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#1 08-11-2019 13:35:42

mypreciousnico
Why ?

Doctor Who 31x01 The Eleventh Hour (Le Prisonnier zéro - Docteur 11)

Doctor Who 31x01 The Eleventh Hour (Le Prisonnier zéro - Docteur 11)

Crédits officiels :
- Scénario - Steven Moffat
- Réalisation - Adam Smith

Appréciation :

  1. 10 (top franchise)(voix 1 [33.33%])

    33.33%

  2. 9 (exceptionnel)(voix 1 [33.33%])

    33.33%

  3. 8 (excellent)(voix 1 [33.33%])

    33.33%

  4. 7 (bon)(voix 0 [0%])

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  5. 6 (correct)(voix 0 [0%])

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  6. 5 (passable)(voix 0 [0%])

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  8. 3 (médiocre)(voix 0 [0%])

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  9. 2 (raté)(voix 0 [0%])

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  10. 1 (pitoyable)(voix 0 [0%])

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#2 08-11-2019 13:37:16

mypreciousnico
Why ?

Re : Doctor Who 31x01 The Eleventh Hour (Le Prisonnier zéro - Docteur 11)

Cet épisode est un excellent point d’entrée dans Doctor Who : nouveaux producteurs, nouveau showruner, nouvel acteur principal, nouveaux acteurs secondaires, changement artistique complet...bref, nouvelle série serait-on tenté de dire !

“New mouth, new rules !”

D’emblée c'est ce qui frappe dans cet épisode : cette impression de carrément commencer une nouvelle série. À la manière des auteurs de comics, les Showrunner de Doctor Who impriment désormais leur empreinte indélébiles sur le show. La période Davies avait sa patte (Kitsch 2.0 assumé, démesure épique mesurée mais tempérée par un état d’esprit proche de l’humain de tout les jours…) , Moffat va imprimer la sienne et Chibnall (des quelques images que j’ai vu) fera de même.

À cet image ce n'est pas seulement l’acteur qui change, mais également l’ambiance visuelle, l’ambiance musicale avec des nouveaux thèmes, le décors du Tardis (“You sexy thing !”), le superbe nouveau générique et même carrément un nouveau logo (superbe lui aussi)...

Tant et si bien que les réfractaires au run de Davies pourraient sans problème commencer par cet épisode, même si ça ne veut pas dire pour autant que toute la continuité de la série est oubliée, comme le prouve la confrontation finale entre Eleven et les Atraxi.

Moffat va donner une nouvelle impulsion à la série et l’envoyer vers quelques chose qui est à la fois très nouveau et dans la continuité parfaite de ce qu’a proposé son prédécesseur. Sous son influence la série va se parer des atours du blockbuster. Désormais, la forme sera irréprochable.

“Dear Santa, (...) There’s a crack in my wall. (...) So please, please could you send someone to fix it. Or a policeman…“

The Eleventh Hour (titre très habile) est un épisode qui se déroule comme un improbable conte de fée, qui commence par une petite fille qui adresse une prière au Père Noel.

L’épisode regorge de trouvailles farfelues, comme le Docteur qui lance un grappin pour escalader son TARDIS à l’horizontal avant de manger des poissons panés trempés dans de la crème Anglaise. Tout cela est hautement improbable, on se croirait dans Narnia.

Il y a d’ailleurs énormément de références à l’enfance et au conte qui émaillent le récit. Pour finir, quand Amy refuse, à la fin, de partir à l’aventure, sous prétexte qu’elle aurait grandi, la réponse du Docteur est sans équivoque : je vais très vite réparer ça !

Moffat nous invite à retrouver un regarde d’enfant, un regard vierge de toute préconception, pour aborder le nouveau voyage qui s’annonce.

“‘Course you’re not! You’re not afraid of anything. Box falls out of the sky, man falls out of the box, man eats fish custard. And look at you, just sitting there.”

Il faut dire que le duo formé par Eleven et Amy Pond fonctionne immédiatement, que ce soit la version adulte (Karen Gillan craquante au possible) ou la version junior (Caitlin Blackwood, la cousine de Karen Gillan).
Lui est en pleine régénération, sans la maîtrise complète de son nouveau corps, le TARDIS est immobilisé, et le tournevis sonique a des ratés. Elle aura subi les affres de la voie lente pendant 14 ans, tout son village persuadé que “son Docteur” n’était en fait qu’un ami imaginaire.

Immédiatement, Moffat met en place les gimmicks de son Docteur : le noeud papillon et la veste en tweed, la gestuelle, le débit de parole encore plus énervé que celui de Tennant et un fort tempérament derrière un aspect cool de jeune Anglais moderne.

“Oy! I didn’t say you could go. Article 57 of the Shadow Proclamation. This is a fully-established level five planet. And you were going to burn it. What? Did you think no one was watching. You lot. Back here. Now. Okay. Now I’ve done it.”

Il est arrogant et amusant comme pourrait l’être une rock star de pop anglaise, déroule sa pensée à 200 à l’heure, ne s’attarde pas sur ceux qui n’arrivent pas à suivre et ne possède pas le triomphe modeste.
Bref, c'est lui le patron !

“The Universe is cracked. The Pandorica will open, silence will fall”

Moffat continue la tradition démarrée par Russel T Davies, en mettant en place un fil rouge qui va sous-tendre toute la saison et trouver sa résolution dans l’ultime épisode.

Alors certes, la transition est rude, comme toujours après la régénération du Docteur. Comme disait Ten, la régénération c’est un peu comme mourir. Il faut faire le deuil de l’ancien et s’habituer au nouveau. Ici c’est pire que lors de l’arrivée de Ten, car c'est vraiment tout qui change.
Heureusement, Moffat est un auteur talentueux et donc à la fin de l’épisode, on est prêt, comme Amy, à partir à l’aventure.

Géronimo !

8.

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#3 08-11-2019 14:15:18

matou
modérateur

Re : Doctor Who 31x01 The Eleventh Hour (Le Prisonnier zéro - Docteur 11)

Très bonne entrée en matière grâce à l’écriture de Moffat.
Ce dernier a une intelligence et une culture qui lui permette de grande chose, comme de vous balloter entre les saisons. Mais lui, n’aime pas les gens.
J’adore Amy et son actrice.
Mais Matt Smith je n’ai jamais pu pleinement adhérer. Avec le temps, le deuil de Tennant et les revisionnages j’ai pu mieux apprécier son docteur (Après mon premier visionnage je n’aurai mis qu’un 7).

La force de cet épisode c’est de vous annoncer la filiation avec l’ère précédente mais aussi les quatre saisons qui vont arriver. Bravo.
Pris en dehors de ces considérations, cet épisode a un rythme et une intelligence dans sa résolution, et une atmosphère dans sa mise en scène (sans grands moyens mais utilisant parfaitement les environnements de tournage). Efficace et engageant.
Comme il faut aussi savoir réussir ses débuts, cet épisode mérite un 9.

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#4 08-11-2019 15:01:54

mypreciousnico
Why ?

Re : Doctor Who 31x01 The Eleventh Hour (Le Prisonnier zéro - Docteur 11)

matou a écrit :

Mais Matt Smith je n’ai jamais pu pleinement adhérer. Avec le temps, le deuil de Tennant et les revisionnages j’ai pu mieux apprécier son docteur (Après mon premier visionnage je n’aurai mis qu’un 7).

Franchement, je suis étonné, mais aujourd'hui j'adhère direct a Matt Smith. Peut-être parce que je sais ce qui nous attend.
À l'époque j'avais eu énormément de mal à faire le deuil de Tennant, mais aussi de Davies. Je n'aimais pas la nouvelle ambiance (sauf le générique), c'était trop de changement d'un coup. À l'époque, j'aurais noté 5 peut-être moins.
Il n’empêche que je vais regretter que Davies n'écrive plus pour Doctor Who.

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#5 08-11-2019 17:28:14

scorpius
Nowhere Man

Re : Doctor Who 31x01 The Eleventh Hour (Le Prisonnier zéro - Docteur 11)

The Eleventh Hour (titre très habile) est un épisode qui se déroule comme un improbable conte de fée, qui commence par une petite fille qui adresse une prière au Père Noel.

L’épisode regorge de trouvailles farfelues, comme le Docteur qui lance un grappin pour escalader son TARDIS à l’horizontal avant de manger des poissons panés trempés dans de la crème Anglaise. Tout cela est hautement improbable, on se croirait dans Narnia.

Il y a d’ailleurs énormément de références à l’enfance et au conte qui émaillent le récit. Pour finir, quand Amy refuse, à la fin, de partir à l’aventure, sous prétexte qu’elle aurait grandi, la réponse du Docteur est sans équivoque : je vais très vite réparer ça !

Moffat nous invite à retrouver un regarde d’enfant, un regard vierge de toute préconception, pour aborder le nouveau voyage qui s’annonce.

Tout le run de Moffat va baigner dans cette ambiance de conte de fée. La rencontre Eleven/Amy il a quelque chose de Peter Pan, Eleven est un vieil alien qui se camoufle sous le masque d'un jeune homme, on est pas si loin d'un petit garçon qui refuse de grandir. Et le Tardis, il ouvre quelque part à Amy les portes de Neverland. D'où le fait que Eleven a cette aura si particulière, celle d'un "ami imaginaire". La dernière scène de l'épisode est super : cette confrontation entre l'imaginaire d'Amy façonné par sa rencontre avec le Doc et une réalité qu'elle décide de fuir (la robe de mariée). 

Il faut dire que le duo formé par Eleven et Amy Pond fonctionne immédiatement, que ce soit la version adulte (Karen Gillan craquante au possible) ou la version junior (Caitlin Blackwood, la cousine de Karen Gillan).
Lui est en pleine régénération, sans la maîtrise complète de son nouveau corps, le TARDIS est immobilisé, et le tournevis sonique a des ratés. Elle aura subi les affres de la voie lente pendant 14 ans, tout son village persuadé que “son Docteur” n’était en fait qu’un ami imaginaire.

La scène entre Eleven et Amélia est un extraordinaire morceau d'écriture. Moffat arrive réellement à capter à quel point ça doit être déconcertant de devoir s'habituer à un nouveau corps. Les souvenirs sont toujours là, l'intégrité morale est intacte, mais tout le reste à changé. Tu étais réservé, soudain tu es extraverti, tu étais calme, soudain tu es nerveux, tes pupilles gustatives ne sont plus les mêmes, il faut que tu redécouvre un truc aussi simple et évident que ton rapport à la nourriture. Et évidemment, Matt joue tout cela avec un tel naturel eek

Immédiatement, Moffat met en place les gimmicks de son Docteur : le noeud papillon et la veste en tweed, la gestuelle, le débit de parole encore plus énervé que celui de Tennant et un fort tempérament derrière un aspect cool de jeune Anglais moderne.

Carrément, impressionnant de voir à quel point Smith est immédiatement droit dans ses bottes. Faut dire que Moffat a eu l'intelligence d'organiser le tournage de telle sorte que ce ne fut pas son premier épisode à Matt. Il a donc eu le temps (notamment le double épisodes avec les anges) de trouver ses marques.

C'est marrant mais dès mon premier visionnage j'ai immédiatement adhéré à son Docteur. Peut être parce que j'étais plus à l'aise que vous avec le principe de Régénération à ce stade.

Il est arrogant et amusant comme pourrait l’être une rock star de pop anglaise, déroule sa pensée à 200 à l’heure, ne s’attarde pas sur ceux qui n’arrivent pas à suivre et ne possède pas le triomphe modeste.
Bref, c'est lui le patron !

J'adore son excentricité, mais il y a aussi une vraie profondeur qui se dévoile tout au long de la saison. Une vraie noirceur mais aussi une vraie tristesse et une mélancolie qui me touche plus que chez Tennant. Peut être parce qu'elle est plus subtile et que Matt joue tout cela avec une finesse incroyable.

Top franchise !

Dernière modification par scorpius (09-11-2019 14:05:53)

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#6 08-11-2019 21:55:47

scorpius
Nowhere Man

Re : Doctor Who 31x01 The Eleventh Hour (Le Prisonnier zéro - Docteur 11)

Niveau écriture, un des trucs les plus impressionnant de l'épisode c'est la manière avec laquelle Moffat pose ses mystères. Il y a celui des failles/du Silence sur lequel il appuie lourdement, comme pour mieux camoufler, discrétement, en passant, tout ce qui tourne autours de la famille d'Amy, ou plutôt l'absence de sa famille.

J'aime beaucoup également le passage entre Eleven et Jeff, Moffat qui avec beaucoup d'humour et de légerté réussi à mettre en avant le côté inspirant du Doc'. Puis c'est tellement bien rythmé, les péripéties s'enchainent tellement bien, la tension est tellement bien gérée (bref, c'est juste "tellement" tout quoi).

Dernière modification par scorpius (09-11-2019 14:01:42)

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#7 09-11-2019 00:34:35

matou
modérateur

Re : Doctor Who 31x01 The Eleventh Hour (Le Prisonnier zéro - Docteur 11)

C’est justement ce qui le fait revoir cet épisode à la hausse, tant les fils de quatre saisons sont présents.
Bon je ne pense pas qu’il avait déjà tout prévu et que certaines idées se sont emboîtées après.
Mais cela reste un grand talent de le mettre ainsi.

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#8 09-11-2019 14:00:37

scorpius
Nowhere Man

Re : Doctor Who 31x01 The Eleventh Hour (Le Prisonnier zéro - Docteur 11)

Il avait uniquement prévu la finalité de l'arc d'Eleven, à savoir qu'il serait bloqué sur une planète durant des centaines d'années, à mener une guerre interminable et que la majorité des événements qu'affronte le "jeune" Eleven ce sont des ondulations de cette guerre dans un futur lointain qui vont affecter le passé.

A part cette destination qui était définit à l'avance, il a écrit chaque saison/arc au fur et à mesure, suivant son inspiration du moment ou composant avec les impératifs de la production du show.

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#9 09-11-2019 15:37:45

matou
modérateur

Re : Doctor Who 31x01 The Eleventh Hour (Le Prisonnier zéro - Docteur 11)

Merci.
Par exemple les silences je ne pense pas qu’ils soient aussi bien intégrés quand il les mentionne ici.
Tu peux nous donner des infos sur le budget par rapport aux saisons précédentes ?

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#10 09-11-2019 16:04:26

scorpius
Nowhere Man

Re : Doctor Who 31x01 The Eleventh Hour (Le Prisonnier zéro - Docteur 11)

matou a écrit :

Par exemple les silences je ne pense pas qu’ils soient aussi bien intégrés quand il les mentionne ici.

Oui, il a grosso-modo à chaque nouvelle saison, redéfinit ou affiné la signification du "Silence". Dans le contexte de la s31, le silence semble être le résultat de l'explosion du Tardis/l'extinction de tous les soleils de l'univers. Dans le contexte de la s32, il s'agit des "Silents" et le silence devient celui du Doc' rapport à un quelconque secret. Finalement, la s33 apporte à tout cela un contexte définitif en définissant l'origine des "Silents" et la raison pour laquelle ils veulent réduire au silence Eleven.

Tu peux nous donner des infos sur le budget par rapport aux saisons précédentes ?

Pas de chiffres exacts, mais le budget de la saison 31 était inférieur à celui de la précédente (sans même y inclure les spéciaux). Il semble qu'une des raisons soit que l'ère Davies était co-financée par le Canada (j'ai lu ça je ne sais plus ou) alors que l'ère Moffat, le financement était entièrement assuré par la BBC.

BBC américa ne participera qu'au financement de quelques épisodes de la période Matt Smith.

Moffat n'a eu de cesse de se plaindre du manque de moyens, je crois par exemple que sur l'épisode des 50 ans, malgré sa durée, malgré les guest-stars, malgré un tournage en 3D, il n'avait qu'un budget à peine supérieur à un épisode normal (et pourtant à l'écran ça rivalise avec un blockbuster).

Dernière modification par scorpius (09-11-2019 16:05:02)

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