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#26 02-08-2015 00:34:07

yrad
admin

Re : Les Grands Films SF du XXIème Siécle

matou a écrit :

Sympa comme top Yrad. J'ai coché certains films sur ma liste des films à voir.

Pour l'histoire du top, j'aime bien quand il y a du rab, j'adore la promotion des choses moins connues.Donc ma gourmandise et coté insatiable te remercient!

Et pour équilibrer, je vais faire un TOP 5 moi.

Merci de ton appréciation, Matou. wink

Certains des excellents titres de ta liste (qui a sa façon dépasse aussi le Top 10 tongue) me frustrent rétrospectivement de n'avoir pas poursuivi l'expérience au-delà du Top 30...
Mais comme l'a fort bien écrit Mbuna, "j'ai décidé de m'arrêter au bout de 24 heures sinon je pouvais ne jamais m'arrêter, alors qu'en plus on ne parle que du 21eme siècle"... où pourtant la SF est supposée morte comme je l'ai souvent martelé sur le forum. mdr

matou a écrit :

1-Avatar
Un film qui a fait progresser la manière possible de voir du cinéma, une histoire classique et bien traitée. Un succès populaire.

Sur la forme, assurément. Mais sur le fond, c'est une autre histoire...
Au premier visionnage, Avatar de James Cameron (2009) m'avait indigné par son manichéisme, son idéologie (beaucoup à dire là-dessus), et aussi ses appropriations non assumées. Malgré tout, il est un peu remonté dans mon estime aux visionnages suivants car il est tout de même possible d'y trouver quelques moments (ou fragments) philosophiques, et il bénéficie du talent narratif de James Cameron (dommage que ce cinéaste soit si prétentieux).
Mais plus important, Avatar offre au spectateur une expérience de "vécu" relativement convaincante sur une toute autre planète. Ce qui pour un amateur de SF est déjà pas mal... et se situe en gros au niveau de sa face sombre : Prometheus de Ridley Scott (2012).
Du coup, avec du recul, Avatar a fini par sortir de mon Flop, mais il n'est pas près de rejoindre mon Top...

matou a écrit :

3- Avalon (...)
Envoutants, complexes, peut-être trop. Mais une expérience singulière qui marque le spectateur comme rarement.

Dans l'absolu, Avalon de Mamoru Oshii (2001) était tout indiqué pour mon Top 30. Mais le "problème" est qu'il est arrivé après l'exceptionnelle série Harsh Realm (1999) de Chris Carter. Et c'est sans parler de la mini-série allemande Welt am Draht (Le monde sur le fil) de Rainer Werner Fassbinder (1973)...
Eh oui, étant aussi sériephile que cinéphile, impossible pour moi de ne pas tenir compte de l'apport des séries TV (qui souvent précèdent et/ou vont plus loin – sur le fond – que les films).
J'avais également songé pour ma liste à Ender's Game (La stratégie Ender) de Gavin Hood (2013) basée sur le hit littéraire d'Orson Scott Card... mais il y a finalement autant de critiques à adresser aux hypothèses de départ du Cycle d'Ender qu'à Oblivion (comics et film) de Joseph Kosinski (2013) et à Elysium de Neill Blomkamp (2013).

matou a écrit :

4-Equilibrium
Un film double. Une chorégraphie des combats qui part dans l'absurde et un fond, des décors et une interprétation tout en profondeur. Drôle de mélange. Mais la sincérité du réalisateur emporte l'adhésion.

Je demeure moi-même attaché à Equilibrium (du fait de la sincérité – en effet – de l'auteur-réalisateur Kurt Wimmer). Mais intellectuellement, il m'est assez difficile d'adhérer au postulat (alors que j'adhère pourtant complètement au modèle vulcain). Et puis le scénario souffre de trop d'incohérences…

matou a écrit :

La revanche des Siths (mon préféré de la prélogie, qui est second dans mon top SW

Episode III - Revenge Of The Sith est même premier dans mon cas : c'est carrément mon volet préféré de toute l'hexalogie Star Wars ! Mais mon point de vue sur la question est assez spécial... puisque je suis pas warie pour un sou (donc Episode V - The Empire Strikes Back (1980) ne fait clairement pas partie de mes films cultes).
Revenge Of The Siths (2005) fait vraiment honneur au concept de prequel (un exercice intellectuel toujours ambitieux et difficile), il parvient à restituer l'inéluctabilité de la marche de l'Histoire, il est artistiquement & techniquement innovant... et en même temps il saisit à la perfection tout ce que je pense de la saga Star Wars en particulier et de la fantasy en général.

matou a écrit :

Tron: l'héritage (visuellement et musicalement envoutant, mais un scénario tellement pas à la hauteur)

Oui, la BO de Daft Punk et le visuel de l'infographe Joseph Kosinski sont superbes. Mais le scénario, c'est juste n'importe quoi (tout comme pour le premier (1982) de Steven Lisberger).

matou a écrit :

Time out: bonne idée, bon début, mais une fin mauvaise

Andrew Niccol est un auteur-réalisateur sortant de l'ordinaire, son Lord Of War (2005) est d'ailleurs l'un de mes films cultes (mais ce n'est - hélas - pas de la SF même entendue au sens le plus large mdr ).
Time Out (2011) est porté par une remarquable idée dystopique (et digne de Philip K Dick), un futur où l'espérance de vie - cessible et spéculative - est devenue le système monétaire (à la fois prophétique face à l'essor des NBIC, et allégorique de notre système économique actuel totalement virtualisé par le crédit). Mais effectivement la fin est médiocre, notamment (mais pas seulement) parce qu'elle sacrifie le général ou particulier. C'est d'ailleurs pour ça que je ne l'ai pas inclus dans mon Top (à mon grand regret).

matou a écrit :

The last days of mars (mise en scène très soignée au service d'un propos pessimiste. Tellement pessimiste qu'il appauvrit le film)

Voilà un film très marquant. Et le pessimisme n'est pas forcément un facteur d'appauvrissement, tout dépend de la finalité de l'œuvre.
Hélas, c'est une des "victimes" de l'impératif de sélection qui préside à la constitution d'un Top, car sur chaque "segment thématique", je me suis efforcé de ne garder que le long-métrage que j'estimais être le meilleur. Or sur le terrain de "la hard SF qui sombre dans l'horreur", j'ai privilégié Sunshine de Danny Boyle (2007) à The Last Days On Mars de Ruairi Robinson (2013), à Pandorum de Christian Alvart (2009), et à quelques autres…
Europa Report de Sebastián Cordero (2013) a toutefois été conservé dans ma liste car son "segment thématique" est assez différent (quoique se terminant mal aussi, c'est de la hard SF pure, froide, et non métamorphique ou transcendante).

matou a écrit :

Hors du temps (raison de sensibilité personnelle)

Par-delà toute sensibilité personnelle, ce film est une pépite. The Time Traveler's Wife (Hors du temps) de Robert Schwentke (2009) possède en fait le charme désuet des voyages temporels "à l'ancienne", s'inscrivant dans la traditions des très classiques The Time Machine (La machine à explorer le temps) de George Pal (1960), Time Travelers d'Alexander Singer (1976), Time After Time (C'était demain) de Nicholas Meyer (1979), et Somewhere In Time (Quelque part dans le temps) de Jeannot Szwarc/Richard Matheson (1980).
Malheureusement, The Time Traveler's Wife a lui aussi été "victime" de ma sélection car il m'a fallu lui préférer The Butterfly Effect (L'effet papillon) d'Eric Bress & J. Mackye Gruber (2004) pour son innovation choc et son profond nihilisme.

matou a écrit :

Moon (pas besoin d'y revenir)

Je raffole des héritiers de 2001, des rejetons de HAL 9000, de la hard SF, des huis clos, des expériences de la pensée, des "prises de tête intello" (lol), et de l'expérimental. En outre, l'idée d'exploiter énergétiquement l'hélium 3 de la Lune s'inscrit dans une anticipation en prise directe avec l'actualité. Autant dire que Moon de Duncan Jones (2009) avait théoriquement tout pour me plaire, forme & fond. Et il est vrai que c'est un très beau film par la construction, l'ambiance, le visuel, et bien sûr l'interprétation.
Le compte à rebours de l'arrivée d'Eliza qui rythme le film semble tout droit sorti du formidable Outland de Peter Hyams (1981). Quant au twist qui se dessine durant le film, impossible de ne pas songer au grand Philip K. Dick, ou encore à l'épatant ST DS9 02x15 Whispers...
Hélas contextuellement, le twist en question – qui se veut l'argument provocateur du film – ne tient guère la route. Parce que si vraiment le He-3 lunaire devenait l'or noir de demain, les profits pharamineux engendrés par une telle industrie (supposés dans le film alimenter 70% des besoins terrestres !) payeraient largement le roulement d'une équipe internationale de techniciens sur la Lune (économiquement négligeable au regard d'un pareil business) sans devoir prendre le risque de recourir à une main d'œuvre de clones jetables qui s'ignorent… et considérée comme illégale dans cette société futuriste (un telle pratique ne pouvant demeurer secrète longtemps). Et ce ne sont pas les candidats aux séjours lunaires – même prolongés - qui manqueraient, suffit de voir combien de gus se sont proposés pour la mission de téléréalité Mars One organisée par Bas Lansdorp… pourtant pour le moins fantaisiste et supposée être un voyages sans retour (en gros plus de 200 000 personnes se sont portées volontaires pour avoir l'honneur de crever sur une autre planète en direct devant les caméras de téloche lol).


« Science fiction is the most important literature in the history of the world, because it's the history of ideas, the history of our civilization birthing itself. Science fiction is central to everything we've ever done, and people who make fun of science fiction writers don't know what they're talking about. »
Feu Ray Bradbury

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#27 02-08-2015 07:59:44

scorpius
Nowhere Man

Re : Les Grands Films SF du XXIème Siécle

J'y vais de mon top 10 (j'ai pris quelques largesses avec la pure SF)

1 - Superman Returns.
J'ai déjà eu l'occasion de dire tout le bien que je pensais de ce chef d'oeuvre à plusieurs reprises, inutile de me répéter.
2 - X-Men : Days of Future Past.
Le meilleur opus d'une saga qui compte pourtant quelques perles. Une merveille qui offre une idée de cinéma à la minute (j'abuse à peine) et qui cimente une saga qui en avait malgré toutes ses qualités bien besoin.
3 - The Curious Case of Benjamin Button.
Changement de registre pour David Fincher avec une oeuvre d'une poésie sans commune mesure. Une bouleversante tranche de vie, une réflexion sur les affres de la vieillesse à la fois douce et amère.
4 - The Road.
Yrad a déjà tout dit, un choc et un traumatisme dont il est difficile de se remettre.
5 - The Chronicles of Riddick.
Si Pitch Black a su combler le vide laissé par la franchise Alien, avec cette suite David Twohy réussi carrément à créer tout un univers inédit (mais pas dénué d'influences, notamment littéraires) une démarche devenue bien rare.
6 - Mad Max : Fury Road.
Une leçon de cinéma au service d'une vraie mythologie moderne. Mon film de l'année à l'heure actuelle.
7 - Edge of Tomorrow.
Pour le fan de SF et le gamer que je suis, un fantasme absolu. Que le résultat soit à la hauteur d'ambitions si élevées tient presque du petit miracle !
8 - Indiana jones and the Kingdom of the Crystal Skull.
Le seul bon film de Spielberg depuis un bon bout de temps. Un film plus couillu qu'on veut bien le croire.
9 - Terminator Salvation.
Un épisode qui a eu le courage de casser la formule en levant le voile sur cette fameuse guerre futuriste. Parfois maladroit mais un véritable apport à l'univers Terminator, malheureusement resté sans suite.
10 - Van Helsing.
De Deep Rising à Odd Thomas, Stephen Sommers est un cinéaste que j'adore.
Avec Van Helsing il signe simplement le meilleur film de monstres de la décennie. Une direction artistique prodigieuse, des créatures magnifiques (le plus beau monstre de Frankenstein de l'histoire du cinéma, un Dracula irrésistible en forme d'hommage over-the-top à Béla Lugosi et que dire de ses superbes épouses) et un scénario très malin. Une réussite éclatante qui aura influencée le reboot de Castlevania sur console (pour le meilleur et pour le pire).

Dernière modification par scorpius (02-08-2015 15:20:07)

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#28 02-08-2015 15:54:20

matou
modérateur

Re : Les Grands Films SF du XXIème Siécle

scorpius a écrit :


1 - Superman Returns.
J'ai déjà eu l'occasion de dire tout le bien que je pensais de ce chef d'oeuvre à plusieurs reprises, inutile de me répéter.

Pour te donner une indication de réflexion à propos du thème de ce topique, regarde le personnage de Lex Luthor.
Ce film est une reprise des films de Superman des années fin 70 début 80. Regarde la légèreté, le coté rigolard et cynique du perso. Un perso de son époque.
Regarde ce que donne sa version "début du 21ième siècle".

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#29 02-08-2015 16:39:17

scorpius
Nowhere Man

Re : Les Grands Films SF du XXIème Siécle

matou a écrit :

Ce film est une reprise des films de Superman des années fin 70 début 80. Regarde la légèreté, le coté rigolard et cynique du perso. Un perso de son époque.
Regarde ce que donne sa version "début du 21ième siècle".

Justement j'ai aimé la continuité du personnage de Luthor, qui in-universe s'affanchie selon-moi d'une considération comme l'époque de production. Il est toujours motivé par des obsessions similaires et on retrouve chez Spacey comme chez Hackman ce complexe de supériorité qui l'améne à s'entourer de sous-fifres pas très dégourdis, histoire de frimer, qui au final font voler en éclats ses plans.
Mais malgré tout, tout comme avec Lois, le personnage n'a pas stagné. Dans Returns il est effectiment plus "sombre" plus violent, moins rigolard. Maintenant, là-aussi je ne suis pas persuadé que l'époque de production soit tout à fait en cause, ça me semble une évolution psychologique logique sachant qu'il vient de passer plusieurs années en prison (environnement qu'il a perçu sans aucun doute dégradant, au vu de ses gouts de luxes et de son train de vie établie chez Donner) il est donc consumé par un désir de vengeance qu'on retrouve aussi dans sa volonté de "violer" et pervertir l'héritage de Kal-El.

Bref, tout ça pour dire que je ne suis pas convaincu que le Luthor de Returns soit réellement représentatif du cinéma du 21ème siècle, bien que je comprenne l'argument et le raisonnement.

Dernière modification par scorpius (02-08-2015 16:55:58)

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#30 02-08-2015 16:58:29

matou
modérateur

Re : Les Grands Films SF du XXIème Siécle

scorpius a écrit :

Maintenant, là-aussi je ne suis pas persuadé que l'époque de production soit tout à fait en cause, ça me semble une évolution psychologique logique sachant qu'il vient de passer plusieurs années en prison (environnement qu'il a perçu sans aucun doute dégradant, au vu de ses gouts de luxes et de son train de vie établie chez Donner) il est donc consumé par un désir de vengeance qu'on retrouve aussi dans sa volonté de "violer" et pervertir l'héritage de Kal-El.

Là nous divergeons. Le Lex Année 70 a cette légèreté et cette férocité en lui. Celui des années 2000, lui ne "rigole" plus.
Luxe ou pas, on imagine parfaitement un Lex Hackman devenir le roi/parrain de la prison. Et y amener une folie douce.
Le Lex Spacey, lui, on imagine bien devenir le tyran façon house of cards dans la prison.
Donc moins qu'une évolution liée à des circonstances, c'est plus l'adaptation à une époque que j'y vois.

Si tu veux ce dandysme du Lex Hackman colle vraiment à son époque. La férocité hargneuse de Lex Spacey aussi.

C'est difficile à décrire sans tomber dans de la caricature,  mais au travers de mes souvenirs assez ténus, des récits que l'on m'en a fait et des films de cette époque, on voit vraiment un regard plus naïf, parfois grave mais jamais pessimiste, dans ces films.

Superman Returns est pour moi très intéressant pour cela. Car il continue et adapte à la fois les films plus anciens et marqués par l'esprit de leur époque.
Il est bien sûr cohérent avec eux. Là n'est pas la question.
C'est plutôt de voir les changements dans la continuité qui m’intéresse pour justement essayer de trouver un trait caractéristique du 21ième siècle.
Et donc mieux comprendre sa SF (au sens large).

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#31 02-08-2015 17:40:04

matou
modérateur

Re : Les Grands Films SF du XXIème Siécle

yrad a écrit :
matou a écrit :

3- Avalon (...)
Envoutants, complexes, peut-être trop. Mais une expérience singulière qui marque le spectateur comme rarement.

Dans l'absolu, Avalon de Mamoru Oshii (2001) était tout indiqué pour mon Top 30. Mais le "problème" est qu'il est arrivé après l'exceptionnelle série Harsh Realm (1999) de Chris Carter. Et c'est sans parler de la mini-série allemande Welt am Draht (Le monde sur le fil) de Rainer Werner Fassbinder (1973)...
Eh oui, étant aussi sériephile que cinéphile, impossible pour moi de ne pas tenir compte de l'apport des séries TV (qui souvent précèdent et/ou vont plus loin – sur le fond – que les films).

Je ne connaissais pas, merci du tuyeau je vais me pencher dessus.
Tu auras remarqué que je l'ai associé à Solaris (j'aurai pu y mettre aussi Tron: l'héritage mais ses défauts sont bien trop rédhibitoires).
Car les deux films ont une vraie puissance hypnotique. La musique aidant fortement. Mais ces deux films ont en commun la volonté d'être des voyages des sens et de la raison.
Au passage, si Solaris est aussi réussi, c'est grâce à James Cameron qui a su se mettre en retrait, tout en déchargeant Soderberg des aspects les plus difficile pour lui (le réalisme scientifique surtout). Le réalisateur a donc pu en faire une œuvre hybride entre les intensions de Cameron et ses propres thèmes.

yrad a écrit :

J'avais également songé pour ma liste à Ender's Game (La stratégie Ender) de Gavin Hood (2013) basée sur le hit littéraire d'Orson Scott Card... mais il y a finalement autant de critiques à adresser aux hypothèses de départ du Cycle d'Ender qu'à Oblivion (comics et film) de Joseph Kosinski (2013) et à Elysium de Neill Blomkamp (2013).

Une belle brochette en effet. Il y a beaucoup à en dire.
Ender game hélas a été produit par les Kurtzman et Orci. Je dis hélas car le film sacrifie ce qui aurait pu être sa force au profit d'une mauvaise forme.
Il y avait de quoi faire un vrai grand film d'initiation amère et une grande dénonciation de certains adultes qui ne voient dans la jeunesse qu'une ressource à corrompre pour mieux poursuivre leur intérêts/objectifs.
Je lui dois quand même un scène et une révélation qui m'a le plus glacé en ce début de siècle.
Pour les films de Kosinski et de Blomkamp, leur défaut touche aux limites de ces jeunes cinéastes.
Kosinski, dont la formation d'architecte et de pro des effets spéciaux saute au yeux. Il a un vrai sens de l'image. Comme certains immeuble, leur vision vous fascine.
Mais s'il est un homme d'image, ses récits sont hélas trop simplistes sur le plan humain et sociologique. Il gagnerait à trouver un scénariste complice et aussi un compositeur attitré. Celà pourrait donner de très grand films, si un producteur avait l'envie de croire en eux (sur un budget de moins 100 million d'abord). Et l'audace n'est clairement pas un élément bien en cours dans ce début du 21ième siècle.
Pour Blomkamp, lui a des envie de SF, de concept, a un fond politique de lutte des classes. Mais ce sont les personnages qui font défaut. Il l'a reconnu lui même. Or, aucune histoire importante ne peut être contée avec seulement des personnages prétextes.
Mais comme Kosonski, il est encore un "jeune" cinéaste. Il a le temps d'apprendre.


yrad a écrit :

Revenge Of The Siths (2005) fait vraiment honneur au concept de prequel (un exercice intellectuel toujours ambitieux et difficile), il parvient à restituer l'inéluctabilité de la marche de l'Histoire, il est artistiquement & techniquement innovant... et en même temps il saisit à la perfection tout ce que je pense de la saga Star Wars en particulier et de la fantasy en général.

Pour rebondir sur la question des époques dont on a parlé avec Scorpius, je troube que Lucas a fourni deux trilogie très empreinte de l'esprit de leur époque. Lumineux et "rebelle" pour la première. Sombre et corrompu par son élite dans le second.
C'est pour cela que je pense fortement que Lucas sera vraiment revu à la hausse d'ici quelque temps. Il a su s'immerger dans son époque et la recraché par mythe interposé. Sans jamais cédé aux facilités, tout en faisant avancer son art.
Un rebelle  en quelque sorte.

yrad a écrit :

The last days of mars.Voilà un film très marquant. Et le pessimisme n'est pas forcément un facteur d'appauvrissement, tout dépend de la finalité de l'œuvre.

Le coté trop désespéré m'a fait sortir du film. C'est en cela que j'ai parlé d'appauvrissement. Car la finalité du propos semble tellement naturelle. Pas de surprise. Pas d'élan. Et pourtant ce film est au niveau de la mise en scène une pure merveille.

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#32 02-08-2015 17:40:13

scorpius
Nowhere Man

Re : Les Grands Films SF du XXIème Siécle

matou a écrit :

Là nous divergeons. Le Lex Année 70 a cette légèreté et cette férocité en lui. Celui des années 2000, lui ne "rigole" plus.
Luxe ou pas, on imagine parfaitement un Lex Hackman devenir le roi/parrain de la prison. Et y amener une folie douce.
Le Lex Spacey, lui, on imagine bien devenir le tyran façon house of cards dans la prison.
Donc moins qu'une évolution liée à des circonstances, c'est plus l'adaptation à une époque que j'y vois.

J'ai souvent tendance à privilégier l'internalisme à l'externalisme, oui. Je passe peut etre à coté de certains niveaux de lectures mais en ce qui concerne l'immersion dans un univers donné, c'est toujours (pour moi) beaucoup plus satisfaisant.

En l'occurence, d'un point de vue internaliste, il est facile d'imaginer qu'après sa première évasion (dans Superman 2) les conditions d'incarcération de Luthor se soient durcies. Il y a un court dialogue qui aborde la question mais difficile d'en tirer quoi que ce soit de définitif. A savoir que clairement il a en partie survécu en s'entourant de "muscles" et sa petite réflexion sur le paquet de cigarette laisse aussi à penser qu'il a du négocier à de nombreuses reprises avec d'autres groupes de détenus. Pas forcément donc un "tyran" tirant toutes les ficelles de sa prison. 

Si tu veux ce dandysme du Lex Hackman colle vraiment à son époque. La férocité hargneuse de Lex Spacey aussi.

Pour analyser le Lex de Returns, il faut aussi te dire que ce Lex plus "hargneux" remonte au reboot de John Byrne dans les 80's. C'est une direction vers laquelle beaucoup voulaient voir le personnage évoluer. Là-aussi pas obligatoirement un reflet du cinéma des années 2000.

C'est difficile à décrire sans tomber dans de la caricature,  mais au travers de mes souvenirs assez ténus, des récits que l'on m'en a fait et des films de cette époque, on voit vraiment un regard plus naïf, parfois grave mais jamais pessimiste, dans ces films.

Superman Returns est pour moi très intéressant pour cela. Car il continue et adapte à la fois les films plus anciens et marqués par l'esprit de leur époque.
Il est bien sûr cohérent avec eux. Là n'est pas la question.
C'est plutôt de voir les changements dans la continuité qui m’intéresse pour justement essayer de trouver un trait caractéristique du 21ième siècle.
Et donc mieux comprendre sa SF (au sens large).

Dernière modification par scorpius (02-08-2015 17:45:43)

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#33 02-08-2015 17:47:34

matou
modérateur

Re : Les Grands Films SF du XXIème Siécle

scorpius a écrit :

Pour analyser le Lex de Returns, il faut aussi te dire que ce Lex plus "hargneux" remonte au reboot de John Byrne dans les 80's. C'est une direction vers laquelle beaucoup voulaient voir le personnage évoluer. Là-aussi pas obligatoirement un reflet du cinéma des années 2000.

Les années 80 sont justement un pivot. Un foisonnement entre la fin du cycle des années 60 70 et le début de l'ère 80 90. Bien des facteurs sociologiques peuvent en témoigner ou expliquer des évolutions.
Cependant, ma période Comics préférée fut justement celle-ci, car la tension entre la volonté de rendre moins naïf/clean/vertueux les "icônes" d'alors, tout en essayant de préserver un message positif sur la fin, me plait beaucoup.

En cela je dirai que notre époque a continué sur cette pente de la noirceur, en abandonnant la lumière. Et avec elle la légèreté.
Les Batmans de Nolan en sont une parfaite illustration. Tout comme le prochain "Aube des justiciers".

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#34 02-08-2015 18:07:22

scorpius
Nowhere Man

Re : Les Grands Films SF du XXIème Siécle

matou a écrit :

Les années 80 sont justement un pivot. Un foisonnement entre la fin du cycle des années 60 70 et le début de l'ère 80 90. Bien des facteurs sociologiques peuvent en témoigner ou expliquer des évolutions.
Cependant, ma période Comics préférée fut justement celle-ci, car la tension entre la volonté de rendre moins naïf/clean/vertueux les "icônes" d'alors, tout en essayant de préserver un message positif sur la fin, me plait beaucoup.

En cela je dirai que notre époque a continué sur cette pente de la noirceur, en abandonnant la lumière. Et avec elle la légèreté.
Les Batmans de Nolan en sont une parfaite illustration. Tout comme le prochain "Aube des justiciers".

Hmmm, oui tu as raison sur ce point.
Et comme toi je suis très fan de cette période. Notre différence d'opinion sur Returns (et son Luthor) est d'autant plus intéressante que je le trouve bien plus représentatif de cette époque, d'une pop-culture en pleine mutation, mais encore très nostalgique (avant que les Miller & Moore signent la fin d'une certaine forme "d'innocence").

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#35 03-08-2015 21:52:43

yrad
admin

Re : Les Grands Films SF du XXIème Siécle

matou a écrit :

Au passage, si Solaris est aussi réussi, c'est grâce à James Cameron qui a su se mettre en retrait, tout en déchargeant Soderberg des aspects les plus difficile pour lui (le réalisme scientifique surtout). Le réalisateur a donc pu en faire une œuvre hybride entre les intensions de Cameron et ses propres thèmes.

Je sais que tu apprécies beaucoup James Cameron, mais il ne faut pas surestimer son rôle (de producteur) dans le résultat final de Solaris (2002). Le script de cette nouvelle adaptation de Stanislas Lem a été entièrement écrit par Steven Soderbergh et peu modifiée durant la phase de production. En outre, la froideur chirurgicale (au point d'en devenir hypnotique en effet) correspond moins à la signature stylistique de Cameron que de Soderbergh. Pas le Soderbergh décalé ou grand public (de Out Of Sight (1998) et Ocean's Twelve (2004)), mais le Soderbergh ultra-réaliste de Traffic (2000) et de K Street (2005) (qui sont des chefs d'œuvre absolus à la fois en ciné et en série).
Même si j'adore les deux premiers Terminator et Aliens, Steven Soderbergh est – selon moi – un auteur et un réalisateur d'un tout autre calibre intellectuel que James Cameron.

matou a écrit :

Ender game hélas a été produit par les Kurtzman et Orci. Je dis hélas car le film sacrifie ce qui aurait pu être sa force au profit d'une mauvaise forme.
Il y avait de quoi faire un vrai grand film d'initiation amère et une grande dénonciation de certains adultes qui ne voient dans la jeunesse qu'une ressource à corrompre pour mieux poursuivre leur intérêts/objectifs.
Je lui dois quand même un scène et une révélation qui m'a le plus glacé en ce début de siècle.

Je pense deviner la scène et la révélation auxquelles tu fais référence, auquel cas cela provient en fait des écrits d'Orson Scott Card…
L'empreinte des producteurs tient généralement davantage du facteur limitant que du facteur mélioratif. A l'instar de Person Of Interest qui réussit à être la seule bonne série contemporaine de SF en dépit du fait qu'elle soit produite (mais heureusement jamais écrite ni développée) par Bad Robot.
Les productions Rick Berman font partie des rares contre-exemples mélioratifs (au regard de l'implication personnelle énorme de Rick dans le développement de ST, de sa loyauté increvable envers Gene, et de tous ses apports de cohérence essentiels quoique trop souvent sous-estimés par les trekkers).

matou a écrit :

Kosinski, dont la formation d'architecte et de pro des effets spéciaux saute au yeux. Il a un vrai sens de l'image. Comme certains immeuble, leur vision vous fascine.
Mais s'il est un homme d'image, ses récits sont hélas trop simplistes sur le plan humain et sociologique. Il gagnerait à trouver un scénariste complice et aussi un compositeur attitré. Celà pourrait donner de très grand films, si un producteur avait l'envie de croire en eux (sur un budget de moins 100 million d'abord). Et l'audace n'est clairement pas un élément bien en cours dans ce début du 21ième siècle.

Oui, bien d'accord. L'infographe Joseph Kosinski est scénaristiquement aussi pauvre que simpliste, mais il possède un sens de l'image fascinant. Il me fait penser à des dessinateurs de BD référentiels tels Jean Giraud (sous sa casquette Mœbius), François Schuiten, Zoran Janjetov, Willy Maltaite…

matou a écrit :

Pour Blomkamp, lui a des envie de SF, de concept, a un fond politique de lutte des classes. Mais ce sont les personnages qui font défaut. Il l'a reconnu lui même. Or, aucune histoire importante ne peut être contée avec seulement des personnages prétextes.

Encore que Neill Blomkamp s'en est remarquablement bien sorti sur son premier long métrage District 9 (2009) (dont la proposition et le style docu ne nécessitaient certes pas de personnages forts), et pas trop mal sur son troisième Chappie (2015).
En revanche Elysium (2013), outre de manquer de personnages travaillés, se décrédibilise en proposant des "solutions" bien trop naïves au regard des hypothèses de départ (erreur que n'a justement pas commise District 9).
Par ailleurs, étant sud-africain, à un fond politique de lutte des classes, Neill Blomkamp ajoute aussi (volontairement ou non) un fond politique de lutte des communautés voire des ethnies. Quelque chose qui n'existe plus dans le cinéma US depuis longtemps…

matou a écrit :

Pour rebondir sur la question des époques dont on a parlé avec Scorpius, je troube que Lucas a fourni deux trilogie très empreinte de l'esprit de leur époque. Lumineux et "rebelle" pour la première. Sombre et corrompu par son élite dans le second.
C'est pour cela que je pense fortement que Lucas sera vraiment revu à la hausse d'ici quelque temps. Il a su s'immerger dans son époque et la recraché par mythe interposé. Sans jamais cédé aux facilités, tout en faisant avancer son art.
Un rebelle  en quelque sorte.

Si George Lucas est un "rebelle" (un bien grand mot malgré tout), il l'est à mon sens surtout dans sa prélogie de SW.
Car sa trilogie historique était surtout portée par la philosophie du monomythe de Joseph Campbell… Et en tant que synthèse des principaux mythes anxiolytiques de la planète, le démagogique monomythe est par définition toujours "lumineux" (pas forcément dans ses péripéties mais dans sa finalité), et ce quelle que soit l'époque. Car le monomythe demeure une dialectique manichéenne, pédagogique, répétitive (comme un mantra), et qui fonctionne en vase clos, sans grande maturité sociologique.
Dans la prélogie en revanche, Lucas a eu l'audace de s'éloigner un peu du monomythe (dont est prisonnier 70% de la fantasy), en démystifiant un certain nombre de points, et en prenant davantage la mesure de la société de son époque de production (témoignant donc d'une conscience sociale et politique accrue).
Or ne trouvant pour ma part que peu d'intérêt à la fantasy (ça fait trente ans que j'en lis et que j'en vois et c'est presque toujours la même histoire sur le fond), il était assez logique que je préfère la prélogie (du fait de sa valeur ajoutée) à la trilogie originale de SW.


« Science fiction is the most important literature in the history of the world, because it's the history of ideas, the history of our civilization birthing itself. Science fiction is central to everything we've ever done, and people who make fun of science fiction writers don't know what they're talking about. »
Feu Ray Bradbury

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#36 03-08-2015 21:57:53

yrad
admin

Re : Les Grands Films SF du XXIème Siécle

Alors histoire de discuter un peu des films listés... wink

scorpius a écrit :

1 - Superman Returns.
J'ai déjà eu l'occasion de dire tout le bien que je pensais de ce chef d'oeuvre à plusieurs reprises, inutile de me répéter.
2 - X-Men : Days of Future Past.
Le meilleur opus d'une saga qui compte pourtant quelques perles. Une merveille qui offre une idée de cinéma à la minute (j'abuse à peine) et qui cimente une saga qui en avait malgré toutes ses qualités bien besoin.

J'ai moi-même une immense estime pour tous les films de Bryan Singer depuis Usual Suspects (1995).
Néanmoins ici, mon parti pris aura été d'exclure symboliquement de mon Top les films de fantasy à 100% et ceux impliquant des superpouvoirs (à une exception près). oops

Superman Returns (2006) est en effet un chef d'œuvre d'une grande subtilité d'écriture et de réalisation, et qui (entre autres qualités) met davantage que les autres en exergue le parallèle christique… qui se love au cœur même du personnage créé par Jerry Siegel et Joe Shuster (caractéristique ayant d'ailleurs contribué à son succès historique auprès d'un public US majoritairement chrétien).

Quant à X-Men: Days Of Future Past (2014), c'est un cas unique qui mériterait de faire école. A savoir la démonstration qu'un reboot peut respecter et même consolider un univers imaginaire préexistant… autant qu'un prequel ! En somme, Days Of Future Past aura réussi à la perfection pour les X-Men ce que ST 2009 a lamentablement foiré pour Star Trek.

scorpius a écrit :

3 - The Curious Case of Benjamin Button.
Changement de registre pour David Fincher avec une oeuvre d'une poésie sans commune mesure. Une bouleversante tranche de vie, une réflexion sur les affres de la vieillesse à la fois douce et amère.

C'était une vraie gageure d'adapter à l'écran la célèbre nouvelle homonyme de Scott Fitzgerald (1922) sans sombrer dans le ridicule. Mais force est de constater qu'Eric Roth s'en est très bien sorti. The Curious Case Of Benjamin Button de David Fincher (2008) est située quelque part entre The Elephant Man de David Lynch (1980) et Forrest Gump de Robert Zemeckis (1994) (écrit non sans hasard également par Eric Roth). Sur le fond et en terme de réflexion sur la mort (sous toutes ces formes), le film de David Fincher flirte en fait pas mal avec l'excellente série Six Feet Under d'Alan Ball (2001-2005), réussissant à être dérangeant comme elle (et comme toute bonne SF).

Malgré tout, en dépit de ses innombrables qualités (notamment sa poésie en effet, ses superbes reconstitutions historiques, et cette traversée du siècle peu commune), The Curious Case Of Benjamin Button a sacrifié certaines de ses vraies audaces au tire-larmes.
La situation de Benjamin Button au début de sa vie (dans l'hospice de la merveilleuse Queenie) était un vrai bras d'honneur aux conventions bourgeoises (et ça c'est formidable !). Mais vers la fin, le film s'est abîmé dans une espèce de célébration exaspérante des normes sociales lorsque la seule préoccupation des deux protagonistes (Daisy et Benjamin) a consisté à gémir sur leur différence d'âge croissante et la peur du qu'en-dira-t-on (d'autant plus que plein d'aménagements pratiques étaient possibles)... Et tout ça pour emphatiser artificiellement la tragédie par une rupture pseudo-sacrificielle… tout en vantant au passage la prétendue ouverture d'esprit indienne (alors que la société hindoue est bien plus oppressante en terme de normes sociales que les sociétés occidentales même du 19ème siècle – évidemment un voyageur anonyme ne s'en rendra pas compte).

Et puis, difficile de ne pas déplorer la rupture de symétrie par rapport au vieillissement usuel… dans le seul but de faire mourir le personnage de "vieillesse" sous la forme physique d'un nouveau-né dans les bras de l'amour de sa vie. Bien entendu, cette conclusion est ultra-poétique (et aussi très science-fictionnelle)… mais si Benjamin est né vieux, il n'en est pas moins né bébé comme les autres bébés et sujet ensuite à une vingtaine d'années de croissance comme les autres humains. Sans cette confusion abusive finale entre croissance et vieillissement (qui ne sont pas du tout les mêmes processus biologiques quand bien même inversés par le postulat du film), Benjamin aurait dû décéder de mort naturelle en tant que jeune adulte… sans redevenir une nouvelle fois un bébé.
Ou alors, histoire de maintenir la symétrie (comme chez Fitzgerald), Benjamin n'aurait pas dû naître bébé d'un utérus de femme mais adulte d'une cuve de gestation artificielle. mdr

scorpius a écrit :

9 - Terminator Salvation.
Un épisode qui a eu le courage de casser la formule en levant le voile sur cette fameuse guerre futuriste. Parfois maladroit mais un véritable apport à l'univers Terminator, malheureusement resté sans suite

Le problème, c'est que la "formule" en question était la définition même de l'univers de Terminator, ce qui le rendait si original & fascinant…
Je suis un grand fan de la saga Terminator jusqu'à Terminator 3: Rise Of The Machines (2003) et Terminator: The Sarah Connor Chronicles (2008-2009) très inclus. Mais Terminator Salvation de McG (2009) viole le paradigme même m'ayant fait aimer Terminator - un paradigme qui n'a jamais consisté à nous plonger à temps complet dans un monde post-apocalyptique... de plus ! Terminator, c'est une guerre temporelle mouvante et sans fin dont le spectateur n'est supposé entrevoir que des fragments paradoxaux… au fond exactement comme la Temporal Cold War de ST ENT.
Terminator Salvation a fait perdre à cette franchise ce qu'elle pouvait avoir d'unique en la transformant en énième histoire de "gentils rebelles" qui luttent au jour le jour contre de "méchants despotes/envahisseurs" (première trilogie de SW, V, volets 2 et 3 de Matrix, Mad Max… et j'en passe…).

scorpius a écrit :

10 - Van Helsing.
De Deep Rising à Odd Thomas, Stephen Sommers est un cinéaste que j'adore.
Avec Van Helsing il signe simplement le meilleur film de monstres de la décennie. Une direction artistique prodigieuse, des créatures magnifiques (le plus beau monstre de Frankenstein de l'histoire du cinéma, un Dracula irrésistible en forme d'hommage over-the-top à Béla Lugosi et que dire de ses superbes épouses) et un scénario très malin. Une réussite éclatante qui aura influencée le reboot de Castlevania sur console (pour le meilleur et pour le pire).

Tout le cinéma (ou presque) de Stephen Sommers est un hommage amoureux aux Universal Monsters et à l'esprit Ray Harryhausen (que j'adore).
Mais tel un gamin dans une usine de confiserie, Sommers manque parfois de retenue. Et à mon sens, il en a trop fait dans son Van Helsing, à tel point que ce film confine à la parodie involontaire.
En dépit de toute sa maestria stylistique et de son mitraillage de clins d'œil (le plaçant évidemment envers les Universal Monsters à des années lumières de la médiocrité d'un Abrams envers ST), Van Helsing reste pour moi le moins bon des films de Sommers. En d'autres termes, un film brillant et expert (comme toujours), mais trop incontinent (cette fois).


« Science fiction is the most important literature in the history of the world, because it's the history of ideas, the history of our civilization birthing itself. Science fiction is central to everything we've ever done, and people who make fun of science fiction writers don't know what they're talking about. »
Feu Ray Bradbury

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#37 04-08-2015 00:02:00

matou
modérateur

Re : Les Grands Films SF du XXIème Siécle

yrad a écrit :

Je sais que tu apprécies beaucoup James Cameron, mais il ne faut pas surestimer son rôle (de producteur) dans le résultat final de Solaris (2002). Le script de cette nouvelle adaptation de Stanislas Lem a été entièrement écrit par Steven Soderbergh et peu modifié durant la phase de production. En outre, la froideur chirurgicale (au point d'en devenir hypnotique en effet) correspond moins à la signature stylistique de Cameron que de Soderbergh. Pas le Soderbergh décalé ou grand public (de Out Of Sight (1998) et Ocean's Twelve (2004)), mais le Soderbergh ultra-réaliste de Traffic (2000) et de K Street (2005) (qui sont des chefs d'œuvre absolus à la fois en ciné et en série).
Même si j'adore les deux premiers Terminator et Aliens, Steven Soderbergh est – selon moi – un auteur et un réalisateur d'un tout autre calibre intellectuel que James Cameron.

Je ne surestime pas son rôle mais je salue le fait que justement il a su donner son projet à Soderbergh. Il a été un producteur non intrusif, détestant Soderbergh des pesanteurs pour que celui ci puisse se concentrer sur sa mise en scène.

yrad a écrit :

Si George Lucas est un "rebelle" (un bien grand mot malgré tout), il l'est à mon sens surtout dans sa prélogie de SW.
Car sa trilogie historique était surtout portée par la philosophie du monomythe de Joseph Campbell… Et en tant que synthèse des principaux mythes anxiolytiques de la planète, le démagogique monomythe est par définition toujours "lumineux" (pas forcément dans ses péripéties mais dans sa finalité), et ce quelle que soit l'époque. Car le monomythe demeure une dialectique manichéenne, pédagogique, répétitive (comme un mantra), et qui fonctionne en vase clos, sans grande maturité sociologique.
Dans la prélogie en revanche, Lucas a eu l'audace de s'éloigner un peu du monomythe (dont est prisonnier 70% de la fantasy), en démystifiant un certain nombre de points, et en prenant davantage la mesure de la société de son époque de production (témoignant donc d'une conscience sociale et politique accrue).
Or ne trouvant pour ma part que peu d'intérêt à la fantasy (ça fait trente ans que j'en lis et que j'en vois et c'est presque toujours la même histoire sur le fond), il était assez logique que je préfère la prélogie (du fait de sa valeur ajoutée) à la trilogie originale de SW.

Oui rebelle, je maintiens. Pas un rebelle grande gueule et véhément. Non un rebelle discret.
Il a toujours cherché à garder sa liberté contre les studios. Et contre les modes. Pour suivre son idée mais sans être arrogant.
Un rebelle tranquille :-)
Pour le monotype Campbellien, quand Lucas l'utilise, c'est assumé et pensé. Et à l'époque, il était peu utilisé. Et c'est aussi fait en se l'appropriant avec brio, en le colorant. Et dès que Lucas revient à son univers, il l'abandonne comme tu l'as bien dit.
La force de Lucas c'est d'avoir su mêler son époque avec des éléments issus des mythes. Cette articulation est bien plus difficile qu'on le croit.
Comme toi, je goute peu à la fantasy. Mais Star Wars de Lucas je peux pratiquement tout revoir sans me lasser.

Hors ligne

#38 04-08-2015 08:03:14

yrad
admin

Re : Les Grands Films SF du XXIème Siécle

matou a écrit :

Oui rebelle, je maintiens. Pas un rebelle grande gueule et véhément. Non un rebelle discret.
Il a toujours cherché à garder sa liberté contre les studios. Et contre les modes. Pour suivre son idée mais sans être arrogant.
Un rebelle tranquille :-)

Une rébellion qui parait rétrospectivement bien dérisoire… vu que George Lucas a fini par vendre sa création à Walt Disney, soit le worst case scenario possible.

matou a écrit :

Pour le monotype Campbellien, quand Lucas l'utilise, c'est assumé et pensé. Et à l'époque, il était peu utilisé. Et c'est aussi fait en se l'appropriant avec brio, en le colorant. Et dès que Lucas revient à son univers, il l'abandonne comme tu l'as bien dit.
La force de Lucas c'est d'avoir su mêler son époque avec des éléments issus des mythes. Cette articulation est bien plus difficile qu'on le croit.

En fait, le monomythe a toujours été implicitement au cœur de la fantasy depuis que ce genre littéraire existe (cf. George MacDonald, William Morris, J. R. R. Tolkien…) puisque la fantasy est en fait le prolongement (et la réactualisation) moderne des mythes initiatiques de l'antiquité (puis du Moyen-Age).

Néanmoins, longtemps avant que Christopher Vogler ne fasse du monomythe un système passe-partout et une formule prête à l'emploi (dans son célèbre Guide du scénariste devenu la bible d'Hollywood depuis les années 1990), il est vrai que George Lucas aura été le tout premier auteur-producteur à s'être consciemment appuyé sur le monomythe tel que mis en évidence par le mythologue Joseph Campbell.
Mais The Hero With A Thousand Faces (Le Héros aux mille visages) aura fourni à Lucas le PGCD de tous les mythes planétaires, optimisé et raffiné telle une drogue dure, au point de devenir une martingale de succès pour Star Wars. Cela marchait depuis des milliers d'années, pas de raison que sa quintessence ne marche pas en 1977.

Pour autant, je ne nie pas le mérite créatif de Lucas, car pour SW, il a su habiller le monomythe d'un foisonnement d'idées et de visions ayant réussi à coloniser l'imaginaire collectif mondial.

matou a écrit :

Comme toi, je goute peu à la fantasy. Mais Star Wars de Lucas je peux pratiquement tout revoir sans me lasser.

Par rapport à d'autres fantasies, il est certain que SW possède les atouts de son bel emballage SF et de sa narration de serial. Ce qui me permet moi-même de revoir l'hexalogie sans difficulté.
Malgré tout, je continue à avoir du mal avec le fond de SW… du moins si je me laisse aller à y réfléchir à peu trop…


« Science fiction is the most important literature in the history of the world, because it's the history of ideas, the history of our civilization birthing itself. Science fiction is central to everything we've ever done, and people who make fun of science fiction writers don't know what they're talking about. »
Feu Ray Bradbury

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#39 04-08-2015 08:10:16

scorpius
Nowhere Man

Re : Les Grands Films SF du XXIème Siécle

yrad a écrit :

J'ai moi-même une immense estime pour tous les films de Bryan Singer depuis Usual Suspects (1995).
Néanmoins ici, mon parti pris aura été d'exclure symboliquement de mon Top les films de fantasy à 100% et ceux impliquant des superpouvoirs (à une exception près). oops

Je peux comprendre, mais puisse qu'on parle du cinéma du 21ème siècle, je ne me voyais pas ignorer l'impact du cinéma super-héroique (qu'on le considére positif ou négatif).

Superman Returns (2006) est en effet un chef d'œuvre d'une grande subtilité d'écriture et de réalisation, et qui (entre autres qualités) met davantage que les autres en exergue le parallèle christique… qui se love au cœur même du personnage créé par Jerry Siegel et Joe Shuster (caractéristique ayant d'ailleurs contribué à son succès historique auprès d'un public US majoritairement chrétien).

Je dois reconnaitre que la scène ou un Sup' impuissant est battu par les hommes de Luthor avant d'etre poignardé m'est presque insoutenable à chaque visionnage. Bien plus que la passion du Christ de Gibson dont les débordements gores ont pour effet de me faire pouffer plus qu'autre chose.

Quant à X-Men: Days Of Future Past (2014), c'est un cas unique qui mériterait de faire école. A savoir la démonstration qu'un reboot peut respecter et même consolider un univers imaginaire préexistant… autant qu'un prequel ! En somme, Days Of Future Past aura réussi à la perfection pour les X-Men ce que ST 2009 a lamentablement foiré pour Star Trek.

praise
(Que dire d'autre ?)

Le problème, c'est que la "formule" en question était la définition même de l'univers de Terminator, ce qui le rendait si original & fascinant…
Je suis un grand fan de la saga Terminator jusqu'à Terminator 3: Rise Of The Machines (2003) et Terminator: The Sarah Connor Chronicles (2008-2009) très inclus. Mais Terminator Salvation de McG (2009) viole le paradigme même m'ayant fait aimer Terminator - un paradigme qui n'a jamais consisté à nous plonger à temps complet dans un monde post-apocalyptique... de plus ! Terminator, c'est une guerre temporelle mouvante et sans fin dont le spectateur n'est supposé entrevoir que des fragments paradoxaux… au fond exactement comme la Temporal Cold War de ST ENT.

Après 3 films et une série télé, je ne te cache pas que j'étais tout à fait disposé à voir l'univers Terminator explorer d'autres horizons. D'autant que Terminator 3 ayant concrétisé le jugement dernier, aborder l'univers post-apocalyptique qui en résulte m'a toujour paru logique.
Et au-delà de la guerre futuriste, il y a dans Salvation un aspect préquel, un soin apporté aux détails qui selon-moi enrichit les films de Cameron. A ce niveau le positionnement chronologique est très intelligent, avec un Connor pas encore aux commandes de la résistance mais qui malgré tout apprend déjà aux survivants à lutter contre les machines (ses messages radio). J'ai aussi vraiment aimé ce qu'ils ont fait de Kyle Reese, cet aspect préquel là-aussi, se rendre compte que Marcus Wright a eu une influence considérable sur son comportement, son attitude.

Terminator Salvation a fait perdre à cette franchise ce qu'elle pouvait avoir d'unique en la transformant en énième histoire de "gentils rebelles" qui luttent au jour le jour contre de "méchants despotes/envahisseurs" (première trilogie de SW, V, volets 2 et 3 de Matrix, Mad Max… et j'en passe…).

Là-dessus je suis assez d'accord, le personnage de Marcus apporte énormément de profondeur au film, mais en effet le reste est assez basique. On sent que le film a souffert sur ce point de ses réécritures/reshoots, à l'origine on découvrait que Skynet cherche à sa façon à sauver l'humanité en voulant transférer la conscience des survivants du jugement dernier dans des corps robotiques (Marcus étant une sorte de prototype).
Je ne suis pas certain de ce que ça aurait donné, néanmoins ça avait le mérite de surprendre en redéfinissant les motivations de Skynet.

Dernière modification par scorpius (04-08-2015 09:37:53)

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#40 04-08-2015 14:01:44

Buckaroo
Gotta Light ?

Re : Les Grands Films SF du XXIème Siécle

Je suis content d'avoir ouvert un tel sujet et en avoir  élargir quelque peu le domaine..
Ca donne des résultats parfois over the top sur ce que nous définissons être de la SF dans son sens large, mais ça donne aussi sujet à refléxion très intéressante ..

scorpius a écrit :

J'y vais de mon top 10 (j'ai pris quelques largesses avec la pure SF)
1 - Superman Returns.
J'ai déjà eu l'occasion de dire tout le bien que je pensais de ce chef d'oeuvre à plusieurs reprises, inutile de me répéter.
2 - X-Men : Days of Future Past.
Le meilleur opus d'une saga qui compte pourtant quelques perles. Une merveille qui offre une idée de cinéma à la minute (j'abuse à peine) et qui cimente une saga qui en avait malgré toutes ses qualités bien besoin.

Je ne considère pas Superman comme de la SF malgré ses passage Kryptonien, c'est un film de Super Héros , un film fantastique  ...
Même si le genre même doit beaucoup à la SF ...
Par contre , j'ai toujours considéré les X Men de Bryan Singer et Lauren Shuller Donner plus comme des films de SF que des films de super héros qui est un genre en soi ..
Le dernier et son voyage temporel en est l'acte de foi ..

Ton Top, toi  qui est un amateur de film de Super Héros , me pousse à cette réfléxion ... & si en ce premier quart de siécle , le genre Super Héros n'était pas entrain de phagocyter la SF pure et la tuer à petit feu ?
Depuis le succès d' Iron Man et la Marvel Disney, le genre ne trouve plus son succés et sa popularité qu'a travers   ce genre là.
Le film de Super héros ...
L'aspect mature du genre et son expression visionnaire est entrain de disparaître ..

Yrad a écrit :

Quant à X-Men: Days Of Future Past (2014), c'est un cas unique qui mériterait de faire école. A savoir la démonstration qu'un reboot peut respecter et même consolider un univers imaginaire préexistant… autant qu'un prequel ! En somme, Days Of Future Past aura réussi à la perfection pour les X-Men ce que ST 2009 a lamentablement foiré pour Star Trek.

Soyons juste avec les X Men , c'est un univers que Bryan Singer a inventé pour le cinéma en 2000 .. Et une certaine continuité s'est installé grâce à des fils rouges comme la productrice Lauren Shuller Donner & une troupe d'acteur qui sont encore là depuis 15 ans ..
Si l'on veut comparer avec la franchise Star Trek, les X Men au cinéma  sont à leur âge d'or .. La période TNG de Star Trek .. Ils sont encore loin du reboot, du vrai ...
La vraie transition viendra quand il faudra remplacer Hugh Jackman dans le rôle de Wolverine ..
& je ne pense pas qu'un acteur de la trempe de Michael Fassenber restera dans la peau de Magneto , si jamais 007 lui tend la perche ... wink

DOFP n'est pas un vrai reboot , mais je  reconnais que sa refonte d'un univers est mieux mené que celle de ST ..
A la décharge de JJ , Bryan Singer refont un univers qu'il a crée lui même avec quelques films , pas une franchise avec plus 700 épisodes et une dizaine de films à son actif ...

X Men Apocalypse est la première vraie prise de risque de la Franchise.. Peut être sa période DS9
C'est vraiment un nouveau départ , doit imposer de nouveaux (jeunes )  acteurs, départ des acteurs "bankable " ,  une nouvelle direction .. D'ailleurs on en voit déjà certains signes sur le net ..
les geeko-avis sur l'apparence "coloré " d' Apocalypse qu'on juge ridicule .. roll 

Au sujet de King Kong : SF ou pur film fantastique ..

J'ai clairement précisé au début de mon post que j'extrapolais au maximum ton parti pris initial en étendant la SF à son acception la plus large possible pour mon Top/Flop, c’est-à-dire comme synonyme d'imaginaire. Auquel cas, le fantastique et la fantasy deviennent des subdivisions de la SF. C'était d'ailleurs la définition que préféraient beaucoup d'auteurs classiques, comme Isaac Asimov, Rod Serling, ou Jack Vance, parce que cela leur évitait de perdre du temps en classements stériles alors que les œuvres cross-genres étaient appelées à devenir de plus en plus fréquentes...
Sans l'élargissement de la définition de SF, j'aurais moi-même été bien embêté pour mon Top. Par exemple, si l'on prend les définitions dans leurs acceptions les plus étroites, un film comme The Man From Earth de Richard Schenkman (2007) ne rentre dans aucune catégorie, ni SF, ni fantasy, ni fantastique, ni rien du tout ! Mais ce serait alors faire insulte aux intentions de Jerome Bixby… pour qui la SF était d'abord une expérience de la pensée et non un genre à codes. Et c'est ma vision aussi, c'est même ce qui m'a fait venir à l'origine vers la SF littéraire (bien avant la SF audiovisuelle), en suivant notamment des "philosophes de la SF" comme Olaf Stapledon. Le futurisme, l'espace, les technologies, les SFX ne sont pas indispensables à la SF. Car la SF se définit surtout par un élargissement du réel - "larger than life" comme on dit outre-Atlantique - ce qui couvre une infinité de possibilités.
D'ailleurs, dans une certaine mesure, les mythes et les religions, les rêves et les cauchemars de nos nuits, l'imagination humaine… c'est de la SF aussi. smile

Maintenant, si l'on décide de revenir aux classifications plus conventionnelles, King Kong n'est justement pas un film fantastique ! La définition moderne de "fantastique" est l'intrusion du surnaturel dans le quotidien....

Oui mais là dans King Kong de Peter Jackson , tu as la plus belle & inquiétante  intrusion du fantastique dans le quotidien,  quand le Venture s'approche de Skull Island . Des gens du réel plonger dans une sitaution absoluement fantastique .Et plus loin, en plus violent , celle du Kong dans Time Square .. Ce n'est pas pour rien que Peter Jackson se montre si méticuleux, si réaliste  dans sa description du New York des années 30 ..
Ca tombe bien dans le définition que tu me donnes du Fantastique _ A laquelle  j'adhère plutôt bien..
King Kong , c'est énormément de fiction et absolument pas de science ..

Pourquoi je met Speed Racer dans mon top ? C'est certes beaucoup de fiction, mais aussi un peu de science /technologie  avec des bolides capable de rouler à Mach 2 ...
Pareil pour Pacific Rim sans les robots , cela n'aurait été que du Kaigu Eiga , donc du fantastique ...

Non King Kong est un film d'aventure avant tout , un film fantastique et un conte / un mythe, genre que toi personnellement tu n'aimes pas trop voir en SF  ....

Si il y a bien un film qui se rapproche de King Kong est qui peut clairement porter le label SF , C'est Sky Captain and The World Of Tomorrow (2004) ...
Etonnant que notre ami dvmy n'est pas cité celui ci  ...

220px-Skycaptainposter.jpg

PS : Nico , j'attend toujours le tien wink


TrekCoreSig_Picard.jpg

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#41 04-08-2015 16:23:48

DrAg0r
Dra'ghoH

Re : Les Grands Films SF du XXIème Siécle

Des "grands" films de SF du XXIème siècle... Je n'en voit malheureusement qu'un seul :
1 - Star Trek: Nemesis
Et encore, c'est parce que je suis influencé par mon amour pour Star Trek.
Il faut dire que je n'utilise pas l'expression "grand film" à la légère.
Concernant mes films de "SF étendue" préférés de cette période, par contre je peux répondre, bien que l'exercice de se restreindre à 10 s'avère difficile... Mais je tente quand même :
2 - Star Trek : Renegades; que j'ai eu la chance de voir en avant première en version "Alpha". S'il fera probablement un mauvais Star Trek, ça reste un film de SF orienté action/sombre de bonne qualité à mon goût. Après c'est encore frais, et il y a des chances qu'il chute dans le classement assez rapidement.
3 - Repo! The Genetic Opera; réussir à me faire aimer une "comédie musicale" c'est déjà un exploit en soi. Un futur dystopique, un très bon scénario multilinéaire, de sacrés personnages, un casting surprenant, une ambiance glauque, malsaine et grotesque inégalable...
4 - Tokyo Gore Police; pour le fan de gore, de science-fiction et d'humour absurde que je suis, ce film au croisement des genres est une petite perle qui se regarde sans faim, et sans fin.
5 - Les Chroniques de Riddick; pour son ambiance pulp, son action décomplexée et ses décors ambitieux.
6 - Taeter City; un peu dans le même registre que Tokyo Gore Police, mais du côté de l’Italie cette fois. Un concentré de folie furieuse, d'action démesurée, d'hémoglobine jaillissante et surtout de grand n'importe quoi.
7 - Animatrix; le meilleur opus que je place presque à égalité avec le premier Matrix, loin devant les deux derniers très dispensables. Il donne une toute autre dimension à cet univers.
8 - H2G2 : Le Guide du voyageur galactique; malgré certains choix discutables, pour l'instant l'adaptation de roman au cinéma la plus respectueuse du siècle selon moi.
9 - Splice; un véritable ovni cinématographique, complétement inclassable et pratiquement indescriptible...
10 - The Man from Earth; tout a pratiquement déjà été dis dessus... Réussir à tenir le spectateur en halène juste avec des personnages qui ne font rien d'autre que discuter, c'est un véritable exploit.

Je ne peux tout de même pas m'empêcher de faire figurer d'autres films, que je mets en spoiler :

Spoiler


11 - Paycheck; pas revu depuis un bon moment, mais j'avais adoré le concept et le scénario.
12 - John Carter; malgré pas mal de défauts vis à vis des romans, ce film reste un petit bijou pulp que je prends régulièrement plaisir à revoir.
13 - Helldriver; eh oui, encore un film de SF gore japonais complètement déjanté, celui-ci repousse les limites de ce genre qui persiste à me fasciner.
14 - Serenity; j'avoue que sa présence ici est avantagée par l'unique saison de firefly qui lui sert de background, mais quand même...
15 - Mr. Nobody; une narration non-linéaire maitrisée... Ce qui en soi est déjà un exploit.
16 - Les gardiens de la galaxie; du grand n'importe quoi décomplexé, très distrayant. Un des très rares films Marvel que j'apprécie.
17 - Jupiter Ascending; Malgré une fin que je n'arrive toujours pas à assimiler, le film développe une ambiance particulière, à la fois grandiose et pulp assez unique et qui compense largement.
18 - Cloud Atlas; Tout a plus ou moins déjà été dit dessus...
19 - Pandorum; Pas vu depuis longtemps, je sais que je l'avais particulièrement aimé, mais je ne peux pas en dire beaucoup plus.
20 - Pitch Black; Essentiellement pour le charisme du personnage de Riddick
21 - Immortel, ad vitam; J'apprécie Bilal en BD, j'avais beaucoup apprécié son Bunker Palace Hôtel, "Immortel, ad vitam" porte sa marque, et sa bizarrerie habituelle.
22 - Evolution; Pour les créatures, le concept, et le délire.
23 - À l'aube du 6e jour; Parce que j'apprécie beaucoup le cinéma d'action à l'ancienne.
24 - Nos amis les Terriens; J'ai eu ma période Bernard Werber au lycée. C'est bien fini, et maintenant il me gonfle plus qu'autre chose. Reste que son film est croustillant d'humour.
25 - Looper; Malgré un grand n'importe quoi temporel, le film reste assez distrayant pour figurer à la toute fin de ce top élargi...

Ce top est à un instant T, et avec tous les films que je ne connais pas dans vos top respectifs et que je compte découvrir (en particulier celui d'Yrad, mais pas seulement), il évoluera, et certains des films de ce top risquent de se retrouver propulsés au bas de l'échelle, voire en dehors...

Dernière modification par DrAg0r (24-08-2015 14:59:24)


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#42 04-08-2015 16:54:19

dvmy
Génie incompris qui se comprend

Re : Les Grands Films SF du XXIème Siécle

Buckaroo a écrit :

Si il y a bien un film qui se rapproche de King Kong est qui peut clairement porter le label SF , C'est Sky Captain and The World Of Tomorrow (2004) ...
Etonnant que notre ami dvmy n'est pas cité celui ci  ...)

... parce que ton topic ne traitait (à la base) que les films purement SF!

J'adore Captain Sky et j'adore King Kong version Jackson, le seul film que j'ai noté chef-d'oeuvre depuis Blade Runner en 1982!!! J'aime aussi The Foutain, Sunshine, The Man From Earth, Edge Of Tomorrow, Iron Sky, 300 et sa suite, Terminator Salvation, X-Men first Class, le premier Iron Man (et uniquement le premier), la prélogie de Lucas bien sur, Green Lantern (désolé...) et plein d'autre films que vous avez tous cité mais je n'ai pas trop le temps de répondre même si ça me démange.
Envie de causer aussi de ceux que je n'aime pas (Solaris, Terminator 3, Children Of Men, Gravity, des deux belles saloperies The Tree Of Life et Melancholia , etc...)  et dont vous parlez également. J'ai même envie de causer de ceux dont je me tape comme de l'an 40 (Avatar, les derniers Singer...)

Envie de causer (et depuis longtemps d'ailleurs) de Sommers aussi, en lui consacrant carrément un topic. J'adore le personnage, mais comme Yrad je pense que Van Helsing est de loin son film le moins réussi.

Je travaille, le dévore plein de films, j'écris beaucoup ailleurs... Il faut que je me trouve le temps de développer ce que je viens de poster ici.


On peut rire de tout, mais pas avec tout le monde. (Desproges)

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#43 04-08-2015 17:33:11

yrad
admin

Re : Les Grands Films SF du XXIème Siécle

Buckaroo a écrit :

Ca donne des résultats parfois over the top sur ce que nous définissons être de la SF dans son sens large, mais ça donne aussi sujet à refléxion très intéressante ..

Aucun résultat n'est over the top… puisqu'il n'y a pas de consensus sur les définitions. Et les définitions les plus larges de la SF (comme synonyme d'imaginaire) viennent bien souvent des plus fameux écrivains du genre…

Buckaroo a écrit :

Oui mais là dans King Kong de Peter Jackson , tu as la plus belle & inquiétante  intrusion du fantastique dans le quotidien,  quand le Venture s'approche de Skull Island . Des gens du réel plonger dans une sitaution absoluement fantastique .Et plus loin, en plus violent , celle du Kong dans Time Square .. Ce n'est pas pour rien que Peter Jackson se montre si méticuleux, si réaliste  dans sa description du New York des années 30 ..
Ca tombe bien dans le définition que tu me donnes du Fantastique _ A laquelle  j'adhère plutôt bien..
King Kong , c'est énormément de fiction et absolument pas de science ..

Pourquoi je met Speed Racer dans mon top ? C'est certes beaucoup de fiction, mais aussi un peu de science /technologie  avec des bolides capable de rouler à Mach 2 ...
Pareil pour Pacific Rim sans les robots , cela n'aurait été que du Kaigu Eiga , donc du fantastique ...

Non King Kong est un film d'aventure avant tout , un film fantastique et un conte / un mythe, genre que toi personnellement tu n'aimes pas trop voir en SF....

Buckaroo, ta définition de la SF est encore plus restrictive que la définition contemporaine admise dans l'édition (et qui réduit pourtant déjà considérablement le spectre du métagenre que se voulait la SF durant le Golden Age).
Même au sens restreint (que j'appelle dans mes posts "canal moderne"), la SF n'implique pas obligatoirement la présence de science ou de technologie à l'écran... pas plus qu'elle n'implique la mise en scène du cosmos ou d'un quelconque futurisme.
Par exemple, une œuvre d'anticipation qui met en scène un monde post-apocalyptique revenu à l'âge de pierre, donc dépourvu de toute technologie à l'exemple de The Road (La route) de John Hillcoat (2009), c'est bel et bien de la SF... dont l'anticipation est juste une subdivision au même titre que le space-opera et l'uchronie en sont deux autres.
En fait, la SF (canal moderne) implique seulement que les hypothèses de départ larger than life soient compatibles avec le rationalisme, c’est-à-dire que même en l'absence de bip-bip et de technobabble à l'écran, des théories scientifiques puissent (ou aient pu) expliquer ce que l'on met en scène (ce qui exclut donc le surnaturel ou la magie sauf au sens d'Arthur C. Clarke).
Ainsi, rien de ce que met en scène King Kong de Peter Jackson (2005) n'est incompatible avec des théories scientifiques de l'évolution, quand bien même déclinées au passé… c’est-à-dire telles qu'on les concevait au 19ème siècle sur une Terre qui n'avait pas été encore entièrement explorée (d'où ma convocation de Jules Verne dont personne ne niera aujourd'hui qu'il est le père de la SF). Et justement, la méticulosité réaliste de Peter Jackson dans King Kong renvoie à la première contrainte que la vraie SF s'impose, que Jules Verne s'imposait dans ses romans.

Pour autant, je ne nie pas que le King Kong de Peter Jackson emprunte pour certaines de ses scènes à la poésie du fantastique (comme en effet l'approche de Skull Island), et pour d'autres à l'imagerie de la fantasy (le rapport justement au mythe). Mais cela confirme ce que je ne cesse d'écrire, à savoir que le SF moderne (et par extension tout l'imaginaire) est de plus en plus cross-genres, si ce n'est dans le fond, du moins dans la forme.

Quant à la composante "conte" qui renvoie en fait à la fable ou à l'allégorie (très présente dans le King Kong de 2005 toute comme dans la version de 1933), c'est davantage une surcouche (voire un ciblage) qu'un genre à proprement parler. Car n'importe quel genre peut également tenir lieu de fable selon la lecture que l'on en fait (ou selon le public auquel il est destiné).
Ainsi, bon nombre d'épisodes de ST TOS peuvent être compris comme des allégories ou des fables sur la condition humaine alors qu'ils appartiennent pourtant pleinement à la SF (avec tout l'arsenal technologique qui ne laisse planer aucun doute à ce sujet). Idem pour la série The Twilight Zone dont quasiment chaque épisode était une fable (parfois même une leçon de morale), alors qu'il pouvait s'agir à la base aussi bien de SF (rationalisable), de fantastique (non rationalisable), que de fantasy (mythe).

Et ce n'est pas tant que je n'aime pas trop voir de la fable ou de l'allégorie dans la SF (après tout, je suis un fan absolu de The Twilight Zone et de TOS), mais c'est que je n'aime guère que l'intention fabuliste en vienne à réduire le réalisme et/ou la largeur de spectre de la SF. La fable doit rester selon moi une surcouche, donc un bonus optionnel (c'est à dire laissé à la libre appréciation du spectateur), non une finalité première (ou du moins trop voyante)… au risque sinon d'infantiliser considérablement l'œuvre (façon leçon de patronage pour mioches). A l'exemple de la série The Outer Limits 1963 qui a pas mal vieilli de ce fait (ce qui ne l'empêche néanmoins pas de rester une série de SF fondatrice et ayant beaucoup marqué Gene Roddenberry en son temps).

Buckaroo a écrit :

Je ne considère pas Superman comme de la SF malgré ses passage Kryptonien, c'est un film de Super Héros , un film fantastique  ...
Même si le genre même doit beaucoup à la SF ...
Par contre , j'ai toujours considéré les X Men de Bryan Singer et Lauren Shuller Donner plus comme des films de SF que des films de super héros qui est un genre en soi ..
Le dernier et son voyage temporel en est l'acte de foi ..

Le super-héroïsme n'est pas un genre en soi, c'est plutôt un thème (ou alors tous les thèmes de l'imaginaire devraient être considérés comme des genres).
Et c'est en fait l'origine (la cause) du super-héroïsme qui détermine le genre d'appartenance.
Ainsi, dans le cas de Superman, des X-Men, de The 4400, de Batman, le super-héroïsme appartient bien au champ de la SF (canal moderne), car les super-pouvoirs possèdent une origine rationnelle (la nature extraterrestre pour Superman, l'évolution mutanionniste pour les X-Men, la science du futur pour The 4400, la technologie sans super-pouvoirs pour Batman).
En revanche, dans le cas de Ghost Rider, de Docteur Strange, de John Constantine, ou de Spawn, le super-héroïsme appartient à la base au champ du fantastique, car les superpouvoirs possèdent une origine surnaturelle (ils proviennent de forces occultes ou de l'au-delà). Néanmoins, lorsque le fantastique se codifie (par-exemple en normalisant le surnaturel sur une base axiologique), il peut devenir de la fantasy.

Buckaroo a écrit :

Ton Top, toi  qui est un amateur de film de Super Héros , me pousse à cette réfléxion ... & si en ce premier quart de siécle , le genre Super Héros n'était pas entrain de phagocyter la SF pure et la tuer à petit feu ?
Depuis le succès d' Iron Man  et la Marvel Disney, le genre ne trouve plus son succés et sa popularité qu'a travers   ce genre là.
Le film de Super héros ...
L'aspect mature du genre et son expression visionnaire est entrain de disparaître ..

Eh mais c'est ce que je ne cesse de déplorer (et d'écrire) depuis des années (y compris dans le cadre de ma critique du reboot de ST) : le genre SF (au sens moderne/restrictif) se fait totalement phagocyter et contaminer (philosophiquement parlant) par la culture comics (notamment le super-héroïsme avec ou sans super-pouvoirs), mais aussi par la fantasy. C'est justement pour protester symboliquement contre cette évolution que je n'ai inclus dans mon Top (pourtant étendu à 30) aucun film impliquant des super-pouvoirs même de genre SF (ni aucun film de fantasy à 100%).

Buckaroo a écrit :

Si l'on veut comparer avec la franchise Star Trek, les X Men au cinéma  sont à leur âge d'or .. La période TNG de Star Trek .. Ils sont encore loin du reboot, du vrai ...

DOFP n'est pas un vrai reboot , mais je  reconnais que sa refonte d'un univers est mieux mené que celle de ST ..
A la décharge de JJ , Bryan Singer refont un univers qu'il a crée lui même avec quelques films , pas une franchise avec plus 700 épisodes et une dizaine de films à son actif ...

L'âge d'or de ST (au sens du Golden Age de la SF), c'est ST TOS et non ST TNG.

Et en ce qui concerne ST, la vrai reboot a bien eu lieu. Car à partir du moment où TOS a été rebooté dans un autres univers, la boite de Pandore est ouverte, et il n'y aurait plus qu'un pas à franchir pour recaster aussi TNG (par exemple dans le cadre d'une prochaine série ST)…
Et si évidemment rebooter un univers de 736 opus est autrement plus compliqué que de rebooter un univers de six films, cela n'autorise aucune complaisance pour autant. La sévérité est à la mesure de la responsabilité (et de l'éventuel préjudice).

Mais par-delà l'énorme différence contextuelle entre Star Trek et les X-Men, il existe aussi et surtout une vraie différence de compétences et d'intentions.
Car le reboot temporel de Bryan Singer ne cherchait pas à brider l'expansion de l'univers des X Men. C'est au contraire un reboot qui – tel un prequel - apporte quelque chose d'essentiel à la timeline originelle des X-Men.
Alors que le reboot de JJ Abrams n'apporte strictement rien d'utile au ST historique. Il se contente de l'appauvrir considérablement, en transformant la force centrifuge trekkienne en force centripète nombriliste.

Buckaroo a écrit :

X Men Apocalypse est la première vraie prise de risque de la Franchise.. Peut être sa période DS9
C'est vraiment un nouveau départ , doit imposer de nouveaux (jeunes )  acteurs, départ des acteurs "bankable " ,  une nouvelle direction .. D'ailleurs on en voit déjà certains signes sur le net ..

La première vraie prise de risque fut le prequel (+ recast) X-Men: First Class de Matthew Vaughn (2011).
Le seconde prise de risque fut le reboot temporel X-Men: Days Of Future Past.
A voir si X-Men: Apocalypse représentera une prise de risque comparable…


« Science fiction is the most important literature in the history of the world, because it's the history of ideas, the history of our civilization birthing itself. Science fiction is central to everything we've ever done, and people who make fun of science fiction writers don't know what they're talking about. »
Feu Ray Bradbury

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#44 04-08-2015 18:49:50

DrAg0r
Dra'ghoH

Re : Les Grands Films SF du XXIème Siécle

Si je devais donner une définition de ce qu'est la SF au sens strict, je dirais que c'est une œuvre qui utilise les connaissances scientifiques et le contexte contemporain pour extrapoler l'évolution du monde dans le futur.
Ce qui exclu les genres type "rétro-sf" que sont le steampunk et ses émules, mais continue à inclure les ouvrages de Jules Verne par exemple.
(C'est une définition que j'ai remaniée à ma sauce, mais que j'ai entendu ailleurs plusieurs fois).

Pour la définition large, au sens de ce qui est perçu par le grand public, je regrouperais "pelle melle", la définition "stricte" plus tout ce qui se passe dans l'espace et/où le futur... Ce qui inclurais donc Star Wars, Gravity et autres... Parce que c'est ce que j'ai l’impression qu'il se passe.

Peut être serait il pertinent de créer un sujet à part pour discuter des définitions de genres ?


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#45 04-08-2015 20:12:37

yrad
admin

Re : Les Grands Films SF du XXIème Siécle

DrAg0r a écrit :

Si je devais donner une définition de ce qu'est la SF au sens strict, je dirais que c'est une œuvre qui utilise les connaissances scientifiques et le contexte contemporain pour extrapoler l'évolution du monde dans le futur.
Ce qui exclu les genres type "rétro-sf" que sont le steampunk et ses émules, mais continue à inclure les ouvrages de Jules Verne par exemple.

Avec cette définition, tu réduis tout de même la vraie SF au seul futurisme. Du coup, exit les uchronies (qui peuvent être aussi des rétro-SF volontaires), et toutes les SF philosophiques (comme Olaf Stapledon) ou conceptuelles (comme Arcadi et Boris Strougatski)… alors qu'elles sont l'essence même de la SF (et non de la fantasy ou du fantastique).

DrAg0r a écrit :

(C'est une définition que j'ai remaniée à ma sauce, mais que j'ai entendu ailleurs plusieurs fois).

Cela me rappelle une définition qui avait cours dans les années 70 & 80 et qui cherchait à simplifier les découpages de l'imaginaire pour les rendre plus accessibles. Selon cette définition, la SF porte sur le futur, le fantastique porte sur le présent, et la fantasy porte sur le passé. mdr

DrAg0r a écrit :

Peut être serait il pertinent de créer un sujet à part pour discuter des définitions de genres ?

Dans l'absolu certes. Mais vu que ce topic a été l'occasion de beaucoup discuter des définitions (indissociables des Tops), il faudrait segmenter les posts précédents, ce qui serait assez long… tear

DrAg0r a écrit :

1 - Star Trek: Nemesis
Et encore, c'est parce que je suis influencé par mon amour pour Star Trek.
Il faut dire que je n'utilise pas l'expression "grand film" à la légère.

Toutes mes félicitations, DrAg0r, de l'avoir placé en tête du Top. thanks
J'avoue avoir eu ce fantasme, ne fut-ce que pour le plaisir de faire valser les convenances.
Mais je me suis tristement résolu à lui accorder "seulement" la dixième place à l'échelle de la SF ciné du 21ème siècle (ce qui est un peu cruel pour le pauvre Nemesis lorsque j'y songe…). oops

DrAg0r a écrit :

3 - Repo! The Genetic Opera; réussir à me faire aimer une "comédie musicale" c'est déjà un exploit en soi. Un futur dystopique, un très bon scénario multilinéaire, de sacrés personnages, un casting surprenant, une ambiance glauque, malsaine et grotesque inégalable...

Bien que très mélomane, j'ai également beaucoup de mal avec les comédies musicales… qui sont au fond à l'opéra ce que le cinéma est au théâtre. Et autant je raffole du théâtre (qui demeure proche en esprit du 8ème Art i.e. des séries TV), autant je suis assez allergique à l'opéra (grandiloquence, émotions stéréotypées…).

DrAg0r a écrit :

4 - Tokyo Gore Police; pour le fan de gore, de science-fiction et d'humour absurde que je suis, ce film au croisement des genres est une petite perle qui se regarde sans faim, et sans fin.
(…)
6 - Taeter City; un peu dans le même registre que Tokyo Gore Police, mais du côté de l’Italie cette fois. Un concentré de folie furieuse, d'action démesurée, d'hémoglobine jaillissante et surtout de grand n'importe quoi.
(...)
13 - Helldriver; eh oui, encore un film de SF gore japonais complètement déjanté, celui-ci repousse les limites de ce genre qui persiste à me fasciner.

Je n'aurais jamais osé les lister. mdr
Tu as manifestement bon goût, DrAg0r… et aussi pas mal de courage. wink

DrAg0r a écrit :

7 - Animatrix; le meilleur opus que je place presque à égalité avec le premier Matrix, loin devant les deux derniers très dispensables. Il donne une toute autre dimension à cet univers.

Assez d'accord. Si j'avais inclus les animations (ce qui aurait porté ma liste à un Top 50 lol), je l'aurais peut-être listé.

DrAg0r a écrit :

8 - H2G2 : Le Guide du voyageur galactique; malgré certains choix discutables, pour l'instant l'adaptation de roman au cinéma la plus respectueuse du siècle selon moi.

Le film de Garth Jennings (2005) est pas mal. Néanmoins, il est assez simplificateur par rapport à la mini-série britannique d'Alan J.W. Bell (1981) qui colle vraiment au texte littéraire inénarrable de Douglas Adams (d'autant plus que celui-ci a écrit lui-même cinq des six épisodes). Littéralement la SF space op' passée à la moulinette des Monty Python.
C'est l'exemple d'une série qui ne laisse guère de place au cinoche derrière (du moins en terme de fond, de densité, et d'écriture).

DrAg0r a écrit :

9 - Splice; un véritable ovni cinématographique, complétement inclassable et pratiquement indescriptible...

Pas si OVNI que ça lorsqu'on le rapporte au cinéma originel de Guillermo del Toro (qui a non sans hasard produit ce film).
Maintenant, il est certain que le film de Vincenzo Natali (2009) sort de l'ordinaire et a tout pour déranger. Mais est-ce de l'audace ou une forme de complaisance ?
Bon, il est vrai que je ne suis pas un grand fan de Guillermo del Toro... qui me fait endurer le même genre de douche écossaise que les Wachowski (en partie remarquables, en partie lamentables).

DrAg0r a écrit :

10 - The Man from Earth; tout a pratiquement déjà été dis dessus... Réussir à tenir le spectateur en halène juste avec des personnages qui ne font rien d'autre que discuter, c'est un véritable exploit.

Oui, et ce film incarne la vocation première de la vraie SF : élargir notre entendement et modifier notre regard sur le monde.
Et pourtant, il n'y a dans ce film ni exploration du futur, ni cosmos, ni science, ni technologie, ni rien de ce que le grand-public associe généralement à la SF.
Du coup, The Man From Earth (2007) constitue l'un des meilleurs points de repère pour tenter de définir philosophiquement la SF en tant que genre..

DrAg0r a écrit :

14 - Serenity; j'avoue que sa présence ici est avantagée par l'unique saison de firefly qui lui sert de background, mais quand même...

J'ai beau avoir une grande estime pour Joss Whedon (qui a signé des séries référentielles comme Buffy & Angel, Dollhouse, Dr. Horrible), j'avoue mal comprendre le culte (américain surtout) qui entoure la série Firefly (un contexte futuriste plutôt intéressant, mais des épisodes très creux). Dans les classements US, c'est pourtant la série imaginaire (SF/fantasy/fantastique confondus) la mieux notée à ce jour !!! eek

DrAg0r a écrit :

15 - Mr. Nobody; une narration non-linéaire maitrisée... Ce qui en soi est déjà un exploit.

Excellent film. J'avais failli l'inclure à mon Top, mais je l'ai "sacrifié" à The Butterfly Effect (L'effet papillon) d'Eric Bress & J. Mackye Gruber (2004) (en raison de certaines similitudes thématiques, en terme de causalité et de non-linéarité).

DrAg0r a écrit :

21 - Immortel, ad vitam; J'apprécie Bilal en BD, j'avais beaucoup apprécié son Bunker Palace Hôtel, "Immortel, ad vitam" porte sa marque, et sa bizarrerie habituelle.

Honte sur moi, je n'y avais pas pensé !!! oops Alors que j'aime beaucoup Enki Bilal et possède absolument tout ce qu'il a fait en BD.
Un oubli probablement imputable à ma "francophobie" ciné. Je suis très attaché au cinéma français du début jusqu'aux années 80, mais alors à partir des années 90, cela devient de plus en plus pénible… Il y a heureusement quelques exceptions, dont Bilal fait évidemment partie.

DrAg0r a écrit :

20 - Pitch Black; Essentiellement pour le charisme du personnage de Riddick
(…)
23 - À l'aube du 6e jour; Parce que j'apprécie beaucoup le cinéma d'action à l'ancienne.

Pas encore le 21ème siècle. tongue

Pitch Black de David Twohy (2000) possède un magnifique visuel astronomique. Le système ternaire, les filtres colorimétriques, et l'ambiance générale prodiguent un vrai ressenti de planète extraterrestre.

The 6th Day (A l'aube du 6ème jour) de Roger Spottiswoode (2000) cultive un joli côté eighties en effet. Sympathique.


« Science fiction is the most important literature in the history of the world, because it's the history of ideas, the history of our civilization birthing itself. Science fiction is central to everything we've ever done, and people who make fun of science fiction writers don't know what they're talking about. »
Feu Ray Bradbury

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#46 04-08-2015 22:10:33

yrad
admin

Re : Les Grands Films SF du XXIème Siécle

dvmy a écrit :

J'adore Captain Sky et j'adore King Kong version Jackson, le seul film que j'ai noté chef-d'oeuvre depuis Blade Runner en 1982!!! J'aime aussi The Foutain, Sunshine, The Man From Earth, Edge Of Tomorrow, Iron Sky, 300 et sa suite, Terminator Salvation, X-Men first Class, le premier Iron Man (et uniquement le premier), la prélogie de Lucas bien sur, Green Lantern (désolé...) et plein d'autre films que vous avez tous cité mais je n'ai pas trop le temps de répondre même si ça me démange.
Envie de causer aussi de ceux que je n'aime pas (Solaris, Terminator 3, Children Of Men, Gravity, des deux belles saloperies The Tree Of Life et Melancholia , etc...)  et dont vous parlez également. J'ai même envie de causer de ceux dont je me tape comme de l'an 40 (Avatar, les derniers Singer...)

Envie de causer (et depuis longtemps d'ailleurs) de Sommers aussi, en lui consacrant carrément un topic. J'adore le personnage, mais comme Yrad je pense que Van Helsing est de loin son film le moins réussi.

Je travaille, le dévore plein de films, j'écris beaucoup ailleurs... Il faut que je me trouve le temps de développer ce que je viens de poster ici.

Eh bien visiblement, Dvmy, nous avons toi et moi un grand nombre de convergences… wink
Mais néanmoins aussi quelques grosses divergences (essentiellement sur Melancholia, Solaris, Terminator 3 & 4 d'après ton post).

Par ailleurs, assez d'accord avec toi sur The Tree Of Life de Terrence Malick (2011) qui tient à la fois de la manipulation religieuse et de la fatuité onaniste. Mais au seul motif de ses prétentions esthétisantes et de la prétendue profondeur abyssale de ses silences, c'est le genre de film que l'intelligentsia (française en particulier), nourrie d'Art et Essai, porte forcément aux nues. Rien d'étonnant qu'il ait remporté la Palme d'or 2011 à Cannes, il semble avoir été pensé à cette fin.


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#47 04-08-2015 22:35:37

matou
modérateur

Re : Les Grands Films SF du XXIème Siécle

yrad a écrit :

Un oubli probablement imputable à ma "francophobie" ciné. Je suis très attaché au cinéma français du début jusqu'aux années 80, mais alors à partir des années 90, cela devient de plus en plus pénible… Il y a heureusement quelques exceptions, dont Bilal fait évidemment partie.

Peux tu développer? Cela rejoins peut-être notre discussion avec Scorpius.

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#48 04-08-2015 22:57:02

yrad
admin

Re : Les Grands Films SF du XXIème Siécle

Ben en gros, je n'aime guère le cinéma français contemporain (ou pour être plus précis le cinéma français depuis une bonne vingtaine d'années). Il y a tout un ensemble de raisons à ça, qui vont des pesantes empreintes idéologiques... à la manière d'interpréter (voire même simplement de parler) des comédiens. J'ai trop souvent l'impression que c'est soit un cinéma de propagande, soit un cinéma prétentieux & narcissique, soit un cinéma affreusement démagogique... mais dans tous les cas un cinéma qui se moque intellectuellement du spectateur avec le plus grand naturel.
Et c'est bien triste, car je suis par ailleurs très très porté sur le cinéma non anglo-américain...

Et c'est encore pire pour les séries TV. Je crois bien que la dernière grande série française (à mes yeux), c'était Les Brigades du Tigre (1974-1983), ce qui ne nous rajeunit pas !
Et pourtant j'en regarde beaucoup (ou plutôt j'essaie tear), histoire de leur donner chaque fois une chance. Je me suis ainsi tapé toutes les séries plus racoleuses qu'audacieuses (Matroesjka's, Maison close, Hard, Pigalle la nuit, Xanadu...). Il y a une paire d'année, la série Les revenants (2012+) m'avait agréablement surpris à son début, mais la fin de la première saison fut une catastrophe (à tel point que le remake américain The Returned (2015+) produit par Netflix réussit à être incomparablement plus cohérent).

En revanche, je ne cesse d'être émerveillé par les vieux films français...
Hier soir, j'ai revu Hôtel du Nord (1938) de Marcel Carné et Porte des Lilas (1957) de René Clair (avec la merveilleuse Dany Carrel). Mais quels putains de chefs d'œuvre sur tous les plans ! eek
Il y a quelques jours, j'ai revu plusieurs films "libertins" du formidable Joël Séria (Les galettes de Pont-Aven (1975), Marie-poupée (1976), Mais ne nous délivrez pas du mal (1971)...), tous proprement fascinants d'audace et de justesse. love


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#49 04-08-2015 23:25:35

matou
modérateur

Re : Les Grands Films SF du XXIème Siécle

J'ai coutume de dire que le cinéma français des années 80 nous a donné de bonnes comédies mais que depuis quelques temps, ils se divise en trois catégories:
- les films de "bourgeois", faits d'interrogations qui n'en sont pas (enfin pas pour l'écrasante majorité de la population), de maniérisme pseudo auteurisant. Le "Regardons notre si beau nombril".
- les films de genre (SF,Polar), héritiers des films US. Techniquement souvent à la hauteur, mais trop souvent rempli de personnages clichés et faits sans réelle ambition sur le fond. On peut y inclure les films d'europa corp.
- les comédies produite par la télé, pour son film "familial" du dimanche soir.

Il y a des exceptions dans la production, mais en France, on a abandonné l'iconoclasme, l'irrévérence, la noirceur jamais pessimiste, la douce folie populaire.
Notre cinéma s'est embourgeoisé, il devenu conformiste.
Mais c'est l'art en France qui suit cette pente. Un résultat systémique à mon sens.
Pour dominer un peuple, il faut savoir lui "imposer" un imaginaire.

Est-ce les sentiments que tu as? Et d'autres aussi peut-être.

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#50 04-08-2015 23:39:18

DrAg0r
Dra'ghoH

Re : Les Grands Films SF du XXIème Siécle

yrad a écrit :

Avec cette définition, tu réduis tout de même la vraie SF au seul futurisme. Du coup, exit les uchronies (qui peuvent être aussi des rétro-SF volontaires),

C'est vrai, et j'ai tendance à ne pas considérer l'uchronie comme de la SF, mais comme un genre à part entière.

yrad a écrit :

et toutes les SF philosophiques (comme Olaf Stapledon) ou conceptuelles (comme Arcadi et Boris Strougatski)… alors qu'elles sont l'essence même de la SF (et non de la fantasy ou du fantastique).

En effet, j'estime que la philosophie et l'exploration de concepts ne doivent pas être réservées à la seule SF. Par contre je ne connais malheureusement pas les auteurs que tu cite (ma culture SF littéraire laisse vraiment à désirer, mais je me soigne) donc je ne pourrais pas aller beaucoup plus loin sur ce terrain là.

yrad a écrit :
DrAg0r a écrit :

10 - The Man from Earth; tout a pratiquement déjà été dis dessus... Réussir à tenir le spectateur en halène juste avec des personnages qui ne font rien d'autre que discuter, c'est un véritable exploit.

Oui, et ce film incarne la vocation première de la vraie SF : élargir notre entendement et modifier notre regard sur le monde.
Et pourtant, il n'y a dans ce film ni exploration du futur, ni cosmos, ni science, ni technologie, ni rien de ce que le grand-public associe généralement à la SF.
Du coup, The Man From Earth (2007) constitue l'un des meilleurs points de repère pour tenter de définir philosophiquement la SF en tant que genre..

Effectivement, si l'on suit ma définition (qu'elle soit "stricte" ou même "étendue"), The Man from Earth n'est pas de la SF, et... À y réfléchir, je ne considère pas ce film comme étant de la SF. J'avoue l'avoir mis là plus ou moins par erreur, m'étant laissé influencé par sa présence dans d'autre tops, je l'ai considéré comme SF sans y réfléchir.

yrad a écrit :

Toutes mes félicitations, DrAg0r, de l'avoir placé en tête du Top. thanks
J'avoue avoir eu ce fantasme, ne fut-ce que pour le plaisir de faire valser les convenances.
Mais je me suis tristement résolu à lui accorder "seulement" la dixième place à l'échelle de la SF ciné du 21ème siècle (ce qui est un peu cruel pour le pauvre Nemesis lorsque j'y songe…). oops

Ce n'était pas dans le but de "faire valser les convenances" ou autre. C'est simplement ce que je pense, mais la raison pour laquelle il se trouve là est probablement due à la conjonction de deux facteurs :
- Le vrai Star Trek dans son ensemble, est toutes catégories confondues mon œuvre audiovisuelle préférée, et donc j'ai ce biais qui consiste à placer également ses composantes au même niveau (donc tout en haut).
- D'autre part, je ne peux pas regarder un film Star Trek en "oubliant" tout le contexte internaliste qui l'entoure, il bénéficie donc forcément de ce que j'appelle "le bonus canon". (Et qui donne forcément des réactions du genre : "Oh trop bien des rémiens !", "Oh je découvre Romulus sous un nouvel angle inédit", "Oh Riker et Deanna se marient enfin !", etc...). Forcément face à la "concurrence", qui ne pourra jamais avoir un tel background... Ça booste les places dans le classement. TWISTED

yrad a écrit :

Bien que très mélomane, j'ai également beaucoup de mal avec les comédies musicales… qui sont au fond à l'opéra ce que le cinéma est au théâtre. Et autant je raffole du théâtre (qui demeure proche en esprit du 8ème Art i.e. des séries TV), autant je suis assez allergique à l'opéra (grandiloquence, émotions stéréotypées…).

Eh bien du coup je serais curieux de savoir si Repo! te fais le même effet qu'à moi...

yrad a écrit :
DrAg0r a écrit :

4 - Tokyo Gore Police;
6 - Taeter City;
13 - Helldriver;

Je n'aurais jamais osé les lister. mdr
Tu as manifestement bon goût, DrAg0r… et aussi pas mal de courage. wink

Je suis surpris que tu les connaisse (bon à moitié seulement, sachant à quel point tu es cinéphile), mais encore plus surpris que tu les apprécie ! Du coup le compliment me fait vraiment plaisir.
Par contre je ne vois pas trop ce qu'il y a de courageux dans le fait de les lister hmm

yrad a écrit :
DrAg0r a écrit :

7 - Animatrix;.

Assez d'accord. Si j'avais inclus les animations (ce qui aurait porté ma liste à un Top 50 lol), je l'aurais peut-être listé.

J'ai hésité à le faire figurer dans le top, d'une part parce qu'en effet c'est une animation (D'ailleurs j'aurais presque pu lister Heavy Metal 2000, encore qu'il soit juste juste pour être dans le deuxième millénaire). Et d'autre part, parce que c'est plus un conglomérat de cours métrages plutôt qu'un film...
Mais j'me suis dis "allez soyons fous". jester

yrad a écrit :

la mini-série britannique d'Alan J.W. Bell (1981) qui colle vraiment au texte littéraire inénarrable de Douglas Adams (d'autant plus que celui-ci a écrit lui-même cinq des six épisodes).

C'est la deuxième fois que j'en entends parler et je me dis qu'il va vraiment falloir que je la découvre. D'autant que quand on a aimé les romans, le feuilleton radiophonique, et l'adaptation en film, je vois mal comment ne pas aimer la mini-série... Surtout quand on est un grand fan des Monty Pythons (et pas seulement de Sacré Graal !).

yrad a écrit :
DrAg0r a écrit :

9 - Splice;

il est certain que le film de Vincenzo Natali (2009) sort de l'ordinaire et a tout pour déranger. Mais est-ce de l'audace ou une forme de complaisance ?

Je n'ai perçu ni l'un, ni l'autre. J'ai simplement eu la sensation d'être face à quelque chose d'unique et qui m'a touché. Je ne saurais pas trop expliquer pourquoi... Il faudrait peut être que je le visionne à nouveau pour pouvoir l'expliquer plus en détail.

yrad a écrit :

j'avoue mal comprendre le culte (américain surtout) qui entoure la série Firefly (un contexte futuriste plutôt intéressant, mais des épisodes très creux)

Eh bien je ne pourrais pas trop t'aider. C'est une série que j'apprécie, malgré un niveau très inégal d'un épisode à l'autre. Certains sont sans intérêt, d'autres sont vraiment cool. C'est plutôt pour le côté aventurier, baroudeur de l'espace, que pour le côté science-fictionnel.

yrad a écrit :
DrAg0r a écrit :

15 - Mr. Nobody;

Excellent film. J'avais failli l'inclure à mon Top, mais je l'ai "sacrifié" à The Butterfly Effect (L'effet papillon) d'Eric Bress & J. Mackye Gruber (2004) (en raison de certaines similitudes thématiques, en terme de causalité et de non-linéarité).

Eh bien j'ai plus ou moins fait le contraire, comme tu avais déjà cité "L'effet Papillon" tongue Qui est un film que j'adore, surtout dans sa fin la plus nihiliste et désespérée (il paraît qu'il y a plusieurs fins, mais je n'ai vu que celle-ci).
Encore que comme pour The Man From Earth, j'ai du mal à considérer l'Effet Papillon comme un film de science-fiction.

Dernière modification par DrAg0r (04-08-2015 23:43:33)


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