rendre parodique la franchise. Le syndrome Austin Powers en somme.
Le grand écart avec les 2 films précédents est énorme.

Pas tant que ça, comme je le soulignais dans mon avis , You Only Live Twice se lit comme une compilation survitaminée des Bond précédents.
Il est vrai que James Bond / Sean Connery est phagocyté par la spectacularité roborative de cet opus..
Mais bon sang quel spectacle ! un baroud d'honneur ! un feu d'artifice explosive !
Freddie Young ( Lawrence d' Arabie ) à la photographie, Roalh Dahl au scènario , John Barry et un score exotique de toute beauté et surtout les décors de dingue de Ken Adam..
Pour moi ça doit être aussi ça un James Bond produit par Cubby Broccoli et Harry Saltzman : Tout pour le spectacle, tout pour le spectateur sans réfléchir...

Aujourd'hui le repaire Volcanique de Blofeld aurait été en image de synthéses, avec des cascadeurs de synthéses .. Une idée de fou : le coup du "drop in the ocean ", c'est un vrai hélicoptère avec un vrai aimant qui jette une vraie voiture dans un océan pour de vrai !.. On ne fait plus de tels idées en live de nos jours, les CGI ont pris la réléve.. C'est pour ça que j'adore des réalisateurs modernes comme Chrsitopher Nolan et dans un moindre mesure , JJ Abrams : Ils croient encore à ce type de cinéma populaire old school.

Pour en revenir à You Only Live Twice , je suis attiré par son canevas. Il se retrouve d'ailleurs dans deux de mes Bonds Favoris : The Spy Who Love Me & Tomorrow Never Die.
A ce niveau le réel pastiche de Bond , c'est Moonraker là effectivement le trop est l'ennemi du bien.
.


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#189 06-09-2013 15:19:23

dl500
TOS Forever

Re : James Bond: 24 films et 53 ans.

A Yrad:
Ca au moins ce sont des avis tranchés, mais merci d'avoir joué le jeu, j'apprécie, et je comprends mieux ce que tu peux aimer chez Bond. Tout refuser en bloc, comment dire? N'aurait pas été Yrad, si je puis m'exprimer ainsi.
Classer Craig en pôle n'est pas pour me déplaire (même si Moore est out!  smile ) et mettre Connery en dernier j'adore! Quant à Brosnan, tu as mis les mots que je cherchais le concernant. Il avait tout et pourtant...
Bon, je n'ai pas du tout le même point de vue mais comme je le disais, ce forum est riche de diversité, c'est l'essentiel et le plus important.

A Buckaroo:

J'ai volontairement appuyé sur le trait pour YOLT, je n'aime pas ce film mais il y a des ingrédients où tu as effectivement raison:
Ken Adams, ses décors ce sera une autre marque de fabrique pour les films précédents.
Moonraker: c'est clair c'est too much, et je l'adore comme toit tu aimes YOLT, donc je comprends ton point de vue. wink Et la musique...Ah Nancy Sinatra...

Quant à Brosnan, comme plus haut, ce sont tous ses films qui sont "too much". Comme pour Yrad, à part Goldeneye, les autres, là vraiment il n'y a plus rien du tout de crédible à quoi se rattacher. Peut-être dans 20 ans, quand ils auront ce petit quelque chose de surrané comme ceux de Connery et Moore ont acquis avec le temps.


L'être humain a deux vies. La seconde commence quand il se rend compte qu'il n'en n'a qu'une...

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#190 07-09-2013 06:37:26

dvmy
Génie incompris qui se comprend

Re : James Bond: 24 films et 53 ans.

matou a écrit :

Je suis comme toi Yrad, j'ai besoin de rationaliser les choses.

Ce qui est beau dans le cinéma, c'est qu'on peut avoir plusieurs approches. Je suis à l'opposé de Dvmy, que pourtant j'adore. Pour une part j'ai besoin que le cinéma soit aussi une histoire réalisto plausible. Il faut du réel dedans et du réalisme.

Pour ma part je préférerai toujours les Batman de Schumacher à ceux de Nolan (les deux Dark Knight du moins). Le réalisme j'en ai ras le bol. Depuis quelques années tout doit être "réaliste", fade, sombre, sans fantaisie, avec des héros torturés qui se posent des tas de questions existentielles. Batman, Jambes Bond, Wolverine, Superman... ils sont tous devenus ultra chiants! Merde! Aujourd'hui qui oserait adapter un comic book à la façon de Warren Beatty dans Dick Tracy? Qui oserait faire des films colorés avec des héros qui ne passent pas leur temps à saigner et chialer?

Dernière modification par dvmy (07-09-2013 06:38:45)


On peut rire de tout, mais pas avec tout le monde. (Desproges)

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#191 07-09-2013 18:19:58

Warp 9
membre

Re : James Bond: 24 films et 53 ans.

dvmy a écrit :

Pour ma part je préférerai toujours les Batman de Schumacher à ceux de Nolan (les deux Dark Knight du moins). Le réalisme j'en ai ras le bol. Depuis quelques années tout doit être "réaliste", fade, sombre, sans fantaisie, avec des héros torturés qui se posent des tas de questions existentielles. Batman, Jambes Bond, Wolverine, Superman... ils sont tous devenus ultra chiants! Merde! Aujourd'hui qui oserait adapter un comic book à la façon de Warren Beatty dans Dick Tracy? Qui oserait faire des films colorés avec des héros qui ne passent pas leur temps à saigner et chialer?

Il y a des fois dav ou je t'aimes bien. Tu le sais çà?. wink

... seulement des fois. Parce que quand même. Schumacher c'est complétement l'opposé de Nolan. Le Nawak total. Trop de fantaisie souvent c'est comme pas assez...

Dernière modification par Warp 9 (07-09-2013 18:37:53)


"Ruiner une franchise parce qu'on en aime pas les fans c'est comme couler un navire parce qu'on en aime pas les passagers."
- Jarek Ordo/Warp 9

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#192 07-09-2013 18:36:29

scorpius
Nowhere Man

Re : James Bond: 24 films et 53 ans.

De toute façon pour le Batverse absolument toutes les approches sont potentiellement viables, de la plus fantaisiste, la plus délirante à la plus réaliste (le comic-book l'a largement prouver).
Batman a autant sa place dans la ruelle la plus crasseuse que dans l'espace. Après c'est une question de talent et de compréhension du personnage, la version de Shumacher est tout aussi inappropriée (même si bien plus fun) que le Wayne de Nolan qui trouve que c'est vraiment trop dur d'être Batman et qui se barre ni vu ni connu en italie avec sa copine...

Dernière modification par scorpius (07-09-2013 18:53:48)

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#193 07-09-2013 21:29:26

mypreciousnico
Why ?

Re : James Bond: 24 films et 53 ans.

dvmy a écrit :

Pour ma part je préférerai toujours les Batman de Schumacher à ceux de Nolan (les deux Dark Knight du moins). Le réalisme j'en ai ras le bol.

Autant je ne rejoint pas Dvmy sur les Batman de Schumacher  que je trouve médiocres, autant je suis d'accord sur le réalisme. Globalement le réalisme (au sens de la vie réelle) je m'en fiche pas mal dans une œuvre de fiction. Si je veut du réalisme, je regarde par la fenêtre ou je lis des biographies non romancées smile

Bien entendu il y a des limites, l'important comme le dit Yrad, c'est que l'on puisse y croire dans les limites de l’œuvre. À ce niveau la, j'ai bien peu que ça soit très personnel comme ressenti. Je pense que ça dépend aussi du bagage intellectuel, culturel et technique que l'on porte avec soit. Pour un musicien, un film mettant en scène un virtuose mais dont l'acteur principal jouerait comme un pied, ça le fera pas. Pour un mécano un film ou le garagiste confond deux pièces n’ayant rien à voir idem. Et pour le graphiste ça sera dur d'avaler dans un film ou le héros webdesigner utilise de la comic sans mdr

A propos du réalisme dans James Bond, je m'en fiche comme d'une guigne, même si je ne suis pas non plus un grand fana du gadget improbable à outrance. Pas tant parce que ça n'est pas réaliste, mais juste parce que c'est nul et ridicule. Pour le reste, James Bond pour moi c’est du pur pulp, c’est mieux quand c’est bariolé, coloré, violent et sexué smile

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#194 08-09-2013 01:51:13

matou
modérateur

Re : James Bond: 24 films et 53 ans.

Le réalisme ce n'est pas les détails. C'est lorsque l'on veut parler d'un sujet, on en parle sans le trahir ou le travestir pour le faire coller à son propos.
De nos jours on confond réalisme et prétention.

Les films de Nolan et ses suiveurs n'ont rien de réaliste. En revanche ils ont la prétention d'en parler en se réclament d'une approche réaliste.

Bien sur un film n'a pas à être réaliste de bout en bout. Des ficelles peuvent exister. C'est le propos global qui décidera si l'on passera dessus ou si l'on les reprochera.

Pour la dérive dont parle Dmy, c'est surtout la prétention, la volonté de montrer des personnages torturés pour ne rien en faire qui est problématique! Pour ne rien dire de nouveau ou d'anticonformiste.

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#195 13-09-2013 14:05:16

Buckaroo
Gotta Light ?

Re : James Bond: 24 films et 53 ans.

On Her Majesty's Secret Service(1969)
On-Her-Majestys-Secret-Service01.jpg

Le moins que l'on puisse dire c'est que OHMSS est un oeuvre unique dans la filmographie 007 à plus d'un titre. C'est d'abord la meilleure histoire écrite par Ian Fleming. Le Bond terminal pourrait on dire. Fleming y réglant ses comptes avec ses démons à l'origine de sa création : La peur du  mariage & de la vie rangée. Un Bond qui revient à la source sans affetries, ni éxubérance fanstamagorique car comme le disait Peter Hunt _ le réalisateur, pas besoin de rajouter quoi que se soit , tout est déjà dans le roman.
James Bond rencontre enfin LA femme de sa vie : La Contessa Teresa "Tracy" di Vicenzo . Qui mieux que Miss Emma Peel ( la sublime Diana Rigg love  ) en personne pouvait faire craquer notre irréductible célibataire. Oubliez la pleutre Vesper Lynd, Le fantôme de la femme que Bond finalement baise à chaque aventure par ses diverses conquêtes. Tracy est son égal,  femme forte et fragile à la fois, flirtant avec la mort &  le danger. OHMSS devient donc une romance sans nulle autre pareille. On sent d'ailleurs derrière la réalisation de Peter Hunt , son passé de monteur. Etirant les scènes d'espionnage (le job de Bond ) comme pour les faire passer pour de la routine, il accélère subitement le rythme dés que Tracy apparaît à l'écran. Que se soit la visite chez l'avocat suisse Gumbold ou se faire passer pour Sir Hilary Bray au Piz Gloria, tout est penser pour nous faire sentir que la bouffée d'oxygène de Bond réside en la superbe Tracy, et non au service secret de sa majesté. Risqué, mais finalement payant puisse qu'aujourd'hui OHMSS est considéré comme un très grand Bond..
Mais un 007 ne serait rien sans ses ingrédients secrets qui assurent le spectacle total . Le vilain d'abord, l'infâme Ernst Stavro Blofled, comte de Bleuchamp campé de façon irrésistible par Telly Savalas. A jamais dans mon top 5 des meilleurs vilains Bondien. Et toujours ces scènes d'actions à couper le souffle comme toutes ses poursuites à ski fabuleuses et magnifiquement  réalisées.. & que dire une fois de plus du score de John Barry: Encore un pur chef d'oeuvre qui à l'audace par son théme d'atomiser allégrement celui de Monty Norman.. Et cette sublime chanson qui accompagne crescendo la romance entre Bond et Tracy : We Have All The Time In The World " interprété par Louis Armstrong, elle vous arrache les larmes sans qu'on s'y attend.

Spectacle à la fois intime et elevé, Peter Hunt, sous l'influence de Terence Young,  crée un film d'une classe incroyable et d'un fragile équilibre entre action, espionnage, romance et humour.. Humour en effet, Certains pourrait trouver toute la partie sur le Piz Gloria ennuyeuse, si tout cela n'était pas servit par un humour savoureusement grivois:   Bond se faisant passer pour un homo et culbute toute les "anges de la mort" de Blofeld par la force de "son blason à deux boules" lol et en Kilt qui plus est.. J'adore.

& qu'en est il de George Lazenby dans le rôle de James Bond? .. et bien pour toute les forces liguées contre lui ( succéder à Sean Connery, sa première expérience d'acteur, tenir tête à Diana Rigg ), il s'en sort admirablement, il est bien le Bond de OHMSS pour l'éternité. On ne peut  regretter que Sean Connery ne soit pas partir la tête haute avec ce film.. Mais vu le peu d'intêret qu'il emploie dans le prochain Bond : Diamond Are Forever, on se dit que c'est plutôt un mal pour un bien.. Car franchement, George Lazenby réussit admirablement la scène qu'il ne faut pas rater sous aucun prétexte  : La mort de Tracy abattu par ce chien de Blofeld après son mariage.. Une scène d'une épure totale , mais absolument bouleversante.. C'est d'ailleurs le seul Bond qui me donne des larmes à la fin.. On n'a jamais vu une telle conclusion nulle part ailleurs.. Encore une fois risquée à l'époque, mais gagnante avec le temps.

OHMSS fait partie de ma sainte trinité Bondienne, hier et aujourd'hui, plus que toujours. Putain de chef d'oeuvre !

007/007

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"We have all the time in the world , Just for love nothing more nothing less only love"


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#196 13-09-2013 14:57:12

dl500
TOS Forever

Re : James Bond: 24 films et 53 ans.

Buck, merci, là je te suis à 2000%.

Moi aussi dans mon top 5 et un des films les plus forts et beau de la franchise.

Rien à rajouter, tu as tout dit, et de fort belle manière.


L'être humain a deux vies. La seconde commence quand il se rend compte qu'il n'en n'a qu'une...

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#197 20-09-2013 14:33:03

Buckaroo
Gotta Light ?

Re : James Bond: 24 films et 53 ans.

OHMSS est pour moi le dernier grand Bond.. Entendez par là que 007 est un héros des 60's, et que rien désormais ne pourra retrouver le charme de cette créativité & de ce sens du spectacle : La bonne et unique formule .. un peu comme TOS,  les 6 films de cette période sont  le noyau dur de ma bondophilie.. Les suivants ne pouvant n'être que des variations , des émulations qui s'adaptent au fil du temps.. Non sans quelque bonnes surprise au cours de la filmographie comme The Spy Who Love Me , Licence to Kill ( la suite officieuse de OHMSS ?) , Skyfall ..
j'entre ainsi dans un nouveau cercle avec :

Diamond Are Forever (1971 )
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Exit donc George Lazenby et retour de Sean Connery dans le rôle titre . Belle initiative, si les producteurs n'avaient eut dans l'idée de rapeller aussi Guy " Goldfinger" Hamilton à la réalisation, champion  poids lourds du filmage tout mou et adepte d'une vision potache de James Bond.. Le triste sir étant accompagné dans ses méfaits par le scénariste Tom Mankiewicz, lui aussi un adepte de l'humour "campy" .. Pour ainsi dire ce James Bond ne célébre pas Sean Connery dans le rôle de sa carrière, mais prépare le terrain pour son successeur : Roger Moore.
Bon heureusement le charisme de Sean  opère toujours, malgré ses 40 balais & le peu d'entrain ou il mène les opérations. Il faut dire qu'il n'est aidé par un script aux péripéties monotones qui ramènent Bond au niveau de ses ersatz ( OSS117 , Flint , Matt Helm ...Austin Powers hmm ) . La parodie et le décalage prend le dessus sur tout. En premier lieu..L'introduction ou Bond poursuit l' infâme Blofled à travers le monde, la manière comico- expeditive ou Bond se venge de sa némesis est une insulte pour tout ceux qui ont pleuré la mort de la belle Tracy. Et que dire du traitement de Blofeld un espéce de mégalomane d'opérette vaguement paillard, qui se travestit en vieille grand mère pour fuir ses ennemis : le Dr Evil n'aurait pas trouver mieux.. Diamonds Are Forever est à cette image pathétique : La Bond Girl Tiffany Case est d'une vulgarité édifiiante ( elle se présente en sous vêtements devant Bond, joue les aguicheuses avec la conviction d'une cassière de Carrefour ) , les hommes de mains ridicules Mr Witt et Mr Kidd (des clowns gays )  .. L'intrigue se poursuit d'une manière poussive, tout comme les scènes d'actions d'ailleurs.. & cette tentative d' américainiser James Bond est vraiment agaçante sur la longueur. C'est peut être Las Vegas qui veut ça.
Que reste il à sauver de ces diamants ? L'ambiance décadente et exubérante  du Las Vegas des 70's justement .. Les trois minutes passée avec la sublime Plenty o' Toole ( la plantureuse Lana Wood bave ) , la seule James Bond girl hyper hot à portée de main  que 007 ne baisera jamais..Obligé de copuler avec la fadasse Jill St John.. Le plaisir de retrouver Sid Haig ( le Captain Spaulding des Devil's Rejects ) parmi les croque-morts de Slumber.. Même John Barry et Ken Adams sont en petite forme, ... L'effet Guy Hamilton peut être.. La bataille finale sur la plate forme pétrolière décroche la palme du climax le plus péteux de la franchise , je ne m'attarderai pas sur le retour de Kidd et Witt..Mike Myers n'y ayant pas changé grand chose en la reprenant dans Austin Powers premier du nom . roll
002/007

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Diamond Are Forever en deux images : Sean is Back in action pour Plenty..Manque de bol, il doit se taper à la place la frigide Tiffany.. Merci Guy et Tom ! Je suis mort de rire. evil


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#198 29-09-2013 13:51:16

Buckaroo
Gotta Light ?

Re : James Bond: 24 films et 53 ans.

Live and Let Die (1973 )
live-and-let-die.jpg

Le James Bond de l'année de ma naissance !.. Hélas un bien mauvais cru. sadpurple  C'est l'arrivée de Roger Moore dans le rôle titre, celui d'un James Bond plus parodique, asceptisé, à portée de toute la famille .. Et il fallait qu'il commence avec Live And Let Die, le roman le plus violent et le plus controversé d'Ian Fleming et l'un de mes favoris .. Autant dire Tom Mankiewicz seul scènariste à bord n'a pas changé son fusil d'épaule depuis Diamond Are Forever.  Pas plus que que Guy Hamilton, le prince camomille  du film d'action..
Fini aussi le temps ou James Bond donnait le ton en la matière. Désormais 007 suit les modes. En l'occurence en ce début des 70's: la Blaxploitation et Dirty Harry .
Live and Let Die n'est juste qu'une banale enquête policière qui amène  Simon Templar..Pardon James Bond de New York à la Nouvelle Orléans en passant par l'île imaginaire de San Monique.. Lord Brett Sinclair..Euh 007 y traque le Dr Kananga dictateur et trafiquant de drogue de son état.. Sinon comme toujours chez Guy Hamilton, l'humour est bas de plafond, les Bond girls d'une fadeur pas possible , tant elles sont des connes elévées en basse cour ( Jane Seymour et Gloria Hendry peace) et les scènes d'action toutes plus poussives  les unes que les autres.. Le point culminant de ce style ( car ça doit être un style ) est l'inteminable course poursuite en hors bord : 15 minutes de non- action.. c'est tellement mou qu'on a l'impression de suivre une course de  pédalos !! Une scène parasitée par le redneck Shériff J.W.Pepper aux gags racistes et pas drôle du tout.. & que dire dans ce marasme, si Bond a perdu de son élégance racée : M vient carrèment chez lui pour le briefer, Bond se rase en prenant son bain , il fume tranquillement le cigare en delta plane ect .. Vulgaire & surtout très con..

Que reste t'il à sauver cet catastrophe : le sentiment que nous rentrons dans l'ére plus léger de Roger Moore.. La chanson générique de Paul McCartney, qui lui a bien lut le roman & l'a parfaitement saisit. David Hedison dans le rôle de Felix Leiter qui reviendrat dans la vraie adaptation de Live and Let Die ( Licence To Kill )  La bande du Dr Kananga, L'irrésistible Baron Samedi , Whispers et le manchot Tee-Hee qui donne lieu à la meilleure séquence du film dans la réserve de crocodiles.. L'une des cascades les plus mémorables de la franchise : James Bond marchant sur de vrais crocodiles pour s'échapper.. Oui des vrais,  pas des images de synthéses ( pas vrai Craig et les dragons de Komodo de Skyfall nono )..
Je vous le dis , il y a des gens de cirque chez Cubby Broccoli et Harry Saltzman.. Par contre, il est grand temps de changer leur clowns ( Hamilton et Mankiewicz ) , ils ne sont pas drôles du tout.
002/007

500full.jpgbaronsamedi.jpglive-and-let-die-alligators_480_poster.jpg
007 a troqué son Walter PPK pour un Magnum 44 : "Do you feel lucky punk ? " . Heureusement Baron Samedi et quelque crocodiles sont là pour nous rapeller que l'on regarde bien un Bond..


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#199 10-10-2013 17:55:23

Buckaroo
Gotta Light ?

Re : James Bond: 24 films et 53 ans.

The Man With The Golden Gun  (1974)
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Enfin arrive le pire film 007, je le vis  telle une délivrance. c'est le dernier Guy Hamilton, ceinture noire 4ème Dan du film mou.. The Man with the Golden Gun ne déroge pas à ses deux précédents opus : Action à deux de tensions, exotisme de pacotille, humour "tagada zoin zoin " frappant en dessous de la ceinture.. N'en jetez pas plus la coupe est pleine .. Depuis Live And Let Die, l'univers de Bond a perdu son superbe cinémascope pour le cadre  TV comme en atteste l'intro qui se déroule dans un décor en carton digne de Chapeau Melon et Bottes de Cuir . On croit rêver, non on cauchemarde juste après devant le générique et la chanson offerte par l'immense John Barry : Une véritable torture auditive..
Roger Moore un peu plus  à l'aise dans le rôle , mais hélas peu convaincant quand il faut montrer la dureté de Bond.. En gros, il nous refait du Simon Templar : Le Saint un personnage sulfureux sur le papier , qu'il a asceptisé  par un humour pince sans rire : Roger Moore aussi fort que le nounours cajoline ! ... Comme d'hab' chez Guy Hamilton , les Bond Girls sont fades et stupides comme ce n'est pas permis ( de tuer) .. Le pompon étant décroché par la danseuse du ventre, aussi sexy que ma voisine de palier !
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Une danseuse exotique  selon Guy Hamilton cryblue ....  Une danseuse exotique  filmé par Terence Young bave.. With love !

Un script laborieux : Bond poursuit Francisco Scaramanga qui lui a envoyé une balle en or:  Signe qu'il est sa prochaine cible ,  se mêle à cela une super arme solaire donc ne sait trop à quoi elle sert... On retrouve cet idiot de J W Pepper sortit de son bayou .. L'occasion d'une cascade inédite et dangereuse :
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Totalement gâché par un effet sonore "pouet pouet"  de mauvais goût damn .. Et c'est Guy tout craché : Il n' a jamais aimé Bond et ne rate pas une occasion pour le pasticher.
Que reste t'il à sauver de ce The Man With The Golden Gun.: Christopher Lee dans le rôle de Francisco Scaramanga . Véritable miroir ténébreux de Bond.. Il donne au film une présence et un charisme qui lui fait cruellement défaut.. Le signe d'un grand acteur, il arrive à tirer quelque chose de fort avec un matériel aussi pauvre.. Le cadre exotique des Iles de Phuket ou se déroule le duel final entre deux titans, gâché par la pauvreté des décors intérieures.. Maud Adams dans le rôle d'Andrea la femme bafouée  qui cherche à échapper à son tyran sexuel : Scaramanga, ça c'est du pur Ian Fleming dans le texte: Scaramanga finalement plus Bondien que Bond lui même!  Il y a aussi  l' homme de nain. ..Pardon de main, Nic Nac joué par Hervé Villachaize qui apporte une touche étrange au monde de Scaramanga.. Mais impossible d'y adhérer complétement , tant cela sent encore l'humour parodique insipide de Guy Hamilton... La dernière scène est d'une telle calamité que j'en jette l'éponge !
Enfin non,  il quitte 007 pour toujours .. C'est aussi le dernier Bond produit par le tandem Cubby Broccoli et Harry Saltzman.. Ce dernier en pleine banqueroute se voit obliger de céder ses parts sur la franchise, laissant désormais Cubby seul en charge.. C'est assez dommage pour Saltzman de partir sur une aussi mauvaise note. Elle est cruelle , mais elle ne serait mentir :

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Tout The Man With the Golden Gun en 2 image: un duel qui aurait mérité d'être au soleil jusqu'au bout.. & une femme fatale qui aurait mérité Terence Young derrière la caméra .


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#200 16-10-2013 17:33:52

Buckaroo
Gotta Light ?

Re : James Bond: 24 films et 53 ans.

The Spy Who Loved Me (1977)
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Tout simplement le James Bond de mon enfance.. vu et revu milles fois à la TV, en VHS jusqu'à l'usure !  .. Requin ( je ne parlais pas encore Anglais lol ) , la Lotus Esprit, le décollété du Major Amasova , Roger Moore était James Bond ..
Et oui  Roger Moore est enfin James Bond  sacré par  ce film  en état de grâce :  The Spy Who Loved Me .. Premier Bond produit en solo par Cubby Broccoli, ce dernier lâche les fauves & livre un spectacle ultra généreux comme on n'en a plus vu depuis You Only Live Twice( 1967 )  ! .. Plus que de remaker cet opus  éxubérant, The Spy Who Loved Me carbure comme une sorte de cocktail "shakken, no stirred"  des meilleurs Bond/ Sean Connery.
Les fondations de l'intrigue se repose sur You Only Live Twice , une pincée de Goldfinger avec la Lotus Esprit et ses gadgets de dingue, Thunderball  pour l'ambiance sous marine, même From Russia Wtih Love est convoqué au détour d'une bagarre dans un train.. Un régal pour  afficionados qui fonctionne à la perfection. Même si le côté parodique est toujours présent, mais  plutôt mis en sourdine ici .. On sent l'apport de Richard Maibaum dans le Bond de Roger Moore : le tueur impitoyable et élégant imaginé  par Ian Fleming est enfin de retour .. Assassinant de sang froid un poursuivant , balançant l'homme de main négligemment dans le vide, éxécutant la pauvre et jolie Naomi .. Jusqu'à la fin ou on assiste à l'éxécution pur et simple de vilain Stromberg.. Jouant jusqu'ici Bond avec un total détachement, The Spy Who Loved Me donne à Roger Moore l'occasion de s'approprier le personnage en tant qu'acteur.. Que se soit l'instant fugace ou Anya évoque le souvenir de sa femme morte ou celui ou il lui explique les contraintes de leur business: Tuer ou être tuer.

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Roger Moore est définitivement James Bond : Crédible , en civil , en tuxedo,  même en uniforme !

The Spy Who Loved Me offre ainsi un spectacle totale et prodigue , marquant le retour de Ken Adams aux décors. Il  se lâche lui aussi à nouveau comme cela n'est pas permis : Pour Atlantis,  la cité sous marine de Stromberg ou l'intérieur pharaonique  du pétrolier Liparus tout de chrome & d'angles méticuleux . En dix ans, le grand Ken n'a rien perdu de son imagination et de son savoir faire Bondien .. D'ailleurs tout concorde à ce que les anciens de la maison Bond donnent  le meilleur d'eux même.. Ainsi Maurice Binder livre l'un de ses génériques les plus aboutis de sa carrière. Seul John Barry ne répond pas à l'appel, remplacer par Marvin Hamlisch  qui livre un score tout à fait étonnant. Que se soit le théme funky " Bond 77" ou la chanson romantique de Carly Simon : " Nobody Does It Better" ..
Tout les ingrédients sont là : les décors exotiques ( l' Egypte, la Sardaigne , l'Autriche) , les cascades inédites et risquéES ( le saut en parachute depuis une falaise du prégénérique ) , le tout enfin filmé par un vrai réalisateur Lewis Gilbert , qui redonne à Bond sa noblesse cinégénique trop longtemps castrée  par ce mollusque de  Guy Hamilton.

Mais le charme 70's indémodable de The Spy Who Loved Me réside surtout dans ses personnages haut en couleurs :  Carl Stromberg sorte de "Penultimate Bond Vilain" réunissant dans le charisme froid et impénétrable de Curt Jurgens , les vilains de la période Connery : Doctor No, le savant fou  et  son repaire sous marin  , Goldfinger le mégalo pété de thunes , Blofeld le megalo tout court.. Stromberg est tous cela à la fois . Sauf qu'il ne cherche pas à se faire de la monnaie comme les autres. Il veut détruire le monde pour le refaçonner à son  image !!  ..
Mais de tout les vilains, quel gamin né dans les années 70/80 ne fut pas marquer à vie par  l'inoxydable  Requin/ Jaws ?  Le géant Richard Kiel et ses dents mortels en acier. Chacune de ses appartions sont instantément culte:  mortel, tout en étant drôle à la fois, le fragile équilibre parfaitement maitrisé .. Ah lorsqu'il bouffe tout cru un requin, c'est des millions de gamins qu'il aura vengé d'un autre trauma de notre  génération  ( Jaws ).. lol
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Stromberg : "Farewell, Mr. Bond. That word has, I must admit, a welcome ring of permanence about it."
Jaws :" .... " lol

Un Bond ne serait rien sans ses girls , et The Spy  Who Loved Me en regorge & de toute beauté ..
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La godess Caroline Munro evidemment , mais aussi Valérie Leon dont l'opulente poitrine faisait tout le culte autour de Blood from the Mummy's Tomb ..

Mais la véritable attraction de cet opus ( j'ai gardé le meilleur pour la fin wink  ) , c'est Barbara Bach, pour toute une génération : C'est la plus belle  des James Bond Girls  .. Inoubliable  Major Anya Amasova , l'agent Triple X.  Le double au féminin du Commandeur Bond, belle à se damner.. Elle forme avec lui le parfait duo dans l'action et la romance contrariée : James Bond ayant tuer son amant, elle jure de le liquider après la mission. Du Ian Fleming dans l'esprit .. Bien qu'une super (be) espione , elle finira   ligotée par ce pervers de Stromberg , 007 à la recousse , & tout se conclu au pieu avec James    .. Malgré, les apparences, la mysogénie savoureuse des 007  demeure toujours intact..
Anya Amasova souvent copiée ( Halle Berry, Michelle Yeoh )  , mais jamais égalée .

The Spy Who Loved Me , le meilleur des Bond période Roger Moore : Nobody does it Better  ! wink

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The Spy Who Loved Me en trois images : L'espionne que j'aimais . "Détente indeed " love


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