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#201 27-01-2022 23:13:25

scorpius
Nowhere Man

Re : Batman : le (premier) super-héros sans super-pouvoir

https://www.esquireme.com/brief/the-bat ? att-reeves

Des précisons de la part de Reeves sur le développement de son film.

Pour résumer, après que Affleck ait renoncé à réaliser ce qui aurait du être son film solo, Warner a approché Reeves afin qu'il remplace Affleck.

Reeves a poliment décliné, expliquant que le script d'Affleck (qu'il décrit comme un film d'action Bondien) ne l'intéressait pas.

Expliquant malgré tout à Warner qu'il n'a pas d'alternative à leur offrir, trop occupé par la postproduction de "War For The Planet of the Apes" et se déclarant au passage comme n'étant pas l'homme de la situation pour le film que Warner/Affleck voulaient.

Ce à quoi Warner répondra qu'ils le veulent vraiment et qu'ils sont prêt à attendre qu'il en ait finit avec Apes. Dans l'intervalle,  Affleck abandonne définitivement le film (cette fois en tant qu'acteur) ce qui permet à Reeves de finalement pitcher son reboot, "Batman: Year Two"

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#202 28-01-2022 20:20:25

scorpius
Nowhere Man

Re : Batman : le (premier) super-héros sans super-pouvoir

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#203 01-02-2022 21:58:59

scorpius
Nowhere Man

Re : Batman : le (premier) super-héros sans super-pouvoir

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#204 17-02-2022 12:03:02

scorpius
Nowhere Man

Re : Batman : le (premier) super-héros sans super-pouvoir

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Sortie en Chine le 18 Mars, de bonne augure pour le box office, forcément.

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#205 25-02-2022 22:01:30

scorpius
Nowhere Man

Re : Batman : le (premier) super-héros sans super-pouvoir

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Sinon le score de Giacchino est dispo' depuis ce matin et je l'écoute en boucle.

Ça fait tellement du bien d'avoir un Batman qui a une autre musicalité que du Zimmer.

Hâte de voir comment la musique va rendre à l'écran. Le thème du Riddler par exemple est très surprenant (dans le bon sens)

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#206 01-03-2022 12:34:13

dl500
TOS Forever

Re : Batman : le (premier) super-héros sans super-pouvoir

https://www.unificationfrance.com/article71463.html

Ça vaut ce que ça vaut.
Perso, pas intéressé de prime abord. On verra tranquillement en vod.


L'être humain a deux vies. La seconde commence quand il se rend compte qu'il n'en n'a qu'une...

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#207 01-03-2022 13:11:33

scorpius
Nowhere Man

Re : Batman : le (premier) super-héros sans super-pouvoir

La réception critique est globalement très bonne. Pour moi, ça ne veut rien dire (je déteste pleins de films adoré par la critique et certains de mes films préféré se sont fait allumer) mais on sait que ce "prestige" il compte énormément pour la Warner et c'est donc plutôt positif pour l'avenir de cette future itération de Batman.

Si le box office est satisfaisant (ça devrait être le cas) Warner devrait à niveau laisser les coudées franches à Reeves pour la suite.

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#208 01-03-2022 15:31:46

matou
modérateur

Re : Batman : le (premier) super-héros sans super-pouvoir

Un film d’après les retours que j’ai vus, est un film noir (vois off inclue) et fortement désabusé (autre influence du film noir).
Comme j’ai lu dans une critique ici paraphée, Batman se veut une oscultation des USA dans y’a montée d’affrontements nihilistes (cad ou tout se vaut à des nuances près), l’histoire lorgne dans ses inspirations dans « une longue nuit d’Halloween », elle même dans une filiation avec les travaux de Moore et de Miller des années 80. Sauf que ces travaux auxquels on semble toujours revenir, étaient des travaux qui voulaient que les comics acquièrent une respectabilité qu’on leur refusait. Et cela donne l’impression qu’ils ont hélas défini un horizon indépassable où seules ce type d’ histoires peuvent être proposées pour avoir droit d’être perçue comme respectable.

J’ai lâché les comics il y a longtemps mais les années 90 avait un juste milieu entre digérer ces influences tout en gardant un esprit positif et héroïque. Mais d’après des analyses que j’ai lues, le héros des années 2000 2020 est un héros qui doute.

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#209 01-03-2022 19:49:42

scorpius
Nowhere Man

Re : Batman : le (premier) super-héros sans super-pouvoir

Je vois le film dans un peu plus d'une heure !!!

Si je me fais pas écraser par une voiture d'ici là. Ce serait bien ma veine sad

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#210 02-03-2022 09:51:22

scorpius
Nowhere Man

Re : Batman : le (premier) super-héros sans super-pouvoir

Je reviendrai dessus plus en détail dès que j'aurai le temps, mais haut la main on tient là le meilleur film Batman jamais réalisé.

Mon petit classement

1 - The Batman
2 - Mask of the Phantasm
3 - Batman Returns
4 - Batman Forever
5 - Batman Begins
6 - Batman
7 - Batman 66'
8 - Batman & Robin
9 - The Dark Knight
10 - The Dark Knight Rises

Dernière modification par scorpius (02-03-2022 09:59:05)

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#211 02-03-2022 12:49:52

matou
modérateur

Re : Batman : le (premier) super-héros sans super-pouvoir

Mon top bouse:
1:Rises.
Quand on se veut sérieux et que l’on devient prétentieusement mauvais. Caricatures, mépris du peuple et ratage mythologique. Le film pouvait donner bien autre chose avec d’autres choix sur la league des ombres, sur la transformation de Batman dans la prison etc.
Et un tel trollage de son actrice c’est indécent.
2: Batman et Robin
Hommage raté à la série des années 60. Un film mal éclairé qui montre qu’en gros ils étaient là pour un bon délire entre eux, entouré par des mercenaires.
3 Batman et Harley Queen
Les animés Batman ont été le cadre d’adaptation d’arc important , de revival ou de romans graphiques. Cet animé fait tache par sa piètre qualité. Scénario convenu, thème mal abordés, fan service excessif autour d’Harley Queen. Bref du temps perdu. Mieux vaut revoir les autres animés.

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#212 02-03-2022 13:08:20

Prelogic
Legaliste

Re : Batman : le (premier) super-héros sans super-pouvoir

Je suis presque choqué de voir que vous considérez Batman & Robin au dessus de la trilogie Dark Knight (ou alors seulement les 2 derniers, le 3e remportant visiblement la palme du plus mauvais film). Matou, tu parles de "mépris du peuple" pour Rises, c'est intéressant : pourrais-tu développer ton sentiment ? Scorpius qui a vu The Batman peut-il également nous dresser une perspective sociale comparative du film ?

Je connais ta sensibilité Matou, et je sais à quel point le respect du "peuple" (donc quelque part du public) peut être une priorité pour toi, priorité que je partage. Mais je ne vois rien de choquant dans Rises à ce niveau. Quel est le problème ? Dans ce film, il est question de chômage de masse, d'accentuation du phénomène de misère sociale et de l'influence du terrorisme sur les jeunes générations, tentées de prendre le chemin des égouts plutôt que celui des institutions. Il y a peut-être un portrait caricatural de la fracture sociale entre les riches et les pauvres, les riches étant représentés comme des vieux rentiers bouffeurs de caviars, mais sinon...

Sinon, je pense que je vais finir par me laisser tenter par The Batman. La critique parle d'une ambiance à la "Seven", avec une photographie et un travail sur la lumière très élaboré... c'est un peu ça que j'attendais, mine de rien : une nouvelle adaptation unique et originale avec un minimum de couilles. On verra bien, je vous ferai mon retour.

Dernière modification par Prelogic (02-03-2022 15:16:00)


Pour empêcher les peuples de raisonner, il faut leur imposer des sentiments
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#213 02-03-2022 13:40:41

matou
modérateur

Re : Batman : le (premier) super-héros sans super-pouvoir

En gros le peuple se terre apeuré sans rien faire, pendant que les figures respectables résistent pour eux.
Ruses se veut un film avec des thèmes plus adultes mais versé dans cette caricature car justement rien en dehors de mauvais personnage n’existe.

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#214 02-03-2022 14:28:12

mypreciousnico
Why ?

Re : Batman : le (premier) super-héros sans super-pouvoir

Je n'aime vraiment aucun film (live) Batman, mais Batman & Robin en tant qu'hommage à la série des 60's a le mérite de donner à voir cette facette colorée et naïve du personnage qui est historiquement aussi importante que le dark & gloomy actuel. Ceci étant dit je ne suis intéressé par aucun de ces propositions.
De Nolan, je me demande si Rises n’est pas celui que je préfère...j'hésite avec Begins...je ne sais pas il faudrait que je les revois...

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#215 02-03-2022 15:12:41

Prelogic
Legaliste

Re : Batman : le (premier) super-héros sans super-pouvoir

On ne voit peut être pas assez le peuple dans Rises, c'est possible... mais dans mes souvenirs, il est loin d'être exclusivement dépeint comme complaisamment soumis à la loi martiale ! Les "figures respectables", elles, sont loin de l'être au départ - le flic qui préfère rester chez lui et éviter de se faire remarquer, et qui s’empiffre dans les soirées mondaines en est un bon exemple. Après, il faut aussi prendre en compte que Bane a brillamment instauré une forme de terreur paranoïaque chez les gens : le simple fait d'envisager que ton voisin est susceptible d'appuyer sur le bouton de l'arme nucléaire suffit à te paralyser complètement et à interdire toute initiative. Batman libère le peuple symboliquement de cette peur, d'une certaine manière.

Pendant longtemps, j'ai méprisé les films de Nolan. Je me souviens que je m'étais profondément ennuyé devant Begins (alors que je trouve désormais l’interprétation de Cillian Murphy délicieusement détestable), et il a fallu longtemps avant que je commence à aimer TDK véritablement. TDKR a été le film de la réconciliation avec cette trilogie, je continue de trouver génial le jeu de Tom Hardy. Mais je suis un enfant des années 80 / 90 et Tim Burton reste bien sûr à jamais dans mon cœur. J'avoue avoir pris mon pied à l'époque devant Batman & Robin, mais j'avais un poil moins de recul dirons-nous... l'effet Silverstone sans doute mryellow

Dernière modification par Prelogic (02-03-2022 15:16:36)


Pour empêcher les peuples de raisonner, il faut leur imposer des sentiments
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#216 02-03-2022 15:57:50

scorpius
Nowhere Man

Re : Batman : le (premier) super-héros sans super-pouvoir

Prelogic a écrit :

Scorpius qui a vu The Batman peut-il également nous dresser une perspective sociale comparative du film ?

Bon déjà moi je trouve le discours social de Nolan complètement neuneu.

Maintenant concernant The Batman, les inégalités sociales elles s'expriment à travers certains personnages comme Catwoman, ou le Riddler mais surtout à travers le profond désespoir qui traverse le film... Pour autant le film n'est pas cynique ou fataliste.

Pour revenir sur la comparaison avec Se7en, The Batman entretient pas mal de points communs, sur la forme et le fond, mais les récits divergent énormément.

The Batman est in fine, un récit plein d'espoir et lumineux. Le gros parallèle avec Se7en est que Gotham comme la ville cauchemardesque de Fincher est un personnage à part entière.

Et surtout Gotham est un reflet de Batman. C'est un point de scénario essentiel. Dans la mesure ou le meurtre de Thomas et Martha Wayne a autant affecté/transformé Gotham que Bruce (en dire plus serait du spoiler).

Et au début de The Batman et pour l'essentiel du film, Gotham est une ville poisseuse et oppressante, tout comme Batman est un boogeyman. Une entité presque surnaturelle qui hante les ruelles sombres de Gotham et terrorise autant ses criminels que (involontairement) ses citoyens.

La confrontation avec Riddler va forcer Batman et par extension Gotham a changer. En relevant des secrets enfouis. Batman a un vrai parcours héroïque dans ce film, c'est putain de bouleversant. Et tout le climax est construit autours de ce parcours. De cet "éveil héroïque". Dans la mythologie DC, Superman il te baigne dans sa lumière, Batman il te guide dans les ténèbres. Et c'est exactement le parcours mythologique du personnage.

Il passe de justicier urbain violent a celui de super-heros à part entière. Il finit par comprendre que ce dont Gotham a besoin c'est n'est pas de vengeance, mais d'espoir.

Ce n'est pas forcément un parcours héroïque original. Dans le premier Amazing Spider-Man c'etait assez similaire, mais là c'est exprimé avec une force mythologique et une portée émotionnelle absolument inédite.

Dernière modification par scorpius (02-03-2022 18:17:24)

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#217 03-03-2022 21:00:09

scorpius
Nowhere Man

Re : Batman : le (premier) super-héros sans super-pouvoir

Un de mes aspects préférés de The Batman est le traitement du code moral de Batman. Depuis le premier film de Burton, ça a toujours été problématique à divers degrés. Keaton était un tueur, limite sadique parfois, lol

Et c'est une des grandes réussites de Forever que d'avoir Kilmer (censé être le même Batman que Keaton) avoir un regard contrit sur ses actions dans les 2 films précédents. Tentant de convaincre (avec succès) Dick que tuer Harvey ne serait pas rendre justice à la mort de sa famille.

Bon, Kilmer finit par provoquer la mort de Harvey, il n'est donc pas encore parfait, mais il progresse. Et dans Batman & Robin, Clooney (censé être le Batman de Keaton/Kilmer) sera un Batman pas du tout lethal.

L'arc qui traverse les 4 films est donc assez cool, même si le contant recast lui nuit quand même pas mal…

Quant à Bale, son code moral était à géométrie variable, ce qui est bien embêtant en termes d'implication.

La scène dans Begins ou il refuse d'être un bourreau, de tuer ce paysan prisonnier de la Ligue est sur le principe très réussie. Sauf qu'en refusant de le tuer, il fait exploser le QG de la ligue, tuant de nombreux membres et… le paysan qu'il avait refusé d'exécuter mdr

Et son refus de sauver Ra's est selon le code moral de Batman un meurtre.

Tout aussi problématique dans The Dark Knight avec le Joker qui explique à Batman qu'il va devoir renoncer à sa règle d'or pour l'arrêter (ne pas tuer donc) sauf que ce n'est pas vraiment une règle d'or pour Bale et qu'il est assez flexible là dessus.

Alors, bon c'est difficile de réaliser un blockbuster à grand spectacle avec un Batman qui respecte scrupuleusement le code moral de Batman et Nolan a essayé de tricher un peu. On peut pas vraiment lui en vouloir, mais ça donne des films assez frustrants et maladroits sur ce point. Batman qui endosse les meurtres de Harvey, pour moi ça perd pas mal de sa dimension tragique à cause de cela.

On ne reviendra pas sur l'abomination qu'est Affleck…

Ce que j'ai aimé dans The Batman c'est que ben le film respecte enfin scrupuleusement le code moral de Batman!

Alors oui, Pattinson est brutal, le film se veut "réaliste" (une réalité hyper stylisée quand même) mais il obéit toujours à une logique de comic book. Il y a cette vieille blague selon laquelle ce n'est pas Batman qui te tue lorsqu'il te tabasse mais la facture d'hôpital, ou le docteur lorsqu'il débranche le respirateur mdr

Reeves joue là dessus. The Batman n'est pas un film réaliste. Pattinson est aussi résistant que le Batman des jeux Arkham, il y a cette première apparition fantomatique de la Batmobile (un des meilleurs moments du film, un des grands moments de cinoche de ces dernières années). Autant de choses qui viennent nous rappeler qu'on est dans un film de super-héros (et tant mieux).

Mais dans ce cadre, Reeves reste constamment fidèle à la moralité de Batman. 

À l'image de ce parallèle hérité de Long Halloween entre Thomas qui sauve Falcone parce que dicté par son sens moral, son serment d'hippocrate et le propre serment de Bruce en tant que Batman de ne jamais prendre une vie.

Le parallèle ne s'arrête pas là. Thomas en sauvant Falcone a fait ce qui était moralement juste, mais il a condamné Gotham a énormément de souffrance.

C'est un peu la même chose avec Batman. Combien de fois il a eu l'opportunité de tuer le Joker mais s'y est refusé? Il l'enferme à Arkham, le Joker s'évade et fait souffrir Gotham et ses habitants à nouveau.

Pour autant, ce n'est pas la responsabilité du Batman que de punir le Joker, il l'arrête, le remet aux autorités et à partir de ce point, la punition du Joker est entre les mains de la justice.

Et cet aspect de la mythologie est très présent.

Le film se conclut ainsi sur le Riddler qui rencontre un certain détenu à Arkham et les 2 semblent développer un lien… ce qui pue pas mal pour Gotham.

Sachant que le climax du film reprend un élément narratif central de "Year Zero" (la plus récente origins' story de Batman, une que j'aime beaucoup par ailleurs) cet élément tease potentiellement une suite qui pourrait adapter "No Man's Land". Certains aspects de l'arc du moins.

Il y a beaucoup d'autres choses que j'aime dans ce The Batman (évidemment) mais j'attendais pas mal le film sur ce point et je ne suis pas déçu!

Dernière modification par scorpius (04-03-2022 09:33:56)

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#218 03-03-2022 22:12:52

Haeresis
membre

Re : Batman : le (premier) super-héros sans super-pouvoir

Bon, je viens de finir la séance pour The Batman.

Globalement une très bonne séance. Il y a une atmosphère particulière dans le film, énormément de jeu avec les ombres et les lumières, mais malgré tout, c'est très lisible, y compris pour les scènes de combat. Scorpius a déjà mal résumé ce qui va (par contre, j'apprécie beaucoup Ben Affleck et son Batman, je regrette qu'on ne puisse pas en profiter plus désormais)

Juste un gros point noir, si on aime chipoter la-dessus et qu'on est un peu parano aussi, le film coche les cases du woke. Hormis Batman/Bruce, tous les autres personnages bons et intègres sont noirs ou métissés, tous les corrompus sont blancs. Et en plus, alors, si Scorpius a vu le film en VO il pourra me le dire si c'est pareil, mais Catwoman largue à un moment; "Tous ces blancs, riches et corrompus, on devrait les détrousser."

Est ce que ça entache tant que ça la séance ? Franchement non, le film fait bien le boulot. Mais il y a bien un cahier des clichés woke américains qui est rempli ici.


Humans are weak, and make mistakes. What's wrong with that ? We're not machines.  Captain Hijikata - Yamato 2202

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#219 03-03-2022 22:34:55

matou
modérateur

Re : Batman : le (premier) super-héros sans super-pouvoir

Sur cette tirade j’aurai tendance à défendre le film car la limite serait « tous ces mâles blancs riches et corrompus. »
Car c’est une réalité des USA. Tous le blancs ne sont pas riches et corrompus mais bien des riches et corrompus le sont. Ce qui s’explique par l’histoire du pays et ce genre de phrase est plus critique qu’il n’y parait car il renvoie combien le pays s’est construit par la domination des colons et descendants de colons (Blanc protestant et ) et sur le dos d’autres groupes.
Là où je te rejoins c’est que la série a décidé d’enlever les contre points colle Gordon (blanc mais pauvre et intègre).

Car franchement si on devait faire dans la vraie inversion courageuse, c’est Batman qu’il fallait métisser. D’un père noir. Catwoman noire et Godon blanc, cela aurait justement donné une résonance symbolique et sociale.
Mais bon le Woke d’Hollywood n’est rien d’autres qu’un marketing qui est la suite logique du mépris du peuple.

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#220 03-03-2022 23:00:38

scorpius
Nowhere Man

Re : Batman : le (premier) super-héros sans super-pouvoir

En VO la ligne de dialogue doit être la même, j'avoue que j'ai pas fait attention. Le fait que Batman et Catwoman soient issus de 2 classes très différente à toujours été un aspect important de leur relation.

J'ai bien aimé que Catwoman puisse deviner que Batman vient d'un milieu privilégié, elle est intuitive (c'est Catwoman quoi).

Après le film te montre des flics blancs et intègres. Certes des personnages secondaires mais j'ai pas trouvé le film si woke que ça. Pour être franc ça m'avait même pas traversé l'esprit, lol

Dernière modification par scorpius (03-03-2022 23:01:00)

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#221 09-03-2022 22:55:00

scorpius
Nowhere Man

Re : Batman : le (premier) super-héros sans super-pouvoir

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HBO Max donne son feu vert au spin-off sur Ozzy

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#222 14-03-2022 12:19:27

Prelogic
Legaliste

Re : Batman : le (premier) super-héros sans super-pouvoir

Vu hier soir.

Le film est pas mal, dans la moyenne +. Il y a du travail sur l’ambiance, sur la photo, on sent un réel élan, un enthousiasme qui tire le film vers le haut. La plupart des acteurs sont excellents. La prestation de Robert Pattinson n’est pas honteuse quoique légèrement rigide visuellement (il faudrait que le garçon apprenne à se détendre, qu’il regarde peut-être plus en détail la nonchalance même feinte de Christian Bale par exemple). Comme je le prévoyais, Paul Dano casse la baraque à 98% : cet acteur sait depuis toujours incarner des rôles de petite saloperie au visage poupin (There Will be blood mais aussi 12 years a Slave). Seul problème : cet échange qui tire en longueur avec Robert Pattinson, et qui affaibli l’énergie du personnage qui tire sa force de son anonymat complet (sorte de John Doe à la Seven). Zoe Kravitz est également convaincante et Colin Farrell est manifestement habité par l’interprétation du Capone de Robert de Niro.

Bémol : comme beaucoup, je pense que le film est trop long et qu’il a tendance à se perdre dans les méandres de sa propre intrigue. La dernière heure / dernière demi-heure a tendance à s’abandonner aux travers du genre (une baston de foire avec des hommes de main qui exécutent le plan diabolique du méchant pour zigouiller tout le monde, et cette bande originale qui tout d’un coup sort du néant pour illustrer l’intrigue, alors qu’on s’était fort bien passé de sa quasi-absence tout le reste du film). Ceci en décalage total avec le reste du film qui tente une approche plus baroque et moins loufoque.

Bref, le film a une ambition manifeste, mais ne parviens pas totalement à atteindre ses objectifs. Il faut lâcher complètement les chevaux pour la suite, même si j’ai peur que les mauvaises habitudes et les pantoufleries de studio finissent par prendre le relais (on s’appuie sur le succès et la réputation du 1er film pour faire une suite facile, sans aucune prise de risque, virant à la redite, enfin vous voyez où je veux en venir…). Surtout que cette volonté d’annoncer une suite en teasant le Joker par-ci, le Pingouin qui prendrait le relais des affaires criminelles par-là commence vraiment à lasser. Un film DOIT se suffire à lui-même.

Dernière modification par Prelogic (14-03-2022 12:24:36)


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#223 14-03-2022 14:11:48

scorpius
Nowhere Man

Re : Batman : le (premier) super-héros sans super-pouvoir

Prelogic a écrit :

La prestation de Robert Pattinson n’est pas honteuse quoique légèrement rigide visuellement (il faudrait que le garçon apprenne à se détendre, qu’il regarde peut-être plus en détail la nonchalance même feinte de Christian Bale par exemple)

En ce qui me concerne, Pattinson est le meilleur Batman qu'on ait vu à l'écran, rien que son language corporel est simplement hallucinant. La puissance qu'il dégage, ce côté "autre", cette présence presque surnaturelle, il est le Batman TAS qui prend vie en chair et en os eek

Son Bruce est effectivement moins " classique" que celui de Bale, mais c'est parce qu'il n'a pas encore appris à créer cette façade publique. Ce Bruce est presque un autiste. J'aime beaucoup qu'on sente à quel point il est mal à l'aise dès qu'il n'est plus dans le costume. Comme si il ne savait pas agir comme un être humain normal. Il n'a aucun réflexe social naturel. Batman est sa véritable peau.

Bruce chez Nolan est un type relativement équilibré, qui maitrise assez naturellement les différents visages qu'il doit porter. Même le fait qu'il se déguise en chauve souris est rationalisé. Bruce l'expose à Alfred et aux spectateurs de façon très posé. Il a besoin d'être un symbole et il peut se détacher de Batman relativement facilement, ce n'est qu'un déguisement.

Batman Begins est un film sur Bruce Wayne, The Batman est un film sur Batman. Ce sont deux approches très différentes. D'ailleurs, Reeves ne cherche même pas à "expliquer" ou rationaliser pourquoi Bruce porte un costume de chauve souris. Pas de rencontre fatidique lors d'un chute inspirée de "The Man who Falls" comme dans Forever, Begins ou BvS, parce que Bruce "est" Batman, tout le film est construit autours de cette simple notion (Pattinson est dans le costume quasiment tout le film).

Maintenant il est évident que dans la suite Bruce va développer son visage publique, mais je pense qu'il le fera de façon un peu unique, peut être comme une sorte d'Howard Hughes.

Bémol : comme beaucoup, je pense que le film est trop long et qu’il a tendance à se perdre dans les méandres de sa propre intrigue. La dernière heure / dernière demi-heure a tendance à s’abandonner aux travers du genre (une baston de foire avec des hommes de main qui exécutent le plan diabolique du méchant pour zigouiller tout le monde, et cette bande originale qui tout d’un coup sort du néant pour illustrer l’intrigue, alors qu’on s’était fort bien passé de sa quasi-absence tout le reste du film). Ceci en décalage total avec le reste du film qui tente une approche plus baroque et moins loufoque.

J'ai vu le film 4 fois et je trouve la durée absolument parfaite. Il y a rien que je retirai du film, sa durée permet vraiment de s'immerger dans cette Gotham, de "vivre" le film de façon très viscérale. Un peu les même sensations qu'en lisant Sin City. D'ailleurs le film de Reeves est une bien meilleure adaptation des comics de Miller que les machins de Rodriguez

Les copycats du Riddler ça ne sort pas de nul part. Ce climax il est essentiel au parcours de Batman. À sa réalisation que sa quête vengeresse à eu des effets tellement négatifs pour Gotham.

Riddler est un copycat de Batman, il a été inspiré par lui. Sans Batman, Edward n'aurait probablement jamais trouvé le courage de devenir ce qu'il perçoit être un justicier. Leur confrontation à Arkham est totalement à ce sujet, il est persuadé que Batman est son complice, qu'il est lui-même le Robin de Batman Ce Riddler porte un masque parce que Batman porte un masque.

D'ailleurs le Riddler qui est sur le point de tuer Batman, qui dit s'appeler Vengeance, c'est l'homme qui prend à partie Bruce lors de l'enterrement du Maire.

Tout ce climax est indispensable à l'eveil héroïque de Batman, à la réalisation que son combat pour sauver Gotham doit avoir une toute autres portée.

Sans ça le film est incomplet, sans ça l'arc de Batman est une impasse. Sans ça, The Batman n'est pas un film de super-heros.

Bref, le film a une ambition manifeste, mais ne parviens pas totalement à atteindre ses objectifs. Il faut lâcher complètement les chevaux pour la suite, même si j’ai peur que les mauvaises habitudes et les pantoufleries de studio finissent par prendre le relais (on s’appuie sur le succès et la réputation du 1er film pour faire une suite facile, sans aucune prise de risque, virant à la redite, enfin vous voyez où je veux en venir…). Surtout que cette volonté d’annoncer une suite en teasant le Joker par-ci, le Pingouin qui prendrait le relais des affaires criminelles par-là commence vraiment à lasser. Un film DOIT se suffire à lui-même.

Le film se suffit amplement à lui-même, simplement l'ambition de Reeves était de faire de Gotham un véritable univers. Et on est dans la deuxième année de ce Batman, il a été Batman plus longtemps que Bale (qui aura été en tout et pour tout Batman un an et demi et aura eu au cours de sa "carrière" une "retraite" de 8 ans).

Le Joker est surtout là pour illustrer le passif de ces 2 années, le fait que Pattinson a déjà fait face au Joker (ce qui n'est pas rien). Tout en étant comme avec Ozzy un petit cliffhanger. Mais ce n'est pas différent de Begins se finissant sur la promesse d'une "escalade" dans la lutte contre le crime avec la carte du Joker, que de TDK qui s'achève sur la promesse d'un Batman fugitif traqué par le GCPD (la mort de Ledger a changée les plans de ce qu'aurait du être le troisième film).

Dernière modification par scorpius (14-03-2022 14:48:04)

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#224 14-03-2022 15:50:02

Prelogic
Legaliste

Re : Batman : le (premier) super-héros sans super-pouvoir

Je continue de penser que ce film a, d’une certaine manière, les yeux plus gros que le ventre. J’ai vraiment ressenti un déséquilibre entre volonté de faire un « film de genre » et difficultés à maintenir le rythme dans la durée. Comme si finalement, Matt Reeves était un sprinter de génie, mais un coureur de fond moins brillant. Je pense qu’il manque à cette nouvelle adaptation une « incarnation » véritable, un élan, une tonalité qu’il faut encore réussir à trouver et assumer jusqu’au bout. Bref, la perfection est au bout du chemin.

Dernière modification par Prelogic (14-03-2022 15:50:39)


Pour empêcher les peuples de raisonner, il faut leur imposer des sentiments
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#225 14-03-2022 16:03:50

scorpius
Nowhere Man

Re : Batman : le (premier) super-héros sans super-pouvoir

Je vois vraiment pas en quoi.

En terme de tonalité il est inédit ce film, dans le paysage surper-heroique en tout cas, et il est miraculeusement équilibré, entre le thriller neo-noir extrême, le romantisme à fleur de peau (à chaque séance j'ai gémi de plaisir au cours de ces scènes entre Batman et Catwoman), le grand spectacle super-heroique lumineux et solaire plein d'optimisme.

Tous ces éléments se complètent et se renforcent les uns, les autres. Alors que je sais pas dans un BvS t'as l'impression d'avoir 3 films en un qui ne font que se cannibaliser.

Rien de tout ça ici.

Dernière modification par scorpius (14-03-2022 16:15:05)

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