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#51 11-04-2018 14:52:57

Buckaroo
Gotta Light ?

Re : Solo: A Star Wars Story

McRaktajino a écrit :
Buckaroo a écrit :

Mon seul problème pour l'instant ..C'est juste le Millénium  Falcon , le voir aussi clean & en parfait état me fait tiquer..  Selon moi, le Falcon aurait dut rester un tas de ferraille crasseux qui ne veut pas se laisser capturer ou détruire...
Enfin si dans le film , il finit dans un piteux état , j'aurais mon compte..

Lando est un maniaque de la propreté. Il y a qu'à voir sa cité dans les nuages, des couloirs bien blanc, immaculés. Donc avec lui, il faut que le vaisseau soit nickel.

& Bien Mc Raktajino, c'est pas con , c'est bien vu , tu as absolument raison ok .. Avant d'être le vaisseau de Han , le Falcon était celui de Lando .. Et effectivement Lando Carlissan , c'est la classe , l'élégance , le charme .. Le Falcon nickel chrome se doit de refléter sa personnalité.. Donc  ça me va... & ça ira encore mieux si Han & Chewie le bouscille un peu en cours de route ! lol 

prelogic a écrit :
Buckaroo a écrit :

Comme je n'arrête pas de vous le dire .. Le type d'artiste que vous souhaitez pour un Star Wars préféreront un petit projet personnel bien à eux , que de se taper un mastodonte sous la houlette de Disney..

Et on les comprend, malheureusement ! Pourtant, je suis persuadé que si Kathleen Kennedy avait du courage, elle regarderait cette réalité en face et se rappellerait que c'est de cette façon que l'aventure Star Wars a débuté pour George Lucas - et pour le public, qui n'avait jamais rien vu de tel auparavant ! Mais je crois que cette histoire de "mastodonte" est un faux débat :

Je parlais surtout de la conception des blockbusters actuels.. Le numérique n'a en réalité fait que rajouter une somme considérable de travail au réalisateur.. Avec encore plus d'intervenants, plus de réunions , plus de pression.. Regarde Ready Player One, Steven Spielberg le considère comme le film le plus pénible qu'il ait eut à réaliser depuis Saving Private Ryan.. Nous parlons là d'un maître qui a révolutionné le cinéma avec Jurrasic Park & survécu au tournage cauchemardesque de Jaws ..

Les blockbusters actuels fatiguent les cadors et en plus  crame direct les jeunes réalisateurs prometteurs..

le public n'est pas suffisamment idiot (je continue de m'accrocher à cette idée) pour rejeter un projet expérimental, tant que celui-ci assure le spectacle. cheers

Il n'est pas idiot , il est conformiste , apathique..
Aprés je peux comprendre une telle attitude . quand on vient voir un Star Wars , on vient voir un Star Wars & non pas un Star Trek ou un Galactica.
En tant que fan de 007 , quand je vois un Bond , je veux voir un Bond , pas du Jason Bourne ou du Mission: Impossible.. Eux peuvent se permettre d'expérimenter , pas Bond.
Mais très vite, une fois qu"ils ont chopé la bonne formule, que se soit un Bourne ou un Mission: Impossible , l'expérimentation disparaît...

C'est pareil pour un Star Wars , c'est une expérimentation vieille de 40 ans qui a fait école.. & ce qui n'arrange pas son cas, c'est devenu un phénomène culturel mondiale ..
On va juste attendre que James Cameron  & ses Avatars remettent les pendules à l'heure en terme d'expérimentations.. Peut être que là Star Wars se mettra à la page.

Buckaroo a écrit :

Han Solo aurait put être une franchise à lui tout seul , On n'est pas loin d'Indiana Jones avec un tel personnage ...

Pourquoi pas. Sauf que difficile de développer ce genre d'idées en dehors des films de la saga, qui consacrent quand même une bonne partie à l'évolution morale et spirituelle du personnage. D'où l'intérêt de développer une série live entre EpIII et IV, en y incluant la figure de Han Solo dans un arc narratif interne qui lui serait consacré. Mais c'est trop tard. sigh

Je pense que tu veux compliquer quelque chose qui en  l'état ne l'est pas vraiment..
Han Solo , c'est un personnage d'une grande simplicité qui ne demande pas une évolution quelconque.. C'est en quelque sorte , un James Bond , un Indiana Jones , un Tintin .. Un personnage " neutre" .  C'est l'univers qui gravite autour de lui qui est plus important , les personnages secondaires qui vont avec  .. Les aventures quoi.. Han Solo , c'est un pirate  , un voleur , un baroudeur, un cow boy , un margoulin .. La matière pour le grand frisson de l'aventure est quasi inépuisable.. C'est ça qu'on recherche dans un Star Wars de l'aventure..

Rogue One , c'est tout le contraire .. Ce n'est qu'un one shot, sans lendemain , des personnages vite vu , vite oublié.. Le prochain avec Obi Wan Kenobi sera tout aussi vain..Qu'est qu'on peut faire de plus avec lui de ce que les séries et les films ont déjà fait avant ? ...

Han Solo, on ne sait rien du personnage & on ne cherche même pas à savoir.. On veut ses aventures , pas nous raconter sa vie avant ANH  ...


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#52 11-04-2018 18:55:36

Prelogic
Legaliste

Re : Solo: A Star Wars Story

Buckaroo a écrit :

C'est pareil pour un Star Wars , c'est une expérimentation vieille de 40 ans qui a fait école.. & ce qui n'arrange pas son cas, c'est devenu un phénomène culturel mondiale ..
On va juste attendre que James Cameron  & ses Avatars remettent les pendules à l'heure en terme d'expérimentations.. Peut être que là Star Wars se mettra à la page.

Je pense que la saga de George Lucas est un cas d'école, oui. L'univers qu'il a crée, en revanche, reste vierge de toute expérimentation un tant soit peu audacieuse, Univers Legends excepté. Il est dommage que le rachat de Lucasfilm par Walt-Disney n'accouche pour le moment que d'une stratégie de communication futile et clivante, pour un résultat faible. Maintenant, la vraie question a se poser est la suivante : peut-on dépasser le traumatisme de la trilogie classique et proposer de nouveaux environnements conceptuels et artistiques, ainsi que de nouvelles histoires ? Personnellement, je suis préparé à tout, mais le public de fans ?

Buckaroo a écrit :

Je pense que tu veux compliquer quelque chose qui en  l'état ne l'est pas vraiment.. Han Solo , c'est un personnage d'une grande simplicité qui ne demande pas une évolution quelconque..

Pourtant, Han Solo évolue de l'EpIV à l'EpVI, et sacrément même puisqu'il passe de jeune crétin à leader de la Rébellion ! J'estime simplement que les idées développées dans ce futur spin-off trouveraient davantage leur place dans un arc narratif à l'intérieur d'une série télé. Je ne crois pas fondamentalement à l'utilité d'un film isolé sur ce personnage, ni sur aucun autre d'ailleurs, sauf avec une véritable stratégie conceptuelle sur le long terme. Pour moi, ce film est le cadeau d'un Lucas désabusé à un Lawrence Kasdan vérouillé depuis 30 ans sur le personnage de Han Solo - qu'il a d'ailleurs fait mourir dans l'EpVII comme un pied de nez aux différents qui l'opposait à Lucas à ce sujet.

Bon, le film sera sans doute sympa. Mais je doute franchement qu'il dépasse, dans le meilleur des cas, la décennie. Je n'ai rien contre l'idée d'un film "moyen" remarquez, mais je trouve ça quand même formidable ce qui se passe en ce moment. Depuis 18 ans, les critiques et la presse spécialisée n'ont eu de cesse de mettre la tête sous l'eau à Lucas en lui reprochant d'avoir ruiné l'héritage moral de la franchise. En 2018, les fans les plus virulents sont ravis de se contenter d'un film moyen, qu'ils trouveront certainement médiocre au bout de 6 mois - j'ai vu le cas pour l'EpVIII, un authentique paradoxe à mes yeux.

Un seul concept aurait pu me faire dresser un tant soit peu l'oreille à vrai dire : une trilogie-chasseurs-de-primes, qui aurait été l'occasion d'explorer diverses époques de la saga de Lucas entre les films. Peut-être que Walt-Disney, comme à son habitude, finira par se réveiller et faire une énième annonce à ce sujet 10 ans avant l'entrée en production razz

Dernière modification par Prelogic (13-04-2018 14:10:56)


Pour empêcher les peuples de raisonner, il faut leur imposer des sentiments
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#53 11-04-2018 20:59:41

matou
modérateur

Re : Solo: A Star Wars Story

Perso je pense que le film de Han Solo, comme Rogue One (que je n’aime pas) pouvait être l’occasion de proposer un prequel complémentaire.
Attention je ne dis pas que la prelogie n’est pas un prequel. Cela en est un et un bon. Mais c’est aussi des films qui existent en eux même.
Ce prequel complémentaire aurait pu permettre à la fois des expérimentations de style tout en ayant la contraite de rester dans une continuité de ton et d’action.
Et ces de ces contraintes ce genre que l’on ouvre les vannes de la créativité.
Un Han Solo ayant grandi de 10 à 20 ans sous l’Empire qui se veut un pragmatique qui fuit les questions morales, rencontre un vieux contrebandier qui lui a connu la République et sait faire la différence.
Et un contrebandier qui agit pour sauver du monde quand Solo a laissé faire par lâcheté et qui lui dit que tout l’or du monde ne vaut pas son honneur et qu’un vrai homme sait choisir ce qui est juste et non son nombril.
Une telle thématique permettrait d’éclairer ANH. De le renforcer, même si il n’en a pas besoin.

Au lieu de ça, pour coller à l’esprit actuel, Kasdan ou pas, on aura un Han Solo assez joyeux et méfiant, cornaqué par un vieux contrebandier désabusé et qui se fera trahir.

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#54 11-04-2018 21:07:58

McRaktajino
membre du club

Re : Solo: A Star Wars Story

Buckaroo a écrit :

ça ira encore mieux si Han & Chewie le bouscille un peu en cours de route ! lol

Si ça ne tombe pas dans l'abus avec en permanence des reproches du genre : "arrête de frôler les murs, tu vas rayer la peintre. Je ne vais pas ce tunnel car ça va salir mes vêtements", ça peut être pas mal.
Perso, même si maintenant ça ne sera clairement pas le cas à la vue des bandes-annonces, j'avais imaginé ce film comme un buddy movie avec Han et Lando.

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#55 11-04-2018 21:10:53

matou
modérateur

Re : Solo: A Star Wars Story

Je pense que le buddy movie était l’idée des deux reals.

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#56 11-04-2018 21:22:11

McRaktajino
membre du club

Re : Solo: A Star Wars Story

C'est bien d'avoir laissé tomber cette idée car ça aurait trop fait Riggs et Murtaugh version Star Wars. Déjà que le film se fait accuser de profiter de la nostalgie des gens.

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#57 11-04-2018 22:07:18

matou
modérateur

Re : Solo: A Star Wars Story

On aurait pu avoir quelque chose de sympa. Surtout avec ces réals.

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#58 02-05-2018 16:24:29

McRaktajino
membre du club

Re : Solo: A Star Wars Story

Alden Ehrenreich (comment c'est qui lui, le nouveau Han Solo voyons) a signé pour 3 autres films.
Comme j'imagine que ça ne sera pas pour faire un Stormtrooper, on est parti pour une franchise Solo alors que le premier film a aucun retour.

Il y a la futur trilogie de Rian, celle des mecs de GOT et maintenant ça. Je dois avouer que ça commence à faire…
Je m'en tape de tout ça, ne ratez pas le 9, c'est tout ce que je demande.

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#59 02-05-2018 18:27:11

Haeresis
membre

Re : Solo: A Star Wars Story

Etant donné ce que nous a servi le 8, en ce qui me concerne, le 9 ne m'est d'aucun intérêt. A vrai dire, le 8 m'a déjà suffisamment déçu, assez pour que je me fiche complètement de savoir comment ça va finir. En plus si c'est le tâcheron Abrams qui s'y met, ça me donne encore moins envie.

J'irais voir Solo, rien que pour la curiosité, et parce que, contrairement au 7 et 8, Rogue One est un très bon film qui n'a pas trahit l'univers créé par George Lucas.


Humans are weak, and make mistakes. What's wrong with that ? We're not machines.  Captain Hijikata - Yamato 2202

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#60 02-05-2018 19:24:15

dl500
TOS Forever

Re : Solo: A Star Wars Story

Haeresis a écrit :

Etant donné ce que nous a servi le 8, en ce qui me concerne, le 9 ne m'est d'aucun intérêt. A vrai dire, le 8 m'a déjà suffisamment déçu, assez pour que je me fiche complètement de savoir comment ça va finir. En plus si c'est le tâcheron Abrams qui s'y met, ça me donne encore moins envie.

J'irais voir Solo, rien que pour la curiosité, et parce que, contrairement au 7 et 8, Rogue One est un très bon film qui n'a pas trahit l'univers créé par George Lucas.

Tout pareil.
Et si finalement c'était les films dérivés qui étaient les vrais descendants de Lucas ?
J'ai quand même un doute pour Solo. Était-ce nécessaire de nous montrer sa jeunesse ?
Pour ma part je vais attendre la vod.

Et pour le 9...c'est définitivement sans moi. Tout ce que fait Jar Jar je boycotte.
C'est marrant cette postlogie... Elle devait être la digne héritière de la classique et en 2 films il n'y a plus aucun acteur d'origine vivant (réellement ou dans l'histoire) pour terminer cette trilogie.


L'être humain a deux vies. La seconde commence quand il se rend compte qu'il n'en n'a qu'une...

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#61 02-05-2018 20:06:33

McRaktajino
membre du club

Re : Solo: A Star Wars Story

Disney l'a dans le baba car Carrie Fisher est morte pour de vrai alors qu'elle devait être dans le 9 ?

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#62 02-05-2018 23:32:17

matou
modérateur

Re : Solo: A Star Wars Story

McRaktajino a écrit :

Alden Ehrenreich (comment c'est qui lui, le nouveau Han Solo voyons) a signé pour 3 autres films.
Comme j'imagine que ça ne sera pas pour faire un Stormtrooper, on est parti pour une franchise Solo alors que le premier film a aucun retour.

Il y a la futur trilogie de Rian, celle des mecs de GOT et maintenant ça. Je dois avouer que ça commence à faire…
Je m'en tape de tout ça, ne ratez pas le 9, c'est tout ce que je demande.

Oui qu’il ne rate pas le 9! Mais perso sur ce coup là, JU je crois en lui.

Pour Solo, ce genre de contrat est courant. Mais rien ne dit que les films se fassent. Tout dépend du score du premier.
Car Lucasfilm n’a pas annoncé de film spin off après le 9.
Et après le 9, Noël 2020 verra la sortie de la suite d’avatar. Donc pas possible de mettre un SW.
Solo est donc un essai pour voir la viabilité en mai.
S’il se plante, ils essaieront un autre film d’une trilogie. Qui elle aussi pourrait ne jamais voir le jour si le premier fait un four.

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#63 03-05-2018 14:06:14

McRaktajino
membre du club

Re : Solo: A Star Wars Story

Les affiches pour le festival de Cannes, avec Woody en plus.
1525348819-solo.png

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#64 03-05-2018 14:41:02

Prelogic
Legaliste

Re : Solo: A Star Wars Story

matou a écrit :

S’il se plante, ils essaieront un autre film d’une trilogie. Qui elle aussi pourrait ne jamais voir le jour si le premier fait un four.

Typiquement le genre de mentalité d'exploitation que j’exècre pour une franchise comme Star Wars. A une certaine époque, on ne se posait même pas ce genre de questions, preuve que l'époque a bien changé et les modes de consommation aussi. Autant je trouve remarquable les expérimentations structurelles du MCU (qui ne sont pas toujours heureuses), autant cette recette appliquée aux forceps sur une franchise comme Star Wars me terrifie et me révolte.


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#65 03-05-2018 16:11:45

matou
modérateur

Re : Solo: A Star Wars Story

McRaktajino a écrit :

Les affiches pour le festival de Cannes, avec Woody en plus.
https://image.noelshack.com/fichiers/20 ? 9-solo.png

Affiches accusées de plagiât.

https://www.journaldugeek.com/2018/03/0 ? iels-film/

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#66 03-05-2018 16:28:29

McRaktajino
membre du club

Re : Solo: A Star Wars Story

Tu penses faire de banales pochettes de disques et finalement tu contribues à Star Wars !
Le rêve de n'importe quel opérateur PAO. Moi j'aurais été flatté qu'on utilise mes affiches pour le repas annuel de l'amicale des boulistes comme modèle pour le Réveil de la Force.

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#67 03-05-2018 16:59:54

matou
modérateur

Re : Solo: A Star Wars Story

McRaktajino a écrit :

Tu penses faire de banales pochettes de disques et finalement tu contribues à Star Wars !
Le rêve de n'importe quel opérateur PAO. Moi j'aurais été flatté qu'on utilise mes affiches pour le repas annuel de l'amicale des boulistes comme modèle pour le Réveil de la Force.

Surtout si on te cite :-)

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#68 14-05-2018 15:29:48

Prelogic
Legaliste

Re : Solo: A Star Wars Story

matou a écrit :

Surtout si on te cite :-)

Et qu'on te rémunère aussi ! La flatterie ça va 5 minutes et ça fait du bien à l'égo mais ça ne paye pas, surtout si tu es freelance...


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#69 16-05-2018 13:52:48

Prelogic
Legaliste

Re : Solo: A Star Wars Story

Critique de Solo par Nicolas Schaller du NouvelObs'

Chacun se fera un avis >>

"Solo : a Star Wars story" : une suite sans les idées

Produit sans magie ni saveur, "Solo" renoue avec les racines serials de la saga, mais pas pour le meilleur.

Et c’est reparti pour un tour de manège. N’espérez pas le grand-huit, on est aux auto-tamponneuses. "Solo – A Star Wars Story" fait partie des spin-off de la saga "Star Wars", ces films sur les histoires parallèles au grand récit principal. Le précédent, "Rogue One", plutôt réussi, racontait la naissance des forces rebelles. "Solo" revient sur la jeunesse de Han Solo, le mercenaire cool immortalisé par Harrison Ford, interprété ici par Alden Ehrenreich.

Parmi les rumeurs entourant le film et sa genèse désastreuse – qui a mené à l’éviction des réalisateurs Phil Lord et Chris Miller ("la Grande Aventure Lego") remplacés au pied levé par Ron Howard ("Da Vinci Code") -, celle selon laquelle la prestation de l’acteur posait problème ne se vérifie pas sans non plus être invalidée à l’écran. Ehrenreich convainc mollement et sourit tout le temps, l’air de dire "rien n’est grave", faute de comprendre ce qu’il fait là. Les dialogues n’aident pas.

Ni fun, ni emballant

Pas de spoilers ! L’intrigue n’ayant pas grand intérêt pourquoi s’embêter à la résumer au risque de gâcher la surprise aux fans. Ils seront contents d’assister à la rencontre de Han Solo avec le fidèle Chewbacca et avec son frère ennemi Lando Calrissian (Donald Glover, au charisme éteint), de découvrir comment il a hérité de son vaisseau, le fameux Faucon Millenium, et rassurés de vérifier que c’est bien lui qui tire le premier. Fan service minimum. Ni fun, ni emballant, le film est noyé sous une musique assourdissante, manque d’enjeux dramatiques et surfe sans inspiration sur le contexte géopolitique (héros exilés, régions pauvres exploitées pour leurs ressources naturelles par des corporations avides de profit). Woody Harrelson assure, Emilia Clarke (Daenerys dans "Game of Thrones") fait toute petite. La dernière demi-heure redresse un peu la barre, on la croirait réalisée par un autre.

Produit sans magie ni saveur, "Solo" renoue avec les racines serials de la saga, mais pas pour le meilleur : il rappelle ces westerns de série B ineptes qu’Hollywood usinait à la chaîne au milieu du siècle dernier pour remplir les salles. Une série B au budget de 200 millions de dollars.

Nicolas Schaller

*****

Critique de Solo par Jacques Mandelbaum, Le Monde

Cannes 2018 : « Solo, A Star Wars Story », Han Solo dans le vide stellaire

Dans le film de Ron Howard sur la jeunesse du héros de la saga, projeté hors compétition, tout le monde semble ailleurs.

La raréfaction des stars et des studios hollywoodiens au Festival de Cannes devrait ôter l’envie aux mauvais esprits de se demander ce que peut bien y faire un épisode de Star Wars dirigé par Ron Howard – déjà réalisateur d’un Da Vinci Code de sinistre mémoire en ouverture cannoise en 2006. On entrera donc directement dans le vif stellaire du sujet, en rappelant que depuis le rachat dispendieux de la saga par la firme Disney en 2012, les huiles de Mickey turbinent pour étudier tout moyen utile d’un retour rapide sur investissement.

Il en est ressorti l’idée merveilleuse de « l’univers étendu » (spin off), qui ajoute au flux de la saga proprement dite l’agrément d’excursions ponctuelles. Après le décevant et morbide Rogue One, de Gareth Edwards (2016), autour d’une intrigue non développée de l’épisode IV, c’est aujourd’hui le tour de Solo, qui porte sur la jeunesse d’un des protagonistes les plus sympathiques de la saga, l’as de la conduite spatiale Han Solo, jadis interprété par Harrison Ford.

On vous parle donc d’un temps où Han ignorait qu’il emballerait la princesse Leia, qu’ils auraient un fils ensemble, que celui-ci porterait, une fois grandi et passé du côté grincheux de la force, le nom ridicule de Kylo Ren et la tête d’Adam Driver, qu’il se convertirait tel Œdipe aux joies insouciantes du parricide, et que sa pauvre mère, sur ses vieux jours, en viendrait à devoir se sacrifier pour sauver les forces du bien. L’aurait-il seulement approchée, la princesse, si Solo avait su cela ? Cela aurait pu être le magnifique sujet de philosophie du film. Il n’en sera rien.

A la place, nous trouvons un récit standard du type « c’est le désordre », de la pénurie partout, des trafics dans tous les sens, la loi de la jungle dans tous les coins. Sur ce fond se dégage la figure du jeune Han, flibustier qui va se trouver mêlé à un vol de carburant pour le compte d’une super-organisation mafieuse soutenue par l’Empire, tandis que la femme qu’il aime depuis toujours est devenue l’adjointe d’un cruel dément travaillant pour le compte de cette organisation, et que la résistance, par ailleurs, s’organise.

Sa rencontre avec Chewbacca

Affaire complexe en apparence, mais assez simple sur le fond : trop d’action numérique hors sol, pas assez de vrais personnages. L’enjeu consiste essentiellement à faire plaisir aux fans et à renouer les fils du personnage : comment Solo (Alden Ehrenreich) a rencontré son compagnon Chewbacca, le singe poilu, comment il s’est fait rouler par son futur ami Lando Calrissian (Donald Glover), comment il finit par lui piquer aux cartes le vaisseau le plus sexy de la galaxie, le Faucon Millenium.

Quelques personnages nouveaux s’introduisent, dont Beckett dans la catégorie mentor suborneur (Woody Harrelson) et Qi’ra dans celle de la fiancée perdue (Emilia Clarke). Léger problème : tout le monde semble ailleurs, à commencer par l’avenant Alden Ehrenreich qui fait hélas un Solo désespérément insipide. Encore heureux que celui-ci soit mort avant de se voir ainsi ressuscité. L’objet atterrit le 23 mai sur les écrans de France.

*****

Critique de Solo par Par Philippe Guedj, Le Point

Solo - A Star Wars Story : y a-t-il un pilote dans le Faucon ?

Ce récit des origines du contrebandier est d'un ennui intersidéral. En cause ? Son héros falot et un scénario sans identité ni panache.

Un vague sentiment d'abattement domine après Solo - A Star Wars Story, second film « standalone » développé en parallèle de la trilogie officielle. On peut avoir aimé à la folie ou pas du tout Le Réveil de la Force, Les Derniers Jedi et le spin-off Rogue One (l'auteur de ces lignes adore ce dernier, beaucoup moins les deux autres). Mais chacun de ces trois films ne donne au moins l'impression que ses instigateurs ont opéré des choix esthétiques et scénaristiques tranchés, que le vaisseau se rend bien quelque part. Solo est le tout premier segment de la saga à donner l'impression… de ne pas être un Star Wars. Criblé de fautes de goût visuelles et d'écriture, plombé par un ensemble d'acteurs en sous-régime total (sauf Donald Glover en Lando Calrissian qui, lui, du coup, surjoue jusqu'au ridicule du sourire en coin et du chéri de ces dames), le film se laisse regarder à condition d'affronter un ennui intersidéral durant ses deux heures quinze rarement inspirées.

Refait aux trois quarts par son nouveau réalisateur Ron Howard, embauché après le renvoi des deux préposés Phil Lord et Chris Miller, le film n'est pas à proprement parler un désastre. Mais il fait incontestablement figure de première victime collatérale du plan disneyen de production à marche forcée, qui risque de très vite casser des œufs. Et l'on sent derrière ce récit mou en bouche, ces personnages fantomatiques sans saveur et ces piètres enjeux montés en neige que Solo paie tristement le prix du changement intempestif de chef en cuisine. Le produit final, malgré quelques rares sursauts, reste très, très loin du panache et du souffle dont la franchise a su faire preuve dans le passé. Dès les premières minutes, quelque chose cloche. Han Solo (Alden Ehrenreich) et Qi'ra (Emilia Clarke) tentent de briser leurs chaînes et s'échapper ensemble de la planète asservie Corellia, mais toute l'action paraît précipitée, brouillonne, elliptique. Un lien visiblement fort unit ces deux-là, mais on ne le ressent jamais, sensation renforcée par le jeu effroyablement plat de la star principale et guère plus excitant de sa partenaire.

La gêne est totale

Le reste sera sans cesse à l'avenant au fil d'un scénario qui reproduit plus ou moins paresseusement la trame de Rogue One. Après son évasion de Corellia, Han s'engage sans réelle conviction dans les troupes de l'Empire (ha ?), puis croise en plein champ de bataille le contrebandier Beckett (Woody Harrelson) et sa clique de desperados. Avec l'aide de Lando Calrissian, le groupe va braquer une cargaison d'un carburant hyper précieux pour le compte d'une organisation mafieuse, l'Aube écarlate, dirigée par son cruel parrain Dryden Vos (Paul Bettany). S'ensuivent des rebondissements laborieux et autres coups de théâtre léthargiques à base de trahisons/retournement de veste/ah mais non en fait c'est toi le traître/22, v'là l'Empire !, des scènes d'action éparses et sans aucune dynamique (pas UN plan iconique à retenir de tout le film, il fallait le faire) et des gags qui commencent à sentir la grosse ficelle. Témoin le comparse (et... partenaire sexuel ? ? ?) de Lando, L3-37 (avec la voix de Phoebe Waller-Bridge), énième droïde comique petit malin de la saga, dont les revendications égalitaires permettent aux scénaristes de surfer à peu de frais sur le raz-de-marée #MeToo (quelle audace !). Passons sur des répliques d'un goût très douteux, dont une ligne de dialogue avortée faisant allusion aux attributs sexuels de Calrissian (okay...), ou cette douche très embarrassante entre Solo et Chewbacca.

D'autres vraies audaces, comme le couple mixte formé par les personnages de l'Afro-Britannique Thandie Newton et du Blanc Woody Harrelson, sont de leur côté expédiées ad patres au début de l'histoire. Visuellement, le film ne se départit jamais d'une invariable tonalité grisâtre-bleuâtre brumeuse rapidement monotone, malgré de rarissimes plans intéressants comme cette poursuite spatiale dans un chenal d'icebergs de carbone. Même la première apparition du Faucon Millenium semble ratée par des choix de mise en scène peu inspirés, qui escamotent carrément la « rencontre » de Han avec son futur vaisseau fétiche. Que dire de l'interprétation du pauvre Alden Ehrenreich, donc ? Il n'est tout simplement jamais le rôle, toujours falot, déployant au mieux trois expressions sur tout le film et se comportant même parfois comme un second couteau, en retrait par rapport aux grandes gueules Lando et Beckett. Même son premier contact avec Chewbacca s'embourbe dans le ridicule, lorsque Han Solo brise la barrière de la langue avec le Wookie en reproduisant ses borborygmes comme dans un mauvais sketch d'imitateur (la gêne est totale).

Toute cette entreprise, malgré les bonnes volontés mobilisées, n'était-elle de toute manière pas vouée à l'échec ? La mythologie de Han Solo n'aurait-elle pas dû rester un mystère drapé dans le charisme du personnage tel qu'Harrison Ford l'a incarné ? Méritait-elle qu'on s'acharne à l'exposer au grand jour au vu de la pauvreté intrinsèque de ce pistolero cynique aux résonances mythologiques moins riches que celles du clan Skywalker ? Ehrenreich et la pâleur extrême de sa prestation soporifique ne sont pas les seuls responsables de ce résultat qui laisse une grande impression de tiédeur : sans doute fallait-il laisser Solo tranquille.

Dernière modification par Prelogic (16-05-2018 16:04:37)


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#70 16-05-2018 16:54:23

McRaktajino
membre du club

Re : Solo: A Star Wars Story

Y a-t-il un pilote dans le Faucon ?
Pas mal. Je le soupçonne de casser le film juste car il mourait d'envie de la sortir.

Dernière modification par McRaktajino (16-05-2018 16:56:33)

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#71 17-05-2018 16:25:13

mbuna
I don't know you

Re : Solo: A Star Wars Story

Prelogic a écrit :

Toute cette entreprise, malgré les bonnes volontés mobilisées, n'était-elle de toute manière pas vouée à l'échec ? La mythologie de Han Solo n'aurait-elle pas dû rester un mystère drapé dans le charisme du personnage tel qu'Harrison Ford l'a incarné ?

Tiens intéressant.
Exactement ce que j'ai ressenti en découvrant la prélo concernant DV. Quand on s'est pris en pleine tronche son arrivée tout de noir dans le vaisseau immaculé du IV puis le I'm your father, on n'a pas forcément envie de déconstruire le mythe, surtout en découvrant un mioche sans aucun charisme du 1.

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#72 17-05-2018 17:16:09

Prelogic
Legaliste

Re : Solo: A Star Wars Story

Tout le monde s'attendait à voir Anakin encore jeune et humain dans la Prélogie, mais personne ne s'attendait à ce qu'il soit (dans le fond), généreux et espiègle. La prestation de Jake Lloyd, c'est un autre problème, mais dans tous les cas je doute qu'on puisse apposer sauvagement des critères de prestance et / ou de charisme sur un gosse de 9 ans qui n'a encore rien vécu de dramatique, si ce n'est l'absence du Père. Dark Vador est terrifiant / Anakin Skywalker n'est qu'un gamin gentil. Le contraste, je peux comprendre, frustre et déçoit mais c'était l'intention de départ de Lucas de jouer sur cet écart de perception.

Le spin-off sur Han Solo n'a manifestement aucune autre raison d'être que de combler l'égo des puristes. Et Alden Ehrenreich (qui est surement un bon acteur pour Scorsese) n'avait visiblement qu'une marge de manœuvre assez réduite, à part singer l'interprétation d'Harrison Ford.

La question se pose toujours de l'intérêt de faire un film commercial si l'on a rien à raconter qui puisse bousculer le public de sa zone de confort... et visiblement, Disney ne sait toujours pas quoi faire d'autre que du retro-marketing autour de la trilogie classique - Kathleen Kennedy a très envie manifestement de faire un spin-off sur Lando Calrissian. Très utile....


Pour empêcher les peuples de raisonner, il faut leur imposer des sentiments
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#73 17-05-2018 19:02:52

mbuna
I don't know you

Re : Solo: A Star Wars Story

Tout le monde s'attendait peut-être à le voir, cela ne veut pas dire que tout le monde était d'accord avec cette volonté de démystification.
Après, c'est certain que cette prélogie développe son propre propos et pose une pierre immense à l'univers (bien que cela soit assez menu dans cet épisode 1, il faut le voir en crescendo).

Pour moi, ce qui se passe avec SW depuis JJ et Rogue One pose la question plus générale de la survivance d'une oeuvre au delà de son créateur. Star Trek n'a pas eu ce problème quand Roddenberry s'est retiré car elle est intrinsèquement multi-auteur, alors que SW est avant tout l'oeuvre de Lucas.
Il y'a exactement le même problème dans les sagas littéraires ou encore en musique classique lorsque c'était à la mode que les élèves finissent les oeuvres inachevées (ou pas) de leurs maîtres.

Je ne sais pas s'il est réellement possible que cet univers nous donne encore quelque chose de réellement nouveau, ou même s'il le faut vraiment ? Pour moi, c'est une question ouverte.

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#74 18-05-2018 11:45:19

Prelogic
Legaliste

Re : Solo: A Star Wars Story

mbuna a écrit :

Tout le monde s'attendait peut-être à le voir, cela ne veut pas dire que tout le monde était d'accord avec cette volonté de démystification. Après, c'est certain que cette prélogie développe son propre propos et pose une pierre immense à l'univers (bien que cela soit assez menu dans cet épisode 1, il faut le voir en crescendo).

J'entends bien le désaccord profond entre d'un côté le public et la volonté de l'auteur. Mais j'estime que Lucas aurait fait preuve d'un manque de courage évident s'il avait cédé aux attentes des fans en faisant, finalement, un « soft-reboot » de la trilogie classique. C'est d'ailleurs tout le problème qui nous occupe aujourd'hui, entre d'un côté une prélogie miroir de la trilogie classique, et de l'autre une postologie miroir des aspirations / frustrations des fans. Peut-être aussi que le choix de l'acteur n'était pas le meilleur et que la pression autour du « Retour de Star Wars » n'a pas permis à Jake Lloyd d'accomplir un authentique travail de composition. Mais parmi les derniers candidats en lice pour le rôle (et Dieu sait que Robin Gurland, la directrice de casting a fait auditionné des milliers de gosses à travers le monde), on voit bien que c'est Jake qui sort du lot : le gamin est malicieux et a du répondant. Il avait également déjà une expérience réussie dans un film familial avec Arnold Schwarzenegger, quelques années avant - le fameux La course aux Jouets hihi

Donc voilà : compte tenu des exigences de Lucas et de la pression autour du film, je trouve que Jake Lloyd ne s'en tire pas mal. Il ne fallait pas en rajouter trop dans le « Dark », le fait que le gamin soit né esclave et sans Père constituait un terreau propice à des troubles futurs.

mbuna a écrit :

Pour moi, ce qui se passe avec SW depuis JJ et Rogue One pose la question plus générale de la survivance d'une oeuvre au delà de son créateur. Star Trek n'a pas eu ce problème quand Roddenberry s'est retiré car elle est intrinsèquement multi-auteur, alors que SW est avant tout l'oeuvre de Lucas. Il y'a exactement le même problème dans les sagas littéraires ou encore en musique classique lorsque c'était à la mode que les élèves finissent les oeuvres inachevées (ou pas) de leurs maîtres. Je ne sais pas s'il est réellement possible que cet univers nous donne encore quelque chose de réellement nouveau, ou même s'il le faut vraiment ? Pour moi, c'est une question ouverte.

Merci de poser cette question centrale. C'est en réalité extrêmement difficile d'y répondre, sauf peut-être pour invoquer des questions de propriété intellectuelle. Car la vision de Walt-Disney pour l'univers de Star Wars vient en réalité complètement chambouler la manière dont cet univers était envisagé, à la fois par Lucas lui-même mais aussi par les fans, les créatifs et les auteurs : avant, il y avait les films (chasse gardée de Lucas) et le reste qui venait compléter la vision du créateur mais sans forcément s'imposer (Univers Étendu, productions vidéo-ludique, art conceptuel, etc..). Une certaine bienveillance et un certain respect pouvait exister entre Lucas et ses fans, qui avaient la possibilité de créer sans interférence, du moment que cela ne venait pas piétiner le pré-carré de Lucas pour les films.

Aujourd'hui, cette logique a été complètement formatée, et tout est considéré comme canon. Il est donc difficile d'avoir un avis critique isolé sur un spin-off comme Rogue-One, de la même manière qu'on pouvait se faire un avis sur un film comme L'Aventure des Ewoks qui n'avait absolument pas la prétention d'être autre chose qu'un film pour gosses reprenant le concept des peluches. Rogue One (comme Solo) cherche manifestement à se rendre indispensable, quitte à modifier notre perception des évènements survenus dans le tout premier film de 1977. Et tout ceci sans parler d'un certain degré de fétichisme qui pénalise grandement l'ambition conceptuelle et narrative de ce seul film.

Étant donné le degré de fétichisme et de le manque d'ambition conceptuel des films les plus récents, on se retrouve systématiquement contraint de jauger le travail d'un Gareth Edwards ou d'un Ron Howard par rapport à celui de Lucas. Le verdict est, hélas, sans appel : oui, c'était mieux avant. Parce qu'avant, c'était nouveau, et aujourd'hui ça ne l'est plus et que le public connait toutes les ficelles - et est même devenu une composante essentielle de cette stratégie rétroactive.

Bref, je crois profondément que la propriété intellectuelle de Lucas n'est pas une fatalité à l'univers de Star Wars. Les possibilités de création sont infinies, encore faut-il avoir envie de défendre et d'instruire une logique d'émancipation de la saga de Lucas. Ce qui est loin d'être le cas des derniers films, qui ne cessent de lorgner vers un passé idéalisé et fantasmé. La dernière critique parle bien, pour Solo, d'un film qui ne se départit jamais d'une « invariable tonalité grisâtre-bleuâtre brumeuse rapidement monotone ». Ce n'est certainement pas normal, et cette vision des choses n'a rien à voir avec la trilogie classique et le travail de Lucas.

Dernière modification par Prelogic (18-05-2018 15:29:27)


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#75 18-05-2018 14:21:40

mbuna
I don't know you

Re : Solo: A Star Wars Story

Prelogic a écrit :

Les possibilités de création sont infinies

Pas si sûr de cela... Théoriquement oui, à partir du moment où l'on considère SW comme une oeuvre Univers. Moins si l'on met dans l'équation le respect du fond, d'une vision (internaliste et externaliste) d'un homme. L'émancipation, quelque part, c'est la trahison.

Finalement, l'acception très restrictive du canon version Star Trek n'a pas que des défauts. Dans ST c'est simple : le canon c'est ce qui est produit par CBS et Paramount. Les fan films, les romans et productions underground ne sont pas versées dans la chronologie interne, elles n'existent tout simplement pas. Cela semble simple et efficace lorsqu'on aborde une œuvre, car son statut est clair et sans appel. La limite de la chose, c'est que la qualité et le fond sortent totalement de la définition du canon.

Ainsi, les productions canon ont quelque part une obligation de résultat : celle d'être toujours d'une qualité supérieure aux autres créations. Quand ce n'est pas le cas, ça grince....
Et là, nous vivons en ce moemnt, nous fans de ST, totalement dans cette dichotomie entre ST Discovery (la série officielle) et les fanfilms de plus en plus pros (comme Axanar) et surtout The Orville (un spin-off de TNG officieux) qui lui font de l'ombre. On adore les schismes, nous les fans de ST. Et y'a pas à dire, on est dans un terreau fertile.
Y'a qu'à voir le choix d'organisation des catégories de ce forum, pas du tout calqué sur l'officiel : ST Discovery est versé dans les adaptations alors qu'elle est canon et se situe officiellement dans la timeline d'origine....

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