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#51 24-12-2017 18:07:15

Prelogic
Legaliste

Re : Star Wars Episode VIII: The Last Jedi

Salut à tous, ceci est mon 1er post après mon post de présentation smile

J’ai rédigé une critique plutôt négative sur ce dernier film, mais étant donné qu’il s’agit d’un pavé probablement redondant par endroit, je me contenterai (pour le moment du moins), de résumer mon ressenti face à ce film en particulier : l’impression d’avoir assisté à un spectacle « de qualité », bénéficiant d’une certaine maitrise technique et de très beaux plans (Rey qui se « connecte » littéralement à la vie, les plantes, l’eau, la terre, etc..). Mais complètement à côté de la plaque sur toute la mythologie initiée par l’œuvre de Lucas sur près de 40 ans. Même constat que pour le film d’Abrams, malheureusement, qui véhicule un certain nombre de messages que je juge contradictoires avec la morale enseignée par la saga en 6 films. Sans parler de cette révérence gênante à la trilogie classique, qui commence à devenir pesante. J'y reviens d'ailleurs ci-dessous :

Je pense qu’il est assez présomptueux d’expliquer que les nouveaux réalisateurs à l’œuvre sur ces films ont le « contrôle » ou développent une « vision d’auteur », alors même que le système induit par les majors a tendance à jouer contre la véritable création indépendante, et a même tendance à formater progressivement la culture de ces nouveaux venus qui ont déjà toutes les peines du monde à s’arracher à leurs souvenirs d’enfance – Notamment vis-à-vis de la trilogie classique. Rian Johnson a exactement le même problème qu’un JJ Abrams ou qu’un Gareth Edwards : il ne dispose pas de la propriété intellectuelle sur ces films, a été recruté sur le tard après le passage de 40 ans de Lucas sur la saga et après le film d’Abrams et se retrouve contraint à jouer les contorsionnistes entre sa dévotion fétichiste à la trilogie classique et la nécessité de faire avancer l’histoire coute que coute. Jusqu’à présent, personne en haut de la chaîne ne semble trouver à redire à ce système qui commence tout de même à pâlir d’une certaine incompétence et méconnaissance du sujet.

Le plus comique (ou le plus triste) de l’affaire est que Rian Johnson parvient quand même, à travers son film, à distiller des leçons de morale sur la « nécessité de tourner la page », en n’oubliant pas de prendre en otage d’une certaine manière la jeune génération avec cette scène de fin qui ressemble davantage à un spot promotionnel pour l’industrie automobile. Rian Johnson se parle-t-il à lui-même en priorité, lorsqu’il évoque le besoin de passer à autre chose ? Probablement. Kathleen Kennedy et Bob Iger doivent trouver cette manière « meta » de s’exprimer particulièrement géniale, mais en réalité il s’agit d’un procédé plutôt éculé. Ce n’est pas aussi grotesque et caricatural que les ralentis patriotiques d’un Michael Bay qui cherche à faire la promotion de l’armée américaine, même si ça s’en rapproche.

Toujours est-il que Lucasfilm a perdu beaucoup de temps depuis 5 ans à tenter de ménager la chèvre et le chou, en recrutant des gens sur le même profil (des pseudos Lucas-Junior issus de l'USC, avec une culture documentaliste) au lieu de laisser venir de véritables artistes conceptuels, dont les idées permettraient de s’affranchir totalement de la saga Skywalker. Comme le disait récemment Johnatan Rinzler qui a collaboré aux making-of des films : « On oublie à quel point l’univers [de Star Wars] est idiosyncratique et inhérent à la personnalité de Lucas ». En réalité, l’idée même de poursuivre l’œuvre de Lucas sans lui était un pari voué à l’échec dès le départ. Il fallait avoir le courage de commencer une nouvelle saga sur une toile vierge, plutôt que de chercher à « détruire » le rapport très personnel de la saga actuelle avec le public, pour des raisons plus mercantiles que réellement humanistes.

Il est évident qu’au bout d’un moment, la personnalité de chacun de ces réalisateurs successifs et leur vision très personnelle de cet univers de fiction risque de diluer, d’amoindrir ou de carrément contrevenir à la stabilité de l’œuvre originelle et de sa narration. Si l’idée est de poursuivre la saga initiale de Lucas avec à chaque fois une idée très personnelle de ce que doit être la Force, les Jedis et le questionnement philosophique sous-jacent de cet univers de fiction, on risque de filer droit dans le mur.

En bref, toute cette histoire se résume aujourd’hui à une image de marque dont la propriété est jalousement conservée par Lucasfilm au seul profit d’une frange de la communauté de fans de plus en plus réactionnaire et auto-radicalisée. Et c’est bien là tout le problème : au lieu d’avoir le courage de prospecter dans des sentiers moins balisés (1000 ans avant la prélogie / 1000 ans après la trilogie classique par exemple), on se retrouve avec des films qui lorgnent constamment autour de la trilogie classique et de ses enjeux. Dès qu’on cherche à gratter un peu le vernis, on se rend compte du vide abyssal qui se cache derrière chacune de ces productions, et ce malgré le talent (certain) de chacun des metteurs en scène recrutés pour l’occasion.

Un dernier point concernant l'analyse de Tyra sur lequel il me semble important de revenir :

Tyra a écrit :

Rian Johnson, fan de la prélogie

Je crois que la prétendue "admiration" de Rian Johnson pour la prélogie a été survendue par les fans de Star Wars pour essayer de masquer la réalité. Et la réalité, c'est que Rian Johnson a plus ou moins le même rapport à cette partie de l’œuvre qu'un JJ Abrams ou un Gareth Edwards. Cette génération de réalisateurs entre 40 / 45 ans a grandi avec la trilogie classique et a visiblement beaucoup de mal à accepter l'idée que cet univers de fiction ne grandisse pas avec eux. Récemment encore et à l'occasion d'une interview à Paris, Rian Johnson affirmait avoir adopté pendant longtemps un point de vue "cynique" sur la prélogie, et reconnaître "préférer la trilogie classique". Ce ne serait pas un problème, à la rigueur, si cette fascination pour les films d'époque ne devenait pas à ce point une entrave à la véritable création et au cinéma d'opinion. Autant le premier film de 1977 s'inscrit résolument dans son contexte d'origine (politique / économique / culturel), avec la personnalité pro-sociale très forte de Lucas, autant les derniers films ressemblent davantage à des produits calibrés pour satisfaire le plus grand nombre. On ne joue résolument plus sur le même terrain, et c'est bien là toute la question qui mérité d'être largement débattue...

Dernière modification par Prelogic (24-12-2017 18:39:04)


Pour empêcher les peuples de raisonner, il faut leur imposer des sentiments
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#52 26-12-2017 13:16:04

Synock
Cuitasses les patatas

Re : Star Wars Episode VIII: The Last Jedi

Si vous avez presque deux heures devant vous je vous recommande les deux vidéos de Durendal (mon petit chouchou de youtube énorme fan de Star Trek) :

https://www.youtube.com/watch?v=KdsX7DLaR9c

https://www.youtube.com/watch?v=9OUsrUi9r_Y

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#53 26-12-2017 13:56:03

matou
modérateur

Re : Star Wars Episode VIII: The Last Jedi

Peux tu en donner un résumé stp?

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#54 26-12-2017 17:42:51

Synock
Cuitasses les patatas

Re : Star Wars Episode VIII: The Last Jedi

Bien sûr.

Selon lui The Last Jedi est ce que l'on peut faire de mieux compte tenu de ce qui a été fait dans The Force Awakens.

Le réal/scénariste essaie de virer une bonne partie des mauvaises idées d'Abrams (le masque de Kylo en premier, mais également dans le traitement de Finn qui n'a pas eu suffisamment de caractérisation dans le précèdent alors qui passe limite à la trappe. ainsi que dans d'autres choses.) Je ne sais pas dans quelle mesure je peux spoiler donc je n'en dirais pas plus mais il le décrit bien dans la seconde vidéo.
On note également la fin du côté iconisation des personnages principaux qui dans le précédent ont enchaîné les plans rapprochés sur visage ou contre plongée.

Gros point négatif à propos de l'humour "trollesque" façon gardiens de la galaxie. Et de manière générale sur toute l'attitude méta-troll du film, Snoke par exemple prend beaucoup de plaisir à rappeler des choses à Kylo qui seraient comparable à ce que les spectateurs lui ont reproché.

Problème également dans l’enchaînement en volet des scènes, bon ça c'est limite un détail, on pense souvent finir une scène avec le fameux volet qui arrive et finalement non on est toujours au même endroit. Je l'avais d'ailleurs remarqué également.

Le fait d'avoir le premier flash back de la saga est très révélateur des erreurs du 7. Mais le fait qu'il soit développé sur plusieurs moments est très intéressant (d'autan que l'on a un changement de point de vue).

Bref, Durendal l'a trouvé long et ennuyeux (moi également) mais au meilleur niveau de ce qu'il était possible de faire vu le précédent.
Il n'attend pas le 9 mais, comme il le rappelle dans les vidéos, lui il s'en fiche de Star Wars c'est Star Trek qu'il aime.


Pour ma part je rejoins son avis. Vraiment si vous avez le temps regardez ces deux vidéos ainsi que le "Pourquoi j'ai raison et vous avez tort" sur le 7.
J'aime ce type.

Dernière modification par Synock (26-12-2017 17:45:00)

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#55 26-12-2017 17:48:56

matou
modérateur

Re : Star Wars Episode VIII: The Last Jedi

Là j’ ai un désaccord. Malgré les faiblesses que j’ai critiqué dans TFA, il y avait moyen de faire mieux.
Les pb de TLJ sont inhérents avant tout à TLJ.

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#56 26-12-2017 18:20:14

dvmy
Génie incompris qui se comprend

Re : Star Wars Episode VIII: The Last Jedi

Ouais bon il s'en fiche pas de SW. Je regarde ses vidéos depuis très longtemps. Il a dit ça car il en a marre de s'énerver à cause de cette postlogie de Disney.


On peut rire de tout, mais pas avec tout le monde. (Desproges)

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#57 26-12-2017 18:22:55

Synock
Cuitasses les patatas

Re : Star Wars Episode VIII: The Last Jedi

matou a écrit :

il y avait moyen de faire mieux.

Il y a toujours moyen de faire mieux bien sûr ^^

Il trouve dommage également que les films s'enchaînent façon épisode et non plus façon films originaux.

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#58 27-12-2017 21:19:10

Pok
vétéran

Re : Star Wars Episode VIII: The Last Jedi

Vu le film hier soir. Je n'avais pas adhéré au 7, aussi je n'avais aucune attente particulière, juste de la curiosité. Dire que je me suis ennuyé serait mentir. J'ai passé un assez bon moment, intéressant, assez étrange, devant ce qui m'apparaît, au final, comme une comédie familiale de science-fiction/Space Opera, pas vraiment drôle mais avec un ton global plutôt léger, qui jure un peu avec l'enjeu principal du film. Très agréable et très réussi visuellement, avec un scénario qui ose des choses (c'est à mettre à son crédit), mais hélas bourré d'incohérences, de raccourcis, de maladresses, de facilités scénaristiques qui me sortaient constamment du film.

Je me m'étalerais pas inutilement. Je ne connais pas l'univers étendu (et ça ne m'intéresse pas vraiment), juste les six films de Lucas. Aussi me manque t'il assurément des clés de lecture. Mais tout de même quelques commentaires sur ce film:

  • Trame principale : le film commence sur la fuite de la résistance qu’on avait quittée à la fin du 7. Assez bien réalisé, avec plein de plans très sympa et une stratégie qui donne le ton du film (troller le commandant du vaisseau de l’Ordre pour gagner du temps). S’ensuit une étrange poursuite au ralenti entre les deux flottes, où la stratégie de l’Ordre est d’attendre, (mouaiff...) et de la résistance… d’attendre également… (d'accord…) pour finalement rejoindre une planète (opportunément et soudainement) non loin, ou se trouve (opportunément) une ancienne base rebelle (quel dommage de ne pas y avoir pensé plus tôt...), dont il suffira, pour fuir l’Ordre, de s’échapper par… la porte de derrière pour rejoindre Rey qui arrive (opportunément) pile au bon moment pour enlever les rochers qui obstruaient l’issue. Mention spéciale à Finn qui ramène à pied sur son dos Rose, du canon "étoile de la mort miniature" où ils étaient écrasés, à la porte de la base rebelle pour rejoindre ses amis.

  • Rey et Luke : contrairement à Luke avec Yoda, la question de la formation de Rey n’est pas l’enjeu ici, je pense, mais bien de découvrir ce qui s’est réellement passé entre Luke et Ben Solo. C'est l'esprit de Luke que l'on sonde encore ici. L’idée du malentendu est plutôt bonne je trouve. Mais tout ça manque de contextualisation. J'ajouterais que l'âge apparent de Ben Solo et de Luke dans la scène du réveil laisse à penser que ce dernier ne serait pas partit en exil depuis si longtemps que ça finalement, ce qui me pose un petit problème de temporalité. Quant à Rey elle semble découvrir ce qu’elle sait déjà, ce qui est assez agaçant.

  • Finn et Rose : dans la plus grande tradition des duos comiques du cinéma, ceci sont envoyés en mission sur une planète (que j'appellerai Mo Naco car je ne me souviens plus de son nom) pour retrouver un homme pouvant sauver les derniers membres de la résistance. Ils se font malheureusement arrêter par les autorités car... ils se sont garés sur la pelouse... S'ensuivent de nombreuses péripéties, nos joyeux acolytes semant la zizanie dans toute la ville, pour finalement réussir à s'enfuir avec une personne qui n'est pas du tout celle qu'ils sont venues chercher. En fait, ça me faisait penser à Asterix, Obelix (et Idefix) lorsqu'ils se rendent à Rome, je ne sais plus dans quel album...

  • La mort de Snoke : c'était une blague en fait, nan ? Lorsque le haut du corps tombe sur le sol, j'ai pensé à la marionnette de Balok dans The Corbomite Maneuver. Et si c'était Ben Solo qui manipulait la marionnette Snoke, estimant son jeune âge, ses pouvoirs et son charisme encore insuffisants pour diriger l'Ordre? Et si Ben Solo était ventriloque? C'est pour ça qu'il avait un casque au début, pour pas qu'on voit qu'il bouge trop les lèvres! Deus Ex Machina!!! Oui bah moi aussi je peux écrire n'importe quoi.

J’oublie sûrement des choses, mais c’est une première impression, un peu à chaud, et puis beaucoup de choses ont déjà été dites. Difficile de prédire la suite, tant l'écriture de cette trilogie semble se faire à la manière d'un cadavre exquis, sans vision globale, sans un arc narratif principal clair. Le 7 récite son petit Star Wars illustré, le 8 vient mettre un grand coup de pompe là-dedans. C'était sans doute nécessaire, mais peut-être trop tard et, à mon goût, de manière assez maladroite.

Voilà, toute la résistance se retrouve dans le Faucon Millenium, Ben Solo a éliminé Snoke (et tout le monde s'en fout) et se retrouve à la tête de l’Ordre. Luke est mort, Leïa est vivante. Rey fait péter les pouvoirs de la Force d'un claquement de doigts. Démerde-toi avec ça!

Je dois dire qu’avec tous ces nouveaux pouvoirs de la force, totalement inédits pour moi en tout cas, lorsque l'enfant attire le balai vers lui à la fin du film, j'ai pensé au 9. Peut-être allons nous apprendre que Star Wars et Dragon Ball se passent dans le même univers finalement…

(et qu’en fait c’était qu’un rêve...)

Dernière modification par Pok (27-12-2017 22:49:19)


♫ space maybe the final frontier but it's made in a Hollywood basement ♫

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#59 29-12-2017 21:46:11

McRaktajino
membre du club

Re : Star Wars Episode VIII: The Last Jedi

Une fois de plus je n'ai pas vu le temps passer et j'ai eu le sentiment d'être devant une histoire entière, encore plus que dans l'Empire contre attaque.

Il faut reconnaître une faiblesse : le cas de Holdo et son manque de communication avec Poe. Ne pas donner son plan au troufion de base, ça se justifie au milieu d'une grande armée. Là, au sein d'un petit groupe qui fait plus famille qu'autre chose, c'est bancal. Comme je connaissais la fin, j'ai trouvé ça gênant. Dommage car le personnage ne manquait pas d'une certaine allure et son sacrifice est sacrément classe.

Le reste, c'est encore plus du bonheur après une seconde séance (en 3D cette fois, elle a aucun intérêt sur ce film).

Canto Bight, qui n'était pas la partie qui m'avait laissé le meilleur souvenir est très chouette. Elle est parfaite pour décompresser un peu entre l'ambiance très tendu du vaisseau de la Résistance et très sérieuse sur la planète de Luke.
Finn est vraiment un bon personnage comique et son duo avec Rose marche très bien.
Rose justement, le nouveau personnage, mine de rien elle est assez attachante. Comble du luxe, la très bonne bataille du début (juste mortelle, pas grand chose à dire de plus sur cette scène) lui sert d'introduction avec la mort de sa soeur.
Canto Bight est également utile pour montrer comment le Premier Ordre fonctionne. C'est eux qui ont l'argent, tout simplement. On imagine bien la Princesse Leïa dilapider la fortune de sa famille pour se payer des x-wing mais que ça ne fait absolument pas le poids face au Premier Ordre.


Rey... Ma chouchoute. Je pense qu'elle est le meilleur personnage Star Wars jamais créé.
J'ai toujours préféré les héroïnes, tant que bien sûr leur comportement et leurs actes ne sont pas conditionnés par le fait qu'elles soient des femmes mais par le fait qu'elles soient un héros et que le fait d'être un héros n'en fait pas moins des femmes.

Rey, j'avais adoré dans le Réveil de le Force. Ma seule inquiétude, c'est qu'elle soit "la fille de".
Et non, Rey c'est juste une clodo et ses parents étaient des putains de poivrots. Rey, c'est juste par sa volonté et sa force qu'elle est devenue la nana la plus classe de la galaxie.

Rey, c'est aussi la gamine élevée à la légende. Celle de Luke Skywalker, le plus puissant des Jedi.
Comme elle est toute fiérote le petite Rey avec le sabre de son idole. Elle s'était déjà fait son scénario. Luke prend le sabre et lui dit merci car justement il ne savait où il se l'était échappé. En guise de remerciement il la forme et ils partent tous les deux affronter des méchants...

Non, Luke balance le sabre. C'est très bien d'en avoir fait un personnage blasé. On sent tellement qu'il pense un truc du genre "ok, quand j'étais jeune, c'était bien de devenir Jedi, de partir à l'aventure, mais maintenant comme je regrette de ne pas être resté un simple fermier comme l'était mon oncle".
C'est osé mais sans manquer gratuitement de respect au personnage. Avec en plus un petit côté : "j'ai passé l'âge de ces conneries".

Et Luke n'aura de cesse de casser le mythe des Jedi. C'est même totalement pertinent. Toujours à glander dans leur temple, ils ne calculent même pas que le super méchant de l'histoire est juste à côté d'eux, trop sûrs qu'il ne peut être assez malin pour être sous leurs nez...

Rey ne se laisse pas faire, elle veut continuer à y croire. Et comme elle, j'avais le même sentiment. "Bouge toi les fesses bon sang, tu es Luke Skywalker !". Je vivais le film à fond.

Mais Luke, même si il était un héros Jedi, est aussi un humain qui fait des erreurs. La vérité sur son comportement avec Ben est superbement amené, par étape.

La traitement de Luke et sa relation avec Rey sont excellents, mais le mieux c'est la relation entre Rey et Ben.
Quand ils se rencontrent physiquement, la tension est à son comble car on sait que Ben veut tuer Snoke. Aussi qu'il veut Rey, il la veut comme bras droit, comme soutien, comme compagne même, pour régner sur la galaxie.
C'est très intéressant ce passage car le film sait jouer avec nos nerfs.

Rey attrape son sabrolaser ! Non... c'est juste Snoke qui se moque d'elle... Et puis voilà que ce vieux dégoûtant commence à la torturer. Comment tu vas faire Ben ? Tu dois la sauver.

Et finalement Ben arrive à tuer Snoke en le feintant, quel soulagement !
Au passage, bon débarra Snoke. Ce personnage était juste une relique du passé. C'était l'Empereur qu'ils ne pouvaient pas faire revenir car ça aurait été ridicule. Mais c'était important pour le personnage de Ben de tuer son mentor et surtout de tirer un trait sur ce passé de Star Wars.
Pas besoin de raconter son histoire, sa tronche fait comprendre ce qu'il a vécu et son comportement de vieux méchant cliché (hé hé, je vais te tuer avec raffinement ma petite) est amplement suffisant.

Le combat contre les gardes de Snoke est génial. Bien bourrin et même assez violent, c'est surtout l'image de Rey et Ben dos à dos qu'on retiendra. En plus c'est tellement logique qu'ils fassent alliance qu'on peut profiter à fond de la scène sans se poser de question.
On voit que leur relation va au delà des concepts de faction.
Heureusement Rey ne sera pas séduite par le côté obscure (j'ai quand même retenu mon souffle quand Ben lui tend la main), elle va continuer à se battre pour la justice.




Quand à la Résistance, j'ai beaucoup aimé sa longue agonie. Chasseurs, vaisseaux, croiseurs, tout disparaît à petit feu. Ils cherchent désespérément de l'aide. Ce qu'ils doivent sauver, c'est ce qu'ils représentent : La dernière chance de ramener la liberté dans la galaxie.
D'ou viendra l'aide ? De DJ, on y croit mais en fait non, c'est juste un beau pourri et pas un Lando.
De leurs alliés ? Non, les alliés ont peur du Premier Ordre.
De Rey ? Rey, fait ce qu'elle peut, mais à elle toute seule, c'est trop.

On sent le chant du cygne quand la Résistance attaque à la fin avec leurs tas de ferrailles.
Rey leur redonne quand même un peu d'espoir. Son arrivée alors que tout semble perdu est digne des plus grands héros.
Aucun problème pour imaginer un truc du genre texte déroulant de début de film :
"Alors que le cruel et impitoyable Premier Ordre va achever la Résistance, la jeune et intrépide Rey arrive sur le champ de bataille aux commandes du Faucon Millenium, son redoutable vaisseau intergalactique !"

C'est quand j'ai vu cette scène que j'ai vraiment senti que la relève était là pour de bon.
La géniale poursuite qui s'en suit dans les entrailles de la planète m'a bien entendu fait frissonner, mais j'était également très ému car je pensais à Han Solo. Il serait fier de voir qu'avec Rey son vaisseau n'en finira pas de faire des trucs classes.

Quand à Rose qui sauve Finn, leur relation a suffisamment été développée pour que j'y crois sans problème. Et plus elle nous fait une allusion à la Force. C'était franchement beau.

Avant de finir sur Luke, il reste Leïa. Elle est un peu en retrait. Sûrement qu'ils pensaient faire du IX son film, mais malheureusement...
Heureusement qu'il y a la scène super marquante de son utilisation de la Force. J'ai beaucoup aimé qu'elle s'en serve juste car cette fois elle ne peut pas faire autrement.
De gros ploucs à la réalisation l'auraient fait combattre avec un sabrolaser, histoire de bien foutre en l'air le personnage, mais heureusement ici, on est avec des pros.
Ses retrouvailles avec Luke sont vraiment émouvantes car très sobres.

Luke justement, et son sacrifice, dans le genre "truc le plus classe de la galaxie", ça se pose là.
Rey, tu es super classe toi aussi, mais il y a encore du travail pour être au niveau de Maître Luke.
Luke décide enfin d'apporter l'aide dont la Résistance avait besoin pour allumer la flamme qui anéantira le Premier Ordre et il vient aussi faire face à ses démons. En partie grâce à Yoda. Quelle plaisir de le retrouver dans le style de l'ancienne trilogie avec en plus le côté vieux fou comme quand il rencontre Luke la première fois : "à moi !".

Sa confrontation avec Ben et superbe. Visuellement c'est magnifique, quelle trouvaille le sable blanc sur le sol rouge, et émotionnellement c'est démentiel.
Et la page du Star Wars que j'aime se tourne pour de bon avec : "je ne suis pas le dernier des Jedi" alors que Rey sauve la Résistance avec ses pouvoirs.

Le combat de Luke Skywalker est définitivement terminé et avec lui une partie de mon vécu.
Mais il ne faut pas être triste, au contraire même, car Rey est là. Les forces du mal peuvent numéroter leurs abattis et nous, continuer à rêver de cette galaxie lointaine, très lointaine.

C'est pas pour rien que Ben nous sort une espèce de : "le roi est mort, vive le roi" à Hux.
Il est clair que la phrase qui définit le mieux ce film est : "la guerre des étoiles est morte, vive la guerre des étoiles".

Dernière modification par McRaktajino (29-12-2017 22:10:03)

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#60 19-01-2018 10:18:12

dvmy
Génie incompris qui se comprend

Re : Star Wars Episode VIII: The Last Jedi

L'heure du bilan. Un opus polémique qui, plus que d'être le mauvais Star Wars que certains y ont vu, est avant tout un mauvais film tout court. Si ce n'était pas du Star Wars ça ne mériterait que du 1 ou 2/10. Ce film a réussi le miracle de réhabiliter TFA à mes yeux au niveau de la mise en scène et de l'écriture, pourtant déjà pas un modèle du genre. Niveau inventivité visuelle c'est du même niveau: c'est à dire très bas.

Financièrement Disney est très loin des objectifs même si ça reste un succès grâce à un démarrage canon. Le film terminera sa carrière autour des 600 millions sur sol US et 1 milliard 300 millions dans le monde, loin des 750 millions US et du milliard 700 millions mondiaux espérés. Niveau rentabilité le film va donc rapporter 6 fois la mise dans le monde. En comparaison, ROTS c'était 7,5 fois la mise, TFA 8,1 fois la mise, TPM 8,7 fois la mise (eh oui The Phantom Menace est bien plus rentable que The Force Awakens) et ANH 70 fois la mise!!!!!

Cela place le film au sixième rang des Star Wars sur le sol US, tout juste devant Rogue One (film qui a pourtant démarré avec un handicap de 65 millions par rapport à TLJ pour son premier week-end, et qui a couté 20 millions de moins) et très loin derrière ESB (724 millions), ROTJ (744 millions), TPM (779 millions), TFA (992 millions) et ANH (1 300 millions). Au niveau mondial les écarts son équivalents.


On peut rire de tout, mais pas avec tout le monde. (Desproges)

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#61 19-01-2018 21:43:07

McRaktajino
membre du club

Re : Star Wars Episode VIII: The Last Jedi

(eh oui The Phantom Menace est bien plus rentable que The Force Awakens)

Je corresponds à ça. Je suis allé voir 5 fois la Menace Fantôme au cinéma et "juste" 3 fois le Réveil de la Force.

Pour moi, aller voir un film plus d'une fois c'est énorme. Mais je me souviens, et je pense que d'autres étaient comme moi à l'époque, j'y suis allé pour me prouver et prouver aux autres que c'était bien. Tout le monde trouvait ça décevant, moi aussi, mais je voulais me convaincre du contraire, pour ne pas "tacher" ma précieuse trilogie d'origine.

J'avais subit les épisodes 2 et 3 même si je reconnais sans problème de grandes qualités à ces films. Mais c'est clair que j'étais passé à autre chose et il y avait de plus en plus de films et même de jeux vidéo qui pouvaient palier Star Wars.
Je suis resté fan de la trilogie, pas de Star Wars. Mais ce n'est pas grave, ce n'est pas le seul univers où c'est le cas.
J'aime bien Kaamelott mais je déteste la saison 6.
Je n'accroche pas beaucoup à Avatar le dernier maître de l'air, mais je me suis passionné pour sa suite.
Dragon Ball me saoul mais je kiffe Dragon Ball Z.
Bref, aucun problème pour reconnaître la légitimité de quelque chose sans pour autant l'apprécier alors pourquoi pas pour Star Wars.

Après, une suite de Star Wars, c'est clair que c'est quelque chose que j'aurais souhaité à la place de la prélogie. J'ai jamais souhaité qu'on me raconte comment ça s'est passé avant.

Il y a eu le Réveil de la Force, que je n'attendais pas et que je trouve génial. Si je partais sur une île déserte, bla bla, vous voyez.
Mais le Réveil de la Force, aussi génial soit-il, ne racontait pas vraiment la suite de l'histoire, il en posait que les bases.

Les Derniers Jedi, c'est le film qui ose raconter la suite de l'histoire. C'est pas un bouquin de Timothy Zahn, c'est OFFICIEL. Approuvé par ceux qui ont lâché 4 milliards pour se le permettre. Chose qui n'est jamais arrivée avant et qui est donc la plus importante que cet univers puisse connaître. Et attention, on parle de l'univers le plus populaire au monde, donc à considérer de manière différente.
Dans ces conditions, était-il possible que l'accueil de ce film, quelque soit la qualité et l'histoire racontée, puisse être différent ?
Ce film qui, pas comme le Réveil de la Force, ose vraiment raconter la suite du "précieux" de manière officielle. On réalise vraiment la quantité de choses que ce film doit tenir sur ses épaules ? Y a t'il déjà eu un cas semblable dans l’histoire du cinéma ?

Pour moi ça ne changerait rien vu que je trouve le film magnifique. J'avais tellement envie qu'on me raconte la suite, je m'en rends compte maintenant. Cette envie ne m'avait jamais quitté, elle a juste été masqué par la prélogie. Un malheureux malentendu au final. Ce que j'ai ressenti en regardant les Derniers Jedi était tellement agréable et fort que j'aimerais que tout le monde puisse vivre la même chose.

Pour ce film, respect Rian Johnson.
Et Rey, je t'aime évidemment. J'espère juste que l'épisode IX me ferra dire "A tout jamais". Honnêtement, j'ai un peu peur que ça ne soit pas le cas. Pitié, faites que Ben dise la vérité et qu'elle soit juste une space clocharde, ne vous dégonflez pas en faisant d'elle une élue à la con.

Dernière modification par McRaktajino (19-01-2018 21:56:17)

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#62 13-03-2018 01:05:31

McRaktajino
membre du club

Re : Star Wars Episode VIII: The Last Jedi

Pour Snoke, je pense que c'est mieux de répondre ici.

scorpius a écrit :

McRaktajino a écrit :

Snoke est un personnage fonction dans la Postlogie exactement comme l'Empereur l'est dans la Trilogie.

L'Empereur a eu son histoire racontée dans la Prélogie où la il n'est plus un personnage fonction. Si un jour on fait une prélogie de la Postlogie, sur comment Snoke en est arrivée là, il ne sera également plus un personnage fonction dans ce récit mais il le sera toujours dans la Postlogie.

L'Empereur dans la trilogie originale n'est pas un personnage fonction, c'est un archetype. A savoir l'archetype du big bad, dont la mort ou la destruction marque la fin de l'histoire. C'est ainsi qu'il est développé tout au long de la trilogie : dans ANH on ne fait qu'en parler, il est une menace encore lointaine et pas tout à fait tangible. Dans ESB, il apparait sous forme d'hologramme, la menace se dessine un peu plus, elle devient plus tangible et finalement dans ROTJ, il apparait en chair et en os. Son design (celui du vieux sorcier maléfique) est tu le remarqueras un pur archetype.

Snoke n'a rien d'un archetype, il ne ressemble à rien et ça fonction n'est là que pour permettre à un autre personnage (Kylo Ren) de devenir le big bad. Et ce n'est pas en expliquant ses origines dans un comic-book, un roman ou un film spin-off qui y changera quoi que soit. Le fait est qu'entre l'épisode 6 qui marque une conclusion parfaitement naturelle à la saga et l'épisode 7 il y a ce forceux mystérieux qui apparait sans la moindre expliquation et qui annule toutes les avancées/les réussites des héros de la trilogie originale. Tout ça pour crever comme une merde des mains d'un personnage sans la moindre envergure. C'est naze.

Dans la Trilogie l'Empereur est en effet le gros méchant, il ne change pas de personnalité, il l'est du début à la fin. C'est un repère dans l'histoire, il permet de se rendre compte que Vador est plus subtile qu'un simple personnage manichéen. Pour apprécier la Trilogie, on n'a pas besoin de savoir d'où il sort et quelles sont ses motivations.

Snoke c'est vraiment la même chose. Ben est un personnage qui a besoin d'un méchant comme l’Empereur en repère. Mais lui, contrairement à Vador, c'est un vraiment quelqu'un de mauvais avec de véritables ambitions, c'est pour ça que Snoke dégage rapidement. Pour faire place dans le dernier acte à la véritable lutte entre le bien et le mal, tous les deux libérés de leurs obligations et sur un pied d'égalité. Son rôle était moins important que celui de l’Empereur, mais il obéissait à la même logique. C'est l'histoire de Rey et Ben qu'on raconte, pas celle de Snoke.
Après c'est vrai qu'il meurt comme une merde, mais franchement, l’Empereur c'est pas vraiment la mort la plus classe de la galaxie non plus.

A la fin du 6, c'est l'histoire de Vador qui s'est terminée, pas celle du mal. Quand il balance l'Empreur, il y a un sentiment de : "au diable la Force, l'Empire, la Rébellion, les maîtres, les disciples, le bien, le mal, etc. la seule chose qui compte à mes yeux c'est mon fils". C'est pour lui qu'il fait ça et pour personne d'autre.
Le mal ne peut être terrassé avec un comportement aussi égoïste. A mes yeux, seul un héros se battant avec sincérité pour ramener la paix et la liberté dans la galaxie pourra triompher une bonne fois pour toute du mal et éventuellement accomplir cette fameuse prophétie qui ramènera l'équilibre.

Je m'emballe un peu avec la Postlogie, mais ça fait tellement longtemps que je n'avais pas ressenti ça.

Dernière modification par McRaktajino (13-03-2018 01:11:58)

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#63 13-03-2018 12:24:45

Prelogic
Legaliste

Re : Star Wars Episode VIII: The Last Jedi

Dans la Trilogie l'Empereur est en effet le gros méchant, il ne change pas de personnalité, il l'est du début à la fin. C'est un repère dans l'histoire, il permet de se rendre compte que Vador est plus subtile qu'un simple personnage manichéen. Pour apprécier la Trilogie, on n'a pas besoin de savoir d'où il sort et quelles sont ses motivations.

On n’a pas besoin de la prélogie pour apprécier le caractère manichéen de la trilogie classique, qui assume d’ailleurs pleinement ce côté « Premier degré » au premier visionnage. Mais cela ne veut pas dire que les évènements dépeints dans la prélogie sont inutiles et ne servent pas à mettre en perspective les agissements et les actions des protagonistes de la trilogie classique ! Si l’Empereur est décrit dans la trilogie classique comme « La Grande Faucheuse » à abattre à tout prix, son combat pour la Justice dans la prélogie apparaît comme légitime, et légitimé par une observation réaliste de la situation – Le Sénat a été envahi par des délégués cupides et querelleurs, et le bien commun n’intéresse plus personne. La prélogie existe précisément pour donner du relief à certains personnages clés de la trilogie classique, permettant ainsi au public de regarder les choses d’un autre point de vue – Le « mal » n’est peut-être pas là où on pense le trouver.

Du coup, j’aimerais qu’on m’explique avec des mots simples en quoi la nouvelle trilogie Disney effectue le même travail de « mise en perspective » par rapport à la saga Lucas ? Ou alors, un quelconque travail d’écriture permettant de reconsidérer positivement l’évolution des personnages principaux, avec pour objectif de boucler une boucle ? Hormis les quelques tentatives pathétiques de faire du meta-discours trilogiste, je ne vois rien d’autre à l’écran depuis quelques années que des expérimentations douteuses visant à réécrire / réévaluer / repasser par-dessus la vision globale de Lucas à l’aide de ce fameux concept sournois qu’est le « soft-reboot ».

Snoke c'est vraiment la même chose. Ben est un personnage qui a besoin d'un méchant comme l’Empereur en repère. Mais lui, contrairement à Vador, c'est un vraiment quelqu'un de mauvais avec de véritables ambitions, c'est pour ça que Snoke dégage rapidement. Pour faire place dans le dernier acte à la véritable lutte entre le bien et le mal, tous les deux libérés de leurs obligations et sur un pied d'égalité. Son rôle était moins important que celui de l’Empereur, mais il obéissait à la même logique. C'est l'histoire de Rey et Ben qu'on raconte, pas celle de Snoke. Après c'est vrai qu'il meurt comme une merde, mais franchement, l’Empereur c'est pas vraiment la mort la plus classe de la galaxie non plus.

La tragédie d’Anakin est pour le moment plus éloquente et limpide que celle de son petit-fils. Anakin est au départ un héros naïf, il voulait le pouvoir ultime pour lui seul et ne mesurait pas les conséquences de ses actes – Son ambition démesurée et son manque de discernement ont causé sa perte ainsi que celle de ses proches. Son seul espoir de rédemption était d’accomplir un dernier geste noble et désintéressé envers une créature fragile et innocente (son fils), tout en se débarrassant de sa servitude volontaire vis-à-vis de l’Empereur. Partant de là, je ne vois pas ce que la « tragédie » de Ben cherche à nous vendre, sinon un concentré vite expédié en 3 films de la tragédie d’Anakin en 6 films.

En quoi peut-on qualifier Ben de « réellement mauvais » par rapport son grand père qui le serait moins ? En quoi la croisade de Ben pour la suprématie peut-elle être qualifiée de « plus ambitieuse » que celle de Dark Vador ? Le même schéma se répète, à la seule différence que cette fois, Ben accède au trône. Et après ?
Il paraît évident à ce stade que l’on se dirige vers un duel Ben / Rey. Pour quelle issue ? La suprématie ? De quelle école de pensée ? Le « bien » n’est qu’une question de point de vue (la prélogie nous a enseigné cela). Le personnage de Ben a visiblement été écrit comme un concentré de la tragédie personnelle d’Anakin. La seule issue pour Ben, en tant que dernier de la lignée Skywalker, est de mourir dignement en acceptant de confier les clés à un « No One ». Mais il va falloir autre chose que des bons sentiments face à Rey pour lâcher prise et accepter son sort – Je ne peux pas croire que Ben devienne mou d’un seul coup, même face au joli minois de Daisy Ridley, après une vie passée à commettre des meurtres de masse et un parricide sur les bras.

Quant à Rey, il ne faut pas qu’elle compte sur les bons sentiments non plus pour influencer Ben – Luke a déjà essayé avec son père, et ce n’est que dans un moment de fragilité ultime qu’il parvient à convaincre celui-ci d’abandonner sa haine. On voit d’ailleurs que ces questions habitent l’Episode VIII, comme si Rian Johnson venait de réaliser en cours de route l’impasse que constitue la réécriture des enjeux ultimes du Retour du Jedi. A force de vouloir caresser le public dans le sens du poil puis le prendre ensuite à contre-pied, les scénaristes et réalisateurs à l’œuvre se tirent eux-mêmes une balle dans le pied.

Si ben meurt dans l’Episode IX, on pourra dire que cette nouvelle trilogie cherche malgré tout à nous vendre quelque chose d’un tant soit peu honnête, malgré un démarrage plutôt moyen, voire catastrophique par endroit. Vous n’imaginez tout de même pas un mariage dans l’Episode IX ? Cette seule idée est à mourir de rire.

A la fin du 6, c'est l'histoire de Vador qui s'est terminée, pas celle du mal. Quand il balance l'Empreur, il y a un sentiment de : "au diable la Force, l'Empire, la Rébellion, les maîtres, les disciples, le bien, le mal, etc. la seule chose qui compte à mes yeux c'est mon fils". C'est pour lui qu'il fait ça et pour personne d'autre. Le mal ne peut être terrassé avec un comportement aussi égoïste. A mes yeux, seul un héros se battant avec sincérité pour ramener la paix et la liberté dans la galaxie pourra triompher une bonne fois pour toute du mal et éventuellement accomplir cette fameuse prophétie qui ramènera l'équilibre. Je m'emballe un peu avec la Postlogie, mais ça fait tellement longtemps que je n'avais pas ressenti ça.

Je trouve cette volonté de réévaluer sauvagement le travail de Lucas sur la saga fascinante. Ce n’est pas la première fois et ce ne sera sans doute pas la dernière, mais c’est fait à chaque fois avec un tel manque d’égard et de considération que je me demande encore ce qui motive les fans de Star Wars à le demeurer, même après toutes ces années. Si la trilogie classique doit faire l’objet des mêmes tendances révisionnistes qu’avec la prélogie pour laisser à la trilogie Disney une chance d’exister, c’est qu’il y a quand même un problème de fond sur ce qu’est (ou doit être) l’univers filmique de SW depuis toujours.

« L’Empereur n’a pas une mort si géniale que ça », « Vador n’a pas autant d’ambitions que son petit-fils », « et puis la Prophétie n’est pas achevée parce que le mal ne meurt jamais », etc... Toutes ces réflexions font le lit, à mon sens, d’une idéologie nihiliste ne pouvant accoucher que de films désincarnés, sans aucune morale ni aucun propos encadré. Il faut savoir faire la part des choses entre d’un côté, le ressentiment anti-Lucas (qui peut se comprendre par endroit) et de l’autre, la nécessité de poursuivre l’aventure de manière honnête, sans verser dans la facilité et la communication.

Anakin est un personnage égoïste tout au long de sa vie, jusqu’à ce qu’il décide (justement) de penser d’abord aux autres et de faire honneur à la doctrine Jedi qui cherche d’abord à se mettre au service des plus faibles. Quand Anakin sauve le Chancelier de Mace Windu dans La Revanche des Sith, il fait preuve d’égoïsme car la seule chose qui l’intéresse, ce n’est pas la vie de Palpatine mais bien ses connaissances sur l’immortalité. Quand Anakin rejette Vador et sauve Luke, il sauve l’innocence. Il accepte de donner sa vie pour sauver celle des autres. Par son geste désintéressé et sincère, Anakin influe favorablement sur le cours des évènements au dehors.

Si on part du principe que le « Mal » avec un grand M ne peut jamais être vaincu, alors on accepte la conclusion logique et élégante du Retour du Jedi, qui nous explique que le mal est en chacun de nous et qu’il ne sert à rien de chercher à s’y soustraire. Luke, par le sacrifice de son Père, est en mesure d’accepter sa part d’ombre et de devenir adulte. Je ne vois pas la logique ni l’intérêt de créer 30 ans après l’Episode VI un être 100% vertueux né de la « Force cosmique » (rien que ça !) à même de faire régner le « bien » - un concept par ailleurs déjà évoqué en long et en large dans l’ensemble de l’œuvre en 6 films de Lucas et qui constitue la tragédie d’Anakin.

Daisy Ridley est jolie, certes, mais ce n’est pas un argument recevable pour consolider l’écriture très faible et caricaturale de son personnage. Même chose hélas pour les autres personnages qui ne sont que des ersatz de figures que nous connaissons déjà.


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#64 13-03-2018 17:22:29

matou
modérateur

Re : Star Wars Episode VIII: The Last Jedi

Je souscris à ce que tu écris. Avec quelques nuances. Je pense que chez Lucas il y a cependant un bien et une morale qui ne sont pas que point de vue.
Une tension vers quelque chose de positif.

Ce que tu dis m’en fait penser. Les personnages de Lucas disparaissent au fur et à mesure. S’il y avait un futur Skylwalker, le simple nom serait encore une propriété de Lucas. Au point de vue du droit.
Disney doit vouloir clore la lignée pour ne plus que ce droit existe.

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#65 13-03-2018 18:46:11

Prelogic
Legaliste

Re : Star Wars Episode VIII: The Last Jedi

matou a écrit :

Je souscris à ce que tu écris. Avec quelques nuances. Je pense que chez Lucas il y a cependant un bien et une morale qui ne sont pas que point de vue.
Une tension vers quelque chose de positif.

Pas d'inquiétudes, quand j'évoquais le point de vue des uns et des autres personnages à travers les deux trilogies, je ne faisais que faire la promotion du caractère éminemment moral de l'épopée de Lucas beeangel je pense simplement que la réalité de « ce qui est juste » de la prélogie à la trilogie classique n'est pas la même, mais que ces différentes approches de la justice et du Bien permettent de donner un sens plus profond au sacrifice d'Anakin - qui pensait agir pour le bien en rejoignant Palpatine et qui a été dupé par le Côté Obscur, avant de se ressaisir face à son fils.

matou a écrit :

Ce que tu dis m’en fait penser. Les personnages de Lucas disparaissent au fur et à mesure. S’il y avait un futur Skylwalker, le simple nom serait encore une propriété de Lucas. Au point de vue du droit. Disney doit vouloir clore la lignée pour ne plus que ce droit existe.

Réflexion intéressante. Je n'en ai aucune idée, mais il me paraît évident qu'il existe à l'heure actuelle des enjeux de taille liés à la propriété intellectuelle. Je ne crois pas que Lucas dispose encore d'un quelconque droit de regard sur un copyright en particulier. Certes, il dispose de parts conséquentes chez Disney désormais - il me semble d'ailleurs qu'au moment de la vente en 2012, il était considéré comme « le deuxième actionnaire individuel de Disney, avec environ 2,2 % du capital du groupe, juste derrière le fond d'un certain Steve Jobs, le père d'Apple ». Il n'a donc pas intérêt à cracher dans la soupe.

Mais s'il reste à JJ Abrams un minimum d'intégrité intellectuelle, il tuera Ben dans l'Episode IX et c'en sera fini de la lignée Skywalker. On évitera ainsi de voir se profiler à l'horizon une énième trilogie en mode « tout le monde peut le faire, il suffit de le vouloir, hein c'est pas comme dans la prélogie avec les globules rouges là... » damn


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#66 13-03-2018 18:57:45

dvmy
Génie incompris qui se comprend

Re : Star Wars Episode VIII: The Last Jedi

Prelogic a écrit :

Mais s'il reste à JJ Abrams un minimum d'intégrité intellectuelle, il tuera Ben dans l'Episode IX et c'en sera fini de la lignée Skywalker.

Mouais. S'il reste à JJ un quelconque respect pour Lucas et ses traitements il se doit de faire de Rey une Skywalker. Je n'arrive plus à retrouver une vidéo de Lucas dans laquelle il expliquait - à quelques mois de la sortie du VII - à quel point il était impatient de savoir ce que Abrams et Disney avaient fait DES petits enfants d'Anakin. Il avait bien dit DES et pas DU.


On peut rire de tout, mais pas avec tout le monde. (Desproges)

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#67 13-03-2018 22:08:44

matou
modérateur

Re : Star Wars Episode VIII: The Last Jedi

Je pense que tant qu’il y a un personnage appelé Skylwalker, Lucas doit être cité à la fin lors du générique.
Il a vendu quoi exactement ? Je serai curieux de le savoir.
Je pense que Lucas a revendu ses actions Disney. Il n’est plus cité comme actionnaire important.

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#68 13-03-2018 22:19:18

McRaktajino
membre du club

Re : Star Wars Episode VIII: The Last Jedi

Prelogic a écrit :

Vous n’imaginez tout de même pas un mariage dans l’Episode IX ? Cette seule idée est à mourir de rire.

Pourquoi pas ? Si ils évitent de concrétiser leur amour en se roulant dans des champs de pâquerettes, on pourra déjà facilement éviter la case "mort de rire". Et avec des gens vraiment inspirés aux commandes et une histoire d'amour crédible qui ne soit pas juste une formalité pour les besoins du scénario, un mariage pourrait même être pas mal.
J'aime bien les histoires qui finissent par des mariages, même si ce n'est pas le mariage du protagoniste c'est souvent la bonne occasion de concrétiser des choses, mais là ça semble quand même plutôt parti pour finir en baston.
Les épisodes 7 et 8 ont pris la peine de définir correctement les représentants du bien et du mal. C'est tellement clair qu'ils n'ont même pas besoin de dire le moindre mot, ils peuvent s'attaquer directement que ça en serait crédible. C'est dire à quel point les bases sont bien posées.
Avec sa tête à pouvoir conclure que sur un malentendu, ce n'est quand pas évident pour Ben de séduire Rey, même si elle ne semble pas attacher beaucoup d'importance aux apparences.
Il doit sûrement la trouver très jolie (en même temps qui ne la trouverait pas jolie) mais je pense surtout qu'elle l'énerve assez. Lui, descendant de Dark Vador le maléfique, formé par le puissant Luke Skywalker et par le tyrannique Snoke, il perd ses moyen face à une clodo mal fagotée, pire il se fait battre par elle !

Je pense que devenir le chef du Premier Ordre va lui faire gagner en maturité. Qu'il va arrêter les colères et casser des trucs de rage. Mais je le verrais bien reperdre tous ses moyens en retombant sur Rey, un peu comme quand Luke débarque à la fin de Last : "tuez cette sale pilleuse d'épaves !!!".
Limite Rey pourrait profiter de ça pour le feinter.

Après, Elle pourrait vouloir le ramener vers la lumière, comme Luke avec Vador. Mais pourquoi elle ferra ça ? Elle n'a pas de liens affectifs avec lui. Cet enfoiré a tué Han Solo sous ses yeux, il est responsable de la mort de Luke, pas impossible qu'on lui colle la mort de Leia sur le dos. Il a pourchassé ses amis à travers la galaxie et je suis sûr qu'il a pris du plaisir à tirer sur les navettes se rendant sur Crait (bon, là j'exagère un peu).
Même si Vador était un beau salaud, il n'était qu'une victime de l'Empereur et puis c'était le père de Luke. Un lien encore plus fort que le bien et la mal. Pour Luke il y a que ça qui comptait à la fin du 6.
Par 2 fois Ben a déjà eu l'occasion de revenir vers la lumière, avec Han et après le combat contre les gardes de Snoke, mais il ne l'a pas fait.
Rey est dans la position idéale pour l'affronter, libérée de toute contrainte affective, non affiliée à aucune caste ou famille qui l'obligeraient à rendre des comptes aux puristes, une occasion en or de terminer en beauté cette lutte entre le bien et le mal. L'épisode 9 peut être que ça, tout le travail a été fait dans le 7 et le 8.

A cause de la Prélogie je n'attendais plus rien de Star Wars, mais jamais, au grand jamais, je n'aurais pensé qu'il était possible de vivre de vraies nouvelles Aventures aussi plaisantes et palpitantes.

Dernière modification par McRaktajino (13-03-2018 22:29:23)

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#69 16-04-2018 01:00:52

ussperseus
Touriste du PSTF

Re : Star Wars Episode VIII: The Last Jedi

Je viens de voir The last Jedi, notez que c'est le premier star wars que je ne suis pas allé voir en salle depuis l'édition spéciale. Je l'ai trouvé lamentable! Quelle que soit la ficelle scénaristique utilisée je la trouve grossière ou ratée, les personnages sont complètement à côté de la plaque et l'intrigue est mauvaise comme pas possible.

Pourquoi reprendre la trame d'une course poursuite spatiale, déjà utilisée avec maestria dans ESB? Bien que l'enjeu soit l'extinction pure et simple de la résistance (plusieurs fois appelée la rébellion en version française), je n'y ai pas cru un seul instant. Il  n'y a aucun moment d'intensité dramatique, pas de ressort émotionnel valable, et même l'expulsion de Leïa dans l'espace est d'un ridicule frôlant le foutage de gueule. Sachant que Carrie Fisher est décédée avant la sortie en salle, les andouilles ayant monté le film aurait pu avoir l'obligeance de laisser le personnage mourir des mains de son fils!

Qu'est ce que c'est que cette mission capillotractée qui voit Rose et Finn partir dans une mission totalement incompréhensible? Il fallait rallonger le film pour lui donner la particularité d'être le plus long SW jamais sorti en salle? Je n'ai rien aimé de cette aventure qui aurait fait un excellent comics à l'époque ou Marvel pondait des bouses mensuelles.

Poe Damron... Qu'est ce qu'il fout là lui en fait? Il devait mourir dans TFA, ça n'aurait peut-être pas été une mauvaise idée de ''faire comme si'', dans celui-là. Bon, passons sur la scène d'ouverture, au cours de laquelle il attaque tout seul le méga destroyer stellaire de Hux. Ben tiens, c'est là qu'il aurait dû trouver la mort après tout, parceque pour la suite, à part se faire dégrader et envoyer chier, il ne sert pas à grand chose.

L'héroïne mono-émotionnelle de cette nouvelle sage, ici, nous montre sa meilleure expression faciale tout au long du film: elle serre les dents: elle fait un effort de concentration, elle serre les dents. Luke est un con qui ne veut pas lui apprendre, elle serre les dent. Snoke la torture à moitié, elle serre les dents... Daisy Ridley doit avoir une foutue mâchoire de requin. Je note toutefois la tentative désespérée de légitimer la fessée qu'elle met au méchant puceau dans le film précèdent: en fait, elle s'est entraînée au combat avec son bâton, ce qui, couplé avec sa maîtrise WTF de la Force, fait d'elle une super guerrière prête à distribuer des branlées à des combattants extrêmement expérimentés (à moins que Snoke ait choisi sa garde prétorienne comme le nouvel ordre choisit ses officiers supérieurs). Pourtant, Georges Lucas avait passé trois films et neuf années à nous faire la démonstration de ce que doit être l'évolution de l'ultime Jedi au cours de sa prélogie...

Bon, le premier ordre, même pas la peine d'en parler, Hux le débile, Ren le puceau, Phasma l'inutile, Snoke électricien à ses heures perdues, bref, le festival des bouffons habillés en noir-qui-fait-peur!

Je ne vais même pas attribuer de notes parce que la seule chose qui m'a tiré une émotion autre que la colère de ce film, c'est l'humour potache m'ayant fait doucement sourire. Le futur de SW me fait décidément  bien peur.


"Si tu vois un cochon dans un arbre, dis-toi bien qu'il est fou!"

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#70 16-04-2018 10:55:22

McRaktajino
membre du club

Re : Star Wars Episode VIII: The Last Jedi

ussperseus a écrit :

Sachant que Carrie Fisher est décédée avant la sortie en salle, les andouilles ayant monté le film aurait pu avoir l'obligeance de laisser le personnage mourir des mains de son fils!

Les andouilles ne pouvaient pas vraiment profiter de cette scène car elle est surtout utile au personnage de Ben. Elle montre que le conflit est en lui (il renonce à buter sa mère, quel brave garçon) et que quand il affirme plusieurs fois à Rey qu'il faut se débarrasser du passé, c'est qu'il essaye lui aussi de s'en convaincre.
De toute manière c'était impossible de changer le montage pour profiter de la situation car il aurait carrément fallu retourner de nombreuses scènes. A la rigueur il fallait bricoler un truc à la fin.
Le personnage est très secondaire dans l'histoire et c'est vrai que c'est dommage pour son dernier film, mais c'était comme ça à la base. Je pense que c'est plus respectueux de laisser sa dernière prestation inchangée que de bricoler une mort alors que ce n'est pas du tout en rapport avec l'esprit du film.

Ils avaient prévu qu'elle serait là pour le IX, maintenant ce n'est plus possible mais c'est aussi leur boulot de s'adapter à la situation. Autre actrice, changement d'histoire pour expliquer sa disparition, je suis hostile à aucune idée, je jugerai uniquement le résultat.

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#71 16-04-2018 11:45:38

Prelogic
Legaliste

Re : Star Wars Episode VIII: The Last Jedi

ussperseus a écrit :

L'héroïne mono-émotionnelle de cette nouvelle sage, ici, nous montre sa meilleure expression faciale tout au long du film: elle serre les dents: elle fait un effort de concentration, elle serre les dents. Luke est un con qui ne veut pas lui apprendre, elle serre les dent. Snoke la torture à moitié, elle serre les dents... Daisy Ridley doit avoir une foutue mâchoire de requin. Je note toutefois la tentative désespérée de légitimer la fessée qu'elle met au méchant puceau dans le film précèdent: en fait, elle s'est entraînée au combat avec son bâton, ce qui, couplé avec sa maîtrise WTF de la Force, fait d'elle une super guerrière prête à distribuer des branlées à des combattants extrêmement expérimentés (à moins que Snoke ait choisi sa garde prétorienne comme le nouvel ordre choisit ses officiers supérieurs). Pourtant, Georges Lucas avait passé trois films et neuf années à nous faire la démonstration de ce que doit être l'évolution de l'ultime Jedi au cours de sa prélogie...

On a là un élément de langage très intéressant et fondateur, à mon sens, de l'identité de cette nouvelle trilogie (et des projets de Walt-Disney de manière générale). Le personnage de Daisy Ridley est en réalité l'incarnation d'un Luke Skywalker fantasmé au féminin, épuré de tout questionnement existentiel, ainsi que de toute forme d'héritage. JJ Abrams et Rian Johnson n'ont qu'un intérêt poli pour la prélogie (je suis sans doute encore trop gentil et loin de la vérité), et ne comprennent pas les valeurs que Lucas essaye de transmettre à travers les 6 films, tout comme une partie du public fétichiste qui ne veut pas voir s’immiscer la prélogie et ses enjeux dans cet exercice de style meta-adulescent. JJ Abrams et Rian Johnson sont encore trop tétanisés par leur rapport très intime à la trilogie classique, et ne parviennent tout simplement pas à prendre du recul : ce qui leur aurait permis de constater que même dans la trilogie classique, le héros doit en passer par des périodes de remise en question pour grandir. Et si Luke Skywalker est le personnage sur lequel on focalise, ce n'est pas parce qu'il n'est « rien », mais précisément parce qu'il « est » celui auprès duquel le public doit s'identifier. Luke est le fils de son père, et en cela, il doit assumer l'héritage familiale et trouver sa voie. Rey, elle, n'a aucun héritage à faire valoir, viens de nulle part et semble vouloir chercher des réponses littéralement auprès du public en brisant le quatrième mur - « Je cherche ma place dans tout ceci ».

Pour appuyer cette argumentation, il suffit de se reporter aux déclarations de Daisy Ridley à propos du fait que son personnage était vécu par une partie du public comme une "Mary Sue" : « Ce concept de Mary Sue est déjà sexiste en lui-même parce qu'il reprend le nom d'une femme. Tout le monde disait aussi que Luke avait les mêmes (capacités). Je pense que Rey est incroyablement vulnérable, et qu'elle ne fait rien pour le bien suprême. Elle fait simplement ce qu'elle pense être juste. Et elle ne veut pas tout faire, mais elle se sent impliquée dans tout ce qu'elle fait. (Ces accusations) m'ont donc rendue confuse. » >> plus d'infos ici.

Le personnage de Rey a été mal écrit, mal réfléchi au départ, précisément parce qu'on essaye d'en coller les caractéristiques fondamentales à un personnage préexistant qui n'a absolument rien à voir et qui n'a pas été écrit de la même manière. Mais je crois que Rian Johnson avait une chance de rafistoler le film de JJ Abrams déjà très orienté. Au lieu de cela, il a préféré concentrer les enjeux dramatiques de son film autour d'une énième trahison idéologique : faire de Luke un lâche, qui a osé « lever la main sans abattre son geste » sur son neveu. Comme une désagréable impression que l'histoire se répète, sans tenir compte à aucun moment des parcours à la fois de Luke et d'Anakin.

J'avoue cependant que les arguments de la partie adverse ne manquent pas d'imagination pour justifier l'injustifiable : Rey sait manier un sabre laser ? Oui mais elle a un bâton. Rey sait manipuler les esprits ? Elle a peut-être été victime d'un lavage de cerveau. Et de toute façon, si Rey était un homme, on ferait moins d'histoires. Voilà... mrgreen

ussperseus a écrit :

Le futur de SW me fait décidément  bien peur.

Parti comme c'est, Star Wars n'a aucun avenir. On assiste à un grand n'importe quoi trilo-fétichiste, avec une conceptualisation très pauvre et une incapacité manifeste de sortir du traumatisme de la petite enfance. Les dernières déclarations de Rian Johnson pour la création de la nouvelle trilogie ne me rassurent pas : « On essaye de répondre à cette question : qu’est-ce qui fait Star Wars ?’ Qu’est-ce qu’était Star Wars pour moi la première fois que je l’ai vu quand j’étais enfant ? Quel mélange d’éléments a fait que je voulais rentrer dans l’écran, et m’a instantanément poussé à raconter mes propres histoires ? »

Le problème avec Star Wars, c'est qu'une génération entière de réalisateurs et artistes ont grandi avec la trilogie classique, qui a eu sur eux un impact émotionnel très fort et a parfois (souvent) suscité des vocations. On se retrouve donc dans un cul de sac créatif et conceptuel, avec cette question lancinante qui revient sans cesse : « Comment faire pour retrouver cette émotion primordiale que j'ai eu au premier visionnage ? ». Au lieu de repartir de zéro, d'aller chercher des éléments conceptuels primitifs qui vont au-delà d'une révérence gênante aux X-Wings et chasseurs TIE. La saga Star Wars actuelle est en quelque sorte une célébration de la vie, et ne devrait pas être le prétexte à une célébration mélancolique du temps jadis.

Dernière modification par Prelogic (16-04-2018 11:56:19)


Pour empêcher les peuples de raisonner, il faut leur imposer des sentiments
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#72 16-04-2018 14:09:07

McRaktajino
membre du club

Re : Star Wars Episode VIII: The Last Jedi

Prelogic a écrit :

J'avoue cependant que les arguments de la partie adverse ne manquent pas d'imagination pour justifier l'injustifiable : Rey sait manier un sabre laser ? Oui mais elle a un bâton. Rey sait manipuler les esprits ? Elle a peut-être été victime d'un lavage de cerveau. Et de toute façon, si Rey était un homme, on ferait moins d'histoires.

Ce n'est pas terrible ces histoires d'entraînement au bâton ou de lavage de cerveau.
Surtout qu'il suffit de se référer à ce que raconte les maîtres Jedi dans les autres films. Agir à l'instinct et suivre son intuition.
Par exemple dans la Menace Fantôme, je n'ai jamais trouvé que ça faisait partie des faiblesses du film qu'un enfant de 10 ans puisse être un dieu du pilotage. Je ne me suis pas dit qu'il s'était entraîné depuis le berceau, mais juste qu'il avait ce qu'il faut pour faire un Jedi : savoir agir à l'instinct.

Sinon, il n'y a pas deux parties qui s'affrontent où il est nécessaire de recruter des soldats. Le niveau d’appréciation et le ressenti est différent chez chacun, que ça soit chez les gens aiment que chez les autres. Peut-être qu'il faudrait éviter de faire en sorte que les propos de certaines personnes qui aiment le film deviennent les propos de toutes les personnes qui aiment le film.

Dernière modification par McRaktajino (16-04-2018 14:20:24)

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#73 16-04-2018 23:23:57

dl500
TOS Forever

Re : Star Wars Episode VIII: The Last Jedi

Bon, ça y est, je l'ai vu.
Et?
Et bien c'est largement supérieur à la bouse de Jar Jar et son retour de la force. En même temps ce n'était pas bien difficile.
Si notre Jar Jar n'avait pas su se détacher du mythe, quitte à en faire un plagiat, reboot, remake du pauvre, là on a affaire directement à une déconstruction, destruction.
Fini, terminé le Star Wars de Lucas, celui de notre enfance, de notre adolescence.
Star Wars est mort, vive Star Wars?
Le film est bon. Mais ce n'est plus ce qu'on a connu. En revanche c'est un mauvais Star Wars.
Johnson prend un malin plaisir à tout casser. Déjà toutes les nullités du film précédent sont annulées, effacées. C'est tout à son honneur. Sauf que, au lieu de s'arrêter là, il détruit aussi le Star Wars Lucasien. C'est son choix.
Après, pour l'histoire, ne nous mentons pas, c'est vide et creux. Aucun fond, aucun sens, rien de concret par rapport aux 6 premiers films.
Et c'est là où finalement malgré ses défauts, réussit Rogue One. Il y a une histoire, et un lien avec Lucas.
Curieuse sensation. Car ça y est, là je viens de voir la fin d'un mythe. C'est fini. On passe à autre chose.
Je garde précieusement mon coffret Blu-ray des 6 films originaux. Les seuls pouvant se revendiquer de la lignée de Skywalker.
Le 9? Je m'en fou. Tout est mort. De toutes façons, Jar Jar n'aura pas le talent de conclure correctement une histoire qui n'avait finalement aucun intérêt.
Tout ça pour ça?
Et pour toutes les séquences polémiques? Franchement? Il n'y avait pas de quoi casser 3 pattes à un canard. Ok, c'est la marionnette de Yoda (celle du 5 et 6) Et alors?
L'humour? Rien de grave. Le fer à repasser? What Else? Le vol de Leia? bof... Le scénario ne tient pas debout, alors quelle importance?
Seul réel point positif, le jeu de Mark Hamill...pour mieux tuer son personnage. Il a du souffrir, et il l'a dit. Ce n'est plus son Skywalker, ni son héros jadis.

Star Wars est mort, réellement. Vive le Star Wars Disney!!!  Ou pas.
Finalement, peut-être que "Solo" sera un bon film...pour ce qui est de la postlogie, c'est acté, ce n'est plus le cas.
Une destruction en règle, point par point. Impressionnant.
Une note ?
6 pour un film lambda. 3 pour un SW.
Il se classe avant dernier. Juste devant SW7 (note: -1/10)
Allez, encore un mythe massacré. Bravo Disney. Et merci à tous ces fans intégristes qui ne juraient que par la trilogie classique. Vous vouliez du Faucon Millenium? Vous en avez à toutes les sauces.
SW: 1977/2012. RIP.


L'être humain a deux vies. La seconde commence quand il se rend compte qu'il n'en n'a qu'une...

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#74 18-04-2018 10:33:47

Prelogic
Legaliste

Re : Star Wars Episode VIII: The Last Jedi

McRaktajino a écrit :

Ce n'est pas terrible ces histoires d'entraînement au bâton ou de lavage de cerveau.

Nous sommes d'accord !

McRaktajino a écrit :

Sinon, il n'y a pas deux parties qui s'affrontent où il est nécessaire de recruter des soldats. Le niveau d’appréciation et le ressenti est différent chez chacun, que ça soit chez les gens aiment que chez les autres. Peut-être qu'il faudrait éviter de faire en sorte que les propos de certaines personnes qui aiment le film deviennent les propos de toutes les personnes qui aiment le film.

Je ne suis pas sûr de comprendre où tu veux en venir, je n'ai pas encore décidé si je devais être d'accord avec toi ou pas... à toi de clarifier ! coffee wink

Je ne suis le soldat d'aucune « cause » particulière en ce qui me concerne. Quand j'évoque la « partie adverse », je veux surtout parler de cette école de pensée hypocrite et nihiliste qui fédère autour d'elle tous les déçus, les rancuniers et les mécontents qui sont prêts à tout pour déposséder Lucas de toute légitimité - y compris, s'il le faut, à pratiquer la politique de la terre brulée. Des gens envieux, qui font preuve selon les termes mêmes d'un article à charge de Vanity Fair d'une « possessivité mal placée » - des gens comme Simon Pegg, par exemple. Malheureusement, cette manière de conditionner le débat (encouragée par Walt-Disney grâce à des documentaires promos mensongers en mode doudou) a tendance à produire des « clans » : si vous êtes pour Lucas,  c'est que vous êtes contre Walt-Disney. Si vous êtes pour la prélogie, c'est que vous êtes contre la trilogie classique. Et si vous êtes contre la postlogie, c'est que vous êtes contre les fans. J'ai déjà suffisamment expérimenté le cas.

Comme si on ne pouvait pas à la fois défendre l’œuvre de Lucas sur 40 ans, et accepter qu'elle évolue selon d'autres perspectives et d'autres impératifs commerciaux... sans que cela empêche d'en discuter les termes s'il y a lieu !

J'aime la vérité des faits, et je suis profondément attaché à une forme de justice élémentaire. En cela, je trouve que ce que Walt-Disney a fait de la saga Star Wars est profondément injuste, illégitime et insultant, à la fois pour la communauté de fans dans toute sa complexité, mais aussi et surtout pour George Lucas. Le personnage de Rey (entre-autres) est l'incarnation de cette logique nihiliste, soit-disant post-moderne qui méprise la portée universelle du message de la saga d'origine. Il y avait tellement à construire, on a choisi de déconstruire. Il y avait tellement à inventer, Walt-Disney a choisi de verser dans la communication réac' et orientée. C'est pour moi une vérité.

Tout cela au nom d'une vieille rancune contre George Lucas, qui ne passe pas et qui a conduit à organiser les conditions d'un « soft-reboot » de la trilogie classique. Brillant exercice de sabotage.

Je ne participe à aucune forme de recrutement (?) même si je me retrouve très souvent dans les débats à devoir défendre de manière absurde un pré-carré qui a tendance à se réduire de plus en plus, du fait de la virulence et de l'intolérance des fans regroupés au sein de cette fameuse partie adverse. Je ne m'intéresse pas aux Guerres de Chapelles  : je préfère largement parler de cinéma, de culture, de vision d'auteur et de choix conceptuels. Je suis prêt à tout entendre, du moment que cela participe d'une réflexion globale sur l'état du cinéma.

Maintenant, je ne me permettrais pas de juger les « sentiments » d'autrui. Il y a dans le public une forme de nostalgie qui s'exprime, avec une forte tentation de « revenir en arrière », à une époque où le cinéma paraissait probablement plus honnête et moins trafiqué. Je comprends tout à fait ce sentiment et je comprends que cela puisse paraître tentant de partir à la recherche de solutions miracles dans le passé, pour retrouver un peu d'humanité dans un cinéma désincarné. Mais la solution ne se trouve définitivement pas dans la conduite d'un « soft-reboot », ni même dans des expérimentations douteuses pour prendre le public soit-disant à revers.

Il ne faut pas MOINS de technologie, mais MIEUX. Nous avons aujourd'hui des outils numériques prodigieux qui offrent des perspectives infinies : pourquoi rejeter cela ? Personne ne souhaite revenir au bon vieux temps du Motion Control et de l'animation image par image.

De la même façon, il ne faut pas conforter le public mais le bousculer, sans le juger. Ne pas chercher à vendre une communication réac' et un passé frelaté mais de vraies idées nouvelles. Il faut s'appuyer sur les artistes et leur capacité à renouveler un art pour le faire évoluer. Et faire confiance aux acteurs qui peuvent apporter de leur personnalité et de leur expérience pour qualifier un personnage - à ce titre, on peut saluer le professionnalisme de Mark Hamill qui aura été jusqu'au bout malgré une divergence de point de vue profonde entre lui et Rian Johnson.

Tout était là ou presque pour faire de cette nouvelle trilogie une conclusion honnête et respectueuse de l'état de l'art Starwarsien selon Lucas. Tout a été fait de travers, pour de mauvaises raisons.

L'idée même de la prélogie était de questionner le point de vue de la trilogie classique sur la question du bien et du mal. Un vrai tour de Force, que personne à l'époque n'a vu venir et qui a permis de renforcer le dernier acte de foi d'Anakin : que fait la nouvelle trilogie Disney à ce sujet, par rapport à la trilogie classique ? Sinon d'essayer de nous vendre l'idée de « tourner la page » ? Là encore, c'est réussi : je suis presque totalement dégouté sink

Dernière modification par Prelogic (18-04-2018 13:28:31)


Pour empêcher les peuples de raisonner, il faut leur imposer des sentiments
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#75 18-04-2018 22:39:20

McRaktajino
membre du club

Re : Star Wars Episode VIII: The Last Jedi

Prelogic a écrit :

Quand j'évoque la « partie adverse », je veux surtout parler de cette école de pensée hypocrite et nihiliste qui fédère autour d'elle tous les déçus, les rancuniers et les mécontents qui sont prêts à tout pour déposséder Lucas de toute légitimité - y compris, s'il le faut, à pratiquer la politique de la terre brulée.

Prelogic a écrit :

je trouve que ce que Walt-Disney a fait de la saga Star Wars est profondément injuste, illégitime et insultant, à la fois pour la communauté de fans dans toute sa complexité, mais aussi et surtout pour George Lucas.

Serais-tu déçu, rancunier et mécontent, voir prêt à tous pour déposséder Disney de toute légitimité ?

Cette passion guerrière est assez fascinante et sérieuse, j'imagine, mais personnellement je préfère investir mon implication émotionnelle dans des films.
Les épisodes 7 et 8 par exemple. Avec de jolies Rey qui gambadent partout.



Et à propos de Rey, dans 2 jours sort le Blu-ray des Derniers Jedi. C'est aussi l'anniversaire d'un pote qui ADORE le film, je le regarderai en pensant à lui.

Ça va très bien tomber. Là, dernier épisode de DS9, comme ça je vais sereinement revenir à Star Wars. Après pourquoi pas ENT, on en a pas mal parlé sur d'autres sujets et ça me dirait bien de la revoir. Il y a aussi TOS qui me tenterait bien.


J'ai triché, j'ai déjà regardé les scènes coupées du Blu-ray et elles sont sans grand intérêt.

- Le début alternatif : ça n'apporte rien.
- Paige Tico qui dégomme un TIE : cool, bravo ma grande, mais et alors ?
- Luke qui pleure la mort de Han : Mouais, ça fait un petit plus sympa mais c'est très dispensable.
- Poe et Finn qui parle dans le couloir : ça n'apporte rien de plus que le film apportait déjà sur le personnage de Finn, juste ça fait un lien avec le 7.
- BB8 qui montre l'hologramme de Rey à Finn : une jolie scène mais qui n'apporte rien de plus. On n'avait pas besoin de ça pour trouver normal que Finn cherche à retrouver Rey.
- Une Caretakers qui écaille un poisson : juste ça, non mais ils sont sérieux ???
- La fête des Caretakers : la scène en elle même est pas mal et Rey trop choupi quand elle agite son sabre, mais c'est une bonne chose de pas l'avoir mis car ça cassait trop l'ambiance de l'île.
- Rose qui mord Hux : une scène ou Hux passe pour un con, ça manquait...
- La mort de Phasma : bof, je ne suis pas fan, mais pareil, ça fait un lien avec le 7.
- Rose et Finn dans la navette : au moins on voit comment c'est dans une navette du Premier Ordre.
- Rey et Chewie dans le Faucon : heureusement qu'ils n'ont pas mis ça, ça aurait trop cassé l'ambiance de la scène.

Dernière modification par McRaktajino (18-04-2018 22:41:02)

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