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#26 02-03-2021 20:52:08

Guigui le gentil
membre

Re : WandaVision

Ouais enfin c'est pas du tout le même genre de deuil ou de trauma... C'est vite dit pour moi tout ça smile

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#27 02-03-2021 22:56:54

matou
modérateur

Re : WandaVision

Ce n’est pas la même chose dans la déclinaison mais c’est la même volonté sur le propos (feuil, manipulation, identité perturbée, IA) et la forme (feuilletonnant avec un mystère à dévoiler).
Wandavision montre à quel point on peut réussir quand on cherche à faire simple, comment on peut jouer avec le spectateur sans le prendre pour un con.
En cela, Wandavision montre combien les productions de Kurtzman ne sont pas au niveau requis.

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#28 03-03-2021 18:50:02

scorpius
Nowhere Man

Re : WandaVision

Y a une série ou t'as des scénaristes qui savent ce qu'ils font et le font bien et l'autre, ils s'en branlent complet.

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#29 03-03-2021 21:02:46

Guigui le gentil
membre

Re : WandaVision

Je trouve la comparaison des thématiques avec Picard un peu exagérée, mais soit je vois ce que tu veux dire. Là où je vous rejoins c'est qu'effectivement la faute de Picard est d'avoir fait trop compliqué pour rien, ce qui fait que le récit se prend les pieds dans le tapis. Le mieux est l'ennemi du bien. Faire simple a du bon car ça permet de faire moins de mystères et de vraiment se concentrer sur ce qui compte vraiment !

Dernière modification par Guigui le gentil (03-03-2021 21:05:48)

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#30 05-03-2021 12:37:19

scorpius
Nowhere Man

Re : WandaVision

Fin de saison sympathique, très touchant en particulier évidemment tout ce qui tourne autours de la relation entre Wanda et Vision et la "naissance" de la Sorcière Rouge est un moment iconique très efficace. La manière dont les habitants de Westview finissent par considérer Wanda (on peut difficilement leur en vouloir cela dit, ils ont été retenu en otages et torturé psychologiquement sur une longue période), peut aussi préfigurer la problèmatique à venir avec les Mutants. La série par ailleurs laisse la possibilité de retconner Wanda en tant que mutante... Très déçu quand même concernant Quicksilver; alors oui, c'était finalement en phase avec le côté méta de la série que les auteurs nous piègent et jouent avec nos attentes rapport au multiverse. Mais bon, ça reste quand même très décevant et un peu (beaucoup) énervant. J'espère quand même qu'ils seront capable de rebondir là-dessus, d'une manière ou d'une autre...

Vivement le prochain chapitre des aventures de Wanda (Doctor Strange and the Multiverse of Madness) quand même.

Dernière modification par scorpius (05-03-2021 12:39:24)

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#31 07-03-2021 14:57:41

Oberon
Section 31

Re : WandaVision

Série de lancement de la phase 4 et produit d'appel du Disney +, Wandavision partait comme un gros cahier des charges, estampillé bancable par la production, pour récupérer le public familial perdu avec la postlogie. Autrement dit, un produit totalement calibré au budget pharaonique à éviter d'urgence.
Force est de reconnaître, arrivé en fin de saison, que ce n'est pas le cas. Non que la série soit totalement dénuée d'artifices commerciaux, mais ce qu'elle prétend faire, elle le fait, et plutôt bien. En effet, le coeur de la narration est et restera jusqu'au bout le deuil de Wanda, qui aura bien connu les célèbres 5 phases au cours de la série, avec l'acceptation en point d'orgue de l'épisode final. Et n'en déplaise à Scorpius et aux nombreux fans qui attendaient l'arrivée du multivers, c'est mieux ainsi.
D'une part, car convoquer le multivers et en faire la porte d'entrée du nouvel antagoniste (Mephisto était la thèse la plus en vogue) aurait focalisé l'attention et l'émotion du spectateur sur cet enjeu épique de premier plan, reléguant Wanda et son cheminement au second par la même occasion. Ors c'est bien le deuil de Wanda qui est le moteur de ce monde fantasmatique, et sa capacité à y mettre un terme, donc à accepter la perte de Vision, devait rester jusqu'au bout l'enjeu principal, sous peine de devenir une imposture.
D'autre part, l'arrivée d'un manipulateur aux pouvoirs immenses auraient fatalement diminué la part de responsabilité de Wanda qui, rappelons-le, a infligé une torture permanente durant des semaines à une ville entière, un acte profondément égoïste et cruel quand on prend un peu de recul. Ors la série va au bout de ce qu'elle annonce, que ce soit par Agatha (antogoniste pourtant caricatural au possible) renvoyant à Wanda qu'elle ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre, ou par cette haie de la honte lorsqu'elle quitte Westview sous les regards méprisant et haineux de ses victimes (au demeurant parfaitement justifiés) rien ne cherchera à déresponsabiliser Wanda de l'ampleur de la souffrance qu'elle a infligé pour couper court à la sienne. Seule Rambeau se sentira obligée de dire qu'elle en aurait probablement fait autant dans la même situation, ce qui reste compréhensible vu que les 2 femmes appartiennent au même club: ceux qui perdu un être cher brutalement.
De fait, alors qu'on pourrait voir chez Wanda un statut de martyr artificiel, ne serait-ce que par l'accumulation des traumas (d'abord ses parents, puis son frère, puis l'homme de sa vie, y a pas, le jour ou dieu a distribué la chance, Wanda a sorti le parapluie) la série parvient a éviter cette facilité. D'une part grâce à l'épisode 8, où l'on voit Wanda revivre son passé, qui met en perspective l'enchaînement non factice de son destin tragique. Au final, c'est la bombe de Stark qui est la cause de tout. Dès lors que cette bombe tue ses parents, Pietro et elle étaient voués à rechercher le coupable, donc à affronter Ultron, et rencontrer Vision dans la continuité. Et en porteur d'une pierre d'infinité, ce dernier ne pouvait que finir aux mains de Thanos. L'articulation du fatum de cette pauvre Wanda est ainsi parfaitement réussi au niveau de l'écriture, mais ce n'était qu'une des deux conditions nécessaires pour que cette tragédie prenne corps.
La seconde était une actrice de talent, et de ce côté là, le moins que l'on puisse dire d'Elisabeth Olsen est qu'elle s'est montrée à la hauteur. Tel un stradivarius, elle vibre à la fréquence de l'émotion qu'elle veut communiquer, tout en étant capable de basculer d'une émotion forte à une autre en l'espace d'une seconde, une performance tout simplement bluffante. Avec en vis-à-vis un Paul Bethany au meilleur de sa forme, elle bénéficie du partenaire adéquat pour monter en intensité sans jamais sombrer dans l'excès. C'est poignant mais jamais obscène, touchant mais jamais ridicule, avec suffisamment de retenue pour ne pas tomber dans le pathos dégoulinant, pourtant à la mode chez Disney qui nous en a servi ad nauseam avec la postlogie.
Ainsi, Wanda, son personnage, ses émois et ses enjeux sont une réussite sans conteste, et on peut donc dire que la série tient l'essentiel de ses promesses, ce qui est déjà beaucoup.

Pour autant, tout n'est pas rose et sans accros à Westview, et quelques fautes de goûts viennent parfois gâcher la fête.
Commençons par le plus évident, soit le chef du SWORD, caricatural, bouffon, méchant, bête, et re méchant derrière, tout en étant con comme ses pieds, on est quand-même face à du vilain en carton, grossier, et d'une paresse d'écriture navrante. Quand on rajoute à ce portrait déjà lamentable que le pas beau de service est évidemment un mâle hétéro blanc qui sera tout aussi évidemment battu par une femme noire et un asiatique, on a véritablement l'impression d'être à un colloque SJW d'une lourdeur fort pénible...
Puis vient le tour du second antagoniste, Agatha Darkness, qui sans être aussi consternante que l'autre débile, se trouve desservie par une actrice dont la capacité à surjouer absolument tout semble être l'unique compétence. C'est d'autant plus flagrant dans l'épisode 8, où le contraste entre la méchante sorcière ricanante (à qui il ne manque guère qu'un nez crochu, une vérue, et un chapeau pointu pour être aussi caricaturale par son apparence que par son jeu) et une Elisabeth Olsen magistrale relève du jour et de la nuit. Olsen qui a d'ailleurs encore plus de mérite dans cet épisode, où je loue encore davantage sa performance alors qu'elle revisite les pires moments de la vie de son personnage affublée d'une partenaire aussi grotesque.
C'est ainsi que les 2 antagonistes de la saison se retrouvent copieusement ridiculisés, et c'est d'ailleurs là qu'il faut se souvenir du choix judicieux de laisser le multivers pour plus tard. Car en affadissant ainsi les adversaires de Wanda, on conserve le coeur de la série intacte: le vrai combat de Wanda est avec elle-même. Pour une fois qu'une série gros budget/ grand public parle du deuil, et le fait bien, on pourra lui pardonner d'avoir mis des méchants de seconde zones, vu que fondamentalement, c'est pas eux le sujet.

Pour conclure, il me faut tout de même évoquer le rythme en dent de scie de la série, avec un ventre mou en milieu de parcours culminant avec un épisode 7 d'un ennui palpable. Bien sûr, on est obligé de noter que l'épisode en question, le plus faible de la série, est justement celui centré les années 2000 et le style basé sur la téléréalité. On dénonce l'air de rien, monsieur Feige? Je m'interroge...
Du coup, même les moments les plus faibles de la série peuvent être source de questionnement, car la forme si spécifique de Wandavision est au moins aussi intéressante que le fond, et traitée avec tout autant de sérieux et de compétence. De là à dire que la série fait carton plein sur ses objectifs initiaux, il n'y a qu'un pas.
Ces 9 épisodes forme un tout, certes très commercial sur certains points, faible et parfois même bancal sur d'autres, mais qui parvient à posséder une identité propre, ne sombre pas dans la malhonnêteté et la manipulation (non, je ne pensais pas à Picard... en fait, si) et reste résolument familial, soit capable de toucher chaque tranche d'âge du public, jusqu'au bout.
C'est d'un niveau bien supérieur à la majorité des séries actuelles, et dans le vide culturel (ou plutôt le trop plein frelaté...) que nous connaissons depuis plusieurs années, ça se mange sans faim.


"No beast so fierce but know some touch of pity. But i know none, and therefore am no beast."
Richard 3

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#32 09-03-2021 01:30:26

matou
modérateur

Re : WandaVision

Absolument.
Cette série a été tour à tour joueuse puis classique. Somme toute le voyage était sympathique. Dans le cadre d'une production industrielle.
Du bon boulot.
Sur le multivers, j'aurai aimé voir que Wanda a brisé des frontières et libère un grand antagoniste. Méfie toi de ce que tu souhaites, il peut amener des drames.
La série a décidé de rester se concentrer sur Wanda. Ce choix est, tout aussi bon. Car il devient un drame magico intimiste.
Et de toute manière, il est le meilleur car c'est celui choisi par les auteurs.

Oui on nous a bien baladé mais le résultat excuse cela car nous étions complices de cette manipulation. Marvel ne nous avait rien promis...mais on y a cru quand même.
Marvel a manifestement un plan pour ce multivers et ne se presse pas. C'est à son crédit.
Vivement Doc Strange 2.

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#33 14-03-2021 09:26:02

Guigui le gentil
membre

Re : WandaVision

Totalement d'accord avec vous sur les forces et faiblesses de la série. En tout cas, j'ai adoré !!!

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#34 14-03-2021 23:45:17

matou
modérateur

Re : WandaVision

Le sans faute d’oberon confirmé ici :

https://deadline.com/2021/03/wandavisio ? 9hkXSIloc4

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#35 08-01-2022 19:10:22

mypreciousnico
Why ?

Re : WandaVision

Bon, je m’étais dit que je les regarderais pas ces nouvelles séries Marvel...Et puis What if m’a mis une claque, Scorpius m’a dit que Wandavision c’était bien et je suis faible, donc me voila. En fait c’était vachement cette affaire smile

Je n’ai pas grand-chose à ajouter à vos excellentes analyses. Outre une rétrospective savoureuse des sitcom américaines à travers les âges, le scénario est plutôt malin et impactant pour le MCU tout en livrant une proposition pleine de délicatesse sur le deuil.
J’ai été agréablement surpris par la présence de Monica Rambeau, les liens avec Captain Marvel, Thor, Ant-Man et bien entendu le futur Doctor Strange in the multiverse of Madness que j’attend de pied ferme !

Toutefois, je déplore un gros ventre mou au milieu et surtout l’interprétation en dents de scie du personnage d’Agatha Harkness...enfin plus précisément, l’actrice est convenable dans son rôle "sitcom", mais elle en fait des caisses dans celui de la sorcière...dommage c’est le seul élément vraiment ridicule de ce qui est par ailleurs une réussite totale sur la forme et l’interprétation : le jeu avec le ratio d’image est bluffant et les acteurs sont fabuleux (en particulier le duo de tête d’affiche, comme le point justement Oberon).

Sur la question meta, je crois que j’ai rarement été aussi surpris que par le cliffhanger de l’épisode 5. Ça m’a complètement fait sortir de l’épisode, mais de manière positive, c’était vraiment une sensation énorme, qui illustre bien comment la série a joué avec ses spectateurs et leurs attentes.
"She recast Pietro !!?"... culte  instantané ! C’est toujours très fort quand on brise le 4ème mur...mais que l’immersion n’est pas rompue pour autant.

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#36 15-01-2022 23:28:22

matou
modérateur

Re : WandaVision

Nico, faut mater Loki…

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#37 16-01-2022 12:21:12

mypreciousnico
Why ?

Re : WandaVision

C'est fait, vu et absolument A-DO-RÉ big_smile
Avec What if et le premier Captain America c’est même le meilleur truc offert par le MCU.
Par ailleurs j’ai vu toutes les séries récentes (Wandavision, Falcon and the Winter Soldier, Loki, What if et Hawkeye) et je les ait toutes aimées. Au point d'ailleurs de relancer mon intérêt pour le MCU, alors que j'étais fâché avec depuis des années. Franchement ils ont fait fort Marvel sur ce coup, elle sont vraiment cool ces séries et ils expérimentent des choses artistiquement. Loki ça sors vraiment du carcan habituel du MCU, sur le fond comme sur la forme qui est absolument magnifique, comme une espèce de délire retro Synthwave à la Stranger Things, mais versant 70's plutôt que 90's (je conseille vivement l'écoute de la superbe BO de Natalie Holt !). Même Hawkeye, qui est la plus faible, ça reste très sympa, c’est d'ailleurs la seule œuvre ou j’ai trouvé le personnage campé par Jeremy Renner un tant soit peu intéressant (avec un côté film d'action de Noël à la Die Hard). Une belle histoire de transmission.
Je trouve que cette salve de séries Disney + est carrément plus intéressante que le pendant cinématographique : j'ai été très déçu de Shang Shi et de Eternals.

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