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#26 20-10-2020 17:45:21

Guigui le gentil
membre

Re : Discovery 03x01 That Hope Is You, Part 1

Non Anabera : c'est une série avec de bonnes et de mauvaises choses. Du coup, des fois j'aime et des fois je déteste. Mais en tout cas j'identifie les défauts et les qualités. C'est pourquoi la vision des choses de Yves, aussi pertinente et cohérente soit-elle est exagérée selon moi.

Attendons nous bien : j'aimerais aussi qu'on se débarrasse de Kurtzman pour mettre quelqu'un de plus talentueux à sa place. Mais tout rejeter par principe, je n'adhère pas. Surtout que les arguments ont aussi leurs contres-arguments dont on pourrait discuter des heures... En bref, dire que Discovery c'est totalement nul n'est pas une vérité absolue.

Un effondrement n'est pas un retour en arrière

C'est vraiment sûr et certain ça ?

mais un choix parmi ce qui est possible selon les énergies et savoirs faire disponibles.

Ce qu'illustre plutôt bien l'épisode selon moi du coup... Et pourquoi un statu quo technologique ne serait pas possible ?

Cette téléportation "autonome" ne semble fonctionner (d'après ce qu'on voit dans l'épisode) que sur de courtes distances. Peut-être que l'énergie nécéssaire est sans doute moins importante que l'usage de cette techno vue dans les autres séries et fait alors parti de l'énergie disponible dont tu parles. Sauf si bien sûr vous allez me sortir une réplique d'un dialogue de TNG où on nous explique que peu importe la distance et la masse téléportée, une téléportation utilise toujours la même quantité d'énergie... Vous êtes capables wink

Mais peut-être que le principe ici est très différent et s'affranchit du dilithium.

Pour moi, tant que tout ceci n'est pas expliqué et détaillé, ce ne peut pas être en contradiction avec ce qui a été établi précédemment.

On en revient à la même chose qu'avec le débat autour de Riker...

Et sinon, le premier vaisseaux terrien ayant fait un vol en distorsion n'avait pas de dilitium...

Mais le max c'était warp 5, non ? Et puis, un savoir-faire ça peut se perdre surtout sur des siècles...

Dernière modification par Guigui le gentil (20-10-2020 17:46:36)

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#27 20-10-2020 18:01:10

Pok
vétéran

Re : Discovery 03x01 That Hope Is You, Part 1

Guigui le gentil a écrit :

Mais tout rejeter par principe, je n'adhère pas. Surtout que les arguments ont aussi leurs contres-arguments dont on pourrait discuter des heures... En bref, dire que Discovery c'est totalement nul n'est pas une vérité absolue.

Je pense que personne ici ne rejette "par principe". Il m'a fallut personnellement une saison et demi pour me rendre à l'évidence que tout ceci n'avait pas grand chose à voir avec Star Trek et/ou de la SF. Un peu court (et méprisant) quand même de résumer les "anti" à de vulgaires "haters"...

Dernière modification par Pok (20-10-2020 18:01:38)


♫ space maybe the final frontier but it's made in a Hollywood basement ♫

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#28 20-10-2020 18:16:44

NX Tazarimeht
membre

Re : Discovery 03x01 That Hope Is You, Part 1

D’évidence, les critiques de Yrad sont la seule raison valable de s’infliger le rebut obséquieux qu’est Star Trek Dysentery. Seul le plaisir déviant de voir la gamme des navets kurtzmaniens se faire dessouder sur une base purement factuelle, dans des pavés que l’érudition dispute à l’élémentaire bon goût, peut justifier de subir ce bricolage du dimanche à gros budget. Même chose pour la dystopie convenue qu’est Star Trek Tricard, semée de junkies, de fratries incestueuses sapées SM et de fils cachés de Soong. Au point que je m’inscrive sur un forum seulement pour saluer, comme ça en passant, ce lutteur infatigable qui injecte dans ses dézinguages la passion que la clique à Paradise et Chabon n’a jamais pu joindre à ses tombereaux de poncifs hollywoodiens.

D’après moi l’erreur que commettent pléthore de relativistes est de voir en STD une mauvaise série Star Trek, alors qu’elle est avant tout une des pires séries de SF de ces vingt dernières années tout court. N’importe quelle prod anecdotique de Netflix piochée au hasard, le plus petit Altered Carbon insipide, dégagent au moins l’apparence d’un savoir-faire, ce dont n’est pas capable ce fatras bruyant et sans âme. Les violations du canon ou la méconnaissance de l’univers, l’état d’esprit à côté de la plaque, les acteurs médiocres ne sont que la portion congrue du problème. De bons raconteurs d’histoires s’en tireraient malgré tout, y compris lestés de pareils poids aux chevilles. Sauf que même en tant que série isolée, c’est un produit extrêmement mal fagoté sur la durée. Je veux bien être magnanime : au terme de la Saison 1, STD n’était pas encore complètement fichue. Si l’on met de côté le dernier épisode, une farce impudique, il existait encore des portes de sortie et des marges d’amélioration concevables. Sans doute car les personnages créés par Bryan Fuller n’étaient pas fondamentalement inintéressants sur le papier et demandaient à être développés progressivement, pour peut-être parvenir à l’arrivée à un guilty pleasure tolérable. Ca n’a jamais été le cas.

Pire que ça, la Saison 2 les a entièrement rebootés : la super héroïne Marvel Burnham, qu’on nous a présentée comme un bloc stoïque, une handicapée sentimentale en raison d’une enfance passée auprès des Vulcains est devenue en l’espace d’une semaine une hurleuse et une chialeuse pathologique, qui contorsionne ses sourcils avec une maestria jamais prise en défaut. Le Saru, qui se méfiait plus de Burnham que de la chaude pisse, se mue en son meilleur ami, son frère même, la scène précédant son agonie soapesque – et perd au passage ses ganglions de la paranoïa, en clair sa seule caractérisation, avant qu’elle ait pu servir une fois utilement l’intrigue. Stamets, qui était d’abord défini par son tempérament orgueilleux, en compétition revancharde avec les autres spécialistes de sa discipline, devient simplement le gay contractuel, dont la fonction narrative est d’être homo. Et doit-on mentionner la folle du mirror universe, cette espèce de figure hitléro-polpotienne dont Kurtzman a jugé qu’il serait judicieux d’en faire la copine un peu limite limite de la Fédération ? Il y a une raison pour laquelle ces personnages restaient finalement de leur côté de la barrière dans DS9 et ENT... On pourrait ainsi prendre littéralement tous les personnages un à un ; chacun a cédé la place à son reflet inversé. Leur potentiel d’évolution a été détruit d’un coup de cuillière à pot aux premières minutes de l’abominable Saison 2, un insondable naufrage riche en kung fu approximatif, en mystères tirés du Journal De Spirou (Spock était caché chez sa reum damn), et culminant en parodie risible de Iron Man.

C’est déjà, en soi, le degré minimal de sérieux requis pour l’écriture d’une série qui n’est pas atteint. Pour commettre pire forfaiture, il eût été nécessaire que le show se débarrasse de tout le barda sur un prétexte fallacieux. Du genre expulser tout ça mille ans plus tard. De préférence sans raison, le dossier Control n’ayant objectivement rien à voir avec l’équipage star de la série ou l’USS Dysentery. Et c’est ce qu’il a fait idea C’est-à-dire que même quelque chose d’aussi bateau, d’aussi facile à trousser qu’un motif expliquant un départ pour la faille était hors de portée des scénaristes. On pensait pourtant avoir touché le fond de la fosse du Pacifique lorsque Kurtzman et Chabon ont fabriqué une série Tricard qui reposait en totalité sur une prémisse complètement bidon – la supposée phobie des Romuliens pour les synthétiques, démentie par TNG... Bé non. Contrairement à la vitesse de distorsion, l’incompétence diégétique chez Secret Hideout semble ne connaître aucune limite physiologiquement induite.

Donc voici la Saison 3 de STD, laquelle opère un autre reboot, mais cette fois de magnitude décuplée : effacer les deux saisons précédentes (soit 26 heures jetées dans la luxuriante nature bétazoïde, pour rien), et tirer un trait sur le postulat même de la série, sa raison d’être initiale, qui était de présenter un vaisseau expérimental bien trop avancé pour son époque. C’était le seul concept tangible du show, présent au travers de deux années dans lesquelles ni les personnages ni les thèmes ne se répondaient de près ou de loin. Le jeter aux orties dans un geste de désespoir est un aveu d’échec terrible, d’une ampleur à mon avis inédite. Je défie quiconque de résoudre la question la plus simple au monde : de quoi parle la série ? A ce stade de décomposition des psychologies et des enjeux d’origine, à part rétorquer « De Burnham », aucune autre hypothèse n’est recevable... et ça n’est pas vrai en réalité, puisque la Burnham de la Saison 2 est le modèle antipodique de ce qu’elle était en Saison 1. Moi j’appelle ça le néant, au mieux un cornet de frites froid chez Burger King. Y rajouter deux Andoriens mafieux et un succédané de Han Solo à la sauce écolo n’y changera rien. Pas plus que le name-dropping en roue libre, du chiqué postmoderne pour titiller Twitter.

Donc merci Yrad, à présent le dernier fil qui raccroche les contempteurs de Kurtzman à cette gabegie désincarnée (réflexion faite, peut-être devrais-je l’en maudire). Ses reviews ne piétinent pas seulement ceux qui piétinent la franchise Star Trek, mais égratignent plus largement le copieux aréopage des producteurs en peau de lapin, le chéquier en éventail, toujours prompts à s’accaparer des noms et des marques patiemment bâtis par d’autres. Quoique ce ne soit pas toujours rédhibitoire ; MacFarlane a montré qu’on pouvait être un copiste enlevé et un hagiographe pertinent, même sans idées propres. Mais sans respect du matériel, sans direction, sans une compréhension même partielle des soubassements anthropologiques qu’implique le langage SF, point de salut. Encore moins couchés dans les ficelles automatisées du blockbuster et un set-design cyberpunk au sein duquel personne n’allume jamais la lumière. Bigre, Star Trek c’était avant tout des vaisseaux qu’on avait envie de visiter, d’arpenter... qui aurait envie de naviguer sur la passerelle des cages volantes grisâtres de CBS All Access, en compagnie d’officiers qui passent le gros de leur temps à pleurer ou crier comme des déments, dans un monde uniquement composé de mercenaires, de membres de la pègre et d’amiraux corrompus attendant patiemment d’être sauvés des flammes par l’omniscience transgalactique de Michael Burnham ? bowing

Avec la déférence dûe aux empêcheurs de piller en rond,
NX Tazarimeht


Les nains sapent sans bruit l'oeuvre des géants,
NX Tazarimeht

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#29 20-10-2020 18:48:54

dl500
TOS Forever

Re : Discovery 03x01 That Hope Is You, Part 1

Merci pour cette longue critique.
Et oui, tout simplement... Sans subjectivité, et avec objectivité... De quoi parle cette série ?

Voilà... Qui a la réponse ?

Quel est son fil conducteur ?

Ce n'est pas une série. C'est un feuilleton, un soap. C'est tout.

Quel est son message trekkien ?
Quel est son optimisme ?.
Quelle vision positive du futur donne-t-elle ?
Les humains de ce feuilleton apportent quoi en plus value à ses spectateurs ?
Quelles sont les questions qu'elle pose sur l'humanité ?

Parce que ST, c'est ça.


L'être humain a deux vies. La seconde commence quand il se rend compte qu'il n'en n'a qu'une...

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#30 20-10-2020 21:43:52

Selek
membre

Re : Discovery 03x01 That Hope Is You, Part 1

Pour moi le seul moyen pour s'en sortir avec les incohérences et la vacuité de cette série, c'est de dire que c'est une simulation dans un holodeck crée au 24eme siècle par un officier qui s'ennuie sur un vaisseau (pourquoi pas le Voyageur). Il aurait aurait repris certains faits, personnages et technologies  historiques, et il aurait ajouté ses petit délires comme le spore drive ou une soeur pour Spok, et après s'être lassé du 23eme siècle, il aurait faire un bon lointaindans le futur à son holoroman....

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#31 21-10-2020 12:04:59

Guigui le gentil
membre

Re : Discovery 03x01 That Hope Is You, Part 1

Bon texte NX Tazarimeht smile
Je suis tout à fait d'accord avec toi : la configuration des perso tels qu'ils étaient présentés dans le pilote me semblait plus intéressante que ce qu'ils sont devenus jusqu'à présent.

Ne te sens pas visé Pok, moi je ne me sens pas visé par exemple quand Yves suggère l'idée que les gens qui pourraient aimer Discovery ont laissé leur cerveau au vestiaire. smile

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#32 27-02-2021 00:30:51

Enterprise-Parameters
membre

Re : Discovery 03x01 That Hope Is You, Part 1

Burnham dans tous ses états ...

Un début de Saison 3 qui rappelle le début de la Saison 1
quand Burnham et le Capitaine Giorgiou arpentaient la planète.

Un monde à reconstruire ...

Globalement plutôt non captivant mais la fin
est intéressante, j'ai donc mis 7 à cet épisode.


"Longue vie et prospérité"

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