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#1 01-06-2017 20:35:03

yrad
admin

Missions, première série française de (Hard ?) SF

Ce soir (jeudi 1er juin 2017 à 20h40), sur OCS City, sera diffusée la toute première série française de (Hard ?) SF : Missions.
Produite par OCS Signature, un petit budget optimisé.
Prix des critiques à Séries Mania et au MIP-TV de Cannes.

Ce n'est pas une recommandation (je n'ai pas encore vue cette série), mais simplement une information. wink


« Science fiction is the most important literature in the history of the world, because it's the history of ideas, the history of our civilization birthing itself. Science fiction is central to everything we've ever done, and people who make fun of science fiction writers don't know what they're talking about. »
Feu Ray Bradbury

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#2 03-06-2017 13:51:26

KIRK
R.I.P Star Trek

Re : Missions, première série française de (Hard ?) SF

Vous pouvez regarder sur le site de Allo Ciné le premier épisode en exclusivité.
Voici le lien : http://www.allocine.fr/article/ficheart ? 64563.html

Chaque épisode sera sur le format court de 30  minutes.
Bon visionnage  smile

Dernière modification par KIRK (03-06-2017 13:51:58)

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#3 04-06-2017 01:21:59

DrAg0r
Dra'ghoH

Re : Missions, première série française de (Hard ?) SF

Merci pour les infos !

Je viens de regarder le premier épisode, mon avis est plutôt neutre pour l'instant.
Visuellement ça a le mérite d'être ambitieux, du moins en comparaison de ce qu'on a l'habitude de voir dans les séries française, et c'est assez plaisant.
Au niveau du scénario, difficile à dire, ça oscille entre histoires de coucheries à deux ronds dont on se passerait bien, et survival SF, qui peut être intéressante.

En tout cas ça fait plaisir de voir une nouvelle série de SF Française, rien que pour le principe (cocorico). J'espère qu'elle aura plus de succès que Metal Hurlant Chronicles (qui était pourtant de bonne qualité).

Dernière modification par DrAg0r (04-06-2017 01:22:29)


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#4 04-06-2017 03:30:01

yrad
admin

Re : Missions, première série française de (Hard ?) SF

Les dix épisodes de Missions sont intégralement disponibles sur la plateforme SVOD d'OCS (un mois d'essai gratuit pour ceux qui ne seraient pas abonnés dans le cadre de l'un des nombreux bouquets TV ou FAI).

Je viens d'achever le visionnage de la première saison...
Mais je préférerais que d'autres avis s'expriment avant de donner le mien… mdr


« Science fiction is the most important literature in the history of the world, because it's the history of ideas, the history of our civilization birthing itself. Science fiction is central to everything we've ever done, and people who make fun of science fiction writers don't know what they're talking about. »
Feu Ray Bradbury

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#5 04-06-2017 11:32:14

mypreciousnico
Why ?

Re : Missions, première série française de (Hard ?) SF

J’ai visionné le premier épisode via le lien proposé par Kirk smile
Mes impressions sommaires ne sont basées, à ce stade, que sur ce seul premier épisode de 20 très courtes minutes.

Car même si je salue l’initiative de cette série et les ambitions qui semblent l’habiter, je suis assez mitigé pour le moment.

Sur la forme c’est  plutôt bon. SFX de bonne qualité, même si assez rares, costumes et décors crédibles, son et montage…bref c’est de bonne facture visuelle. Le générique est super classe notamment.
Au niveau de l’interprétation ça passe mais j’ai toujours autant de mal avec la diction et les intonations des fictions française (à l’origine d’une grande partie de mon désamour envers les productions de mon pays : quasi rédhibitoire). Un problème qui n’en sera pas un pour qui n’a pas cette gêne avec les productions Françaises.

Au niveau du scénario… on cherche vachement la Hard SF hmm
Quelques images de l’espace qui sont assez sympathiques, mais très brèves et trop peu contemplatives.
En fait, j’ai l’impression désagréable que la SF n’est ici qu’un prétexte pour mettre en scène des relations humaines limites soap et assez peu crédibles dans un contexte spatial : équipage de bras cassés, milliardaire en goguette et frustrés sexuels, sortie extravéhiculaire sans attache, briefing de mission pris à la rigolade… je suis très dubitatif (pourquoi le Test du marshmallow ? C’est une étude des années 60…que n’importe quel accro à Facebook connait).
En sommes l’impression que l’on fait la même chose que d’habitude mais avec un décorum SF pour attirer les spectateurs nourris aux séries HBO et à The Expanse. J’espère que la suite me donnera tort.

Car même si ma critique est assez dure, je ne me suis pas ennuyé. 20 minutes c’est court, mais ça permet de générer du rythme sans astuce de montage agaçante. Le potentiel est présent. Ok l’aspect SF est un peu carton pour le moment, mais ce premier épisode avait la lourde tâche de camper les personnages en 20 minutes. C’est fait, reste à savoir ce qui les attend sur Mars. Un peu plus de SF et moins de Soap ?

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#6 04-06-2017 13:53:29

mypreciousnico
Why ?

Re : Missions, première série française de (Hard ?) SF

Épisode 2, ça s'améliore un peu smile

#LÉGER SPOILERS#

Moins de soap, le scénario s'étoffe un peu. Rien de follement original , mais le mystère autour de l’astronaute Russe pique ma curiosité. Il est intéressant que l'équipage semble constitué de plusieurs nationalité, c’est un vecteur de réalisme dans une série qui ne l'est pas tant que ça pour le moment.
Visuellement c’est assez limité (pas de grandes vues de Mars, champ de vision très limité pour compenser la pauvreté des décors sans doutes) mais plutôt bien foutu. Ça ne fait pas cheap. Ce qui fait cheap en revanche ce sont les dialogues ("je vais mourir puceau" nonono ) et le jeu de certains acteurs (le jeune programmeur justement).

Reste que 20 minutes c’est vraiment court pour bien développer les choses.

Je vais suivre en espérant que la courbe d'amélioration se poursuive.

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#7 04-06-2017 15:40:18

matou
modérateur

Re : Missions, première série française de (Hard ?) SF

Merci pour le lien.
Je viens de voir le premier. Putain que c'est mauvais.
Écriture: Nulle
Jeu des acteurs: Nul
Réalisme: Nul
Fond: Aucun

J'espère que la suite sera meilleure.

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#8 05-06-2017 22:11:06

mypreciousnico
Why ?

Re : Missions, première série française de (Hard ?) SF

Bon, du coup je suis j’ai regardé l’intégralité des 10 épisodes sur OCS (premier mois de SVOD gratuit pour ceux que ça intéresse).

Niveau hype, Internet est unanime : c’est beau, c’est intelligent et ça rivalise avec le meilleur des séries du genre, quelques part entre Star Trek et Doctor Who, le tout avec un budget riquiqui (moins de 2 millions d’euros je crois).

Je suis plus mesuré. Bien entendu ce n’est pas nul à chier. Il y a même de bonnes choses et du potentiel, mais aussi beaucoup de ratés le long du chemin :

#SPOILERS#

Les +

- Ça s’améliore au fil des épisodes : le scénario n’est pas dénué d’intérêt. Le sous-texte écolo est sympa.
- Visuellement c’est beau : décors et costumes corrects, SFX convaincants, surtout vu le budget
- Un esprit rétro appréciable
- Le générique somptueux
- La musique : un genre de synthwave à la Stranger Things
- Un hommage à un personnage de la conquête spatiale que je ne connaissais pas.
- Le plaisir de regarder une série française de Science-Fiction, qui plus est dans un format inhabituel (20 minutes)
- Un équipage pluriel : Allemands, Américains, Français, femmes, hommes…
- Le mélange des langues : on y parle Français, Russe, Anglais… sans accent… un élément de réalisme appréciable


Les -

- Le premier épisode est nul (voir la critique de Matou)
- Pas du tout une série de Hard SF
- Des dialogues assez moyens
- Ça manque de poésie : il n’y a pas de fascination pour l’espace qui n’est qu’un décor
- Pas d'inventivité particulière sur la forme
- Une approche utilitaire très française de la SF qui semble servir de prétexte
- Du soap et des clichés en veux-tu ? En voilà : le père malade, les histoires de cœur et de cul… Tout y est malheureusement
- Le méchant est une version nulle du bad guy de Prometheus
- Des situations qui manquent de crédibilité : le contexte sur Terre, les soldats américains débiles et brutaux pour rien, les aspects scientifiques traités n'importe comment, le manque de professionnalisme des membres d’équipage, la hiérarchie de commandement inexistante, la caractérisation des personnages sommairement brossée…
- Des acteurs en demi-teintes : effet mousse instantané
- Le traitement du son : des dialogues parfois difficiles à comprendre (un comble pour une série dans ma langue natale)
- Un scénario qui mange à tous les râteliers : de Star Trek à Mission to Mars
- Un fond plutôt léger
- La réplique finale : gros facepalm

Bref, même si je salue l'initiative et que je vois  du potentiel, même si je ne suis pas ennuyé durant ce visionnage, c’est quand même assez décevant au vu de la hype immense qui entoure ce projet et les récompenses reçues. Je trouve notamment que c’est trop léger en termes de fond.  Maintenant j'espère que ça va ouvrir des portes pour produire plus de séries de ce type (et pourquoi pas une saison 2 meilleure pour commencer).

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#9 05-06-2017 22:32:54

matou
modérateur

Re : Missions, première série française de (Hard ?) SF

Je vais me forcer mais vraiment j'y vais à reculons.
Quand je vois cette unanimité, c'est complètement ahurissant. Un signe de déclin.

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#10 05-06-2017 22:38:26

mypreciousnico
Why ?

Re : Missions, première série française de (Hard ?) SF

matou a écrit :

Quand je vois cette unanimité, c'est complètement ahurissant. Un signe de déclin.

Oui c’est hallucinant. J'ai cherché rapidement je n'ai pas trouvé pour le moment de critiques négatives, ce qui me parait hautement improbable, pour ne pas dire suspect vu le produit final. Il n'y a même pas grand monde pour ne serait-ce que pointer des limites ou des points noirs : c’est vraiment la béatitude générale et absolue...
Je suis persuadé que si il c'était agit d'une série Américaine tout ce beau monde se serait accordé à trouver ça absolument pourri lol

En ce qui me concerne, ça dessert vachement la série.

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#11 06-06-2017 09:39:52

Chiwaruchk
membre

Re : Missions, première série française de (Hard ?) SF

mypreciousnico a écrit :

Le générique est super classe notamment.

Je n'ai pas encore regardé, mais cette remarque va faire plaisir, c'est un pote à moi qui l'a fait ce générique wink

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#12 06-06-2017 11:01:04

Betelgeuse
vétérane

Re : Missions, première série française de (Hard ?) SF

J'en suis au sixième épisode de Missions, et la seule "qualité" de la série c'est d'être française. Bon, d'accord, le générique est beau ainsi que la musique. Mais a part ça, c'est vide et ennuyeux et pas crédible. Les auteurs racontent dans les bonus que c'est de la hard SF mais c'est juste de la soap SF !
Y a un buzz pas possible autour et j'ai peur que d'autres fassent pareil, et que ça devienne un nouveau genre un peu pourri : "la SF à la française". lol

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#13 06-06-2017 11:18:35

frenchy
Banni(e)

Re : Missions, première série française de (Hard ?) SF

Bonjour.
Je me suis inscrit sur votre forum pour vous dire tous à quel point Missions est une série génialissime. Je n'ai jamais vu un truc aussi bien foutu et intelligent. J'en ai même pleuré.
Missions est beaucoup plus intéressante et artistique que n'importe quel série Star Trek et que toute ces sciences fictions impérialistes débilisantes américaines dont tout le monde a marre. Et les critiques ne s'y sont pas trompé car jamais aucun Star Trek n'a été reconnu et récompensé comme Missions.
Vive le made in France.

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#14 06-06-2017 11:53:10

Français d'abord
Banni(e)

Re : Missions, première série française de (Hard ?) SF

+1

Missions est extraordinaire. Ca nous change vraiment de la sous-culture décadente yankee. Les peuples européens et nos frères russes y sont les héros, les amerloques sont les salauds de l'histoire comme dans la réalité. Ca fait 50 ans qu'on attendait cette revanche sur l'arrogance de ces putains d'américano-sionistes.

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#15 06-06-2017 12:02:39

DrAg0r
Dra'ghoH

Re : Missions, première série française de (Hard ?) SF

(don't feed the trolls)

Pour le pourquoi du comment du succès critique de la série, c'est peut être tout simplement que les gens sont tellement contents d'avoir de la SF type space-opera/planet-opera Française qu'ils préfèrent mettre en avant les points positifs en esquivant les points négatifs, parce que derrière l'espoir c'est que la France commence enfin à financer des projets SF, ou plus largement dans les univers imaginaires.

Je pense qu'il y a une part du public qui est dans l'émotionnel "de la SF française youhooou" sans pousser plus loin, et une part plus rationnelle, mais qui réagit pareil dans un but stratégique.

Parce que moi ça fait des années que je lis les gens se plaindre du manque de SF Française, donc je comprends la béatitude ambiante face à de la SF Française pas trop mauvaise voire bonne. (Puisque je n'ai vu que le premier épisode, je ne peux pas vraiment juger de la qualité de la série).

Dernière modification par DrAg0r (06-06-2017 12:44:08)


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#16 06-06-2017 12:56:52

Français d'abord
Banni(e)

Re : Missions, première série française de (Hard ?) SF

DrAg0r a écrit :

(don't feed the trolls)

Je ne suis pas un troll. C'est mon opinion très sincère partagée par la majoritée silencieuse en colère.
La France aux Français ! Et la SF aux Français aussi !

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#17 06-06-2017 14:39:58

mypreciousnico
Why ?

Re : Missions, première série française de (Hard ?) SF

Chiwaruchk a écrit :

c'est un pote à moi qui l'a fait ce générique wink

Il a fait un super boulot ton pote, bravo à lui, pour moi c’est ce qui est le plus réussi dans cette série smile
Les compétences on les a en France pour faire de l'audiovisuel de qualité, ce n'est pas là qu'est le problème.

Betelgeuse a écrit :

(...)la seule "qualité" de la série c'est d'être française.

DrAg0r a écrit :

(...)les gens sont tellement contents d'avoir de la SF type space-opera/planet-opera Française (...) derrière l'espoir c'est que la France commence enfin à financer des projets SF, ou plus largement dans les univers imaginaires.
Je pense qu'il y a une part du public qui est dans l'émotionnel "de la SF française youhooou"

Je pense que c’est exactement ça. Soyons clairs, je suis persuadé que la même série produite aux US ou même en Angleterre et tout le monde aurait bashé à mort. Je ne sais pas si il est prévu que Missions s'exporte hors de l'hexagone, mais je serais curieux d'avoir des avis non français.
D'ailleurs moi le premier je suis allé regarder parce que c'était de la SF Française, mais le pitch ne me tentait pas spécialement, j'avais autre chose à regarder... Du coup j'ai exhorté mes potes à regarder aussi. J’appelle une telle série de mes vœux depuis longtemps. Certes elle n’est pas très réussie mais l'initiative existe, j'espère que ça sera la porte ouverte à plus de projets imaginaires et que la qualité ira croissante smile


Betelgeuse a écrit :

Les auteurs racontent dans les bonus que c'est de la hard SF mais c'est juste de la soap SF !

Oui alors ça c’est l'arnaque du siècle !
Ça dessert la série en plus. En poussant un peu plus loin le côté rétro ça aurait pu être carrément plus classe. Il y a une espèce de vibe retro légère mais bien présente (via la musique à la "Carpenter Brut" notamment) qui est intéressante bien que sous-exploitée.

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#18 06-06-2017 19:35:33

mbuna
I don't know you

Re : Missions, première série française de (Hard ?) SF

J'ai regardé 8 épisodes et j'ai le même constat que vous.
C'est marrant car j'y vois exactement les mêmes problèmes que la SF littéraire française... c'est très analogue.
En fait je pense qu'il y'a un manque flagrant de culture SF dans ce pays qui fait tomber toujours dans les mêmes erreurs. Je n'ai pas envie de faire du bashing, j'espère que communiquer sur "hard SF" est juste marketing.

Un pitch aux ambitions démesurées  (avec en + des clins d’œil en veux tu en voilà aux cadors du genre) mais des moyens qui sont loin de suivre,  et je ne parle pas de budget. Par exemple que les contraintes liées à la gravitation de Mars ou autre ne soient pas retranscrites n'est pas un problème pour moi, contrairement aux apparences ce genre n'a pas forcément besoin d'un budget colossal pour attirer les vrais amoureux de la chose.
Mais bon, en plus des critiques que vous avez formulées, le fait de voir un intérieur de navette bien plus spacieux que l'extérieur visiblement ne le permet me choque et ceci n'est pas une question de budget. C'est juste une anecdote parmi des 10aines d'autres. C'est de la fainéantise ou du j m'en foutisme d'un certain réalisme.

Je crois sincèrement que la France n'a aucune culture SF et cette série joue la dessus. La Hard SF est l'un des aboutissements du genre,  tant en tant qu'auteur que spectateur. La série pète bien plus haut que son cul, tellement que cela en devient gênant parfois. Je pense qu'en fait cette série et tout le buzz qu'il y'a autour est très logique dans notre pays malheureusement. Il est symptomatique de notre retard créatif et de production.
Je ne dis pas qu'il faut copier les séries British ou américaines évidemment, disons qu'il aurait fallu avoir une ambition bien plus modeste en terme de création et de communication, afin d'établir pourquoi pas une french touch en la matière, cela aurait été un bon début.

Là j'ai juste l'impression de lire un mauvais fleuve noir. On en a tout les ingrédients.

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#19 06-06-2017 21:45:31

mbuna
I don't know you

Re : Missions, première série française de (Hard ?) SF

yrad a écrit :

Mais je préférerais que d'autres avis s'expriment avant de donner le mien… mdr

Bon alors tu vas arrêter de te faire attendre, à lancer des sondages sans te prononcer, lancer des sujets sans donner ton avis,  sinon la prochaine fois je te modère  mdr

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#20 06-06-2017 22:10:21

matou
modérateur

Re : Missions, première série française de (Hard ?) SF

Notre pays aurait un déficit culturel sur certains plans.
J'ai du mal à le croire. Pas que je sois en désaccord avec vous. C'est que j'ai une autre approche.
Les classiques de la SF littéraires sont traduits. ST et d'autres séries sont disponibles. Les films aussi.
Et des amateurs, il y en a. La preuve, nous sommes ici capables d'en parler et d'analyser.

Ce qui manque c'est la volonté et la compétence. Et pas que en SF.
Une chaîne publique pourrait faire dans les séries de qualité, ambitieuses et pas forcément chères. Mais non.
La production audio visuelle est un monde de baronnie, avec des barons plus ou moins compétents.
Là, comme ailleurs, va falloir donner un grand coup et renverser la table.

Puis laissez Yrad se remettre, apparemment Missions a réussi la où les STK avaient échoué, c'est à dire  à le faite complètement boguer!

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#21 07-06-2017 10:44:43

yrad
admin

Re : Missions, première série française de (Hard ?) SF

mbuna a écrit :
yrad a écrit :

Mais je préférerais que d'autres avis s'expriment avant de donner le mien… mdr

Bon alors tu vas arrêter de te faire attendre, à lancer des sondages sans te prononcer, lancer des sujets sans donner ton avis,  sinon la prochaine fois je te modère  mdr

matou a écrit :

Puis laissez Yrad se remettre, apparemment Missions a réussi la où les STK avaient échoué, c'est à dire  à le faite complètement boguer!

mdr

Aucun bug à signaler pour le moment, mais j'avais préféré ne pas ouvrir le bal des critiques afin de ne pas prendre le risque d'influencer et/ou de décourager les visionnages. wink

#SPOILERS#

Alors globalement, vos réactions pour le moins mitigées – voire carrément négatives – correspondent à la mienne.

Largement d'accord avec la liste des "pros & cons" de Mypreciousnico, à laquelle j'ajouterais :
+ Un hommage touchant (et inattendu) à Vladimir Komarov, et par extension au programme lunaire russe dans ce qu'il pouvait avoir de meilleur (Sergueï Korolev, d'héroïques cosmonautes – pas moins héroïques que leurs homologues étatsuniens – hélas oubliés par la postérité…) mais aussi de pire (le peu de respect soviétique pour la vie humaine, les pressions criminelles du Politburo, la tragédie tristement prévisible de Soyouz 1...).
+ Le personnage d'Ivan Goldstein à la tête de Zillion qui est la synthèse un peu trop parodique - mais néanmoins pertinente à bien des niveaux - de Steve Jobs, de Mark Zuckerberg, d'Elon Musk, et de Richard Branson. Or en effet, ce type de profil affairiste et manipulatoire pourrait bien réussir à financer ou du moins à cofinancer les futures missions martiennes, du fait notamment que la plupart des agences spatiales gouvernementales sont aujourd'hui assez fauchées.
- Quand bien même l'expédition US aurait été stipendiée par un golden boy narcissique, cela ne justifie pas le sale rôle - grossièrement manichéen - que la série cherche à donner aux "astronautes" américains, réduits à de vulgaires tueurs à gages mercenaires (que ne sont justement pas les marines), dont on suggère même à demi-mot qu'ils "méritaient" (!!!) d'être froidement assassinés dès leur arrivée par l'IA martienne ! Une initiative prétendument dénonciatrice et possiblement politisée, mais qui galvaude et trivialise considérablement le caractère pionnier de ces premières expéditions martiennes au sein d'une société pourtant supposée contemporaine (et non dystopique comme celle d'Alien).
- L'interprétation des "acteurs" francophones est d'une nullité abyssale, notamment leurs "intonations déclinantes" et leur diction faussement profonde (insupportable !) que l'on entend chez beaucoup trop d'acteurs français contemporains, en particulier de séries TV (je n'ai jamais entendu personne parler comme ça IRL, et encore moins dans les milieux aéronautiques et astronautiques). Du coup, on n'arrive pas un seul instant à croire que ces personnages sont des astronautes. À noter malgré tout que les acteurs anglophones et russophones relèvent le niveau (et je peux en juger puisque je parle ces deux langues).
- Une potentialité "Hard SF" sabotée non seulement par le soap (les Français sont-ils capables de faire autre chose aujourd'hui ?), mais également par l'influence déstructurante de l'arnaque Lost qui impose désormais de tenir en éveil un public de consommateurs-zappeurs désabusés au moyens de "twists artificiels" à la fin de chaque épisode (et peu importe la cohérence de l'édifice dans son ensemble).
- Une avalanche d'invraisemblances techniques et scientifiques (je vais y revenir...).

Et effectivement, Missions cannibalise ad libitum...
Mais ce n'est pas tellement cette politique d'emprunts hétéroclites qui est problématique : après tout, tant a déjà été écrit et réalisé qu'il est devenu statistiquement impossible de créer une œuvre vierge d'influences ; et puis, le recyclage comicsien (avec ses salves de clins d'œil) est devenue la norme, et bien des univers imaginaires ont réussi à se distinguer intelligemment en empruntant pourtant au départ aux autres (comme les séries Stargate).
Non, le vrai problème est que Missions plagie de manière décomplexée (le titre est-il un hasard ?) l'essentiel de son histoire (et de son fond) sur un film spécifique et un seul, à savoir le très sous-estimé Mission To Mars de Brian de Palma sorti en 2000, mais sans en conserver le réalisme et moyennant plusieurs variations de "paramètres narratifs" (la concurrence entre plusieurs nations/groupes, l'aspect physique des "ancêtres" martiens et leur degré d'avancement technologique, etc.) !

Pour prolonger les propos de Mbuna, certains "accommodements" avec le réel ne sont pas dérangeants dès lors qu'ils n'ont pas d'impact direct ou causal sur l'histoire relatée et que leur "correction" aurait nécessité un coût de production disproportionné, par exemple la "pesanteur" variable dans l'espace (du fait de la force centrifuge des sections rotatives du vaisseau) et surtout la faible gravité martienne (qui est en moyenne 2,64 moins élevée que la gravité terrestre). Il faut considérer simplement cela comme une limite (ou un parti pris) de représentation (au même titre que le son ou la musique "dans" l'espace).
En revanche, si la construction même de l'histoire repose sur un complet irrespect des sciences connues, des hypothèses de départ, ou du contexte, c'est beaucoup plus problématique en SF, et a fortiori en Hard SF (à l'exemple du film Gravity d'Alfonso Cuarón).
Dans Missions, outre la navette qui joue involontairement au TARDIS, les incohérences sont trop nombreuses, et plus grave, visiblement involontaires ou cuistres :
- Toute la procédure de mise en orbite et d'atterrissage qui contredit les impératifs d'optimisation de ressources, aggravée par une absence quasi-totale de protocoles (une forme d'impro permanente qui contredit l'astronautique contemporaine et ne respecte guère la Hard SF).   
- Les communications (par ondes électro-magnétiques conventionnelles limitées à c) en temps réel entre la Terre et la mission martienne (notamment lorsqu'Ivan Goldstein bloque depuis la Terre le processus de décollage) alors qu'au mieux le décalage temporel est de 3h05 (et au pire de 19h40), à multiplier par deux pour toute interaction.
- Le prétendu péril de la tempête à la fin de la première saison : sur Mars, les vents violents atteignent 100 km/h en moyenne, les pires 200 km/h (lors de certaines tempêtes planétaires globales). Mais vu la très faible densité de l'atmosphère (0,610 kPa en moyenne, soit 170 fois moins que sur Terre), ces tempêtes ne peuvent engendrer aucune poussée significative sur des objets solides autres que la très fine poussière de surface. A 200 km/h, les "ouragans" martiens sont visuellement très spectaculaires mais ils ne pourraient pas même déplacer une planche à voile sur une hypothétique mer. Autant dire qu'il est absurde dans le dixième épisode d'imputer le départ précipité des protagonistes à une tempête martienne, vu que la seule nuisance potentielle de celle-ci serait d'encrasser les panneaux solaires ou les tubulures (préjudice réparable). Bon, pour être tout à fait juste, le film The Martian de Ridley Scott, méritant pourtant quant à lui pleinement de sa qualité "Hard SF", nous a fait le même coup. rolleyes
(…)
Vraiment dommage que les auteurs Henri Debeurme, Julien Lacombe et Ami Cohen n'aient pas consulté des astrophysiciens sérieux avant de finaliser leur script (je me serais volontiers dévoué mdr), car bien des apories voire des absurdités élémentaires auraient pu être évitées sans que cela ne coûte un kopeck de plus en terme de budget de production.

Missions cristallise en effet les défauts de la SF littéraire française. Malgré tout, je nuancerais en réduisant cette analogie à la seule SF mainstream française, parfaitement représentée par les mauvais Fleuve noir (comme l'a écrit Mbuna). Mais il existe aussi une SF francophone remarquable et fondatrice, notamment dans la BD européenne ou franco-belge, n'ayant sémantiquement rien à envier aux meilleurs romans SF anglo-américains et slaves.

Enfin, en ce qui concerne le gros buzz extatique et (artificiellement ?) unanimiste, celui-ci concerne moins les spectateurs (il y a tout de même pas mal d'avis négatifs qui émergent sur le web) que la presse et les "avis autorisés" des VIP ! Serions-nous alors confrontés une fois de plus – comme pour le reboot de Star Trek en 2009 – à un concert d'éloges médiatiquement programmé dans le cadre d'une promotion incantatoire, avec des critiques qui sacrifieraient la déontologie journalistique à une activité implicite d'attachés de presse ? gne
À moins qu'il ne s'agisse simplement d'une bouffée aiguë de patriotisme en cette période électorale... mdr


« Science fiction is the most important literature in the history of the world, because it's the history of ideas, the history of our civilization birthing itself. Science fiction is central to everything we've ever done, and people who make fun of science fiction writers don't know what they're talking about. »
Feu Ray Bradbury

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#22 07-06-2017 12:37:23

matou
modérateur

Re : Missions, première série française de (Hard ?) SF

La tempête de seul sur mars était dans le livre et l'auteur du livre a expliqué qu'il était conscient d'avoir pris un raccourcis qui maltraite la réalité. Mais il n'avait pas le choix, car il est presque impossible que le cas d'un  seul homme abandonné ainsi. Trop de protocoles.

D'ailleurs Mission semble avoir un mépris pour les protocoles.
Et cette inclinaison se retrouve dans l'écriture qui néglige aussi bien des impératifs narratifs.

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#23 08-06-2017 00:22:02

mypreciousnico
Why ?

Re : Missions, première série française de (Hard ?) SF

yrad a écrit :

le vrai problème est que Missions plagie de manière décomplexée (le titre est-il un hasard ?) l'essentiel de son histoire (et de son fond) sur un film spécifique et un seul, à savoir le très sous-estimé Mission To Mars de Brian de Palma sorti en 2000, mais sans en conserver le réalisme et moyennant plusieurs variations de "paramètres narratifs" (la concurrence entre plusieurs nations/groupes, l'aspect physique des "ancêtres" martiens et leur degré d'avancement technologique, etc.) !

Missions est effectivement un sous (sous) Mission To Mars, excellent film plutôt crédible quant à lui smile

yrad a écrit :

- Le prétendu péril de la tempête à la fin de la première saison : sur Mars, les vents violents atteignent 100 km/h en moyenne, les pires 200 km/h (lors de certaines tempêtes planétaires globales). Mais vu la très faible densité de l'atmosphère (0,610 kPa en moyenne, soit 170 fois moins que sur Terre), ces tempêtes ne peuvent engendrer aucune poussée significative sur des objets solides autres que la très fine poussière de surface. A 200 km/h, les "ouragans" martiens sont visuellement très spectaculaires mais ils ne pourraient pas même déplacer une planche à voile sur une hypothétique mer.
(...)The Martian de Ridley Scott, méritant pourtant quant à lui pleinement de sa qualité "Hard SF"(...)

Est-ce à dire que dans The Martian, lorsque l’astronaute répare son abris avec une bâche et du scotch c’est réaliste ? Je demande parce que même si j'ai trouvé ce film correct, j'ai surtout trouvé que c'était profondément n'importe quoi en de nombreux moments (la scène de la bâche, mais aussi la séquence complètement portnawack du gant percé pour se propulser à la toute fin du film, entre autres), peut-être est-ce du à une méconnaissance de ma part. Si c’est le cas, gros changement de perspective, et le film méritera que je le revois avec un œil nouveau.

yrad a écrit :

Missions cristallise en effet les défauts de la SF littéraire française. Malgré tout, je nuancerais en réduisant cette analogie à la seule SF mainstream française, parfaitement représentée par les mauvais Fleuve noir (comme l'a écrit Mbuna). Mais il existe aussi une SF francophone remarquable et fondatrice, notamment dans la BD européenne ou franco-belge, n'ayant sémantiquement rien à envier aux meilleurs romans SF anglo-américains et slaves.

Oui il y a de la bonne SF littéraire en France, y compris chez Fleuve Noir en quelques moments de grâce : le Niourk de Stefan Wul, Valerian, Yoko Tsuno, certains opus SF de Bob Morane, certains bouquin de Bordage et d'autres...

Hors ligne

#24 08-06-2017 07:03:00

yrad
admin

Re : Missions, première série française de (Hard ?) SF

mypreciousnico a écrit :

Missions est effectivement un sous (sous) Mission To Mars, excellent film plutôt crédible quant à lui smile

Exact. Mission To Mars est un film brillant, injustement décrié, et probablement l'un des plus réalistes à ce jour au sujet de Mars, avec une véritable ambiance Hard-SF et en même temps une conclusion conceptuelle.

mypreciousnico a écrit :

Est-ce à dire que dans The Martian, lorsque l’astronaute répare son abris avec une bâche et du scotch c’est réaliste ? Je demande parce que même si j'ai trouvé ce film correct, j'ai surtout trouvé que c'était profondément n'importe quoi en de nombreux moments (la scène de la bâche, mais aussi la séquence complètement portnawack du gant percé pour se propulser à la toute fin du film, entre autres), peut-être est-ce du à une méconnaissance de ma part. Si c’est le cas, gros changement de perspective, et le film méritera que je le revois avec un œil nouveau.

The Martian n'est pas du tout réaliste dans toutes les scènes en relation directe ou indirecte avec l'atmosphère martienne et plus généralement avec la mécanique des fluides (notamment les rapports de pression et de densité)...
Si les vents martiens infligeaient les dégâts que met en scène le film de Ridley Scott, les humains pourraient se passer de scaphandre et se contenter de respirateurs et de vêtements chauds. C'est le classique sacrifice hollywoodien du réalisme au sensationnalisme anxiogène (à la façon de ce qu'a fait Gravity). Un vent de 200 km/h sur Mars aurait l'impact d'une légère brise sur Terre… qui ne pourrait infliger strictement aucun dégât physique à la robustesse des modules astronautiques (juste un peu d'encrassage à la longue).
Mais du coup, lorsqu'il y a un tel différentiel de pression entre l'atmosphère interne adaptée avec la vie humaine (1013,25 hPa) et l'atmosphère externe à la surface de Mars (6,10 hPa), le stress est quasiment le même que dans le vide spatial, et il n'est guère crédible de prétendre maintenir hermétiquement une atmosphère confinée à une pression 170 fois plus élevée au moyen d'une bâche tenue par des bandes adhésives.
À l'inverse, boucher une ouverture microscopique sur le vide spatial au moyen d'une pâte alimentaire (ou d'un chewing-gum by the way) comme on le voit sans ST ENT 01x16 Shuttlepod One demeure tout à fait crédible. Par contre l'expulsion par morceaux de l'hybride xénomorphe dans l'espace au travers du petit trou dans Alien: Ressurection de J-P Jeunet c'est portnawak.
Quant au gant percé comme moyen de micro-propulsion dans le vide, ce n'est pas en soi totalement absurde (loi d'action/réaction), mais là où The Martian a été très léger, c'est dans la surestimation de la puissance de ladite micro-propulsion (par rapport à la masse de l'astronaute) et davantage encore en terme de contrôle vectoriel.

Malgré tout, pour le reste, The Martian est assez cohérent, en particulier au sujet des conditions de survie de Mark Watney sur Mars (ce qui demeure tout de même le cœur du propos).
À noter que le bouquin d'Andy Weir est incomparablement plus réaliste que le film de Ridley Scott, ce qui conduit à questionner la viabilité commerciale du business model cinématographique pour faire de la Hard-SF réaliste...

Pourtant, en tant qu’astrophysicien de formation et grand amateur de Hard-SF, j'aimerais tant voir une œuvre audiovisuelle d'exploration martienne sans la moindre concession en terme de vraisemblance, presque à la façon de la simulation ou du mock-up d'un projet réel de mission spatiale (quitte à conclure sur un concept non Hard-SF pour l'intérêt narratif).
Ce ne serait pas sorcier avec les connaissances que nous avons aujourd'hui sur le sujet. Malheureusement, l'industrie de l'entertainment est à la fois lâche et totalitaire : grande est la terreur commerciale de perdre l'intérêt ou l'attention du spectateur-consommateur-zappeur... rolleyes

Du coup, à défaut de réalisme de A à Z, je préfère encore une SF conceptuelle avec une débauche de fond... quitte pour cela à explorer franchement des univers alternatifs (mais si possible dans un esprit de SF et non de fantasy).
C'est ce qui me conduit à estimer que sur le thème martien en audiovisuel, rien n'égale à ce jour la mini-série The Martian Chronicles (1980) de Ray Bradbury, Richard Matheson, et Michael Anderson... aussi exceptionnelle et fondatrice à sa manière que Forbidden Planet (1956) de Fred M Wilcox ! Il y est question d'une Mars fantasmée sans rapport avec celle du monde réel, mais qui concentre sur elle les plus ambitieuses thématiques de SF, et qui distille en même temps une poésie indéfinissable, tel l'écho d'une réalité perdue… née des mythes terriens mais n'ayant pas survécu à la raison astronautique.

mypreciousnico a écrit :

Oui il y a de la bonne SF littéraire en France, y compris chez Fleuve Noir en quelques moments de grâce : le Niourk de Stefan Wul,

Oui, un grand classique.

mypreciousnico a écrit :

Valerian, Yoko Tsuno,

Voilà bien deux séries BD francophones de SF absolument référentielles !

Malheureusement, les derniers albums sortis sont très très loin d'égaler les apothéoses atteintes dans les années 80, a l'instar des chefs d’œuvre Métro Châtelet direction Cassiopée ou Brooklyn station terminus cosmos (pour Valérian) et Les trois soleils de Vinéa ou La spirale du temps (pour Yoko Tsuno).
La façon dont Pierre Christin a conclu Valerian est décevante et trop peu sérieuse (encore le syndrome d'un univers d'une richesse inouïe - digne de Jack Vance - sacrifié aux personnages principaux).
Quant à Roger Leloup, il a tendance désormais à se répéter, les derniers Yoko Tsuno deviennent pastels, à la façon de haïkus... Et là aussi, les grandes idées sont de plus en plus sacrifiés aux (trop nombreux) personnages (l'écueil soapy contemporain... sigh). 

Par ailleurs, l'adaptation ciné de Valérian par Luc Besson me fait très peur. Je m'attends au même massacre que pour Star Trek depuis 2009... sad

mypreciousnico a écrit :

certains opus SF de Bob Morane, certains bouquin de Bordage et d'autres...

Exact.
Bob Morane possède un charme très particulier, avec en outre parfois des idées vraiment innovantes en SF.
Mais le récent reboot Renaissance en BD (sous la plume de Luc Brunschwig & Aurélien Ducoudray) est lamentable (c'est du niveau de Kong: Skull Island). Et le premier à s'en indigner est d'ailleurs Henri Vernes lui-même (mais bon, il nous fait un peu le coup de George Lucas… gne).

Pierre Bordage a écrit des cycles fascinants sur les thèmes des mondes en décomposition. Et chez lui, la fantasy apparente (ou la religion mais c'est pareil) dissimule souvent une authentique SF (ce qui est plutôt une exception statistique). La fraternité du Panca, Les guerriers du silence, et La trilogie des prophéties sont des incontournables.

Ces auteurs francophones là, ainsi que bien d'autres, sont presque (j'ai bien écrit "presque" mdr) aussi fondamentaux et marquants - en BD ou en romans - qu'Isaac Asimov, Arthur C Clarke, ou Arcadi & Boris Strougatski.


« Science fiction is the most important literature in the history of the world, because it's the history of ideas, the history of our civilization birthing itself. Science fiction is central to everything we've ever done, and people who make fun of science fiction writers don't know what they're talking about. »
Feu Ray Bradbury

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#25 08-06-2017 07:56:59

matou
modérateur

Re : Missions, première série française de (Hard ?) SF

Oui, le vrai film ou série prenant vraiment la réalité de l'espace, est encore à faire.
Si les générations futures verront les transports spatiaux se généraliser, un bon nombre de films prendront un gros coup de vieux.
Car en la matière, bon nombre de films non réalistes surfe sur l'ignorance du public.

Mais ce film véritablement respectueux de la réalité spatiale se fera, car, contrairement à ce que croix cette industrie, cette réalité possède des trésors pour captiver le public. Kubrick l'avait compris...

Pour "seul sir Mars", dans le livre, il ne perce pas son gant. C'est un ajout du film. Et le film dit lui mm à quel point c'est non réaliste (du point de vue vectoriel). Le choix narratif étant que le heros devait, jusqu'au boit, être actif dans son sauvetage.
A part la tempête du début, l'autre élément non réaliste, c'est l'explosion du sas. Les structures "tissées", le sont avec plusieurs sens selon les couches. Donc un trou dans un sens, n'affecte pas les autres couches et on peut justement le colmater avant que les autres couches ne subissent elles aussi, une déchirure.
Le moment le plus effrayant du livre n'est pas à l'écran car non spectaculaire. Lors de son voyage en rover, il rentre dans une tempête. Sauf que cette tempête n'est pas visible à l'oeil lorsque l'on est dedans. Mais la tempête obscurcit assez l'atmosphère pour empêcher une recharge efficace des batteries par les panneaux solaires. Assez pour rendre son voyage trop long.
Un piège fatal car invisible.
Heureusement il s'est douté de quelque choses en voyant le taux de rechargement baisser. Et il ira sur une hauteur pour avoir une vue panoramique de la plaine et constatera qu'il y a en effet une tempête.

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