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#601 11-03-2014 13:32:29

DrAg0r
Dra'ghoH

Re : Star Trek: Voyager

mbuna a écrit :

Voyager a une particularité, elle fait endosser aux personnages des responsabilités qu'ils ne devraient pas avoir.

mbuna a écrit :

Eh bien Voyager a lui aussi son thème fédérateur que je t'ai décris plus haut, celui du dépassement de fonction (ca donne n'importe quoi avec Paris d'ailleurs), la zone de non-confort social, tout en s'intéressant plus particulièrement aux personnages qui ont quelque chose à nous dire du point de vue Science-fiction.

Je n'avais pas du tout perçu ça au visionnage, mais maintenant que tu le dit, ça me parait extrêmement clair. Même Janeway est dans ce cas, elle devait diriger une mission courte, pas trop loin de la maison, de son mari et de son chien. Et elle se retrouve à gérer un équipage mixte dans un quadrant méconnu pour une durée indéterminée.

Bref je suis fan de ton analyse, et je trouve que c'est une clef importante pour percevoir la série.


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#602 03-04-2014 16:14:56

Buckaroo
Gotta Light ?

Re : Star Trek: Voyager

mbuna a écrit :
Buckaroo a écrit :

j'ai absolument besoin de cracher tout mon fiel sur cette série Trek, ou plutôt je dirais : Vider mon sac. Avant de la réévaluer à sa juste mesure pour son 20 ème anniversaire ..

Où tu admets que tu descends la série pour pouvoir la réévaluer peut-être plus tard. Tu te mets consciemment dans un espèce de processus psychologique de bashing (vider ton sac) en attendant son anniversaire ( mdr ). Mais quelle est donc la signification de ce "jeu intellectuel" ? Quel est le but ? Et finalement est-ce honnête vis-à-vis de ceux qui prennent la peine de te lire ?
Mets toi par exemple à ma place : A quoi cela sert-il pour moi de temps en temps de "défendre" VOY (j'en laisse passer 95%), si pour toi ce n'est qu'un jeu personnel de descendre, afin de laisser une chance de réévaluation, où est le vrai du faux ? Je comprends que tu aies des problèmes pour je cite : "Après le coup des Holodecks , j'avoue quand je me lâche sur Voyager .. J'ai bien du mal à m'arrêter .."
Comme le dit Scorpius c'est très décourageant de discuter d'une oeuvre avec toi car avec ce type de procédé en montagne russe artificielle, tu fais passer l'analyse par dessus une certaine réalité objective et même parfois ton propre ressenti. Un exemple ?
ici le 3 mars sur VOY

Buckaroo a écrit :

Hors juste derrière , c'est la déconfiture.. les 3 dernières saisons, nous ne faisons que cartographier , répertorié, consigné les étoiles ( les épisodes )..Je ne m'engage pas pour ça dans Star Trek ...

puis ici le 7 mars 

Buckaroo a écrit :

La saison 6 de Voyager est l'une de mes  favorites.. Elle contient les meilleurs épisodes.. elle est assez équilibrée dans les choses que j'attend d'un Star Trek ..

Alors OK tu as fait un mea culpa sur le sujet mais uniquement par ce qu'on l'a pointé du doigt, alors où est le vrai ? Dans tes bashings incessants comme celui 2 posts plus haut sur ce fil ? Ou bien quand tu consens à revenir en arrière ? T'en es où de la montagne russe ? Tout à fait honnêtement j'en sais strictement rien et tu comprendras donc comme ca peut devenir légèrement décourageant (re-sic).

La montagne russe ? Fort belle analogie qui résume  bien ma situation : Je suis une pauvre victime du côté totalement bicéphale de la série , je passe de scylla en charybe , de l'extase à l'agonie la plus totale ..
On me balance entre le Star Trek Voyager de Brannon Braga  & Joe Menosky que j'adore : Fun, décompléxé, caractérisé qui s'amuse à repousser les limites & les régles..

& l'autre , celui de Kenneth Biller & co.. pathétique, conservateur , sans imagination doublé de cette sale impression que tout ce que faisait de bon Brannon & Joe est nivellé par le bas, voir ignoré ou le pire des cas,  complétement à côté de la plaque !
Quand cette partie là s'attaque ce dynamique duo, c'est moi qu'on attaque,  ce Star Trek Voyager là que j'adore .
Cela me rend le visionnage de la série très désagréable...

Les deux premières saisons d' Enterprise ne sont pas très emballante ( surtout la deuxième ) , mais j'ai la gratification que les deux suivantes seront excellentes, malgré quelque mauvais épisode ici et là, rien de ce que ne conçoit Manny Coto ne sera parasité, ni nivelé par le bas. Voyager c'est plus difficile à ce niveau ...

Tiens un exemple typique de mon Voyager bipolaire :

Alors on pourrait prendre cela pour un déséquilibre domageable, notamment pour Chakotay. Car c'était un ressort du pilote, l'intégration du maquis et donc la relation Chakotay/Janeway.

Mais Chakotay est très bon chez Braga et Menosky.. C'est un faux guerrier , un rebelle de circonstance, presque par obligation.. Il croit plus en Starfleet qu'il ne croyait au Maquis finalement.. J'aime ce que le dynamique duo ont dégoté chez lui  & sa relation particulière avec Janeway.  Il est son garde fou.. Il a compris que l'obsession de Janeway était auto destructrice.. Tuvok  lui n'a rien compris malgré sa logique.. Voilà pourquoi dans Year Of Hell, on lui enlève Chakotay : Elle pête un câble, plus rien pour l'arrêter ..  pas même Tuvok l'ami de 30 ans pourtant , son  "Personal Spock" est  là  à ses côtés tout le long de l'inévitable tragédie de cet épisode & il est incapable de stopper sa folie obsessionelle : Rentrer sur terre à n'importe quel prix.. Ca je ne le retrouve pas chez le Chakotay fantomatique des autres..

Le prétexte pour faire tomber amoureux Chakotay de Seven of Nine : Il n'avait rien à faire dans le final... Quoi ?!!! J'hallucine , il a deux Janeway l'une complétement folle , l'autre tenté par la folie.. Deux Janeway à combattre et il n'aurait rien à faire ?


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#603 14-05-2014 12:15:30

yrad
admin

Re : Star Trek: Voyager

En réponse à ce post et suite de celui-ci wink

DrAg0r a écrit :
yrad a écrit :

Non, cet épisode ne la brise pas dans la mesure où le propre de la mécanique temporelle trekkienne (du moins pré-reboot), c'est de ne jamais engendrer une timeline coexistente avec la première (alias univers parallèle énantiomorphe comme le miroir ou quantique dans le cadre de la théorie des multivers de Parallels).

Et qu'est-ce qui prouve qu'il n'y a pas coexistence de timelines dans ST suite à des altérations temporelles ? Eh bien tout simplement car :
1) il est possible de restaurer (partiellement ou totalement) la timeline initiale (chose qui ne serait pas possible ou qui n'aurait pas de sens si l'on se retrouvait dans une nouvelle timeline existant en parallèle de l'initiale) ;
2) il est utile de tenter de restaurer la timeline initiale, confirmé par le fait que tous les héros trekkiens sans exception s'y emploient (et y réussissent plus ou moins bien)... tandis que jamais ils ne cherchent à "passer" d'une timeline à une autre (vu qu'il n'y en a justement qu'une à la fois) ;
3) qu'il existe des paradoxes et que ce soit même le sel des épisodes temporels trekkiens (alors que dans la théorie non trekkienne des timelines coexistentes/cumulatives/parallèles nés de tout voyage temporel, il ne peut conceptuellement exister de paradoxe).

Merci pour ces explications qui confirment ma vision. (sauf pour le point 3).
Pour moi, jusqu'à voir cet épisode, il n'y avait pas vraiment de paradoxes dans ST justement. Des déformations, des anomalies temporelles oui, mais pas des paradoxes. Comme dans Cause and Effect (TNG 5x18), il s'agit d'une boucle "physique" et non d'une boucle causale, il n'y a pas de paradoxes mais seulement une anomalie, une distorsion.
À te lire, je me rends compte que c'est finalement plutôt sur l’existence de paradoxes de causalités que je trouve que VOY a créé une rupture avec les séries antérieures. Encore une fois, je suis loin d'avoir ton expertise à ce niveau, mais avec cet épisode j'ai vraiment été dérouté vis à vis de ma conception de la mécanique temporelle trekkienne.

En fait, il y a (presque) toujours des paradoxes dans les épisodes temporels de ST, simplement ils ne se remarquent pas forcément. Les paradoxes sont comme les variables cachées en mécanique quantique : certaines états quantiques dévoilent leur existence, tandis que d'autres maintiennent l'illusion de leur absence.
Et c'est précisément parce que ST VOY a bénéficié de partis pris temporels - et SF en général d'ailleurs - plus radicaux et plus extrêmes... que certaines arcanes fascinantes ont été mises explicitement au jour. Raison pour laquelle ST VOY est à mon sens la série ST la plus aboutie de toutes sur le terrain de la SF pure.
Néanmoins, en cherchant bien, en grattant sous la surface, on peut également réussir à trouver ces arcanes (que sont les paradoxes) dans les épisodes temporels des autres séries ST...

En prenant ton exemple de ST TNG 05x18 Cause And Effect (de Brannon Braga aussi), il y a bien paradoxe dans la mesure où c'est la destruction du vaisseau Enterprise (futur) qui provoque la préservation de son existence par réinitialisation de la boucle (passé). Et il s'agit bien d'une boucle causale puisqu'un évènement du futur (la destruction) provoque un événement de son propre passé (le début du timeframe circulaire) et qu'il subsiste ensuite dans le passé "suivant" une trace du futur causal "précédent" (d'où l'idée d'une itération voire d'une incrémentation)... sans quoi les héros ne connaitraient pas une sensation de déjà-vu, n'auraient pas la "liberté" de faire varier le déroulement de chaque boucle, et ne réussiraient pas à se transmettre à eux-mêmes dans le passé une oligo-information leur permettant - in fine -  de briser ladite boucle.
Toutefois, la particularité de cette boucle causale-là, c'est qu'elle est locale (et non universelle) : ceux qui sont pris dedans "tournent temporellement en rond" tandis que le temps continue à s'écouler normalement pour les autres dans le reste de l'univers.


« Science fiction is the most important literature in the history of the world, because it's the history of ideas, the history of our civilization birthing itself. Science fiction is central to everything we've ever done, and people who make fun of science fiction writers don't know what they're talking about. »
Feu Ray Bradbury

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#604 14-05-2014 13:16:34

mbuna
I don't know you

Re : Star Trek: Voyager

yrad a écrit :

Raison pour laquelle ST VOY est à mon sens la série ST la plus aboutie de toutes sur le terrain de la SF pure.

C'est exactement mon sentiment. VOY n'est peut-être pas la série ST la meilleure (notamment concernant son apport à l'Univers), mais sur le plan de la SF pure, c'est celle qui aura été au plus plus loin dans ses thématiques, au plus absolu, renouant par fulgurances avec le meilleur de l'âge d'or.

Alors c'est sûr que si on n'en n'a rien à faire de la SF ou qu'on ne l'aime pas, ou qu'on ne sait pas ce que cela veut dire, qu'on ne voit pas de surcroît ce que ST à faire la dedans, on en vient à dénaturer l’œuvre en la coupant de ses fondements, et par exemple considérer le technoblabla à l'équivalent d'un tour de passe-passe, de la magie (de la fantasy roll ), de la facilité scénaristique, là où l'intention des auteurs est toute autre.
Et analyser une oeuvre sans partir de la volonté des auteurs, pour moi cela correspond à une mystification ou une malhonnêteté, ou un manque de discipline ou de sérieux, et en tout état de cause une impasse analytique puisque totalement coupée de la réalité première et historique.

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#605 14-05-2014 13:27:34

yrad
admin

Re : Star Trek: Voyager

+1000


« Science fiction is the most important literature in the history of the world, because it's the history of ideas, the history of our civilization birthing itself. Science fiction is central to everything we've ever done, and people who make fun of science fiction writers don't know what they're talking about. »
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#606 14-05-2014 13:46:45

DrAg0r
Dra'ghoH

Re : Star Trek: Voyager

D'accord avec mbuna également, en terme de SF pure, VOY est une tuerie. Ce que je critique (et encore... Critiquer est un trop grand mot) c'est la cohérence de certains épisodes vis à vis de la mécanique temporelle purement trekkienne, c'est du pinaillage de fan wink

@yrad : Je t'ai répondu dans le sujet de l'épisode pour éviter de trop dériver.

Dernière modification par DrAg0r (14-05-2014 13:58:52)


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#607 14-05-2014 14:10:28

Supermec
vétéran

Re : Star Trek: Voyager

Je ne pense pas DrAg0r que cet épisode contredit la mécanique temporelle de ST. Je pense qu'on pourrait comparé cet épisode à un mixe entre le bouquet finale de TNG et yesterday's enterprise.


Harry Kim à Taal

Tu es belle quand tu scan

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#608 14-05-2014 15:23:30

yrad
admin

Re : Star Trek: Voyager

DrAg0r a écrit :

Critiquer est un trop grand mot) c'est la cohérence de certains épisodes vis à vis de la mécanique temporelle purement trekkienne, c'est du pinaillage de fan wink

Eh bien, ça m'intéresserait de les passer à la moulinette les épisodes en question. tongue
Car c'est vraiment ST VOY qui définit la mécanique temporelle trekkienne, en formalisant rationnellement ce que les séries ST précédentes se "contentaient" de respecter intuitivement.
Et cela tient au fait que dans ST VOY, le voyage temporel est devenu une finalité SF en soi, et non plus "simplement" un outils narratif ou un vecteur d'allégories.

A noter qu'ENT ambitionnait d'aller temporellement encore plus loin avec la guerre temporelle sans début et sans fin (concept génial venant de la SF littéraire !)... mais celle-ci a malheureusement été fauchée en plein vol (en s'achevant brutalement à la façon de n'importe quelle fil rouge classique sad).

Mais Temporal Cold War (avortée) mise à part, il est évident que ST VOY aura poussé le "SF-concept" beaucoup plus loin que ST ENT (dont ce n'était pas de toute façon pas la vocation) et même que n'importe quelle autre série ST !
En ce sens, ST VOY représente un authentique aboutissement du trekkisme, l'apothéose d'une science-fiction sans concession qui dit merde à la fantasyfuck  big_smile


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#609 14-05-2014 16:15:36

DrAg0r
Dra'ghoH

Re : Star Trek: Voyager

yrad a écrit :

Eh bien, ça m'intéresserait de les passer à la moulinette les épisodes en question. tongue

Moi aussi, le truc c'est qu'il faut que je les retrouve. Je me rappelle que plusieurs m'ont interloqués, au cours de mon visionnage, mais celui-ci commence à dater et mes souvenirs deviennent de plus en plus confus (Et mes trois mois passés sans participer au forum n'ont rien arrangés... Alors que je m'étais initialement inscrit pour éviter d'oublier trop vite !).
Bref, je n'ai pas les noms en tête, voire même pas les évènements. Time And Again (VOY 1x04) est le premier à m'avoir perturbé, je m'en suis donc souvenu plus facilement.

N'ayant pas le courage de me retaper tout VOY pour le moment, j'essaierais de parcourir les résumés des épisodes sur M-A quand j'aurais du temps.

Mais oui, ça serait passionnant de décortiquer tout ça. miam


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#610 14-05-2014 18:19:28

mbuna
I don't know you

Re : Star Trek: Voyager

Réponse à ce post

Sur ce sujet, personnellement j'ai a priori presque toujours considéré que les anomalies quelles qu'elles soient étaient par défaut locales, sinon ce ne seraient pas des anomalies mais la règle. Anomalies par rapport à quoi ? Si tout l'univers est dans la boucle.... En fait, pour moi une anomalie correspond forcément à un décalage temporel (comme une boucle, ou alors un différentiel de vitesse d'écoulement) + un périmètre spatial. Le périmètre peut être l'Univers entier, on tombe alors dans le cas particulier des multivers.
Et si on n'est pas dans une anomalie, alors c'est que le paradoxe doit se résoudre dans la timeline "maitresse", avec ou non un changement historique au sein de celle-ci.

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#611 14-05-2014 18:28:31

DrAg0r
Dra'ghoH

Re : Star Trek: Voyager

mbuna a écrit :

Sur ce sujet, personnellement j'ai a priori presque toujours considéré que les anomalies quelles qu'elles soient étaient par défaut locales, sinon ce ne seraient pas des anomalies mais la règle. Anomalies par rapport à quoi ?

D'où la distinction que je fait entre paradoxe et anomalie. Une anomalie est forcément localisée comme tu le dit "Anomalies par rapport à quoi ?" il  lui faut un référentiel externe.

mbuna a écrit :

Si tout l'univers est dans la boucle.... En fait, pour moi une anomalie correspond forcément à un décalage temporel (comme une boucle, ou alors un différentiel de vitesse d'écoulement) + un périmètre spatial. Le périmètre peut être l'Univers entier, on tombe alors dans le cas particulier des multivers.
Et si on n'est pas dans une anomalie, alors c'est que le paradoxe doit se résoudre dans la timeline "maitresse", avec ou non un changement historique dans celle-ci.

Voilà, si une anomalie ne peut pas être absolue, par contre un paradoxe pourrait l'être (en fonction de la mécanique temporelle de l'univers en question).
Ce que "j'espère" en quelque sorte, c'est qu'il n'y ai pas de paradoxes absolus dans Star Trek, mais uniquement des paradoxes relatifs, localisés. Qui du point de vue d'un référentiel externe ne sont en réalité que de "simples" anomalies.


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#612 14-05-2014 19:11:45

mbuna
I don't know you

Re : Star Trek: Voyager

Oui smile

Donc ça c'est mon opinion par défaut, la manière dont j'aborde la chose naturellement. Mais c'est sans compter sur l'ingéniosité de certains auteurs...

Je pense par exemple à une nouvelle racontant différentes histoires dans des Univers parallèles sans liens directs mais connectés de sorte que des événements des uns avaient des impacts presqu'imperceptibles sur les autres. Par exemple si aujourd'hui tu as un tee-shirt bleu ou si tu t'es fait une tâche sur ton pantalon, est-ce vraiment la faute à pas de chance ? Peut-être existe t'il un lien causal en dehors de ta possibilité de compréhension. Les liens entre Univers étant comme des réminiscences subtiles, leur coexistence sonnant un peu comme des Univers miroirs, avec des éclaboussures des uns sur les autres. Et si en outre ces différents Univers ne se déroulent pas à la même vitesse...

Je crois qu'en la circonstance il faut être logique sans être dogmatique. J'ai ma vision de compréhension par «défaut» (apparemment assez identique à la tienne smile ), mais je laisse place aussi à mon incompréhension du moment que je perçois la logique derrière tout ça. Ce n'est pas un abandon ni une non envie de comprendre, surtout pas ! Mais plutôt que la logique temporelle et les histoires issues de ce pan de la SF est loin d'avoir donné encore toutes ses règles, et surtout je pense que même si les lois temporelles peuvent être absolues dans l'espace et dans le temps en terme législatif (ce qui nous permet d'édicter nos theories), les conditions, elles, sont largement spécifiques à chaque histoire et événements. Et tant mieux d'ailleurs pour les auteurs du genre...

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#613 15-05-2014 14:36:44

yrad
admin

Re : Star Trek: Voyager

DrAg0r a écrit :
mbuna a écrit :

Et si on n'est pas dans une anomalie, alors c'est que le paradoxe doit se résoudre dans la timeline "maitresse", avec ou non un changement historique dans celle-ci.

Voilà, si une anomalie ne peut pas être absolue, par contre un paradoxe pourrait l'être (en fonction de la mécanique temporelle de l'univers en question).
Ce que "j'espère" en quelque sorte, c'est qu'il n'y ai pas de paradoxes absolus dans Star Trek, mais uniquement des paradoxes relatifs, localisés. Qui du point de vue d'un référentiel externe ne sont en réalité que de "simples" anomalies.
(…)

mbuna a écrit :

Sur ce sujet, personnellement j'ai a priori presque toujours considéré que les anomalies quelles qu'elles soient étaient par défaut locales, sinon ce ne seraient pas des anomalies mais la règle. Anomalies par rapport à quoi ?

D'où la distinction que je fait entre paradoxe et anomalie. Une anomalie est forcément localisée comme tu le dit "Anomalies par rapport à quoi ?" il  lui faut un référentiel externe.

Euh... je crains justement que vous ne confondiez un peu, ou du moins superposiez les concepts d'anomalie et de paradoxe ! Ce sont deux notions largement indépendantes.

L'anomalie désigne comme son nom l'indique une configuration anormale ne respectant pas les propriétés cosmologiques de l'univers, et portant donc atteinte à l'intégrité du tissus spatio-temporel. L'anomalie est en fait l'extrapolation futuriste… et donc un holonyme trekkien du trou de vers théorisé par Einstein (résultante conceptuelle de la relativité générale qui avait le grand mérite d'englober ses propres exceptions).
Et pour ce que nous en savons (c'est à dire ce que nous en avons vu dans ST), l'anomalie trekkienne est toujours un phénomène local, en ce sens qu'elle représente une exception aux propriétés physiques générales (= universelles) de l'univers (se traduisant notamment par une rupture de continuité ou d'homogénéité). Et donc l'anomalie ne se manifeste qu'en une ou en plusieurs coordonnée(s) spatio-temporelle(s) spécifiques(s).
(Par prudence, j'avais d'ailleurs bien veillé à ne pas employer le terme d'anomalie dans le cas de ST VOY 01x04 Time And Again.)

En revanche, le paradoxe désigne une altération de la causalité (c) au sens de la relativité générale... et par extension une rupture de la linéarité causale (à l'exemple d'une boucle causale, d'un effet qui précède voire annule la cause, ou encore d'une conséquence qui est sa propre cause). Une anomalie n'engendrera un paradoxe que si elle permet à une personne ou à une information d'altérer - même infinitésimalement - la timeline (= la linéarité causale) préexistante (et non pas de créer une nouvelle réalité parallèle ou basculer dans un autre univers).
Dès lors, sauf si son cadre d'application est explicitement circonscrit (boucle causale locale isolée par exemple), un paradoxe ne se mesure pas spécialement sur une échelle de localité-universalité… car si sa manifestation est souvent locale (le paradoxe du grand-père par exemple), ses implications & conséquences sont potentiellement universelles. Comme l'a remarquablement montré le génial ST VOY 04x08+04x09 Year Of Hell, il existe une telle intrication cosmologique (le fameux butterfly effect) que la plus infime altération à un endroit/moment quelconque peut potentiellement se répercuter sur l'ensemble de l'univers des millions d'années après s'il le faut.
La paradoxe est par défaut universel car il "tweake" la causalité qui demeure une notion universelle. La causalité est ce qui relie intimement toute chose dans l'univers depuis le Big Bang, et ce "liant" forme la timeline.

En fin de compte, l'anomalie est juste un outil pratique de SF, puisant toutefois son origine dans les sciences réelles contemporaines.
Tandis que le paradoxe peut représenter une fin en soi. Il est philosophiquement très ambitieux tant il constitue un perpétuel défi épistémologique, la perspective inespérée de nous extraire de notre façon instinctive de penser le monde pour nous inviter à questionner la nature même de la réalité, de ce que tous nos sens et notre raison veulent tenir pour acquis et immuable (peut-être à tort).
La possibilité du paradoxe spatio-temporel est à l'image de ce qui permit un jour à l'homme d'entrevoir la relativité générale derrière la mécaniques newtonienne, puis la physique quantique derrière la relativité générale.
Et c'est bien pour ça que je porte aux nues les ambitions spatiotemporelles foncièrement SF de Star Trek… et dans lesquelles Brannon Braga s'est complu avec une gourmandise décomplexée.


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#614 15-05-2014 14:41:50

yrad
admin

Re : Star Trek: Voyager

mbuna a écrit :

En fait, pour moi une anomalie correspond forcément à un décalage temporel (comme une boucle, ou alors un différentiel de vitesse d'écoulement) + un périmètre spatial.

Non, une anomalie n'est pas forcément associée à un décalage temporel ou à un voyage temporel. Elle couvre aussi les champs :
- des trous de vers (wormholes) comme celui des Prophets permettant de traverser uniquement l'espace (mais sans décalage/voyage temporel),
- des failles inter-dimensionnelles (interphasic rift) conduisant dans des univers entièrement parallèles assortis ou non de déplacements temporels (cas de l'USS Defiant NCC-1764 dans le diptyque miroir de ST ENT),
- des fissures quantiques (quantum fissure) qui permettent de glisser entre multivers au sens de Hugh Everett (cas de Worf dans ST TNG 07x10 Parallels).
Et dans ces trois derniers cas, les anomalies afférentes ne peuvent engendrer aucun paradoxe puisqu'elles n'affectent pas la causalité préexistante d'une même timeline dans un même univers.

Il faut également ajouter au vaste catalogue des anomalies : les singularités, ainsi que les trous noirs… qui normalement ne devraient pas être traversables… du moins selon nos connaissances actuelles (cela dit, on peut toujours envisager de nouvelles catégorisations et dénominations dans le futur à la mesure de l'accroissement des connaissances).

En outre, il serait peut-être légitime de considérer que certaines technologies "extrêmes" (dont ne dispose pas encore régulièrement le Starfleet des 22ème, 23ème, et 24ème siècles) consistent à créer ponctuellement – voire durablement - des anomalies contrôlées pour voyager à travers l'espace plus vite, à travers le temps, ou à travers les multivers. A l'exemple des iconian gateways, de la subspace distortion (≠ warp) des Cytherians, des transwarp conduits implantés par les Borgs dans toutes la Voie Lactée, du temporal vortex créé par la reine borg dans ST First Contact, du Guardian Of Forever, de la machine de Lazarus franchissant l'alternative warp, des quantum singularity générés par les Borgs et l'Espèce 8472 pour passer de l'univers nominal au Fluidic space
Par extension, peut-être que tout voyage temporel (y compris dans le cas de l'USS Relativity et de l'agent spatio-temporel Daniels) implique d'en passer par des anomalies… créées artificiellement si nécessaire (quand bien même elles ne seraient pas présentées ou perçues comme telles).

En revanche, il ne me semble pas qu'il faille considérer le subspace (ni le warp qui permet d'y accéder et d'y voyager en FTL) comme une anomalie, car il s'agit d'une caractéristique universelle – i.e. le gradient supra-lumineux – dans les sciences trekkiennes.

mbuna a écrit :

Le périmètre peut être l'Univers entier, on tombe alors dans le cas particulier des multivers.

Je ne suis pas certain que l'on puisse considérer les multivers comme étant le "périmètre" de référence de l'univers (notamment lorsque ce dernier subi dans sa globalité des variations d'écoulement temporel). Car dans la théorie d'Everett, il n'y a aucun rapport d'inclusion ou de subordination entre l'univers et les multivers (au contraire par exemple d'une boucle temporelle locale ou d'une bulle de distorsion qui sont bien incluses dans l'univers).
Enfin bon, cette question-là se discute... D'autant plus qu'il faudrait déjà définir la notion de multivers… qui dans une hiérarchie d'inclusions ne serait pas forcément l'ensemble le plus vaste possible. Ainsi, est-ce que le multivers se limite "seulement" à toutes les réalités quantiques, est-ce qu'il inclut aussi les univers parallèles énantiomorphes (comme le miroir et aussi l'antimatière de Lazarus), est-ce qu'il englobe également les autres "dimensions" (c’est-à-dire les univers parallèles non énantiomorphes comme le Fluidic Space des 8472 et le Transdimensional Realm des Sphere Builders), etc… ?


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#615 15-05-2014 14:46:59

yrad
admin

Re : Star Trek: Voyager

mbuna a écrit :

Je pense par exemple à une nouvelle racontant différentes histoires  dans des Univers parallèles  sans liens directs mais connectés  de sorte que des événements des uns avaient des impacts presqu' imperfectibles sur les autres. Par exemple si aujourd'hui tu as un tee shirt bleu ou si tu t'es fait une tâche sur ton pantalon,  est ce vraiment la faute à pas de chance ?  Peut être existe t'il un lien causal en dehors de ta possibilité de compréhension. Les liens  entre Univers  étant comme des reminiscences subtiles, leur  coexistence sonnant un peu comme des Univers miroirs, avec  des éclaboussures des uns sur les autres.  Et si en outre ces différents Univers  ne se déroulent pas à la même vitesse...

Ce principe est justement celui sur lequel repose la théorie des univers parallèles énantiomorphes développée par le physicien russe Andreï Sakharov, et qui est la source d'inspiration assumée de Jerome Bixby pour l'univers miroir trekkien.
Car il n'y a pas d'autre moyen d'expliquer que l'univers miroir ait perpétuellement autant de similitudes avec l'univers original sur autant de siècles (personnages au même physique et au même nom occupant – à peu près – les mêmes fonctions dans un environnement semblable) alors que les idéaux, les comportements, les marqueurs sociétaux sont totalement aux antipodes. Seul un lien invisible permanent et interactif entre l'univers nominal et l'univers miroir peut expliquer une si perpétuelle similitude dans une chaine causale aussi antinomique.
De la même façon, beaucoup d'autres univers énantiomorphes pourraient exister, moins antagonistes (et moins caricaturaux) que le miroir, il pourraient alors expliquer ces insondables liminalités qui émaillent la franchise… à commencer par l'indicible relation unissant Picard et Guinan.
A noter également que l'énantiomorphie est utilisée par certains athées et/ou zététiciens pour tenter d'expliquer rationnellement ces énigmes fortéennes du monde réel nourrissant – notamment – la foi religieuse.

La thématique des multivers énantiomorphes (reliés par des interactions permanentes) - à bien distinguer des multivers quantiques (nés de choix différents dans le cadre de l'une des sept solutions proposées par la physique contemporaine pour résoudre le problème de la fonction d'onde quantique) - aurait mérité davantage de développements dans ST (c’est-à-dire au-delà des seuls univers antimatière et miroir).
Et c'est là que l'on mesure que les scripts primaires d'Orci et Kurtzman sont un rendez-vous raté... Car perdu pour perdu, quitte à rebooter, il y aurait eu un considérable champ de subtilité à explorer quant aux liens causaux inter-univers. Mais pour cela, encore eût-il fallu que les auteurs connussent à la perfection ST, jusqu'à la moindre inflexion… pour tenter de grandir par un biais encore inédit la série originale et ses films (au lieu d'en faire un vulgaire marchepied).

mbuna a écrit :

Je crois qu'en la circonstance il  faut être logique sans être dogmatique. J'ai ma vision de compréhension par «défaut»,  mais je laisse place aussi à mon incompréhension du moment  que je perçois la logique derrière tout ca.  Ce n'est pas un abandon  ni une non envie de comprendre,  surtout pas !  Mais plutôt que la logique temporelle et les histoires issues de ce pan de la SF  est loin d'avoir donné encore toutes ses règles,  et surtout je pense que même si les lois temporelles peuvent être absolues dans l'espace et dans le temps en terme législatif (ce qui nous permet d'édicter nos theories),  les conditions, elles,  sont largement spécifiques à chaque histoire et événements.

Je te rejoins totalement sur le plaisir – et pour moi c'en est vraiment un ! – de ne pas tout comprendre, de ne pas disposer de toutes les clés… et ainsi de pouvoir se perdre en conjectures.
Car c'est un peu triste, desséché, stérile... lorsque tout - absolument tout - a été expliqué, lorsqu'un univers a perdu tous ses mystères. Il ne subsiste alors plus aucun jardin secret pour le connaisseur, plus rien qui puisse aiguillonner son imagination au gré des relectures ou des revisionnages.
Et l'ignorance, ou mieux la "sensation d'être dépassé par les événements" devrait être (presque) toujours de mise dans les problèmes temporels vraiment ambitieux (c’est-à-dire très "SF-concept"), car de telles thématiques reposent sur des connaissances et une compréhension de l'univers que nous sommes bien loin d'avoir. Simple question de crédibilité avant même d'être un vecteur de fascination.
Voilà pourquoi j'ai été (et suis toujours) un supporter inconditionnel de la Temporel Cold War d'Enterprise… et d'épisodes assez tarés comme ST ENT 01x26+02x01 Shockwave. La Guerre temporelle n'a finalement été "décevante" que lorsqu'elle a commencé à être pleinement expliquée selon l'entendement commun (du fait de sa conclusion prématurée et téléphonée en début de saison 4)…
Après, c'est le juste dosage - le mystère nécessaire (la TCW de Braga dans ENT), l'irrationalité envoûtante (Twin Peaks de Lynch), ou le portnawak systématique (Lost d'Abrams) - qui fera le départ entre les bons et les mauvais auteurs.

Quant à ta mise en garde contre le dogmatisme, Mbuna, elle est évidemment justifiée.
Néanmoins, il est important que les œuvres de SF définissent des structures (pas que législatives et sociales, mais également logiques et scientifiques) puis les respectent vraiment dans la durée, car cette pesanteur des lois (physiques, naturelles, légales) sera dans le long terme la seule thin blue line qui les préservera du glissement inconscient ou imperceptible vers la fantasy. Et la fantasy est la plaie idéologique des univers imaginaires contemporains : elle contamine toutes les SF, insidieusement.
C'est aussi grâce à ces structures, à ces "lois", à cette rigueur, que le ST (pré-reboot) peut se prévaloir du rare privilège de ne posséder que des épisodes temporels totalement inattaquables en terme de cohérence… quand bien même certains seraient délibérément frustrants, abstraits, ou fort mystérieux (et tant mieux).
Les autres univers audiovisuels sont bien loin de pouvoir rivaliser en terme de "solidité temporelle" (même lorsque le temps est supposé être leur vocation première tel Doctor Who)…


« Science fiction is the most important literature in the history of the world, because it's the history of ideas, the history of our civilization birthing itself. Science fiction is central to everything we've ever done, and people who make fun of science fiction writers don't know what they're talking about. »
Feu Ray Bradbury

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#616 18-05-2014 19:20:32

yrad
admin

Re : Star Trek: Voyager

En réponse à ce post (en parallèle de celui-ci).

dl500 a écrit :
yrad a écrit :
dl500 a écrit :

Yrad tu as su me convaincre de me plonger dans ENT, je ne le regrette pas et je t'en remercie.
A voir si tu sauras me faire me replonger dans DS9 et VOY...  WINK

Est-ce un défi ? mdr

Tient, et pourquoi pas? Pour VOY, certainement, je n'ai jamais pu tout voir.
J'ai vu DS9 en entier, il y a très longtemps, et si c'est comme pour TNG l'année dernière, je la reverrai certainement d'un œil complètement nouveau (l'âge sans doute  wink ).

Oui, l'âge, ça aide généralement pas mal à y voir plus clair... wink

dl500 a écrit :

VOY, à l'inverse d'ENT, je lui ai toujours trouvé plein de défauts et d'agacements. Très attaché au casting, et aux acteurs, cela a joué pour moi. Le plus faible des 5 séries.

Je continue à estimer que les cinq séries ST sont toutes aussi indispensables à l'édifice trekkien, et qu'elles sont objectivement de qualité équivalente... même si leurs qualités respectives ne s'expriment pas du tout de la même façon.

Maintenant, subjectivement et au moment précis où j'écris (car c'est un sentiment qui fluctue selon les humeurs comme le baromètre lol), ST VOY pourrait bien être ma série ST préférée du jour... parce que c'est la plus foncièrement SF de toutes ! Or je suis fan de SF avant d'être fan de ST.

ST VOY est la plus cérébrale et la plus abstraite des séries ST. Elle est à la fois :
- l'antisymétrique paradigmatique de la primale & hard SF ST ENT,
- la symétrique conceptuelle de l'allégorique & fabuliste ST TOS,
- la contraposée logique de la lumineuse & rationnelle ST TNG,
- le contrepoint philosophique de la ténébreuse & ambivalente ST DS9.

ENT s'apprécie avec ses tripes, TOS avec son cœur, TNG avec sa raison, DS9 avec sa foi, et VOY avec son imagination.
Mais avec quoi s'apprécie le reboot alors ? Je vous laisse deviner... mdr


« Science fiction is the most important literature in the history of the world, because it's the history of ideas, the history of our civilization birthing itself. Science fiction is central to everything we've ever done, and people who make fun of science fiction writers don't know what they're talking about. »
Feu Ray Bradbury

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#617 18-05-2014 22:25:32

dl500
TOS Forever

Re : Star Trek: Voyager

yrad a écrit :

Maintenant, subjectivement et au moment précis où j'écris (car c'est un sentiment qui fluctue selon les humeurs comme le baromètre lol), ST VOY pourrait bien être ma série ST préférée du jour... parce que c'est la plus foncièrement SF de toutes ! Or je suis fan de SF avant d'être fan de ST.

Est-il possible de noter VOY comme meilleure série ST? mdrwink
Oui alors subjectivement, on est d'accord.

Elles sont toutes tellement différentes dans la forme...


yrad a écrit :

ST VOY est la plus cérébrale et la plus abstraite des séries ST. Elle est à la fois :

Cérébrale? Vraiment? Faut vraiment que je la revois parce que je n'ai jamais ressenti ça à son visionnage. Donc il est préférable que j'attaque VOY avant DS9?

yrad a écrit :

- l'antisymétrique paradigmatique de la primale & hard SF ST ENT,

Là, pas un bon point pour elle. Inverser ce qui m'a plu dans ENT, risque fort d'avoir l'effet opposé non?

yrad a écrit :

- la symétrique conceptuelle de l'allégorique & fabuliste ST TOS,

Pas sur que ça me convienne. Toucher à TOS... wink Pour moi c'est sacré.

yrad a écrit :

- la contraposée logique de la lumineuse & rationnelle ST TNG,

A voir, ça, ça peut être intéressant.

yrad a écrit :

- le contrepoint philosophique de la ténébreuse & ambivalente ST DS9.

Là aussi pourquoi pas?

yrad a écrit :

ENT s'apprécie avec ses tripes, TOS avec son cœur, TNG avec sa raison, DS9 avec sa foi, et VOY avec son imagination.
Mais avec quoi s'apprécie le reboot alors ? Je vous laisse deviner... mdr

CQFD!!!
mdr

Dernière modification par dl500 (18-05-2014 22:26:25)


L'être humain a deux vies. La seconde commence quand il se rend compte qu'il n'en n'a qu'une...

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#618 21-10-2014 17:57:52

Buckaroo
Gotta Light ?

Re : Star Trek: Voyager

Suite à ce post ci

dvmy a écrit :

Pourquoi toujours comparer des choses qui n'ont rien à voir.

Rien à voir ? .. C'est de la SF et du Space Opéra qui plus est .. Ma branche du genre favorite ...
Voyager  en fait partie .. 1995, la même année que Babylon V et la 3éme saison de DS9 .. Voyager était entrain de jouer à Lost In Space , Lost In Space !!  .. Là ou les deux séries cousines s'attaquaient  frontalement à des sujets et des thèmes beaucoup plus adulte et universelle que la joyeuse famille recomposée de Voyager qui va gentiment , sans grand danger rentrer chez soi  ..

Ce n'est pas une Odyssée , c'est une croisière .. Une  croisière qui s'amuse ...
Là ou DS9 & B5  , c'étaient L' Illiade , la guerre ... Le sentiment que nous étions presser par les "ombres " et que l'espoir , l'idée de combattre jusqu'au bout était notre phare au bout de la route ..
Rien de tout ça sur Voyager ..

C'est sur que si tu ne considère que le character driven qui est désormais ton seul et unique critère d'importance, tu n'aimeras jamais VOY. Maintenant, niveau SF B5 ne vaut strictement rien en comparaison de VOY, ni en termes d'idées ni en termes d'enjeux ni en terme de construction scénaristique.

Jamais et je dis bien jamais , même quand j'eusse apprécier Voyager , je n'ai eut le moindre sentiment d'attente et de surprise comme l'ont put m'en  procurer Deep Space Nine , BSG2003 et en ce moment , B5 .
Voyager était téléphoné, seul celui de Brannon Braga et Joe Menosky semblait avoir un semblant d'audace et de vrai volonté de construire une série singulière , mais c'était trompeur ,  tout leur effort furent  saboté , foutu en l'air par des scénaristes cachetonneurs digne de SG1  ... Frustrant ...

D'idées sur le genre , Voyager n'en fourmille aucune qui fonctionne  ou élève le niveau  .. La série se contentant de jouer son ABCédaire platement .sans couille , sans gloire. Pas de douleur , pas de jeu ..Seuls quelques saillies de Braga et Menosky viennent éveiller mes sens, juste derrière pour  les voir se faire piétiner pathétique   ... Résultat ça régresse vers Lost In Space .. Soit la série du genre que TOS avait transcender & amener vers plus de maturités et de sujets polémiques ..


Tu es tellement obsédé par les personnages et le "réalisme" que ne prêtes plus aucune attention à la SF. Et à ce niveau VOY est inégalable, la plus SF de toutes les séries Star Trek.

La SF de Voyager ?!!! .. Laisse moi rigoler , elle pompe à mort le style TNG sans y apporter de plus value, ni sans chercher à la transcender ou à en questionner le sens ! .. Pire,  elle le rabaisse à un niveau puéril qui frise le foutage de gueule !
Rien que de s'approprier les Borgs ( création purement SF made in TNG  ) & les réduire à des gamins inoffensifs: Faire des Borgs, des petits singes bleus , transformer la Reine Borg en Wicked Witch of the East de carnaval , les voir finir en membre du Mickey Mouse Club ..
C'étaient ça les Borgs de TNG ?!!?? ... Même Hugh le plus clean d'entre eux , personnage enfantin en diable,  il y avait une mélancolie , un fatalisme qui nous questionner , nous en tant qu'être humain ..
Picard se faisait assimiler & cela avait l'aspect d'un viol autant physique que psychologique.. Janeway se fait assimiler à son tour & ça ne lui fait que bobo au dos ?!!  .. damn

& je vous en prie ,n'essayez plus de comparer Voyager à TOS pour lui justifier une quelconque valeur Trekienne  .. Je veux dire par là que même en essayant d'imiter un style 60's déjà novateur pour son époque  ( TOS ne s'écrivait pas comme un Wild Wild West ou un Mission Impossible ), Voyager ne tient pas la distance . Même un farce macabre comme Catspaw se finissait par un trait qui fait mal à entendre , sans compter la profondeur psychologique, son utilisation intuitive de l'allégorie et des images & idees qui font sens , tout en défiant notre raison . Dans ce domaine, Voyager se ridiculise à tout les niveaux. Et ce malgré un ton résolument Pop et coloré, TOS fait aujourd'hui bien plus adulte et pertinent que Voyager ...

Même  Galaxy Quest  ferait plus TOS  que  les saisons intégrales de Voyager réunies  ..

Mais quelque part tu as raison dvmy .. j'ai entre temps , murir , accumuler plus de connaissances , découvert d'autres horizons , affiner mes gôuts , je suis plus proche de mes véritables envies qu'il paraît peu probable que Voyager trouve à nouveau sens et affections à mes yeux  ..
Pourtant c'est avec cette même vision des choses, qu'aujourd'hui je prends toujours plaisir à revoir TOS & DS9 , TNG ,  à m''éclater avec BSG2003 et Babylon V , j'ai même  put réhabiliter Enterprise malgré ses défauts .


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#619 21-10-2014 22:41:30

Warp 9
membre

Re : Star Trek: Voyager

Voyager était entrain de jouer à Lost In Space , Lost In Space !!  .. Là ou les deux séries cousines s'attaquaient  frontalement à des sujets et des thèmes beaucoup plus adulte et universelle que la joyeuse famille recomposée de Voyager qui va gentiment , sans grand danger rentrer chez soi  ..

On a pas regardé la même série on dirait.... Avec les Kazons, Les erogens, la Specie 8472, les borgs, ces mecs voleurs d'organes dont j'ai oublié le nom et toute une ribambelle de vilains mineurs, je peux pratiquement compter sur les doigts de ma main les épisodes ou la "pantoufle cosmique" et la "famille" qui surfe dessus ne se sont pas fait tirer dessus ou mis en risque. Sans grand danger? Mon oeil et mon cul rolleyes

Dernière modification par Warp 9 (21-10-2014 22:48:08)


"Ruiner une franchise parce qu'on en aime pas les fans c'est comme couler un navire parce qu'on en aime pas les passagers."
- Jarek Ordo/Warp 9

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#620 21-10-2014 23:21:42

KIRK
R.I.P Star Trek

Re : Star Trek: Voyager

Encore une fois le Buckaroo pris en flagrant délit de mauvaise foi lol  lol lol Pour lui VOY c'est l'équivalent cosmique de la petite maison dans la prairie ... Non mais Allo quoi !

Dernière modification par KIRK (21-10-2014 23:23:51)

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#621 22-10-2014 18:29:26

Buckaroo
Gotta Light ?

Re : Star Trek: Voyager

Kill the messager  ! Allez Kirk .. roll

L'équivalent de la Petite Maison dans la Prairie ? .. A peine .. Peut être par la tendance de Voyager à adopter sur sa route les pauvres petites personnes en détresse : le petit Albert /Jenny Wilder = Seven , Neelix, Kes , Icheb et les enfants Borgs ...

Non l'ambiance  Voyager ça serait plutôt  Notre Belle Famille ( Step By Step ) .. La joyeuse famille bourgeoise recomposé ..
Ce n'est pas mon idée de la famille .. Ben, Kasidy  et Jake Sisko, ça c'est ma tasse de thé .. Je me et nous ( ma famille ) reconnait là dedans ..

Warp 9 a écrit :

Voyager était entrain de jouer à Lost In Space , Lost In Space !!  .. Là ou les deux séries cousines s'attaquaient  frontalement à des sujets et des thèmes beaucoup plus adulte et universelle que la joyeuse famille recomposée de Voyager qui va gentiment , sans grand danger rentrer chez soi  ..

On a pas regardé la même série on dirait.... Avec les Kazons, Les erogens, la Specie 8472, les borgs, ces mecs voleurs d'organes dont j'ai oublié le nom et toute une ribambelle de vilains mineurs, je peux pratiquement compter sur les doigts de ma main les épisodes ou la "pantoufle cosmique" et la "famille" qui surfe dessus ne se sont pas fait tirer dessus ou mis en risque. Sans grand danger? Mon oeil et mon cul rolleyes

Mais là tu me parles du Voyager que j'aime ! .. Celui de Brannon Braga et Joe Menosky  & tu me donnes ici une preuve flagrante de ce que j'affirme haut et fort .. Ces deux génies se sont fait baisé la gueule et moi avec eux !  ..

Scorpion Part I & II.VOY.4 écrit par Brannon Braga & Joe Menosky : Species 8472 Formidable  & création original , du jamais vu  , L'intrigue Borg ? Excitante & une plus value de plus  sur l'arc Borg .. Seven Of Nine ? Personnage marginal & super intelligent , peu émotif ; culte à en devenir au côté de Data, Odo et Spock ...

La suite ? excellente aussi  Prey.VOY.4 ecrit par Brannon Braga , Hirogens ? Crée par Brannon Braga . Des "Predators like" qui se nourrissent de leur gibier : hellyeah !!  .. C'est quoi la fin de cet épisode rapellez moi ? . Ah oui Seven désobeî à la mère supérieur et jette l'Hirogen et la Specie 8472 dans l'espace .. Final plein d'ambiguité qui nous donne à réfléchir sur le comportement de Seven  , la nature des deux espéces ect...

& maintenant nous arrivons à la conclusion de l'arc Species 8472 : In Flesh écrit par Nick Sagan, un cachetonneur déjà responsable de 2 piètres scripts pour, TNG  .. On retrouve donc la Specie 8472 , humains des pied à la tête  dans un Starfleet Academy période TNG.. Leur plan ( super original !) bodysnachtisé Starfleet pour le détruire ' super original )  ... Sois en gros , le plan de l'alien Insectoîde de The Neutral Zone.TNG.1, qui déja en 1987 paraissait bien ridicule ( le plan comme l'alien ) ..
Je vous passe l'utilisation de Boothby ( super original ! on ressort un perso' de TNG ) , que le fait au départ, la Species 8472 ne faisait pas dans la conspiration de salon, mais le massacre pur et dur ( au point que les Borgs chiaient dans leur implants ) , les aberrations tactiques grotesques ( plus important de Bodysnatchisé le vieux  jardinier  qu'un Amiral ) ...

Oh la conclusion toute belle , sans tâche , rassurante pour le p'tit z'enfants qui arrive à la fin de 42 minutes bien plan-plan : On fait facilement la paix avec l'impitoyable ennemi qui a mis soudainement trois tonnes  d'eau dans son vin bien corsé  ...
En gros .. Vous ne l'avez pas vu , C'est du pompage à la noix .. Car vous avez là, bel et bien la morale et le contenu de By Any Other Name.TOS.2 ... Vous savez cet épisode ou des aliens bélliqueux et conquérants avaient pris forme humaine & qui finissaient par trouver sous cette forme , des sentiments humains comme l'amour , la jalousie ... Cet épisode "mignon" qui débutait par l'assasinat odieux, lâche  & impitoyable d'une pauvre yeoman , avec un Kirk complétement impuissant à la merci de Rojan  tout le long de cet épisode .. Cet épisode original  qui prenait le contre pied du classique " Bodysnatching " & le retournait comme une crêpe  ..  Une petite perle d'écriture bourré de scènes cultes ,  & cohérent avec le reste de la série (Kirk demandant à Spock de refaire son mindmeld de A Taste of Armageddon.TOS.1.. Non , il n'y a jamais eut de continuité dans TOS roll  )

En la matière, Voyager se fait mettre à l'amende par une série des 60's ! lol

Dois parler des Hirogens ? qui sous la plume de Braga et Menosky   étaient une meute de loups qui bouffait ses  ennemis, les torturait  par delà la mort .. & qui au final , sous la plume de Raf Green & Bryan Fuller dans Flesh and Bones..VOY.7 sont devenus des ados irresponsables qui ont de gros problèmes avec leur Xbox futuriste bidouillé  et qui promettent à la fin de faire plus attention la prochaine fois.

Dois parler de Seven Of Nine  derrière Braga et Menosky ?

Dois parler des Borgs derrière Braga et Menosky ?

C'est ça  qui me differencie de  vous : Star Trek ne vous a jamais entubé .. Vous me faîtes bien rire avec les STAbrams .. La belle rigolade .. Vous n'y attendiez rien , Vous avez détesté ce Star Trek là de A à Z de l'annonce à la sortie Bluray  ... Moi je ne parle pas de déception , mais de frustration.. J'adore le Voyager de Braga et Menosky , il est là , ne demandant qu'à exploiter jusqu'au bout ses idées et ses audaces , hélas le reste de la série va le pourrir stupidement de l'intérieur .. & ça me faire baiser la gueule par des couillons ( la bande Kenneth Biller  )  , je le ne supporte pas .

Dernière modification par Buckaroo (22-10-2014 18:35:40)


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#622 22-10-2014 20:15:16

dvmy
Génie incompris qui se comprend

Re : Star Trek: Voyager

Tu n'as pas tout à fait tort Buckaroo, je l'admet. Sauf que tu amplifies l'influence de Biller et Cie et minimise l'apport de Braga , Menosky et d'autres. Ces deux là c'est 86 épisodes de VOY, soit exactement 50 % de la série et non 40 comme tu le dit. Par ailleurs les 50 % restant ne sont pas nuls comme tu sembles l'affirmer. VOY ce n'est pas du binaire: du génial, du nul et rien d'autre. A te lire seuls Braga et Menosky ont écrit de bons scénarios. C'est loin d'être vrai. Et puis Biller que tu hais tant c'est 35 épisodes, 20% de la série... Non au final ce n'est pas le VOY de Biller qui prédomine, loin de là. Quand bien même... il n'est pas aussi mauvais que tu le dit. Il est simplement moins audacieux. Tuvix de Biller c'est mauvais? Vraiment??? Relativity de Bryan Fuller, Nick Sagan et Michael Taylor c'est mauvais?? Critical Care et Repentance de Biller, Doherty et Sussman tu trouves ça mauvais?????


On peut rire de tout, mais pas avec tout le monde. (Desproges)

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#623 21-01-2015 18:32:05

DrAg0r
Dra'ghoH

Re : Star Trek: Voyager

L'émouvante histoire d'une personne ayant découvert Star Trek à travers Voyager : http://io9.com/why-star-trek-voyager-me ? 1679736359


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#624 25-01-2015 02:43:41

yrad
admin

Re : Star Trek: Voyager

En réponse à ce post

dl500 a écrit :

N'empêche, pour moi cette frustration tout au long du show TNG aura été réelle.

Tant mieux ! Ainsi, tu n'en perçois que davantage les ruptures de paradigmes entre chaque siècle trekkien... La légitimité d'ENT - et par extension la légitimité de chaque série ST - n'en devient que plus grande.

dl500 a écrit :

Quant à Tuvok, il représente tout ce que je déteste de la représentation de la Vulcanité, et se permet même parfois dans être une caricature. C'est aussi pour cela que les Vulcains d'ENT m'ont plu, parce que prenant le contrepied d'une longue attente, mais tout en étant quand même présents. Je ne sais pas si je suis clair, mais j'ai adoré le pied de nez à ce que voulaient les fans hardcores.

Oui, rassure-toi, Dl500, tu es tout à fait intelligible. wink Pour une nouvelle série ST, tu préférais que les Vulcains soient au centre... quitte pour cela à défier l'idée (reçue) que les fans hardcore en avaient. Un souhait que ENT a exaucé.
Et là encore tant mieux, car ST dépeint la vie avec ses évolutions et ses changements d'une époque à l'autre... et non la mort par le fétichisme de l'iconisme ou du formol.


En revanche, là où je ne peux vraiment pas être d'accord, c'est au sujet de VOY et de son personnage vulcain. Car Tuvok s'inscrit lui aussi parfaitement dans cette évolution sociétale trekkienne, et il témoigne de toute l'audace incomprise de ST VOY, à savoir la démystification et la normalisation du tissus social.

Si l'on aime suffisamment l'univers de ST, on doit être capable d'en aimer aussi les anonymes, les troisièmes couteaux, les oubliés, les stéréotypes, et même les éclopés, les déshérités, les cancres, les losers.
ST ENT/TOS/TNG a vanté les exploits des cadors, des vedettes, des parangons, des personnages historiques, des tombeurs, et des "modèles pour la jeunesse".
Il était donc grand temps de s'intéresser aux lower decks de la chaine alimentaire, car eux-aussi regorgent de richesses humaines (ou aliens) pour peu qu'on s'y attarde, eux-aussi peuvent être héroïques et magnifiques... en dépit de leurs maladresses ou de leurs imperfections, en dépit du mépris ou de l'antipathie qu'ils peuvent susciter. Que vaut vraiment l'amour de l'utopie trekkienne s'il s'agit seulement de l'amour d'une vitrine ou d'une hagiographie ?
Eh bien, ST VOY, c'est justement la série qui remet les pendules à l'heure, la série dont les personnages ne sont délibérément ni ces héros que l'on idéalise ou fétichise, ni ces champions sélectionnés par la méritocratie, ni ces sauveurs élus du destin ! Non, ici l'attention ose être portée sur les autres, ceux dont tout le monde se fout, ceux que rien ne prédisposait à entrer dans l'Histoire, ceux dont le seul exploit a finalement été de survivre.
Et c'est aussi pour ça - parmi tant d'autres raisons - que VOY est une série absolument essentielle à la complétude du Trekverse. 

J'ai défendu obstinément ici et ailleurs la série prequelle ENT depuis son premier jour de diffusion car je sais ce que ma flamme trekkienne lui doit, car je sais ce que l'in-universe Star Trek lui doit... et aussi parce que je n'ai jamais encaissé l'injustice endurée par ses formidables auteurs (Berman, Braga, Sussman, Bormanis, Coto et les autres...). thanks

Mais la pierre trekkienne de ST VOY n'en est pas moins angulaire, son accomplissement pas moins méritant. Et à l'échelle audiovisuelle, jamais le passionné de SF littéraire (que je suis) n'aura connu plus grands frissons et plus grands défis intellectuels que devant les puzzles conceptuels offerts non-stop par ST VOY. C'est la plus SF des séries du plus SF des univers de SF. praise

Alors puisque la dernière vogue est à la convergence entre les tragédies du réel et celles de la fiction, je vais moi aussi prendre cause pour les victimes à la mode de Twitter... et donc désormais : #JeSuisVoyager ! tongue


« Science fiction is the most important literature in the history of the world, because it's the history of ideas, the history of our civilization birthing itself. Science fiction is central to everything we've ever done, and people who make fun of science fiction writers don't know what they're talking about. »
Feu Ray Bradbury

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#625 25-01-2015 09:03:54

hm13
BorgCube Alpha

Re : Star Trek: Voyager

+ 1
au moins Voyager est pleinement inscrit dans le canon Trek... et même des épisodes faibles comme Thresold ont une vraie ligne scénaristique et ne dénature pas les persos comme ont osé faire les "oeuvres" de Jar Jar...
(va falloir que je réveiller mon compte tweeter #JeSuisVoyager)


on ne me résiste pas...

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