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Qui a regardé les 10 nouveaux épisodes de la saison 1 ?
-"I'm a number, I'm not a free man, I'm the number NCC-1701..."
Beaucoup de choses que nous faisons tout naturellement nous deviennent difficiles dès l'instant où nous cherchons à les intellectualiser. Il arrive qu'à force d'accumuler les connaissances sur un sujet donné, nous devenions ignares.
- Texte mentat n°2 (Dune: Chapter House)
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Moi, je sors un podcast sur le sujet demain justement.
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Prodigy saison 2
Alors pour le côté rigolo, France Tv a dézingué la sortie mondiale de Netflix. FTV devait avoir les droits de la saison 2 avant que Netflix ne les rachète.
Bref en avant première mondiale la France a du Star Trek enfin un truc Kurtzman. Personne n'aurait jamais parié la dessus.
Pour:
- c'est joli et très coloré
-le rythme est soutenu et tout s'enchaine dans un tourbillon
-on revoit des guests
-si on a aimé la saison 1, y'a de quoi bien apprécier
Contre:
-l'histoire est inepte
-la mécanique temporelle devrait porter plainte devant un tel traitement
-une histoire en fait random
-personnage mis en retrait pour laisser les guests faire leur show
-valeurs familiales sur mise en avant
-Starfleet toujours aussi mal comprise
Cette histoire est une histoire écrite pour n'importe quel univers. On commence par une figure classique d'écriture: faire une bêtise et passer toute la saison a essayer de la réparer. Ensuite on amène le mentor (ici en double), le savant fou, l'ancien allié désormais reclu et l'antagoniste jaloux, arriviste et haineux. Et avec des emprunts à d'autres trucs comme Loki, Terminator, Flash, Doctor Who (bq)
On a adapté ce canevas à ST, tout en y mettant les tares du Kutzmanverse : les promotions éclairs, les mystères qui font pschitt, le retcon des personnages connus, les structures de la fantasy, les incohérences, les menaces sur la galaxie, le fan service à 2 sous (ah Jelico, ridicule de bout en bout).
L'épilogue est encore et toujours la volonté de nous fourguer leur Mars attack et autre Romulus abandonnée. C'était déjà nul dans Picard, ici c'est toujours pareil (faut voir les arguments donnés. Et sinon cet épilogue c'est comme si on donnait une escouade de char à des ados....
Chakotay devient un lâche idiot et irresponsable, Janneway un capitaine bourrin et une amirale irresponsable (cf la fin) et Wesley un sous doctor Who.
Le scenario fait des vas et vient entre les héros qui ne font pas grand chose pour l'intrigue principale, hormis Gwen et ses catfights, qui terminent façon Dragon Ball Genki Gama, la boule en moins et des moments où c'est eux qui doivent faire avancer les choses alors que plus compétents restent à buller.
Et tout est truffé d'incohérences (surtout sur la mécanique temporelle,par exemple le paradoxe du grand père avec le diviner n'est jamais posé et encore ça c'est pas grand chose en regard du reste). Ah et on répare les choses en tapant dessus. Mais bon c'est de l'humour donc hein...
Le but de l’histoire c'est de vous dire que c'est une chouette famille et que l'on doit se battre pour sa famille et que les jeunes sont formidables et plein de talents. Bref rien de nouveau depuis 2009 quoi. Et on résout les problèmes à coup de phaser. Par exemple Janeway au lieu de téléporter ses ouailles, fera carrément tirer à qq mètre d'eux avec un phase d'un vaisseau pour les protéger d'un monstre! Bref oui rien de neuf depuis 2009.
Les personnages principaux? Ce qu'ils étaient en saison 1 avec de mini évolutions (même la plus grande fait pschitt et au font ne traite de rien). Même le personnage principal refait exactement la même chose qu'en saison 1. Pour au final n'avoir aucune réelle substance car très peu de contradictions ou de dilemme à affronter.
Il fut un temps ou l'on pouvait proposer autre chose comme questionnements pour des jeunes (The clone Wars) et faire que ST proposait du neuf au lieu de recycler ce que les autres font en mieux. Et de proposer de vrais dilemmes moraux (ici complètement absents).
Bref si vous supportez Picard et que vous avez aimé la saison 1, cette saison 2 peut vous plaire.
Sinon passez votre chemin.
Note série: 5/10 (radom, rythmée, jolie mais inepte)
Note ST: 0/10
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Bon bah j'ai profité de la disponibilité des deux saisons de Prodigy sur francetv pour voir ce que ça donne. On ne dispose malheureusement que de la VF, mais elle est d'assez bonne qualité pour le casting principal, un peu moins pour les "Guests" (comme Janeway) que je ne trouve pas toujours très justes.
Je dois d'abord admettre qu'après trois ou quatre épisodes j'ai commencé à décrocher et j'ai parfois laissé filer quelques minutes d'épisode, en fond, en m'attelant à autre chose. Je finis d'ailleurs la seconde saison (ayant tout de même provoqué chez moi, du moins au début, un léger regain d'intérêt) en écrivant ce texte.
Alors qu'en est-il aujourd'hui, à froid, par rapport à mes premières impressions au visionnage du premier épisode sur lequel je m'étais arrêté, et qui reste jusqu'ici mon dernier contact avec ce post-Trek? Bah toujours un peu la même.
Espace, frontière de l'improbable!
Malgré, ou à cause d'un scénario (beaucoup trop) riche en rebondissements capillotractés et aux suspenses forcés (ou l'inverse), je ne suis jamais vraiment rentré dedans. Relevant bien souvent de l'incompétence, de l'incurie des héros, tout est improbable, artificiel dans cette série, entretenant également des "malentendus" grossiers qui pourraient (et devraient) pourtant être facilement dissipés pour faire avancer l'intrigue. Sans spoiler, la première saison aurait pu se terminer au quatorzième épisode si les scénaristes n'avaient encore six épisodes à fournir. Ce qui a créé chez moi une forme de lassitude.
Les héros parlons-en justement. Moi qui déteste l'infantilisation je suis servi! Roc m'est littéralement insupportable avec sa voix et ses commentaires "trop choupinou". Dal navigue entre se lamenter sur son sort et prendre des décisions toutes plus inconséquentes les unes que les autres, qui l'amène à se lamenter sur son sort, etc. Le reste du casting répond aux standards attendus de ce type de production mais ne génère pas cet agacement que j'éprouve avec Roc et Dal. Agacement qui tend d'ailleurs à se dissiper en seconde saison, cependant remplacé par Janeway et son: "J'ai une totale confiance en vous les enfants!".
Zero joue, au début, le rôle du Geek de l'équipe, en attendant que la joyeuse bande (hormis Gwen, déjà cheatée dès le début de la série) développe des connaissances et des compétences injustifiables en si peu de temps: Roc devient une officier scientifique (au sens très large) hors-pair; Dal un stratège et un pilote imprévisible mais redoutable; Jankom un ingénieur hyper compétent; même Murf révèle des capacités qui en font un officier de la sécurité surprenant. Il fallait certes les rendre "indispensable" à l'aventure à venir, mais tout de même!
Si le but de la première saison était de réunir parents (fan de la franchise) et enfants devant l'écran dans un compromis chelou permettant aux parents d'initier leurs enfants à Star Trek, la seconde saison semble plus s'adresser aux parents, bien que l'inconséquence demeure et que nos héros soient plus que jamais au centre d'un univers qui tourne entièrement autour d'eux, pour eux. Et heureusement pour eux!
Comme le dit matou (dont je partage le texte ci-dessus), la saison deux se lance dans une histoire de voyage dans le temps tellement foutraque que l'on dirait que les scénaristes se sont eux-mêmes paumés dans leur script. Mais bon, "Tant pis hein!", et ont finalement persisté ("après tout, qui relit? Pis c'est pour les enfants, c'est bon!"). Bref, si la saison est (tout de même) plus agréable à suivre, elle reste extrêmement fragile conceptuellement (et de fait, peu passionnante), tellement tout entre en contradiction avec tout dans cette histoire. Il serait sans doute intéressant de relever et d'analyser les choses qui clochent dans cette saison, tant la confusion est profonde et que rien ne semble tenir la route. Mais je devrais me la refaire entièrement alors tant pis...
Évidemment des points positifs existent. Le visuel est (comme souvent) très réussi. Les modèles 3D des personnages sont vraiment chouettes et l'animation est de bonne facture. La série n'est pas non plus avare en décors variés; des vaisseaux aux planètes le travail fournit est énorme et très convaincant. Le traitement du père de Gwen est intéressant, mais pas vraiment approfondit (rien n'est vraiment approfondit d'ailleurs, mais hop, je suis dans le paragraphe des points positifs). Quelques lignes de dialogues surnages et certaines idées sont intéressantes. Je me réjouis également que Janeway de soit pas cantonnée à ce rôle d'holo-nounou des débuts de la série.
Et Star Trek dans tout ça?
Chaque série actuelle semble finalement intégrer la franchise dans son univers et non l'inverse. C'est particulièrement marquant ici où, dès le premier épisode, on assiste à la rencontre (et non la fusion) entre un univers à la Ratchet & Clank et Star Trek: Voyager, ce qui fait du coup l'effet d'un skin Fortnite ou d'un DLC un peu hors sujet (mais tellement méta!). Mais c'est bien évidemment l'univers hôte qui prédomine et impose ici son idéalisme naïf dans lequel (quasiment) tout se résout grâce à la force des bons sentiments, un coup de bol hallucinant ou, dans le "meilleur" des cas, des savoirs sortant de nulle-part. L'aventure distillant une morale de développement personnel pour enfant que Disney ne renierait pas.
Il est évident désormais que l'univers trekkien s'est dissout dans ce post-Trek et n'a plus aujourd'hui aucune matérialité. Il y apparaît essentialisé, fétichisé, hétérogène. Il n'est plus un univers-monde mais un simple emballage.
M'enfin, ça n'a pas gâché mon weekend, mais ça ne l'a pas vraiment enrichi non plus.
Dernière modification par Pok (02-04-2024 21:38:23)
« Nous rêvons de voyages à travers l'univers; l'univers n'est-il donc pas en nous? »
(Novalis)
♫ space maybe the final frontier but it's made in a Hollywood basement ♫
(Red Hot Chili Peppers)
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Matou et Pok, un grand merci pour vos feedbacks solides et argumentés sur la seconde saison de Prodigy.
Ce sont de vrais antidotes aux extases décervelés que j'ai pu lire (et entendre) par ailleurs...
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Je me permets un focus.
On nous a ramené les être mangeur de temps. Tu te fais tuer par eux, tout le monde oublie que tu as existé. Concept assez vertigineux. Et ils viennent manger des univers qui à cause d’une manipulation tempo, versent dans le paradoxe.
Pour en faire quoi au final? Des monstres. Et puis ensuite des monstres lambdas sur qui les phasers n’ont aucune prise véritable. Mais que les boucliers peuvent retenir un moment, via un TGCM sur les modulation de phase.
Je passe sur le fait que ces montres ont été capable de confondre Gwyn et son hologramme….
Bref un concept qui pouvait apporter une altérité, on en fait une simple menace , utile au script pour mettre du rythme.
Jamais on ne se demande comment communiquer, voir s’il ne sont pas à la botte d’une intelligence supérieure. Rien. Juste les traiter comme des méchants à tatanner:
On tire et on bourrine. Bravo l’esprit! Très trekien tout cela!
« Seek New form….
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Les Tisseurs (nom donné dans la VF) n'ont, à mon sens, pas de raison d'être parce qu'il n'existe pas de ligne temporelle mourante. Nous sommes: soit dans des réalités alternatives qui coexistent; soit dans une ligne temporelle mutable, ou cumulative. Dans le premier cas l'univers alternatif continu sa vie, dans le second le passé modifie (évidemment) le futur, mais pas l'inverse. Aussi le présent ne peut être impacté par une modification du futur. Ce qui est fait est fait.
La mécanique temporelle n'a pas toujours été parfaitement consistante dans le Star Trek historique (TOS 01x21 - Tomorrow Is Yesterday (Demain sera hier), dans sa résolution, pas exemple). Comment l'être avec des histoires qui génèrent invariablement des paradoxes? Mais il a toujours fait une différence claire entre "voyage dans le temps" et "voyage dans un univers (une dimension) parallèle". Ici c'est la grande confusion, jusque dans les dialogues qui mélangent allègrement les deux.
J'ajouterai ici une dernière (grosse) divergence pour moi. Je dois citer Wesley:
WESLEY: Quand j'étais plus jeune sur l'Enterprise j'ai rencontré un être avancé qui s'appelait Le Voyageur. Il faisait partie d'une faction secrète d'explorateurs chargés de veiller sur le cosmos. C'est trop cool! Et ils m'ont invité à devenir l'un des leurs en aidant où on le pouvait en manipulant la réalité elle-même grâce au pouvoir de l'espace, du temps et la variable que l'on néglige le plus souvent: la pensée!
GWYNDALA: J'ai entendu dire que le savoir c'était le pouvoir mais je ne pensais pas que c'était littéral!
WESLEY: Mais la pensée est au dessus de tout! La pensée est un outil extrêmement puissant, au-delà de la compréhension de la plupart. Il s'avère que beaucoup de gens ont besoin de notre aide et ils ne le savent même pas.
Dans son discours Wesley place donc la "force de la Pensée" au dessus du tout (on notera, dans le dialogue, le petit glissement sémantique entre "savoir" et "pensée"). Soit la définition exacte de l'idéalisme (philosophique). Voilà qui s'oppose fortement à ma vision du monde, et à celle présentée par le Star Trek historique, il me semble. Ainsi on le retrouve du coup à envoyer quelques Kamé Hamé Ha totalement hors de propos. Comment un être humain normalement constitué, même très doué, peut-il développer ce type de capacité (ou de pouvoir, disons-le)?
Plus trivialement (mais tout de même) la série fait également ici explicitement le lien entre l'organisation de Gary Seven (TOS 02x26 – Assignment: Earth (Mission: Terre)) et le Voyageur (TNG 01x06 Where No One Has Gone Before (Où l'homme surpasse l'homme)), ce qui vient s'ajouter à mes fortes divergences avec ce post-Trek. On oublie au passage la Fédération Temporelle qui serait plus légitime à s'occuper de cette histoire qu'un Voyageur, que j'ai toujours visualisé comme une communauté d'originaux, spiritualistes, bienveillants et solitaires (et très sympathiques, au demeurant) qui utilisent leurs connaissances pour explorer l'univers et, parfois aider, certes, mais à titre personnel.
Dernière modification par Pok (06-04-2024 19:29:31)
« Nous rêvons de voyages à travers l'univers; l'univers n'est-il donc pas en nous? »
(Novalis)
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Cette notion de ligne temporelle mourante vient dedans Prodigy du fait qu’elle possède désormais un paradoxe. Comme si le paradoxe la détruisait. Et c’est là où la série se foire allègrement. On aurait pu en faire des espèce de régulateur de l’espace temps. En absorbant ceux qui sont à l’origine du paradoxe (que l’on peut voir comme une boucle temporelle empêchant l’univers/le temps d’avancer), ils permettaient à l’univers d’avancer. Car les tisseurs te retirent du temps et personne n’a de souvenir de toi. Ainsi le passé serait réécrit, avec des effets papillon possibles. Mais tant que cela ne crée pas un nouveau paradoxe, cela ne pose pas de problème.
On aurait eu ainsi une variante : des anticorps temporels.
Mais bon voilà, cela a fait pschitt.
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J'ai revisionné quelques extraits (en 1x50) pour essayer de comprendre ce qui me trouble dans cette histoire et de préciser ma pensée. Je n'ai pas la certitude d'avoir raison, c'est un sentiment global que j'essaie d'étoffer et que je vous soumet. Le sujet est tortueux, la série (et ses dialogues) également. Je me réfère tout de même à ce qui a été montré dans Star Trek auparavant (et ce que j'ai accumulé sur la question) pour asseoir mon propos.
En absorbant ceux qui sont à l’origine du paradoxe (que l’on peut voir comme une boucle temporelle empêchant l’univers/le temps d’avancer), ils permettaient à l’univers d’avancer.
Les paradoxes, en eux-mêmes, n'empêchent pas l'univers d'avancer il me semble? D'ailleurs en l'occurrence ici, si les Tisseurs parvenaient à effacer (ce qu'ils considèrent) la cause de celui-ci (et ils ciblent même plus larges) avant qu'il n'influe sur le Présent, c'est là que l'on maintiendrait une boucle temporelle infinie, empêchant l'univers d'avancer. Si personne n'essaie, dans le présent, de changer le futur, tout recommencera encore et encore. Il faut justement briser la boucle, pas la rétablir. Les Tisseurs mettraient plutôt la ligne temporel en danger pour effacer un être qui, si l'on ne fait rien, s'efface déjà d'elle-même de cette réalité. Dans l'absolu Asensia n'est d'ailleurs pas moins un paradoxe que Gwyndala dans cette histoire.
En outre, si le rôle des Tisseurs, dans l'univers, est d'empêcher tous paradoxes, pour être efficient ils devraient s'attaquer à (au moins) tout ce qui voyage vers le Passé (données comprises), et ce avant même qu'il n'arrive à destination. Autant dire que l'on en aurait déjà entendu parler et compromettrait la possibilité même du voyage dans le temps. Décidément, le concept de Tisseur ne me convainc pas du tout.
Cela dit la boucle est brisée, c'est évident, il n'y a que les protagonistes pour ne pas le voir et continuer comme si de rien n'était. Dès lors que l'arme vivante (encore un concept fumeux jamais véritablement explicité qui permettra sans doute, en interview, de justifier des trucs qu'ils auraient pu omettre, comme: pourquoi détruire absolument l'arme pour que l'attaque s'arrête? Pourquoi se mettre hors de porté ne serait pas suffisant?) est patchée par Starfleet, que le contact avec Solum est consommé, la boucle est brisée. Aussi à quoi bon ramener le Protostar sur Tars Lamora? Il est troublant (et c'est souvent dans la série) de voir les personnages agir, échanger comme s'ils ne voyaient (ou ne comprenaient) pas ce qui se passe.
Il faudrait presque s'arrêter sur chaque ligne de dialogue (tel un Tisseur) pour en dénouer les ambiguïtés, les confusions, les contre-sens. Certaines sont peut-être liés à la VF mais l'histoire elle-même témoigne de cette confusion. Je vais re-citer Wesley (dans s2x09 : Les charognards dévoreurs de temps : Partie 1), c'est le seul moment où la série tente (un peu) de rationaliser son propos, même si le personnage semble assez peu fiable:
WESLEY CRUSHER: En ce moment nous vivons dans une époque impossible. Grace à ce bazar de protection par les trous de ver, cet univers essaie d'exister dans deux réalités à la fois et c'est ce qu'il fait qu'il se défait. Tout d'abord par petite touche, comme Gwyn, seulement voilà, ça ne s'arrête pas là. Tous ces trous dans l'univers il ne peuvent pas rester ouvert éternellement, ou sinon ils risquent de laisser entrer des charognards cosmiques. Ils se nourrissent de lignes temporelles mourantes, comme le ferait des mites sur un vieux pull. Vous, moi, et tous ceux dont les vies ont interféré avec les vôtres seront à leur menu.
"Mais tout ça c'est pareil, on s'en fout!"
"Un trou c'est un trou!"
Dans le cadre dans lequel, comme le valide le Star Trek historique, le voyage dans le temps est possible et qu'il existe des univers parallèles, l'époque dans laquelle tu vis n'est pas impossible, au pire incertaine. Lorsqu'il dit: "cet univers essaie d'exister dans deux réalités à la fois". En vérité, c'est une infinité. Et l'on pourrait ainsi lui rétorquer que c'est la nature même du Présent que d'être incertain et d'influer sur notre futur, merci Captain Obvious! Ceci dit, la formulation est, une fois encore, ambiguë. Il devrait parler de continuum plutôt que de réalité. Toujours cette confusion entre des théories foncièrement différentes. Plus tôt dans son discours, Wes prend comme exemple "l'univers miroir, l'incursion de Narada, l'espace fluidique, le plan mycélien", qui n'ont pas grand-chose à voir avec le voyage temporel.
Bon, je vais m'arrêter là. Les quelques digressions glissées ça et là témoignent à quel point je trouve que rien ne va dans cette histoire. Et encore, j'essaie de rester sur mon sujet de départ...
Dernière modification par Pok (08-04-2024 03:48:32)
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Je te rejoins absolument sur ce que tu dis et que tu pointes.
Là où justement il y a matière à discuter sur le plan théorique, c’est ce que la série ne fait pas et tente des diversion comme tu le montres bien. J’adore ton arrêt sur image qui montre que c’est inepte et moins bien fait que Loki.
Et oui Ascensia est tout autant un problème que Gwyn.
Pour mon idée d’univers bloqué, c’est l’image d’une ligne droite qui prend à partir d’un point, la courbure d’un cercle. Et qui donc n’avance plus mais s’enroule. La fameux paradoxe du grand-père. L’univers dans cette vision ne peut dépasser le moment où le personnage repart dans le passé. Car le paradoxe se réalise à ces coordonnées temporelles précise. Deux états incompatible se superposant : j’existe et je remonte le temps pour me supprimer en tuant mon grand père, soit je n’existe pas et donc mon grand père m’a engendré.
L’idée des tisseurs (ici pas exploitée et mm contradictoire quand ils attaquent n’importe qui sur Solum), c’est que les tisseurs pourraient intervenir au moment où tu pars dans le passé pour te supprimer de la ligne temporelle. Ainsi la sortie serait: tu n’a jamais existé donc tu n’as pu remonter le temps et nuire à ton aïeul. La boucle est ainsi défaite. Seul le tisseurs auraient mémoire de toi. Mais ils sont anachrones donc cela serait logique de se rappeler d’un être qui n’a au final pas existé mais qu’il sont quand mm venu gober.
Et là où cela fait mal à la tête, c’est qu’une telle action change la ligne temporelle aussi.
Bon on pourrait faire plus simple et faire qu’il te gobent directement sans t’effacer. Comme ça plus de problème.
Ainsi les tisseurs n’attaqueraient que les êtres qui remontent le temps et créent des paradoxes. Et encore avec les effets papillons… Et donc le bazar que cela mettrait pour The city of Edge of forever…
Bref voilà l’exemple typique où agir sans réflexion sur les structures amène à des contradictions in Universe. Tout cela pour simplement mettre une menace à base de créatures sur le héros. Suffisait simplement que Ascensia ait réussi à dresser des créatures (elle vient du futur elle savait où les trouver et comment le faire) et c’était la même chose. Et en plus on aurait eu un message Trekien et un enjeu sur la préservation d’une vie qui a été manipulée.
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Plus je pense à cette histoire de Tisseurs (et je pense en avoir fini) plus je me dis que le concept aurait décidément bien plus sa place dans un univers de Fantasy que dans un univers SF. Pourquoi pas un "Maître des Zunivers" qui enverrait ses hordes de bestioles affamées prêtes à dévorer tous les paradoxes qui se présentent?
La SF va plutôt développer des particules exotiques, de nouvelles lois de la physique (inspirées bien souvent de véritables théories scientifiques), etc., justifier par quelques technobabble bien sentis, pour cadrer son univers, les règles et les principes qui le régissent.
Cette dichotomie entre Fantasy et SF vient sans doute, chez moi, s'ajouter à la confusion entre voyage temporel et voyage entre des univers parallèles. Comme une rencontre entre deux mondes incompatibles qui cohabitent à l'écran sans se comprendre.
Je pourrais développer sur les paradoxes, les boucles temporelles, etc., mais ça s'éloignerait beaucoup du sujet (j'ai tendance à faire ample...), restons sur Prodigy.
Dernière modification par Pok (09-04-2024 04:32:37)
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