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Loki fait partie de ces séries dont il faut attendre la fin pour pouvoir donner un avis.
Globalement 4/5.
La série réussit à donner une autre voie au personnage sans renier celle que nous avons eu jusqu'ici. Elle a une très bonne direction artistique et d'importants moyens à son service. On sent aussi que le Volume a été utilisé.
Il y a de bonnes surprises coté interprétation. Seul le dernier épisode peut laisser dubitatif dans la direction et le choix d'acteur mais c'est volontaire.
Elle s'intègre parfaitement dans ces séries Marvel, qui se veulent des continuation des films tout en approfondissant le monde du MCU. On voit d'ailleurs apparaitre une cohérence autour d'un projet. 13 ans après le début, on sent que Feige et ses équipe ont encore des idées pour donner des histoires qui développent leur univers.
C'est une série des années 2020 où le nouveau cahier des charges semble de sortie. Mais ici, la question de la diversité est très bien traitée car la série donne des rôles bien écrit et évite les simplismes. En gros, on ne sent pas le placement forcé mais on voit au contraire un vrai rôle pour chacun.
Les défaut seraient que des moments d'actions font parfois artificiels, comme là pour "réveiller" ou donner dans le feu d'artifice gratuit.
Une série qui peut s'apprécier à partir de 10 ans, sans ennuyer les autres pour autant. Le tout en proposant un dilemme moral classique mais bien traité.
Spoiler
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J’entends tous les arguments en faveur de cette série, et beaucoup se tiennent. J’ai lu par exemple une analyse séduisante qui expliquait un certain nombre de choix de mise en scène comme l’incarnation visuelle de chacune des pierres d’infinité. Chaque épisode développant une tonalité chromatique en rapport avec sa pierre, etc… alors j’ignore si c’est moi qui ne fait pas d’efforts ou non, mais je me suis profondément fait chier ennuyé devant cette série. C’est le syndrome « Robert Downey JR » : la locomotive n’est plus là, les wagons paraissent dès lors bien fades alors qu’ils étaient jusque-là très sympathiques.
Je reste client du MCU mais je ne sais pas pour combien de temps. J’ai entendu dire que le Doctor Strange de Raimi allait être réellement flippant. J’attends de voir, car le premier film m’avait paru très faiblard par endroit et j'apprécie les qualités d'artisan de Raimi. J’attends aussi Captain Marvel 2 renommé « The Marvels », parce que j’aime bien l’interprétation de Brie Larson. Mais franchement… Iron Man va manquer. C’était lui, le héros des gosses, et l'interprétation de Robert avait de quoi permettre aux autres membres de l'équipe de s'élever / se réveler.
Dernière modification par Prelogic (23-07-2021 14:42:34)
Pour empêcher les peuples de raisonner, il faut leur imposer des sentiments
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Je me situe entre vous deux, chers Prelogic et matou.
Cette série n'a pas été déplaisante, notamment grâce à son écriture et ses enjeux qui sont bien amenés et plutôt bien traités. L'évolution de Loki de vilain à anti-héros est articulée, somme toute crédible et bénéficie, comme toujours, du talent indéniable d'un Tom Hiddelston d'une grande justesse. En vis-à-vis, un Owen Wilson qui m'a totalement bluffé, moi qui méprisait l'acteur pour sa filmographie potache aux rôles grossiers, il se réinvente entièrement avec un jeu intériorisé et contenu d'un niveau remarquable.
Par contre, passé les 2 poids lourds, le niveau chute. Si l'actrice qui interprète Sylvie n'est pas mauvaise, elle est encore assez loin du niveau de ceux qui lui rendent la réplique. Comme son personnage occupe une position centrale dans le récit, il y a des moments qui voient leur intensité diminué par cette dichotomie de jeu.
Hélas, le pire arrive avec l'antagoniste, sur lequel repose 60% de l'épisode final, et dont le surjeu et le cabotinage m'ont fait compter les minutes par moment. Ça fait 2 séries de suite (je ne compte pas le Faucon et le Soldat de l'hiver, je parle uniquement des séries avec un propos intéressant) ou Marvel foire le casting des antagonistes. Dans Wandavision, on passait outre car le coeur de la série était Wanda et son déchirement intérieur, mais là, c'est pas la même, et il en résulte une confrontation finale dont on peut saluer l'intention narrative, mais certainement pas le résultat à l'écran. Écrire de bons antagonistes, c'est très bien, mais faudrait arrêter de refiler le rôle à des figurants, ça commence à faire tâche...
Arrivent enfin les éléments qui diviseront le public. D'un côté, comme matou l'a dit, le Rubicon est franchit, et de l'autre, on découvre que cette fois, nous sommes sur un format de série traditionnel, avec plusieurs saisons de prévues et le cliffhanger qui en découle. Faisant partie de ceux qui jugent le Rubicon extrêmement casse-gueule à traiter correctement (essayez de revoir un épisode de Sliders, c'était déjà navrant de simplismes à l'époque, aujourd'hui c'est à vomir) et le cliffhanger assez gonflé vu le format ultra court de la saison (6 épisodes, on est quand-même loin de nos habitudes de Trekkers...) il va de soit que j'attends la saison 2 comme celle de The Witcher: au tournant. Feige et son équipe ont poussé les enjeux si loin que Thanos en passe pour un rigolo de seconde zone, c'est remarquable d'ambition, mais gare à la chute si le traitement fait défaut. Reste que je me sens obligé de juger sur pièce la suite de la série, c'est déjà bien plus que tout le Kurtzman-verse ne peut prétendre, donc première manche gagné pour Feige et pour Disney...
"No beast so fierce but know some touch of pity. But i know none, and therefore am no beast."
Richard 3
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Rien que pour Richard en Loki, cette saison c'est du 10/10
Beaucoup aimé Jonathan, sinon. La manière dont il joue l'omnipotence, l'ego qui l'accompagne. Ce moment ou son savoir cesse, le shift...
C'est assez impressionnant.
Il apparait excentrique mais dangereux, relaxé mais énigmatique. Puis cette aura mythologique, ce cliffhanger qui conclu la saison. Réellement hâte de voir ce que Jonathan fera avec d'autres "versions" du personnage.
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Je pose cela ici:
« Je pense que d'énormes sonneries d'alarme retentissent à mesure que les géants s'élèvent comme Netflix et Disney+ notamment. Je pense que c'est une très grande inquiétude. Loki fait une fois référence à la bisexualité, et tout le monde se dit : 'Oh mon Dieu, c'est une série pansexuelle'. C'est juste un mot. Il a dit le mot 'prince', et nous sommes censés dire, "Merci, Disney ! N'es-tu pas merveilleux ?" C'est pathétique. C'est un geste ridicule, lâche et faible envers des sujets politiques vitaux et des histoires qui devraient être racontées. »
Russel T Davies
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