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#1 15-07-2015 22:06:01

dvmy
Génie incompris qui se comprend

La franchise Jurassick Park

Tout d'abord quelques mots me concernant. A l'instar de Christophe Lemaire et Alain Petit j'ai vu absolument tout ce qui a été réalisé concernant les dinosaures, films et documentaires. Je suis donc un grand enfant et je le revendique!

Maintenant quelques mots sur Spielberg. Pour moi ce n'est pas un cinéaste génial comme il peut l'être pour Buckaroo. Par contre niveau mise en scène pure c'est effectivement un génie. Mis à part Hitchcock ou DePalma personne ne lui arrive à la cheville selon moi. Les années qui précèdent Jurassic Park sont les pires pour Spielberg. En quête de reconnaissance il cherche l'oscar avec le très moyen La couleur pourpre et le bon Empire du soleil, sans succès. Par ailleurs, le cinéma de Spielberg devient de plus en plus mou, de plus en plus niais et de plus en plus écœurant de bons sentiments. Indy 3, Always et l’insupportable série Amazing stories sont des bondieuseries pépères, familiales et totalement bâclées. Une très mauvaise période qui s'achève avec le pitoyable Hook, raté à tous les niveaux et d'un incroyable mauvais goût.

Jurassic Park:

Au départ il y a donc un excellent livre de Michael Crichton. De ce livre il ne reste pas grand chose dans le film, mis à part sa structure. Pour le reste ce n'est qu'une suite de scènes individuelles vaguement reliées entre elles, comme une suite de sketches indépendants. Il faut dire que Spielberg a déjà la tête à La liste de Schindler et se fiche un peu de Jurassic Park qu'il réalise uniquement pour reconquérir un public qu'il a perdu depuis quelques films. Les comédiens semblent livrées à eux-même, les gamins sont mis en avant... pas de doute Spielberg ne s'est pas encore débarrassé de tout ce qui handicape son cinéma depuis quelques années. Par contre il réalise bel et bien un film de dinosaures et non un film de monstres, et si au final Jurassic Park doit bien plus à Dennis Muren qu'à Spielberg lui-même, il sauve les meubles in extremis en livrant un spectacle bien emballé et divertissant. C'est aussi ça le génie de sa mise en scène: ses films ont de la gueule même lorsqu'il les torche !

5/10


Le monde perdu: Jurassic Park:

Spielberg n'est plus le même. Après avoir reconquis son public avec Jurassic Park et avoir été enfin reconnu par ses pairs avec La liste de Schindler en une seule année c'est un homme comblé qui a atteint le somment de sa carrière. Il ne tournera rien durant 3 ans. Lorsqu'il reprend la caméra pour Le monde perdu il a faim de tourner, et cela se voit. Car si Jurassic Park était en tous points inférieur au roman d'origine Le monde perdu est bien meilleur que le livre éponyme dont il s'inspire. La mise en scène, elle, est exceptionnelle.

Même si cette séquelle n'est pas véritablement l'adaptation du roman de Michael Chricton il n'en demeure pas moins qu'elle surpasse allègrement le précédent volet à tous les niveaux, l'élément de surprise lié au réalisme des dinosaures en moins. Oubliées par conséquent les niaiseries du précédent volet, balayé le script pour collégiens de Jurassic Park et enterrée la frustration liée à la vision du premier film : Le Monde Perdu dispose d'un véritable scénario et de vrais personnages. Transparents dans Jurassic Park, les personnages du Monde Perdu sont bien plus aboutis et tous animés de réelles motivations. Le scénario à proprement parlé est bien plus passionnant que celui de son aîné. Un groupe d'écologistes confronté à une bande de chasseurs intrépides sur une île peuplée de dinosaures en liberté c'est tout de même plus intéressant que des gamins visitant un parc de loisirs avec des dinosaures en cage !

Rythmé, sombre, violent, incroyablement mis en scène et totalement débarrassé de toutes les conneries que son cinéma accumulait depuis des années, Spielberg livre ici une de ses meilleures oeuvres. Et l'une des plus grandes idées du film (absolument inexistante dans le roman) est à mettre au crédit de Spielberg lui-même : faire évoluer le T-Rex en plein coeur de San Diego à la fin du métrage. Quelques moments totalement jouissifs bien plus excitants que l'intégralité des derniers Godzilla en date.

Mieux écrit, mieux rythmé et mieux réalisé que son prédécesseur, Le Monde Perdu : Jurassic Park est une réussite totale .

8/10


Jurassic Park III:

Que pouvait-on attendre de ce troisième volet en 2001? Pas grand chose en fait, vu les limites du sujet original et que, pour la première fois depuis 1993, aucun roman de Michael Crichton n'avait été adapté pour un Jurassic Park. Les premières minutes ne tardent pas à confirmer ce qu’on pressentait avant même d'entrer en salle, c’est à dire que le métrage de Johnston ne sera pas un grand film, juste une sympathique série B. Ce qui, en définitive, n'est déjà pas si mal.
Inutile par conséquent de s'étonner du scénario exceptionnellement lamentable de Jurassic Park III (une simple course-poursuite proies/prédateurs pleine de bons sentiments), bien plus navrant encore que celui du premier opus. Inutile également de s'étonner de la très courte durée du film (1h32), impensable pour une superproduction de ce genre, ce qui situe d'emblée les modestes ambitions des commanditaires. Le titre lui-même souligne cet état de fait par un manque total d'originalité. Et pourtant, par son rythme effréné et son action constante, Jurassic Park III arrive néanmoins à séduire malgré son absence totale de scénario.

Le point le plus rageant du film est le duel tant attendu entre le T-Rex et la nouvelle star de Jurassic Park : le gigantesque Spinosaure. Annoncé par le réalisateur comme un hommage au King Kong de 1933, ceci aurait pu être très excitant pour les amateurs dont je fais partie. Hélas, ce combat s'avère relativement décevant - et ce malgré les louables intentions de Johnston - d'une part par sa durée (à peine quelques secondes), et d'autre part parce que ce qui aurait du être le clou du film se situe dès le premier tiers du métrage. Une monumentale erreur de la part d'un homme qui se dit amateur des "films de monstres" où il oublie que les monstres en question règlent généralement leurs comptes dans un final explosif. A la place de cela on a droit à une fin assez ridicule où une des bidasses armées jusqu’aux dents débarquent sur l’île. Dans le genre "hommage", celui de Stephen Sommers à Ray Harryhausen dans Le Retour De La Momie est bien plus convaincant.

Jurassic Park III fait donc regretter le précédent volet à bien des égards. Terriblement handicapé par un script absolument inexistant, le film aurait gagné à être considéré par les producteurs (Kennedy, je veux plus de coeur à l'ouvrage pour SW7!) comme autre chose qu'un simple produit commercial. Ceci dit, le film de Johnston surpasse le premier volet sur bien des plans et possède tout de même ses très bons moments: l'attaque des Ptérosaures est assez jouissive, les multiples apparitions du Spinosaure sont délectables à souhait et l'intelligence supposée (mais largement exagérée) des raptors est très bien exploitée. Dommage simplement que tout ceci ne s'inscrive pas dans une véritable histoire avec des personnages plus intéressants. Mais, à partir du moment où l’on accepte d’assister à un simple spectacle bien rythmé et sans intrigue Jurassic Park III se laisse voir très agréablement même s’il manque cruellement de saveur.

6/10

Je parlerai très prochainement de Jurassic World...


On peut rire de tout, mais pas avec tout le monde. (Desproges)

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#2 15-07-2015 22:27:06

mypreciousnico
Why ?

Re : La franchise Jurassick Park

Complètement d'accord sur Le Monde Perdu, une suite que je considère de plus en plus comme supérieure à son prédécesseur. En particulier sur le final urbain.
Globalement d'accord aussi sur Jurassic Park 3, injustement conspué. Certes, le film n’est pas une réussite éclatante, mais j'ai beaucoup de sympathie pour la mise en scène de Johnston  qui sauve les meubles, pas aidé par un scénario catastrophique et les ambitions microscopiques des studios.
Je suis moins dur que toi avec le premier volet, même si je suis d'accord sur la mise en scène de Spielberg.

Quant à Jurassic World, je trouve le film pas spécialement honteux et même plutôt plaisant, mais il souffre d'être autant une suite qu'un remake du premier film. D’où une absence totale de surprises.

Mon classement :

1 - Le monde Perdu
2 - Jurassic Park
3 - Jurassic Park 3 / Jurassic World

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#3 16-07-2015 14:00:09

Buckaroo
Gotta Light ?

Re : La franchise Jurassick Park

Ca ne pouvait pas tomber mieux , j'ai revu  Jurassic Park tout récemment et je pense revoir Lost World dans les prochains jours ..

Une chose donc je suis sur , le premier est le top du top , un classique , un film séminal,  un  excellent millésime Spielbergien, ..

Pour les deux suites qui n'ont absolument rien d'honteuse , je suis plus dubitatif .. La dernière fois que j'ai revu Lost World , je l'ai trouvé bien meilleur que Jurassic Park 3 qui avait pris un soudain coup de vieux ..
A revoir donc ..
Je ne suis pas d'accord sur le fait que Jurrasic Park ne soit qu'un film de dinosaure , c'est aussi un film de personnages , avec un véritable parcours initiatique à clé ...

Alan Grant n'est pas qu'un paléontologue  qui voit en la création d'Hammond , la fin de son job ..
C'est avant tout un homme qui n'aime absolument pas les enfants .. Remarquable scène ou il terrifie un gamin bien arrogant , en lui expliquant une attaque de Raptor ( que nous verrons plus tard dans le film ) ..
Il n'est pas avare en détails macabres et croustillant ..comme les instenstins deversés par terre , concluant sa démonstration : "Le problème c'est que t'es toujours vivant quand ça t'arrive " ..
Plus loin avec Ellie, il va jusqu'à affirmer que les enfants sentent mauvais ...
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Arrivé à Jurassic Park , on  lui met dans les pattes les petits enfants d'Hammond . Tim et Lex , des mômes encore sous le coup du divorce de leur parents .. A noter que ce sont les enfants de la fille d'Hammond.. Inscrivant ainsi  ce trio forcé ..Alan Grant / Tim/ Lex  dans le théme Spielbergien réccurent  de l'abscence du père..
Si Alan évite les gamins , lors de la visite .. Il est confronté à cette responsabilité parentale lorsque les choses dégénérent .. Il est d'ailleurs le premier à agir lors de l'attaque du T-Rex .. L'avocat qui est dans la voiture des gamins _ donc responsable d'eux , prend la fuite , c'est Alan qui agit : l'homme qui hait les enfants ..Malcolm pourtant père de famille sort en deuxiéme , mais par contre  lui, fait ce tout père ferait à sa place , se sacrifier pour les enfants ... Le vrai père _ Malcolm est out pour le reste du récit , c'est Alan qui prend la reléve ..

& Alan s'attache subitement à ces enfants tout le long de la traversée du parc .Il  devient un père de substitution pour eux .. Il les éduque , les protége, les réconforte ..& rit  avec eux, même aux blagues navrantes de Tim, le toaster humain  ..
A la fin du film , lui qui terrorisait un gamin au début , prend ses deux enfants dans ses bras , les couvent littérallement ..Bien qu'ils soit sales , couvert de sang et de morves de Dino et qu'ils doivent sans doute sentir mauvais .. wink ..
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Pourquoi ça fonctionne bien ..Premièrement Sam Neil est génial dans le rôle et que les enfants sonnent vrais , ils sont attachants , emmerveillés crévent littéralement de trouille, et non rien d'héroïque  ..
C'est ce  que rate complétement les deux autres suites ..ou les mômes ne sont plus crédibles , des super héros .. La gosse qui envoie valdinguer un Raptor à coup de barre acrobatique  ou le gamin qui arrive à survivre 3 semaines dans un parc infecté de Raptor et d'un Spinosaure .. C'est plus un gamin , c'est Super Boy !
Les deux séquelles n'ont retenu que la maîtrise technique du premier ...

Je pourrais encore dévellopé sur Iain Malcolm et sa fameuse théorie du Chaos , cherchant à draguer Ellie ( le personnage le plus faible , je le reconnais ) Hammond et le discours méta-textuelle qui renvoie le film à sa propre vocation de produit de consommation .. Ou Hammond reflet de Spielberg grand maître du divertissement de masse ...
Tout cela n'existe plus dans les séquelles qui sont eux de vrais films de Dinosaures avant  tout  ...

Quand à Jurrasic World ..Dés le départ , niveau personnage ça sent la merde de T-Rex à plein nez ..
Sam Neil/ Alan Grant , Jeff Goldblum / Malcolm sont des gens comme tout le monde.. Pas des gens bien baraqué , de beaux gosses qui me donnent  envie de me parfumer et de me raser les poils qui dépassent :

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Hier les héros de Jurassic Park étaient des scientifiques , aujourd'hui des gardiens de vaches de chez  Hugo Boss ... roll
Encore un truc de perdu dans la traduction du premier volet ... sad

Dernière modification par Buckaroo (16-07-2015 14:03:50)


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#4 17-07-2015 12:52:19

dvmy
Génie incompris qui se comprend

Re : La franchise Jurassick Park

Je te conseille vivement de lire le roman de Chrichton, tu verras à quel point le film de Spielberg fait pâle figure en comparaison, même pour une adaptation.
Pour ce qui est "des gens bien baraqué" c'est le cinéma actuel: la plupart des comédiens sont désormais des types bien fichus et baraqués, à commencer par Daniel Craig en James Bond. Connery, Lazenby, Moore, Dalton et Brosnan étaient bien plus "humains"...

Ma critique de Jurassic World c'est pour bientôt. Il me faut juste du temps...


On peut rire de tout, mais pas avec tout le monde. (Desproges)

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#5 17-07-2015 21:41:32

dvmy
Génie incompris qui se comprend

Re : La franchise Jurassick Park

Jurassic World

Malgré les apparences ce n'est pas une suite/remake du film de Spielberg. Jurassic World c'est même l'opposé du film Jurassic Park et s'apparente plutôt à une nouvelle adaptation nettement plus fidèle du roman de Chrichton.
Car Jurassic World n'est pas à proprement parler un film de dinosaures comme l'était celui de 1993  mais un film de monstres qui parle avant tout de créatures manipulées génétiquement, comme c'était le cas dans le roman. En 1993 on ignorait que quasiment tous les dinosaures théropodes étaient couverts de plumes. Aujourd'hui on le sait. Alors pourquoi donc ont-ils la même tronche en 2015 qu'en 1993? Parce qu'encore une fois, le film Colin Trevorrow est un film de monstres crées génétiquement et non un film de dinosaures. Donc ce qui peut apparaître comme une grosse erreur est en fait parfaitement logique.
Je ne suis pas convaincu que Spielberg aime ce film, mais tant que ça lui rapporte du pognon (comme les pitoyables Transformers, hein wink )... Par contre je suis certain que Chrichton aurait adoré dans la mesure où il pousse le concept du livre jusqu'à l'extrême et que par la même occasion il porte une regard cynique mais jamais hypocrite sur la franchise Jurassic Park.
Le spectacle quant à lui est total, et j'avoue avoir été très agréablement surpris par cet illustre inconnu de Colin Trevorrow, autant à l'aise avec l'action qu'avec les acteurs. Je ne crois pas qu'il ait tout compris sur les dinosaures mais une chose est certaine: il a tout compris à Chrichton et aux films de monstres! Et son Jurassic World écrase totalament le Godzilla de Gareth Edwards qui, lui, n'avait strictement rien pigé à ce genre de cinéma.

7/10


On peut rire de tout, mais pas avec tout le monde. (Desproges)

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#6 17-07-2015 23:21:42

matou
modérateur

Re : La franchise Jurassick Park

dvmy a écrit :

Le spectacle quant à lui est total, et j'avoue avoir été très agréablement surpris par cet illustre inconnu de Colin Trevorrow, autant à l'aise avec l'action qu'avec les acteurs. Je ne crois pas qu'il ait tout compris sur les dinosaures mais une chose est certaine: il a tout compris à Chrichton et aux films de monstres! Et son Jurassic World écrase totalament le Godzilla de Gareth Edwards qui, lui, n'avait strictement rien pigé à ce genre de cinéma.


Que l'on parle de lui pour l'épisode 9 doit te réjouir alors.

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#7 17-07-2015 23:32:06

matou
modérateur

Re : La franchise Jurassick Park

Davmy, sur le fond, nous ne divergeons pas tant que cela. Ce sont nos attentes en matière de ciné qui sont assez antagonistes qui nous amènent vers une appréhension différente de la franchise.
Comme j'ai eu le temps, en relisant ta critique, d'approfondir mon malaise avec ce film. Ce qui me dérange, c'est tout ce qu'il y a autour du film de monstres. Pour te dire, mon passage préféré, où j'ai tressailli, c'est quand le Raptor fait son sprint d’assaut dans le grand final.
Les moments sans les monstres c'est une écriture feignante, cynique, très d'époque. Cette manie de montrer de la stupidité. C'est ça qui m'a gâché le film.

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#8 18-07-2015 12:07:41

Buckaroo
Gotta Light ?

Re : La franchise Jurassick Park

dvmy a écrit :

Je te conseille vivement de lire le roman de Chrichton

C'est mal parti .. Je n'aime absolument pas Michael Crichton ..Surtout depuis l'affaire The 13th Warrior .. Oser donner des leçons de cinéma au grand John Mc Tiernan , lui qui n'a réalisé que des films assomant et soporifique , y compris le classique Mondwest .. C'est une pillule que je ne digère toujours pas ... Même dans sa tombe , il bloque à jamais tout espoir de voir un director's cut de ce film maudit ...

Va dicter à Steven Spielberg comment adapter Jurassic Park ..C'est nettement plus facile de briser un cinéaste comme John Mc Tiernan ..

Non Michael Crichton , je ne peux pas le voir en peinture ... Donc encore moins le lire ...


tu verras à quel point le film de Spielberg fait pâle figure en comparaison, même pour une adaptation.

Je crois que Spielberg avait achété les droits du roman , alors que le bouquin n'était pas encore  finit .. Donc ça veut bien dire quelque chose ...
Mais déjà quand je vois et revois un film tel que Jurassic Park , ce n'est pas une adaptation fidèle que je veux regarder , mais un film de Steven Spielberg avant tout ..
Sa technique , son savoir faire et sa personnalité .. & ça je le retrouve dans Jurrasic Park , son dernier grand blockbuster tout public , avant la cassure que représente Schindler 's List ..
je en trouve pas que Spielberg traîne la patte derrière la caméra .. Bien au contraire , il a parfaitement assimilé les erreurs de Hook .. C'est seulement à la post production que son intêret est retombé. Elle coincidait  avec le tournage de Schindler's List, confiant par exemple le mixage du film à son ami George Lucas ...

Pour ce qui est "des gens bien baraqué" c'est le cinéma actuel: la plupart des comédiens sont désormais des types bien fichus et baraqués, à commencer par Daniel Craig en James Bond. Connery, Lazenby, Moore, Dalton et Brosnan étaient bien plus "humains"...

Tu parles de Daniel Craig ..Mais avant James Bond , il avait prouvé qu'il était un acteur avant d'être un corps baraqué  .. Les Sentiers de La Perdition , Layer Cake , Munich ...
Chris Pratt est juste un naze de première en comparaison, y compris en terme de charisme .. Je ne vois ce qu'on trouve à ce type ..Deux hits faciles & assuré  , un Marvel & Un Jurassic Park Reloaded & on le voit déjà comme le successeur d' Harrison Ford dans la peau d' Indiana Jones ..
Quand ce minable arrivera à avoir la carrière & le charisme d'un Harrison Ford , on en reparlera ..

Le spectacle quant à lui est total, et j'avoue avoir été très agréablement surpris par cet illustre inconnu de Colin Trevorrow

.. & qui le redeviendra surement derrière ...
Le réalisateur ne compte vraiment plus dans ce type de blockbuster, ça brise les talents émergeants plutôt qu'autre choses sad  ..
Qui demain attendra le nouveau David Webb, le nouveau Colin Trevorrow , le nouveau Gareth Edwards ? ...
Comme nous attendions hier le prochain Joe Dante , le prochain Robert Zemeckis  ...

J'aime bien la franchise Jurrasic Park , je verrai donc  Jurrasic World mais ça sera en Blu ray ou sur Canal ....


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#9 18-07-2015 13:45:31

matou
modérateur

Re : La franchise Jurassick Park

Buckaroo a écrit :
dvmy a écrit :

Je te conseille vivement de lire le roman de Chrichton

C'est mal parti .. Je n'aime absolument pas Michael Crichton ..Surtout depuis l'affaire The 13th Warrior .. Oser donner des leçons de cinéma au grand John Mc Tiernan , lui qui n'a réalisé que des films assomant et soporifique , y compris le classique Mondwest .. C'est une pillule que je ne digère toujours pas ... Même dans sa tombe , il bloque à jamais tout espoir de voir un director's cut de ce film maudit ...

Va dicter à Steven Spielberg comment adapter Jurassic Park ..C'est nettement plus facile de briser un cinéaste comme John Mc Tiernan ..

Non Michael Crichton , je ne peux pas le voir en peinture ... Donc encore moins le lire ...

Tu sais dans la vie, il n'y a pas les gentils et les méchants. Crichton et Mc Tiernan ont eu des différents? Et alors!
Ils sont tous les deux des artistes. Différents, mais des artistes tout de même.
Et si tu en préfère un, cela ne veut pas dire qu'il faut cracher sur l'autre.

Et Crichton est un auteur qui vaut le détour.
Libre à toi de ne pas vouloir le lire, mais ce genre de pensée manichéenne est un défaut.

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#10 18-07-2015 14:09:04

matou
modérateur

Re : La franchise Jurassick Park

Buckaroo a écrit :

Tu parles de Daniel Craig ..Mais avant James Bond , il avait prouvé qu'il était un acteur avant d'être un corps baraqué  .. Les Sentiers de La Perdition , Layer Cake , Munich ...
Chris Pratt est juste un naze de première en comparaison, y compris en terme de charisme .. Je ne vois ce qu'on trouve à ce type ..Deux hits faciles & assuré  , un Marvel & Un Jurassic Park Reloaded & on le voit déjà comme le successeur d' Harrison Ford dans la peau d' Indiana Jones ..
Quand ce minable arrivera à avoir la carrière & le charisme d'un Harrison Ford , on en reparlera ..

Ce "minable" est un enfant de prolo, qui n'a pas fait beaucoup d'étude et qui était serveur dans un restaurant, vivant dans un van. On lui a donné une chance et il a su la saisir. Mais la route fut longue et sinueuse. Il n'avait aucune relation dans ce milieu et a du essayer de tirer profit de tous les petits pas, y compris des rôles "très oubliables".
Il a passé les auditions pour Avatar et pour Star Trek 2009. Et franchement, dans le rôle de Kirk, je pense qu'il aurait été meilleur.
Au cours de ces auditions, on lui a rétorqué qu'il "n'avait pas ce petit quelque chose". Ce qui l'a beaucoup déstabilisé. Preuve justement qu'il est très humain.
Ses petits rôles dans le Stratège et Dans Zero Dark Thirty montrent une palette plus large de son jeu.
Enfin, et c'est à noter, il a eu pas mal de variations de poids, qu'il a combattu avec obstination. La encore, un aspect très humain.
Enfin, il est marié avec Anna Faris et vit une vit loin des tabloids, même depuis le succès.

Et "successeur d'Harrisson Ford, ce sont les média qui ont monté ça, pas lui. Donc pourquoi le lui reprocher? Surtout qu'il a déclaré:
"Il se peut que je doive jouer Indy un jour. Ou pas. Mais dans tous les cas jamais, jamais je ne pourrai faire du Harrison Ford. Il est unique."

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#11 19-07-2015 15:04:48

Buckaroo
Gotta Light ?

Re : La franchise Jurassick Park

C'est pas une question de manichéisme
Michael Crichton n'est pas le genre d'artiste vers lequel je suis naturellement attiré ..
& ça bien avant l'incident de 13th Warrior .. Mondwest est un classique, ça je ne le dément pas  , mais il est juste rasoir à regarder .. Sans la présence de Yul Bruner encore sous son aura de "Chris" , ce film aurait été oublié  ...

Je suis attiré et toujours du côté des marginaux, des parias, des dingues, des illuminés , des incorruptibles  : Philip K.Dick , William Burroughs  ect.... pas des monsieur propre et des opportunistes ..
Michael Crichton a peut être écrit un best seller avec Jurasic Park , mais ça n'en demeure pas moins que c'est Steven Spielberg qui en a fait un phénomène de société et un film révolutionnaire pour son art ..

Quand à Chris Pratt, je juge de ce qu'il est aujourd'hui .. J'avais ce même genre d'à priori pour des beaux gosses comme Bradley Cooper ou Chris Hemsworth ..
Mais ils m'ont fait changer d'avis  L'un avec Silver Linings Playbook & American Sniper & l'autre avec Rush.
Seul le temps nous dira si il est capble d'aller au delà de cette image ..
Franchement , j'ai des doutes ... J'ai beau ne pas aimer les Guardians Of The Galaxy , mais il se fait tout de même voler la vedette par un raton laveur .. mais plus bad ass et charismatique que lui ...
C'est qui me fait peur avec Chris Pratt , c'est ce manque de charisme ou de métier qui donne désormais la vedette aux SPFX ...

Parlons de la franchise , Jurassic Park .. Ce n'est pas tant que ça des films qui reposent sur leur SPFX ..
Le premier , tu avais Sam Neil en leading rôle ,   auréolé de grandes performances  : Possesion , The Hunt Of For Red October , The Piano , Dead Calm ..
Laura Dern   égérie de David Lynch tout juste sorti de Wild At Heart..
Jeff Goldblum .. Inoubliable Seth Brundle de The Fly ...
L'émergeance de Samuel Jackson , qui un an plus tard explosera dans Pulp Fiction
Pareil pour les suites : Julianne Moore , William Macy , Pete Postlethwaite , Arliss Howard

Qu'avant nous sur Jurassic World ? Chris Pratt , Bryce Dallas Howard , Omar Sy lol .. A la rigueur , Vincent D'onofrio ..Mais c'est vraiment peanuts ..
L'aspect humain du cinéma se perd dans une production tel que Jurrasik World .. Il y a des bases qu'on oubli ..Même en SPFX .. Je met quiconque au défi de me parler des responsables des SPFX sans regarder sur Allo Ciné ou Wikipédia ...
Jurassic Park , tu connaissais et respectais des noms comme Phil Tippet , Dennis Muren , Stan Winston ..

Je pense qu'il y a tout une culture de la cinématographie en termes artistique qui disparaît dans des produits comme Jurrasic  World ..

Quand Dvmy dit ça :

Je ne suis pas convaincu que Spielberg aime ce film, mais tant que ça lui rapporte du pognon (comme les pitoyables Transformers, hein wink )...

Je suis entièrement d'accord avec lui .. Spielberg se fout de l'aspect artistique des films qu'il produit depuis les années 2000 ..Tant que ça lui rapporte du fric et qu'il puisse faire ses films de son côté ..Il n'y a pas de problème ..

L'espoir reste en JJ Abrams et le prochain Star Wars .. Quand tu vois la gueule du casting : Harrison Ford , Oscar Issac ,Adam Driver ,  Andy Serkis , Max Von Sydow  et sans doute des révélations comme Daisy Riley  & John Boyega .. Là je  me dis que c'est le cinéma populaire auquel j'aspire .. un cinéma à visage humain ..

J'espére que l' Episode VII cassera les records de Jurrasic World en décembre prochain .. Je n'ai hélas pas une âme digitale ..


matou a écrit :

Il a passé les auditions pour Avatar et pour Star Trek 2009. Et franchement, dans le rôle de Kirk, je pense qu'il aurait été meilleur.

lol
mdrno   non , non , j'ai pris ma retraite ..Tu me feras pas retomber là dedans ..

Effectivement , Chris Pratt aurait été parfait en Captain Kirk :

Flash required


Franchement cette scène , c'est juste pas possible , même le Shat' aurait fait mieux ...
Aller j'arrête là , il faut que j'aille faire un tour de cheval  ... COOL


TrekCoreSig_Picard.jpg

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#12 19-07-2015 15:38:01

matou
modérateur

Re : La franchise Jurassick Park

Sans faire de la défense de Chris Pratt, je déteste cette scène mais Chris Pratt fait ce qu'on lui demande.
Si je dis que je l'aurai trouvé plus intéressant que Pine, c'est que je le trouve justement beaucoup plus "Shat" compatible.
Des problèmes de poids, de l'autodérision, un léger coté mégalo sous contrôle.
Bon on refait pas l'histoire, hein.

Sur son manque de charisme, il n'a pas eu la chance d'avoir vraiment de grand rôle pour justement trouver sa "voix". J'ai détesté les Gardiens, pas aimé Jurassik world. Des films bien d'époque, trop porté sur l'individualisme.
Comme je te l'ai dit, j'aimerai le voir dans un second rôle bien écrit, un rôle sur le fil du rasoir entre cynisme, ironie et dépassement de sa personne.
Que tu l'as justement bien dit, jusqu'à présent, la franchise a toujours su prendre des acteurs ayant fait leur preuve, y compris dans des films d'auteurs. Avec Jurassik World, ce sont des acteurs ayant une carrière moins étoffée.
Et quand tu prends un acteur plus ancien, Irfan Khan pour un rôle aussi mal écrit, c'est un énorme gâchis.

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#13 20-07-2015 13:27:32

mypreciousnico
Why ?

Re : La franchise Jurassick Park

Crichton cinéaste ce n’est effectivement pas la panacée, mais il est un excellent auteur de Thriller et Jurassic Park est un de ses meilleur bouquin, bien supérieur à n'importe lequel des films qu'il a inspiré, malgré l'amour que j'ai pour eux.

Quant à Chris Pratt il n’est pas du tout un beau gosse irréprochable et sans rien qui dépasse. Bien au contraire, il est un habitué des seconds rôle de looser, avec du bide et un visage quelconque. Marvel avait fait le parti de prendre justement ce type improbable pour jouer Star Lord dans Les Gardiens de la Galaxie.

Buckaroo a écrit :

Seul le temps nous dira si il est capble d'aller au delà de cette image ..

Il n'en a pas besoin, il en vient de l'au-delà de cette image smile

Ceci étant dit, je le trouve effectivement quelconque dans Jurassic World, à l'instar de tous les personnages.

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#14 27-07-2015 13:12:52

DrAg0r
Dra'ghoH

Re : La franchise Jurassick Park

dvmy a écrit :

Parce qu'encore une fois, le film Colin Trevorrow est un film de monstres crées génétiquement et non un film de dinosaures. Donc ce qui peut apparaître comme une grosse erreur est en fait parfaitement logique.

Mouais... C'est surtout que c'est pas rentable de casser les idées reçues du grand public... Ça rapporte bien plus de maintenir les gens dans leur petite ignorance bien confortable.
Aucune prise de risque dans ce film.


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#15 29-08-2015 14:58:39

Buckaroo
Gotta Light ?

Re : La franchise Jurassick Park

The Lost World

Je n'avais pas aimé ce film à sa sortie en salles , un chouia mieux  en VHS .. Un petit peu plus en DVD avec les gamins .. Mieux en Blu ray et bien mieux avec une connaissance plus affinités du cinéma de Spielberg ...

Je dois donc bien concéder ceci à dvmy .. Lost World est un film qui se bonifie avec le temps ..
Demeure tout de même pour le fan de Spielberg que je suis , son film "divertissement " le moins abouti de sa filmographie ...
Le fan ne le sait que trop bien .. Schindler 's List aura entrainé chez Spielberg une véritable cassure dans sa filmographie, là ou le tournage du premier Jurassic Park fut la meilleure expérience de tournage de sa vie.. Lost World refléte parfaitement cette schizophrénie cinéphilique .. Coincé entre le plaisir de faire mu-muse avec les dinos , alors qu'il a déjà la tête sur les plages de Normandie ( Saving Private Ryan ) ..
Certes, Spielberg s'amuse toujours dérrière son combo,   mais c'est dorénavant  avec le regard d'un homme qui connaît que  trop bien la musique ...

Si dans le premier Jurrasic , John Hammond était le référant de Spielberg à l'écran .. Pas de doute possible que ce rôle soit désormais dévolu au  Ian Malcolm de Lost World  ..

JP-IanMalcolm.jpg
Le mathématicien excentrique et rock n' roll, adepte de la théorie du chaos , céde sa place à un " Monsieur Loyal" blasé qui soit anticipe ou commente l'action à coup de punchline "toungue in cheek" ..
D'ailleurs sa première appartion à l'écran ne serait nous mentir sur la lassitude de Spielberg envers ce type de cinéma  :
jeff_goldblum_opening_shot.png?itok=tUCPFw6I

Lost World est ainsi le premier_ Et à ce jour, le seul film véritablement "cynique" de sa filmographie. anticipant par là le cinéma des années 2010 type  Marvel / Transformers ( donc il est producteur )..
Ce second opus est ainsi un véritable parc d'attraction à lui même et c'est finalement comme cela qu'il faut le prendre .. Spielberg en monsieur loyal guide le spectateur par la main, lui donnant ce qu'il veut et sans surprise : Du Dino et rien que du Dino.. Pas d'enjeux dramatiques , ni de personnages aux rapports et relations conflictuelles.. A ce titre , la fille de Malcolm est si édifiant qu'on en vient à se demander son utilité dans l'histoire.. Un degré de cynisme poussé jusqu"à son  paroxysme quand  elle envoie valdinguer un Raptor au coups de barre fixe ..

Jurassic-Park-Tim-and-Lex.jpgthe-lost-world-jurassic-park_dvd.original.jpg
Adios les mômes qui ont peur couvert de sang et de merde , bonjour Super moutard & ses super kick anti raptor , même les Goonies n'en voudraient pas .. roll ...

Chaque scènes de Lost World est rempli de ces moments " tongue in cheek " , détaché de tout enjeux dramatiques.. ( David Koepp bouffé par le T- Rex , un affiche de Schwarzy dans Richard III , un raptor qui bouffe le sac de Julianne Moore au lieu de lui attrapper la gorge ect ... Mais bizzarement , on parvient trés vite à pardonner à Spielberg cette part cynique inédite chez lui , tant il livre le spectacle avec la maîtrise cinématographique qu'on, lui connaît et qui n'a plus rien à prouver..

Voilà la force de Lost World :  son sens du spectacle , nous passons d'une attraction à une autre toute plus réjouissante et anthologique les unes que les autres ( le coup de la vitre , la chasse aux dino , l'attauqe des raptors ect .. )
Une maîtrise qu'on tout les peines du monde à reproduire ses sois disant successeurs dans ce domaine ( Michael Bay, Joss Whedon & co ) .. Voilà pourquoi Lost World finalement ne prend pas une ride .. C'est un pur "ride" conduit par un réalisateur qui n'a plus rien à prouver dans ce domaine pour lequel il a tant donné ...
Spielberg le dit lui même d'ailleurs, Lost World est le dernier cadeau offert aux spectateurs.. Il faut le prendre comme ça et c'est désormais comme ça que je le prend ...

Jurassic Park : 10/10
Lost World : 8/ 10


TrekCoreSig_Picard.jpg

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#16 25-07-2018 21:59:12

matou
modérateur

Re : La franchise Jurassick Park

Jurassic World II: Thé Fallen Kingdom

La série Jurassic, surtout Jurassic World, ont toujours été des mélanges d’influences et de film de commande. Avec souvent une bonne dose de stupidité dedans (film de commande oblige, les exécutifs ayant un mépris pour le public).
Tout dépend de ce que l’on peut voir au delà de cette bêtise et de comment le film l’assume.
En vous l’imposant par un premier degré ou en étant complice du spectateur.

Le précédent avait un scénario, des personnages d’enfant et d’ados bien pénible. Mais il était aussi un film malin, avec un message et de purs moments de films de monstres.
Celui-ci a moins de personnages penibles et une histoire de transition. Clairement il ouvre des possibilités que la franchise n’avait pas exploré jusqu’à présent. Il prépare bien le terrain pour le prochain volet de la trilogie tout en sachant reprendre les bases posées par le précédent. Clairement, en tant que f’second volet d’une trilogie, le film répond aux attentes.
En tant que film, le ton est donné par l’intro, plein de clichés, d’incohérences mais assumés qui jouent la carte de la complicité. Le déroulé du film n’aura que peu de surprises pour le spectateur averti (mais plaira aux plus jeunes par cette simplicité). La commande est respectée.
Au niveau des influences, ce film est un mélange d’auto référence à la franchise assez bien faites (le clin d’oeil non appuyé) et non plus de film de monstres mais de film de peurs infantiles. Ce mélange est assez réussi et, si on fait fi de la cohérence et du réalisme, c’est bien fait, avec par exemple  la scène du refuge sous la couverture.
Comme le précédent, ce mélange fonctionne.
Mais le film, se veut aussi une réflexion sur le rapport de l’humain non pas à l’environnement mais à son environnement. C’est avec ce prisme que l’on doit voir la scène de l’affrontement final.

La réalisation sert parfaitement ces intentions, toujours lisible, rythmée, et proposant quelque moment marquants, amenant un touche artistique dans un film de commande.

Tout n’est cependant parfait, le gros point noir du film étant les personnages,  ceux-ci ayant des enjeux peu travaillés.

En conclusion, le film continue sur la logique du précédent, mélangeant film de commande et film personnel, mais dont la faiblesse de l’intrigue et des personnages, ainsi que l’aspect « film de transition » peuvent désarçonner.

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#17 26-07-2018 02:37:04

Pok
vétéran

Re : La franchise Jurassick Park

MrMeeea a réaliser une très bonne vidéo sur Jurassic Park:

Flash required

Toujours aussi bourrée d'infos et d'anecdotes


♫ space maybe the final frontier but it's made in a Hollywood basement ♫

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#18 17-10-2018 13:19:04

dl500
TOS Forever

Re : La franchise Jurassick Park

Jurassik World 2: Fallen Kingdom:
Vu en Blu-ray.
Moins pénible que le premier opus, remake assumé du premier Jurassik Park, celui -ci est un mélange des genres. Mais la mayonnaise ne monte toujours pas. Et finalement je m'en suis rendu compte hier pendant la projection: ces dinos ne font plus peur. Ils font même rire à certains moments. Génant. La faute à un classement PG13? Pas sur. C'est très calibré, trop surement. Ca doit plaire aux enfants.

On détruit Isla Nublar histoire de tourner définitivement la page de la première trilogie, on ramène les monstres à la maison et on essaie le spectacle familial autour des enfants. On doit supporter une musique pitoyable à mille lieu des envolées de Williams, les passages obligées avec les TRex pour le merchandising et les gros méchants tous vilains caricaturaux à souhaits (dino et humains). C'est dommage parce que c'est bien filmé, tout est lisible et les personnages moins pénibles que dans le précédent. En revanche la bande son est dévastatrice. Un carnage. Même trop d'ailleurs, le caisson est sollicité à outrance, aucune finesse dans le traitement. La première partie avec le volcan permet de bien savoir si l'installation home-cinéma peut tenir. C'est trop gentil, on sauve trop de monde, personne ne meurt, pas même les dinos...et on a une fin ouverte pour une suite en territoire humain.

Bon film pop corn, bonne suite, bon épisode de transition, mais aucun intérêt, oubliable et à mille lieux de la qualité des 2 premiers volets de la franchise. Et que vient cachetonner Jeff Goldblum dans le film? Il avait autant besoin d'argent?
Bon dieu que le cinéma actuel hollywoodien est triste.


L'être humain a deux vies. La seconde commence quand il se rend compte qu'il n'en n'a qu'une...

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#19 23-07-2019 20:07:16

Prelogic
Legaliste

Re : La franchise Jurassick Park

Nous avons manifestement un désaccord, pour certains d’entre nous, sur la franchise Jurassic Park ainsi que sur l’intervention de Spielberg dans cet univers.

Pour moi, Jurassic Park premier du nom représente une sorte d’aboutissement dans la carrière « Monsterrific » de Spielberg. Une dimension largement élaguée par des films comme Duel ou Jaws, ou un monstre terrifiant (et souvent invisible ou imperceptible) s’en prend aux populations civiles ainsi qu’aux enfants (la proie la plus facilement influençable que Spielberg adore convoquer à la table des réjouissances). Alors certes, Spielberg trahit l’œuvre de Crichton, davantage tournée vers le « techno-thriller », où les dinosaures ne sont qu’une composante du récit, et la théorie du chaos le personnage principal. Mais, par un procédé de mise en scène tout à fait habile, le réalisateur parvient toutefois à conserver les préoccupations du roman, à savoir : les conséquences des expérimentations biogénétiques sur l’environnement et l’avenir de l’humanité. Quelques minutes de polémiques autour d’une table suffisent aux différents personnages du film à dresser un tableau pessimiste, voire apocalyptique : Sam Neil joue le rôle du pessimiste, Jeff Goldblum le rôle du prophète et Richard Attenborough est incrédule. Trois personnages, trois visions. Le décor est planté. Le reste du long métrage est un gros gâteau totalement irrésistible, qui attire à lui une population assez diverse et parvient même à submerger la barrière de la censure – comment peut-on refuser à un gamin de 10 ans un film avec des dinosaures, même en toute connaissance de cause ? Tant pis pour les terreurs nocturnes, Spielberg nous a promis un spectacle réaliste comme jamais auparavant.

Inutile de revenir sur le résultat : le film franchit une barrière en termes d’animation numérique, et ouvre des perspectives hallucinantes à l’époque – perspectives qui semblent bien loin pour qui assiste, assez décontenancé, aux polémiques actuelles sur l’omniprésence du numérique dans le cinéma d’action. Mais qu’importe : le T-Rex qui s’avance sous une nuit d’orage, capturé dans l’instant par les phares d’une voiture, est un moment qui marque à vie. Les dinosaures sont vivants, et Spielberg devance nos pires fantasmes en sublimant les moments les plus saisissants du livre.

Oui, le film doit tout à ces techniciens historiques de l’animation comme Dennis Muren et Phil Tippet. Mais il ne faut pas leur imputer des choix créatifs qui semblent être ceux de Spielberg et de Kathleen Kennedy à l’époque. Pourtant, dès le départ du projet, il est clairement établi que le « Go Motion » sera la principale technique d’animation utilisée sur le tournage. Le reste des plans larges (notamment la course folle des gallimimus) doit faire l’objet d’une animation par ordinateur. Un jour pourtant, Spielberg appelle Tippett et lui annonce que « tout sera fait en CGI ». Pour Tippett, c’est un coup dur car cela signifie que son métier est menacé à plus ou moins court terme (belle parabole). Au micro de MTV, le principal intéressé déclarera : « Les mecs des ordinateurs, c’était leur chance, ils étaient un peu comme ces pistoleros qui débarquent dans ta ville pour foutre le bordel. Et je me suis dit que j’étais fichu. Mais ils connaissaient leur outil, sans avoir aucune expérience en matière de cinéma. Un outil est un outil, encore faut-il savoir l’utiliser ». Finalement, Jurassic Park utilisera tout autant l’animation numérique que l’animatronics. Spielberg, à ce moment-là, dessine réellement le cinéma populaire de demain et finira par convaincre Lucas que le moment était venu de revenir sur Star Wars.

Bref, Jurassic Park est une expérience primitive, mais pas dénuée de morale. Les messages développés par ce film comme dans l’ensemble de la carrière « Monsterrific » de Spielberg ne sont pas franchement révolutionnaires. Mais c’est peut-être la manière dont le réalisateur invite le public à se questionner qui est séduisante et pertinente, sans être ampoulée par un pessimisme redondant qui n’est de toute façon pas le sujet du réalisateur. La mise en scène de Spielberg est percutante : il joue avec les attentes du public, et lui offre King Kong mais sous une pluie d’orage : « Rex ne veut pas qu’on le nourrisse, il veut chasser ». De la même façon, le public veut voir des dinosaures, mais sans être pris par la main. Le public veut du rêve, mais le rêve est inséparable du cauchemar, ce pendant négatif qui fait partie de toute aventure individuelle. L'enfant dans la salle est prié de faire face à ses démons, pour mieux les combattre et grandir.

On nous dit que Jurassic World serait « plus respectueux » du roman d’origine. Je ne suis toujours pas d’accord sur ce point. Trevorrow livre un film que je trouve éminemment prétentieux, et se contente de pratiquer une forme de cynisme que l’on retrouve d’ailleurs sous une autre forme avec les Star Wars les plus récents vis-à-vis de l’œuvre initiale de Lucas. Cynisme qui effectivement confine pour moi à une forme d’hypocrisie – avec cette figure du fan de la première heure un peu crétin qui sert d’excuse à Trevorrow pour ne pas avoir à assumer le caractère redondant de son film. Trevorrow synthétise le côté « action movie » du film de Spielberg et aligne quelques plans extraits du livre de Crichton (la scène de la volière ?).

Il ne me semble pas que Spielberg trahisse véritablement l’origine biogénétique des dinosaures du livre de Crichton. D’ailleurs, n’oublions pas que ces créatures sont, dès le départ, génétiquement modifiées grâce à l’introduction d’un gêne animal étranger, cause particulière de la théorie du chaos qui verra les espèces se reproduire dans la nature. Trevorrow ne me semble pas avoir « mieux compris » quoi que ce soit par rapport à Spielberg sur ce point-là. Outre le fan crétin, cette manière de se servir du personnage de BD Wong pour « justifier » des pratiques douteuses, 20 ans après les évènements du premier film, agresse l’intelligence du fan qui avait déjà compris et intégré le postulat des dérives de la biogénétique.

En ce qui me concerne, j'attends avec impatience de voir David Fincher rebooter le roman d'origine de Crichton. S'il faut réellement redéfinir le techno-thriller d'origine d'une manière plus respectueuse mais avec une véritable vision, on tient là quelqu'un qui dispose d'un univers créatif tout à fait approprié.

*Lire le Hors-Série Rocky Rama sur Jurassic Park, 2e trimestre 2018.

Dernière modification par Prelogic (23-07-2019 20:21:39)


Pour empêcher les peuples de raisonner, il faut leur imposer des sentiments
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#20 22-09-2019 21:14:30

Synock
Cuitasses les patatas

Re : La franchise Jurassick Park

ça en fait des liens pour une machine à caca !

Édit: spam effacé

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#21 25-09-2019 15:53:57

Prelogic
Legaliste

Re : La franchise Jurassick Park

Sam Neil, Laura Dern et Jeff Goldblum rempilent pour la suite de Jurassic World Fallen Kingdom (qui était lui-même une suite à cette nouvelle trilogie en gestation). La chose a été annoncée par Colin Trevorrow en personne le 24 septembre.

L’Histoire : un jeune philanthrope doté d’une béquille souhaite créer un zoo à vocation ludique sur un archipel, avec des créatures préhistoriques issues du Pléistocène ressuscitées grâce à des cellules souches. Mais les créatures préhistoriques s’ennuient, et s’échappent de leur réserve naturelle en plein jour, provoquant la panique auprès d’un panel de scientifiques venus étudier la faisabilité du projet.

Si vous avez ri, c’est que vous êtes des haineux incapables d’aimer votre prochain. Soyez maudits pour votre impudence.

Dernière modification par Prelogic (25-09-2019 15:55:28)


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#22 18-02-2021 01:25:48

Pok
vétéran

Re : La franchise Jurassick Park

Bolchegeek nous livre 2 analyses de Jurassic Park et Jurassic World:

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#23 18-02-2021 11:11:30

Synock
Cuitasses les patatas

Re : La franchise Jurassick Park

Et c'est super cool.
(mais j'aime quand même Jurassic World 1 & 2) lol

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#24 18-02-2021 19:19:34

Prelogic
Legaliste

Re : La franchise Jurassick Park

Première vidéo intéressante : elle montre qu’un basculement du système est vain, mais elle montre également qu’il est possible de meta-discourir sur les dérives de l’industrie du divertissement, sans non plus trahir la promesse initiale (qui est celle du spectacle unique et originale : Jurassic Park en était un bon exemple, avec ses effets spéciaux informatiques poussés à l’extrême). Quand Spielberg fait Jurassic Park (un film qu’il est possible de voir aussi comme une critique meta), d’autres font des films 1er degré ou toute reculade sur soi-même est impossible (Independance Day et son patriotisme dégoulinant, Transformers 1er du nom et sa propagande impérialiste bas de plafond). L’auteur de la vidéo le dit lui-même : on peut reconnaître à Jurassic Park d’avoir conscience de son aspect « produit », ce qui n’est pas toujours le cas de tout ce qui sort des usines cyniques d’Hollywood.

Le problème, c’est l’hégémonie culturelle américaine par l’entremise de studios complices de cette politique. Pas le bonheur des gens ou l’envie bien légitime de « lever le rideau ». En France comme en Europe, j’ai l’impression qu’on est dans l’impossibilité d’exprimer un modèle culturel exportable à la force d’évocation puissante. C’est soit « Les tuchs », soit les films d’auteurs qui traitent de problématiques culturelles et civilisationnelles qui ne mettent personne d’accord. Les américains sont patriotes, quand les Français détestent leur pays (mais ne songeraient jamais à échanger leur qualité de vie contre une autre, ultime paradoxe). Je ne dis pas qu’il n’existe pas un cinéma de qualité en France, je dis simplement qu’il manque probablement des films pensés aussi comme des produits exportables, portant une vision du monde et une conscience de leur influence. Comme aux US. Pour le moment, on a Jean-Reno qui vient présenter des excuses de la part du gouvernement français pour les essais nucléaires responsables de la création de Godzilla : pas génial comme représentation, pour laquelle on attends toujours un droit de réponse ! mdrno

Deuxième vidéo intéressante également : on parle enfin du seul sujet qui importe : la nostalgie, et la difficulté d’y résister (on ne s’adresse donc plus aux enfants d’aujourd’hui, mais aux enfants d’hier, ce qui constitue un véritable basculement). Là-dessus, je reconnais que la vidéo permet à Jurassic World de marquer des points dans l’ultra-cynisme décomplexé : « il faut produire toujours plus jusqu’à l’absurde parce que c’est que le public réclame ». On pourrait penser que c’est un prolongement pertinent des problématiques du 1er film, comme on pourrait penser que c’est le meilleur moyen pour Trevorrow de rester dans une zone de confort et refuser systématiquement d’envisager l’avenir comme une espérance (le geek avec son t-shirt qui ne cesse d'alerter son staff est symptomatique de l'hypocrisie ambiante).

Je suis d’accord également pour dire que ce qui distingue JP 1er du nom, c’est son mélange habile des techniques « traditionnelles » et numériques – mais c’est aussi ce qui plante complètement Jurassic World, car ne réfléchissant par cette association autrement que par le prisme idéologique. Je pense qu’il faut aussi prendre en compte que le premier JP s’appuyait fortement sur la « réputation » du roman de Michael Crichton, qui établissait déjà un propos critique sur les dérives de l’industrie. Après Le Monde Perdu (qui était aussi une adaptation libre du 2e roman de Crichton), la franchise se perd clairement.

Dernière modification par Prelogic (18-02-2021 19:26:14)


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