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#26 05-07-2014 20:55:00

saga
membre

Re : Le Prisonnier: Chef d'oeuvre ou plus grosse supercherie des 60's?

L'épisode 17 à un générique de début et de fin différents des autres épisodes, générique qui ne se trouve pas sur le coffret TF1 (*) si j'ai trouvé facilement le générique de début sur internet celui de fin m'échappe toujours.

Ma question à ceux qui ont acheté les coffrets vo et/ou vf est donc

L'un de ces coffrets en votre possession a-t-il à la fin de l'épisode 17 ou dans les bonus le générique tourné spécifiquement pour la fin de la série, générique dit du grand bi, qui explique (si l'on veut) où va le numéro 1 et que représente le Grand Bi que l'on voit partout dans le village ?

\\// Longue vie et oui il n'y a pas que ST dans la vie.
Saga

(*) D’ailleurs aucun des génériques du coffret TF1 ne correspond à ceux passé à l'origine dans la série mais à la différence du 17 il s'agit de détails.

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#27 05-07-2014 22:07:04

dl500
TOS Forever

Re : Le Prisonnier: Chef d'oeuvre ou plus grosse supercherie des 60's?

Bonsoir Saga.

Je viens de vérifier sur mon coffret (le premier sorti en 2000). La fin est exactement comme celle-ci:

http://www.youtube.com/watch?v=0VsoAZWsPXY

Pour le début idem:
http://www.youtube.com/watch?v=Q1A3ztqRbi4

Pour le grand Bi, tu as le générique alternatif avec la signification des 2 roues dans le générique de l'épisode 2: Le carillon de Big Ben version 16 mm sur le premier dvd. Mais ça n'apporte pas grand chose, et cette version n'a pas été retenue par McGoohan.

Si quelqu'un en a un autre, je suis aussi preneur. Sur Wikipédia, ils parlent aussi d'un épisode alternatif pour le n°3: A, B et C. Rien sur you tube...

Sinon vu Le Général et Le Retour. Un de mes épisodes préférés. On en apprend plus...ou pas finalement.
Le Général est plus "basique" dans son traitement, les dangers des ordinateurs (récurrent dans ST) et de la TV étaient à l'époque sans commune mesura avec aujourd'hui. Celui-ci est finalement daté à cause de ça.
Le Retour joue avec nos nerfs et se permet le luxe de ne pas avoir de dialogue pendant la moitié de l'épisode.


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#28 05-07-2014 22:25:47

saga
membre

Re : Le Prisonnier: Chef d'oeuvre ou plus grosse supercherie des 60's?

DL500 a écrit :

Le carillon de Big Ben version 16 mm sur le premier dvd. coffret 2000

De mémoire mon premier coffret datait de 1990 format mpg iso9660, que j'ai éjecté lors de la sortie en 2004 d'un coffret DVD malheureusement sur celui-ci il n'y a que les générique anglais.

C'est vrai que cette version n'apporte rien mais j'aimais bien moi cette fusée partant de la terre arrivant en orbite de la lune dessinant aussi un grand bi.

\\// Longue vie et t'en pi je le trouverais bien un jour
Pascal

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#29 06-07-2014 09:35:24

dl500
TOS Forever

Re : Le Prisonnier: Chef d'oeuvre ou plus grosse supercherie des 60's?

Dance de mort:

Patrick McGoohan avait annoncé que l'essence de sa série se trouvait dans les 7 épisodes suivants: L'arrivée, le carillon de Big Ben, Liberté pour tous, Dance de mort, Echec et mat, Il était une fois, et Le dénouement.

Concernant cet épisode, à part le fait qu'il est (volontairement) incompréhensible et limite intéressant, (et après avoir revu et peu apprécié liberté pour tous), j'ai 3 remarques.
Soit McGoohan ne savait absolument pas où allait sa série et n'avait que le synopsis de départ, soit il le savait parfaitement et prenait le temps de développer ses idées mais les audiences et le résultat n'auront pas réussi à lui donner raison et a donc sabordé sa série, soit il était dans un état mental proche du delirium... Dans tous les cas, on est bien dans une ambiance typiquement 60's. wink


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#30 06-07-2014 12:30:59

Buckaroo
Gotta Light ?

Re : Le Prisonnier: Chef d'oeuvre ou plus grosse supercherie des 60's?

dl500 a écrit :

Dance de mort:

Patrick McGoohan avait annoncé que l'essence de sa série se trouvait dans les 7 épisodes suivants: L'arrivée, le carillon de Big Ben, Liberté pour tous, Dance de mort, Echec et mat, Il était une fois, et Le dénouement.

Dans la tête de Patrick Mc Goohan , au départ , The Prisonner ne devait n'être qu'une mini série de 7 épisode _ Ceux que tu viens de citer...
En effet toute l'essence de la série est concentré dans ces épisodes .

Liberté pour tous: Ca y est, la série part dans le psychédélique et l'irrationnel. Ca peut surprendre mais en revanche le message véhiculé sur la démocratie est surprenant d'actualité. Avec notre politique actuelle et les désillusions engendrées par nos gouvernements depuis le début des années 80, elle y trouve ici un curieux miroir. Sans compter le message sur qui dirige vraiment les populations. Les gouvernements ou encore au dessus? Impressionnant de modernité, même si la mise en image m'a quelque peu déplu. Alors oui pour le fond, mais la forme non.

On parle souvent des scripts du Prisonner , mais rarement de la qualité de sa réalisation & surtout de son montage .. Free For All est l'exemple même de cette qualité.. Jamais lente, jamais redondante, totalement manipulatrice..Le montage est nerveux , les choix de plans inventifs rendent palpitante , cette course pour le pouvoir qui a tout finalement d'une descente infernale dans la folie..

Quand au message politique de Free For All , il n'épargne personne pas plus les politiciens ou le peuple lui même. Veulent ils réellement se libérer du village ? .. Ou certains comme l'assistante étrangére du 6 ,recherche il à exploiter l'esprit révolté du 6 pour grapiller un semblant de pouvoir : Celui des Numéros 2 interchangeables.

Le génie de cette série tient-il dans le fond (mainte fois utilisé ailleurs) ou dans la forme (idem sur certains aspects)? Ou les deux?
Ma réponse est faite, mais pour vous

Les deux mon général ! Le fond ne peut aller sans la forme . L'aspect fantasmagorique de son village ( pourtant bien réel : Portmeiron ) participe beaucoup à son génie visionnaire .


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#31 11-07-2014 18:29:23

dl500
TOS Forever

Re : Le Prisonnier: Chef d'oeuvre ou plus grosse supercherie des 60's?

Echec et Mat et Le marteau et l'enclume:
2 épisodes intéressants dans leur traitement puisque dans les 2 on ne sait qui est qui, qui joue quoi. Qui tire finalement les ficelles? Paranoïa, double jeu, retournement de situation sont au programme. Finalement qui est le dominant, le dominé, le dindon de la farce. Celui qui contrôle est-il plutôt le contrôlé? Un je de miroir plus qu'agréable à suivre.

C'est bien sur traité tout en finesse même si dans chaque épisode, on a  notre dose de farfelu, de psychédélique (le combat à trampoline dans de second mérite le coup d'œil) dont ne peut s'empêcher McGoohan.

La conclusion d'échec et mat est universelle et malin celui à qui ce n'est jamais arrivé.

Cette série avec son microcosme de société représenté se permet une critique acerbe de nos fonctionnements occidentaux, et même 47 ans après, toujours foncièrement d'actualité.


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#32 13-07-2014 09:38:21

dl500
TOS Forever

Re : Le Prisonnier: Chef d'oeuvre ou plus grosse supercherie des 60's?

L'enterrement et j'ai changé d'avis.

2 épisodes "politiques". Le premier est étonnamment d'actualité, encore une preuve que cette série est vraiment intemporelle et d'une incroyable modernité.
Le second est le premier épisode que je considère comme mineur, même si toujours de haute tenue, n'apporte finalement pas grand chose de plus que les précédents.

Même si McGoohan a toujours signifié que le Prisonnier ne devait à l'origine n'être composé que de 7 épisodes (En fait, faux puisque la première saison devait être de 13 opus, le n°16 en était d'ailleurs le cliffhanger), probablement que cet opus n°12 en faisait partie (pourtant réalisé par McGoohan lui-même sous un pseudonyme).


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#33 13-07-2014 15:23:14

dl500
TOS Forever

Re : Le Prisonnier: Chef d'oeuvre ou plus grosse supercherie des 60's?

L'impossible pardon:

Episode totalement inutile dans la série et purement de remplissage, McGoohan n'étant pas disponible au moment du tournage (pris sur un autre film), il fallut improviser un scénario sans le n°6. Le résultat est plutôt bon, l'histoire agréable à suivre mais n'apportant rien du tout à la série. Le plus désagréable étant les trop longs plans séquences servant à "remplir" le temps du téléfilm, grevés par des faux raccords avec le "vrai" n°6 (dans la voiture surtout). Si les USA voulaient 24 épisodes comme il était d'usage à l'époque pour une diffusion normale, on sent qu'il a fallut quand même "délayer" un peu le propos pour arriver à trouver les 17 histoires. Dispensable.

A noter, ce 13ième épisode est le premier des 3 non doublé à l'origine et doublé finalement au tout début des 90's. Cela s'entend dans le vieillissement de la voix de Jacques Thébault, dans la clarté sans le souffle des premiers épisodes et dans le changement des doubleurs de cette époque (même si certains ont repris leur travail sur ces 3 opus) pour des nouveaux.


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#34 14-07-2014 09:48:14

dl500
TOS Forever

Re : Le Prisonnier: Chef d'oeuvre ou plus grosse supercherie des 60's?

Musique douce et la mort en marche:

Encore 2 épisodes de remplissage, qui ne se passent pas (entièrement) au village.
Si le premier est très bon (et un de mes préférés), le second est tout simplement raté. Parfois l'humour britannique est à hurler de rire, parfois pas du tout. C'est le cas ici. Même si on sait pourquoi à la fin, ça n'enlève rien au fait que ce n'est pas drôle, que l'on s'ennuie ferme et qu'on se demande ce qu'on fait là à regarder ce naufrage. (à noter que le personnage de Potter, interprété par Christopher Benjamin est présent aussi dans Destination Danger, indice supplémentaire sur l'identité du Prisonnier, John Drake).

Heureusement, Musique douce est excellent, et se permet de créer (presque) l'ancêtre du Holodeck.

Voilà, il me reste le dyptique de fin, et vous livrer mon point de vue très personnel sur cette série.

Dernière modification par dl500 (17-07-2014 18:09:32)


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#35 17-07-2014 14:42:22

dl500
TOS Forever

Re : Le Prisonnier: Chef d'oeuvre ou plus grosse supercherie des 60's?

Il était une fois et le Dénouement.

Voilà, j'en ai terminé avec cette série culte.
Si l'avant dernier épisode représente particulièrement l'allégorie souhaitée avec cette ambiance surréaliste et théâtrale (faut aimer, moi j'ai du mal), il reste un parfait épisode de cliffhanger de fin de saison. Pour nous donner envie de savoir la suite à la rentrée. Seulement, il n'y aura jamais de seconde saison. A la place, on aura ce "dénouement"qui me fait toujours le même effet: amusement, gène, et dégoût. Oui, je déteste particulièrement ce dernier opus. Non pas pour son fond, mais pour sa forme. C'est particulièrement difficile à regarder sans avoir un peu honte de ce que l'on voit à l'écran. On peut le dire, c'est complètement nul. Je sais, c'est fait exprès. Mais quand même. C'est une mise en abime. (en même temps c'est génial d'avoir osé).
Pourquoi?
Parce que pour moi, cet épisode a été fait par McGoohan pour se venger des studios et producteurs qui n'avaient pas compris la série. Alors il l'a sabordée. Volontairement. On n'est plus du tout dans ce qui me charmait au début de la série (ce mélange réussi d'espionnage, de fantastique). Son coup de génie, est à retardement. Le culte est venu après. Après la digestion de la moquerie qu'il a eu envers les téléspectateurs et les pontes des studios.
A part pour Star Trek, jamais peut-être une série n'a autant suscité de passion. Elle est toujours auscultée, décortiquée, pour essayer de comprendre son message mais elle a toujours résisté à son explication, son interprétation. C'est aujourd'hui une œuvre à part, hors des canons traditionnels, et surtout intemporelle.
La non solution apportée par McGoohan laisse la porte ouverte à notre propre interprétation. C'est là qu'il a réussi.
Il aura fait de SA série, une parabole du monde moderne.
C'est son œuvre allégorique. Une énigme allégorique même. Qui grandit avec le temps. Sa portée a résisté à l'usure du temps et peut se regarder aujourd'hui, à la fois comme le témoignage d'une époque (la fin des années 60) mais aussi comme une regard intemporel: celui qui traite du sujet le plus inépuisable qui soit: les humains et leur vie en société.
47 ans et pourtant toujours moderne en somme. 
Ce que nous vivons tous les jours, si à l'époque c'était encore une anticipation sur la mondialisation, aujourd'hui nous en éprouvons les effets chaque jour. Ce qui était futuriste, est aujourd'hui archaïque, mais ça apporte un charme supplémentaire à cette série.
Si Le Prisonnier dit quelque chose, La notion de village global est effectivement visionnaire, comme nous le démontre le recul du temps. Mais au-delà de cet aspect d'anticipation (qui est perceptible à chaque épisode), c'est son questionnement sur l'identité et le comportement que chacun d'entre nous peut adopter (ou non), sur la notion de liberté qui compte vraiment.
Comme tous les chefs d'œuvre, Le Prisonnier pose plus de questions qu'il n'apporte de réponse. Chaque épisode peut se regarder avec un stylo à la main pour prendre des notes, pour percevoir l'importance de la science, la place des femmes, la démocratie, l'identité, le patriotisme, etc... L'idée d'une résistance, d'un refus de la conformité. L'individualiste, le grain de sable capable de casser la machine et de prouver que la démocratie est une farce (que c'est d'actualité!). McGoohan a été jusqu'au bout du raisonnement en faisant de même avec la série elle-même.
Je pense encore que c'était un pied de nez, une vengeance qui au final aura fait grandir cette série, qui n'aurait jamais atteint le statut de culte si elle avait été au bout. Un paradoxe, encore un. A tous les niveaux on peut avoir une lecture personnelle.
Alors pour moi, c'est bien une suite indirecte à "Destination danger", c'est bien John Drake. Même si je décroche souvent après le 12ième opus, (les 5 derniers étant complètement barrés), je dois admettre que McGoohan a réussi. En ne donnant aucune explication (en avait-il lui même? Je n'en suis pas sur), en restant dans le silence et le flou, il aura réussi à faire de cette "petite œuvre" britannique, un des bijoux de la télévision.
Et quand il donnait une "explication", ça donnait ceci:
"L'œuvre, si je peux l'appeler ainsi, forme un tout. L'ensemble est une énigme  allégorique dont chacun devait donner sa propre interprétation. Un énigme dévoilée n'est plus une énigme."
"Si je devais résumer Le Prisonnier en 2 mots, je dirais qu'il s'agit d'une énigme allégorique. Si j'en donnais toutes les explications, et bien que je puisse le faire pour chaque élément, votre rôle se réduirait à celui d'un téléspectateur passif, ce que n'admet pas la série. Puisque le numéro 1 est le Prisonnier lui-même, vous n'avez pas besoin d'avoir en poche un diplôme en philosophie pour comprendre que le sujet traité n'est autre que nous-mêmes prisonniers de nous-mêmes."
Il était fort. Bravo l'artiste.
Même si je reste convaincu qu'il n'avait pas pensé que son sabotage aboutirait à un tel statut, à une telle passion.
Un peu comme pour ST, il aura fallut le temps de la maturité pour passer au rang de culte.

Dernière modification par dl500 (17-07-2014 18:00:34)


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#36 17-07-2014 15:35:18

Buckaroo
Gotta Light ?

Re : Le Prisonnier: Chef d'oeuvre ou plus grosse supercherie des 60's?

Merci Dl500 pour tes avis sur le Prisoner .. Ca me donne même l'envie de revoir la série...

Sur le dénouement, je ne suis pas d'accord avec toi . Dans la forme et le fond , c'est un véritable chef d'oeuvre surréaliste.. Peut être que je tend moi même vers ce courant artistique, je suis  ainsi plus apte à en savourer toutes les  nuances  , toutes les folies et toutes ses transgressions sur la raison .
Les dernières scènes , ce doux et joyeux glissement ou la fiction la plus folle  arpentent la réalité la plus banal ( les rues de Londres  ) est un grand moment de " quatrième mur " brisé ..
Sinon la dernière image forme un cercle complet avec la première image de la série  : Le prisonnier sur une route déserte fonçant à vif allure sur son bolide , tire en définitif le portrait d'un artiste désormais libre et volontaire :

Patrick Mc Goohan , donc le reste de la carrière est à l'image du Numéro 6 : Libre de faire ce que le coeur lui chante.. C'est pour cela que je ne crois pas que le numéro 6 est le John Drake  de Destination Danger..
Ou c'est peut être bien John Drake qui est entré dans le village , mais c'est bien Patrick Mc Goohan qui en est sorti à sa place.


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