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#1 22-11-2019 22:20:02

mypreciousnico
Why ?

Doctor Who - bilan de la saison 31 (Docteur 11)

Un sujet pour faire le bilan et parler généralement de la saison 31, cinquième saison du revival, avec l’introduction de Matt Smith dans le rôle du 11ème Docteur, Karen Gillan dans le rôle de Amy Pond et Arthur Darvill dans le rôle de Rory Williams.
Cette saison marque également un changement de Showrunner puisque Russel T Davies laisse la direction de la série à Steven Moffat.

Pour discuter des épisodes individuellement :

01 - The Eleventh Hour (Le Prisonnier zéro)
02 - The Beast Below (La Bête des bas-fonds)
03 - Victory of the Daleks (La victoire des Daleks)
04+05 - The Time of Angels / Flesh and Stone (Le Labyrinthe des Anges)
06 - The Vampires of Venice (Les Vampires de Venise)
07 - Amy's Choice (Le Seigneur des Rêves)
08+09 - The Hungry Earth / Cold Blood (La Révolte des intra-terrestres)
10 - Vincent and the Doctor (Vincent et le Docteur)
11 - The Lodger (Le Colocataire)
12+13 - The Pandorica Opens / The Big Bang (La Pandorica s'ouvre)

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#2 23-11-2019 14:23:30

scorpius
Nowhere Man

Re : Doctor Who - bilan de la saison 31 (Docteur 11)

Je vais profiter de ce topic pour poster cela ici. Il s'agit d'une intervention de Steven Moffat qui revient sur une critique à l'époque assez commune faite à l'encontre de son run et de celui de Davies. A savoir que DW ne serait jamais qu'une série pour enfants et que donc en tant que drama elle n'est pas à prendre au sérieux. Forcément, son écriture ne peux pas rivaliser avec des productions destinées uniquement aux adultes.

Il a écrit ça peu avant la diffusion de "A Christmas Carol" :

Steven Moffat a écrit :

Just. For. Kids.

It's hard to unpack just how much that sentence annoys me. How much it should annoy everyone with a heart and a mind. Just... for...kids.

Really? REALLY? Well, first of all - and least importantly - there are more adults in our audience than most shows have... well, audience. Clearly we are not exclusive to children. Plenty of adults watch Doctor Who, and not just to be with their children. I don't think it is remotely a stretch to say that Doctor Who's storylines and ideas and characters are among the most sophisticated and complicated you will find anywhere in popular television. How about Gridlock? Russell's brillant méditation on blind faith, which goes further than just criticising it, but actually understands it, and makes it beautiful. (There are also giant crabs and a cat-nun cos he's mental.) I'll boast and say the plot of Blink isn't exactly one you can follow while texting your mates, or doing the ironing. And how about Richard Curtis' soaring Vincent and the Doctor? A life-affirming heartbreaking tale of depression, suicide and art; it is both hilarious and haunting, yet sits quite happily on Saturday evening, at six o'clock.
Now any old fool can do a 'searing drama' about mental illness late at night, with lots of shouting and crying, and blaming the gouverment (and probably posh poeple in general) but to make a gorgeous, thrilling entertainment out of it, and to explain the seemingly unexplainable in a way that the youngest child can understant, takes Richard Curtis. And, damn it, it takes Doctor Who.

Because here's the thing - the thing that gets me so angry. Just for kids? What's 'just' about 'fot kids'?

If you have the extraordinary good fortune to be telling a story that children want to hear, then there's one thing you'd better remember - you are talking to the future.
A children's story isn't a smaller, less important thing, it's the most important kind of story there is - for the simple reason that stories are more important to children.
History tells them what has happened.
Science tells them what might happen.
But stories tells them what always happens.

That's why fantasy is so important to children, and so beloved by them. It's not an escape from the real world, it's a way to understand it. Drama shows you the world outside your window -but fantasy and science-fiction shows you the world you can see when you close your eyes. It's a great big 'what if...'

The other important thing about children, is that they don't stay children for very long - keep talking long enough and you're talking to adults. And some of those adults in the future, I promise you, will understand a lot more about depression and art and life and happiness, because for a few days in Provence, bow ties were cool.

Okay, rant nearly over. Back to silly stories and jokes about Matt's chin next month. Just one last thought. I've written for adults and for children, and in Doctor Who I've had the extraordinary joy and privilege of writing for everyone at once. And I can tell you this. Writing for an audience that goes from eight to eighty doesn't mean you have to write simply or stupidly - the fact that you have to keep whole families in mind, and keep it clear for the kids, and not upset the grannies, doesn't mean you have to be weak or bland or vacuous.

It just means you have to write better. Just better.

Dernière modification par scorpius (23-11-2019 16:38:52)

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#3 23-11-2019 16:33:08

matou
modérateur

Re : Doctor Who - bilan de la saison 31 (Docteur 11)

Très bien dit et je pourrait signer chacune de ces lignes en signe de total accord.

Deux réflexions :
C’est bien un reflet de notre époque où il y a eu la promotion des médiocres que Moffat ait dû l’écrire pour se justifier mais pire, que depuis 10 ans, on do It de subir exactement ce qu’il dénonce. Ce nivellement par le bas se l’écriture prenant prétexte que l’on écrit pour un public que l’on juge idiot.
Et le temps permettent de vraiment juger, combien d’histoires de DW qui ont presque 10 ans, sont toujours aussi fortes? On marqué ceux sont désormais en 2020 de jeunes adultes ?

La plus grande puissance de son argumentaire c’est quand il compare l’Histoire, la science et la dramaturgie.
La dernière est clairement liée aux précédentes. Tout en ayant une fonction différente.
Il y a donc une recherche d’une vérité ou du moins de constantes.
Or c’est précisément là où actuellement il y a un appauvrissement. Ni vraie histoire, ni vraie science. Simplement ce que ces médiocres scénaristes  veulent que les choses soient.
Et pour rester sur DW, Rosa et Penjhab n’ont rien lié à l’histoire ou à des constantes. Juste la volonté de raconter des simplismes.

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#4 24-11-2019 13:26:57

mypreciousnico
Why ?

Re : Doctor Who - bilan de la saison 31 (Docteur 11)

Oui carrément, il est très juste ce texte de Moffat smile

Sinon je manque de temps pour dresser un bilan complet de la saison, donc en vrac :

- Renouveau total : nouveau showrunner, nouveau générique magnifique, nouveaux compagnons, nouveau Docteur bien entendu. Tant et si bien que cette saison est un excellent point d'entrée dans la série.
Pour ceux qui sont rebutés par l’aspect kitsch de Docteur Who, je pense que cette saison est un bon remède

- Dimension épique : Moffat donne une dimension particulièrement épique et même cosmique à son run et ce dès le début. Eleven est une incarnation qui va finir par croire un peu trop à sa propre légende, au point de bruler les ailes.
En termes de concepts, il y a des trucs incroyables, comme Rory le "Dernier Centurion" qui passe 2000 ans à veiller sur la femme qu'il aime dans son indestructible prison. Le genre de concept qui ne fonctionne que dans les poèmes narratifs normalement...et bien là ça marche et c’est démesurément épique.

- Je suis fan des Ponds.

-Les meilleures épisodes sont quand même ceux de Moffat : l'épisode d'ouverture, le diptyque sur les anges (une suite "presque" à la hauteur de l’original) et le formidable diptyque de fin.

- Des pistes très astucieusement lancées pour la saison suivante qui elle est un flamboyant chef d’œuvre.

Voilà, c'était très bien, mais le meilleur est à venir.

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#5 24-11-2019 22:38:06

matou
modérateur

Re : Doctor Who - bilan de la saison 31 (Docteur 11)

Je suis bien d’accord. Cette saison est un excellent point d’entrée dans DW.

Au final, cette saison est bien plus qu’une saison de transition. Elle est une saison ayant encore des traces de l’esprit du passage de Davies mais avec les inclinaisons de Moffat.
Elle possède des épisodes que l’on retrouvera peu chez Moffat ensuite (celui avec Van Gogh).
Les nouveaux compagnons sont charmants et attachants, jamais une redite de ce que l’on a pu voir avant. L’idée d’avoir un couple est une très bonne chose .

Reste l’acteur principal. Selon que l’on adhère ou pas, on passe de bonne saison à super saison.

La saison suivante, plus feuilletonnante, moins poétique, plus dense en concept et démesure, me plait moins que celle-ci.
Car cette première saison de eleven, a pour elle la force de la poésie et de la simplicité.

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#6 25-11-2019 13:08:21

mypreciousnico
Why ?

Re : Doctor Who - bilan de la saison 31 (Docteur 11)

matou a écrit :

Reste l’acteur principal. Selon que l’on adhère ou pas, on passe de bonne saison à super saison.

Bon sang oui, si on adhère pas du tout à l'&acteur, ça doit même carrément être un supplice. C'est qu'il ne s'arrête jamais le père Smith, c'est presque de l’incontinence mdr

La saison suivante, plus feuilletonnante, moins poétique, plus dense en concept et démesure, me plait moins que celle-ci.
Car cette première saison de eleven, a pour elle la force de la poésie et de la simplicité.

Je trouve que la saison suivante est plus poétique finalement. C’est la poésie des grandes postures. Je veux dire, la série prend carrément la pose pour déclamer des trucs comme "The Silence will fall when the question is asked". On le vois déjà ici avec des concept très poétique comme le Dernier Centurion, mais c’est encore pire dans la saison d'après. Je trouve que ces concepts sont justement très poétiques. La saison suivante est poétique comme une chanson de geste, comme un poème narratif : "le chevalier Roland s'en vint à la Tour Sombre"...
On retrouve chez Moffat un délire de Davies à savoir composer des choses que l'on jurerait conçues à partir d'un concept art. Il y a chez les deux hommes ce talent, cette maitrise, pour que ça fonctionne. C’est à dire qu'ils arrivent à composer une vraie histoire, qui se tienne, derrière le concept art. Jusqu’à le sublimer à vrai dire.
Je suis tout simplement admiratif de ce savoir faire.
Prenons un exemple récent : le film Ant-Man and the Wasp chez Marvel. Petit film sympathique, mais décevant. Les concepts arts étaient des milliers de fois plus excitants que ne l’est le film final.

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