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mypreciousnico

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Doctor Who 31x04+31x05 The Time of Angels / Flesh and Stone

Doctor Who 31x04+31x05 The Time of Angels / Flesh and Stone (Le Labyrinthe des Anges - Docteur 11)

Crédits officiels :
- Scénario - Steven Moffat
- Réalisation - Adam Smith

Appréciation :

1. 10 (top franchise)(voix 2 [66.67%])

   66.67%

2. 9 (exceptionnel)(voix 1 [33.33%])

   33.33%

3. 8 (excellent)(voix 0 [0%])

   0%

4. 7 (bon)(voix 0 [0%])

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5. 6 (correct)(voix 0 [0%])

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6. 5 (passable)(voix 0 [0%])

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7. 4 (insuffisant)(voix 0 [0%])

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8. 3 (médiocre)(voix 0 [0%])

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9. 2 (raté)(voix 0 [0%])

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10. 1 (pitoyable)(voix 0 [0%])

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mypreciousnico

Why ?

Re : Doctor Who 31x04+31x05 The Time of Angels / Flesh and Stone

Cet épisode est la suite de Doctor Who 29x10 Blink (les Anges pleureurs) et de Doctor Who 30x08+30x09 Silence in the Library / Forest of the Dead (le personnage de River Song).

Moffat fait se rencontrer deux excellents concepts qu’il avait commencé à développer durant le run de Davies, à savoir les effrayants Anges Pleureurs, les statues vivantes qui se nourriront de votre énergie si vous clignez des yeux, et la délicieuse River Song, à priori future épouse du Docteur, une femme avec laquelle il semble entretenir une histoire d’amour dans le désordre temporel le plus complet.

“It’s not supposed to make that noise. You leave the brakes on”

River est moins avancée dans le temps que lors de sa première apparition, mais possède pas mal de coups d’avance et pilote même le TARDIS largement mieux que le Docteur. Beaucoup de dialogues suggères des évènements à venir : “tu m’embrassera quand tu sera plus vieux”, le fait qu’elle a tué “un homme bon”...etc

La duo fonctionnait à merveille du temps de Tennant, c'est également le cas ici. J’aime beaucoup le fait que Matt SMith semble presque bouder en présence de River, comme s’il était fâché de ne pas tout savoir, d’avoir plusieurs longueurs de retard, en présence d’une femme qui semble avoir une stature suffisante pour se moquer gentiment de lui et lui tenir tête, y compris dans des moments de tensions.

“Doctor, what do you know of the Weeping Angels ?”

En parlant de tension, Moffat en profite pour creuser la mythologie autour des Anges Pleureurs. Alors bien entendu cet épisode n'est pas aussi définitif, pas aussi efficace et pas aussi effrayant que ne l’était Doctor Who 29x10 Blink. Mais il ne pouvait pas vraiment l’être et Moffat n’essaie même pas de jouer sur le même terrain. Il propose donc quelques chose de très différent, de beaucoup plus vaste, plus orienté action/SF que horreur intimiste.
En fait “The Time of Angels / Flesh and Stone” est à “Blink” ce que Aliens de James Cameron était à Alien de Ridley Scott.

Comme dans Aliens, le Docteur est ici assisté de Marines Curés du futurs en treillis et armés jusqu’aux dents, dont le chef, Père Octavian est campé par le toujours excellent Iain Glen (Jorah Mormont dans Game of Thrones). L’apport de technologie futuristes et d’une connaissance plus grande de l’ennemi, ne changera cela dit pas grand chose.

“There’s a difference between dormant and patient”

Car, les Anges sont plus nombreux, plus puissants et plus retors, carrément capables de voler la voix des morts pour communiquer avec le Docteur, dans des scènes à vous glacer le sang. Comme si ça ne suffisait pas, les personnage évoluent dans des catacombes sans lumières, peuplées de statues délabrées qui sont autant d’Anges dormants et le vaisseau échoué au dessus laisse échapper une énergie mortelle pour les humains, mais qui rend les créatures plus puissantes.
C'est à croire que Moffat s'est attaché à rendre ses créatures encore plus imbattables et implacables. Ce faisant évidemment, toujours à l’instar de Aliens, il les rend moins effrayantes : on les vois mieux, on les comprend mieux, donc elle font moins peur.

“You’re not talking to me sir. The Angel has no voice. They stripped my cerebral cortex from my body and reanimated a version of my consciousness to communicate with you. Sorry about the confusion.”

Malgré tout, il règne une ambiance très décontractée dans ce double épisode qui commence comme une aventure à la James Bond. Que ce soit l’irrésistible numéro de charme d’Alex Kingston, l’abattage sous acides de Matt Smith, la rigueur militaire bourrue de Iain Glen, tout celà est très divertissant, on ne s’ennui pas une minute.

“Can I trust you, River Song ?”

Quand à la trame narrative générale, en plus d’une mention concernant l’ouverture de la Pandorica, ce double épisode nous en apprend un peu plus sur l’occurrence des fissures, qui semblent capables d’effacer les choses et les êtres de l'espace temps, ce qui expliquerait pourquoi Amy affirme n’avoir jamais vu de Dalek dans l’épisode Doctor Who 31x03 Victory of the Daleks.

Un épisode enlevé et très agréable, avec de sacrés moments de tension, même si ça reste moins bon, moins définitif, moins passionnant et moins effrayant que ses deux illustres prédécesseurs.

Ça n’en reste pas moins exceptionnel.

9.

matou

modérateur

Re : Doctor Who 31x04+31x05 The Time of Angels / Flesh and Stone

Top franchise.

L’acte de naissance de ce Doc.
En effet Moffat amène deux concepts de son passage quand Davies était showrunner. Mais il a l’intelligence de nous éviter des redites.
Mais l’acte de naissance, ici, est aussi dû à la direction artistique qui rompt avec l’ère précédente. Ici, nous avons l’équilibre entre fable et réalisme. Les décors, les effets spéciaux utilisant surtout de la 2D (matte painting), et des effets de plateaux avec caméra fixe, la volonté est très claire de renforcer l’immersion et de faire plus vrai qu’avant.
Et cela fonctionne terriblement bien. Car les décors sont très bien utilisés pour tout mettre en scène.

Au delà, il y a une scène qui n’appartient pas à cet épisode qui est incluse. On peut la remarquer avec un peu d’observation (non ce n’est pas un oubli de la script). Pour lier le fil rouge de cette saison.

En définitive, Moffat montre à quoi on peut s’attendre avec son passage. Des dialogues bien écrits, des personnages bien pensés et bien campé, une forme plus précise au service d’ambiances parfaitement retranscrites.
Et des résolutions très intelligentes.

Un vrai joyau.

scorpius

Nowhere Man

Re : Doctor Who 31x04+31x05 The Time of Angels / Flesh and Stone

Invraisemblable enchainement de scènes cultes que ce double épisode qui est évidemment un top franchise, un vrai !

C'est vrai que ça joue dans une autre catégorie que "Blink" sur le plan horrifique, quelque part on est dans quelque chose de plus frontal, avec des Anges qui utilisent des méthodes brutales, adaptent leur modus operandi à une nouvelle situation. Pour autant, Moffat arrive à préserver leur étrangeté, avec une horreur qui a aussi un aspect très onirique. L'image d'un Ange qui menace de se matérialiser/prendre vie, la même image capable de s'imprimer dans l'esprit d'Amy et qui n'attend que de se matérialiser. L'occasion pour Moffat de jouer à nouveau avec la notion de compte à rebours (comme dans "The Eleventh Hour") sans pour autant se répéter. Toujours sur le plan horrifique l'idée de priver Amy de la vue est un coup de génie vis à vis de tout ce qu'à établi "Blink". La scéne ou elle doit passer à travers un groupe d'Ange en faisant croire qu'elle est capable de les voir, prend littéralement aux tripes...

C'est donc un excellent traumatisant double épisode pour Amy, qui a l'occasion d'être au coeur de l'action et de faire preuve de pas mal de ressources et de sang froid. Karen est formdable tout du long.

Je trouve également formidable ce que fait Moffat avec Eleven/River. Ce manque de patience du Doc', sa nervosité, on sent qu'il n'est pas à l'aise du tout et c'est finalement assez logique. Comme l'expliquait Ten, le Doc ne se lance pas dans des "relations" parce qu'il ne vieillis pas comme un humain, il ne meurt pas, il change et au bout du compte il finira pas se retrouver seul. Là, au-delà des mystères qui entourent River, c'est une relation à laquelle il ne peut pas échapper, elle existe déjà pour River et Eleven sait qu'à la fin cette relation lui apportera de la souffrance. Mais c'est un chemin qu'il est obligé d'emprunter, il est comme pris au piège de son propre futur (et ça résonne avec tout le concept de Trenzalore et de l'arc d'Eleven dans son ensemble. C'est génial).

J'aime beaucoup aussi le monologue de Matt. Ces moments d'auto-affirmation d'Eleven. Les "I'm the Doctor, basically, run" ou ici, "there's one thing you never put in a trap", ça ajoute une profondeur psychologique tellement intéressante à cette incarnation et c'est un mécanisme de défense tellement logique pour le Doc'. Puis c'est tellement pertinent rapport au run de Moffat dans son ensemble, sa déconstruction de la notion même du "Docteur" pour mieux en réaffirmer sa signification profonde.