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#26 30-10-2011 17:25:38

yrad
admin

Re : Le cinéma de Manoj Nelliyattu Shyamalan

scorpius a écrit :

Yrad : En fait je croyais que tu parlais de la "nature" de son cinéma...sinon pour les exemples que tu donnes ,
on peut aussi parler d'ironie non ?

Oui, aussi. wink
Après, ironie ou cynisme, cela dépendra probablement de la sensibilité de chacun.

Depuis que j'ai vu le chef d'œuvre The Twilight Zone 01x16 The Hitch-Hiker (L'auto-stoppeur) vers l'âge de 10 ans, l'angoisse d'être mort sans le savoir ne m'a jamais quittée. hmm
Mais bon, pour d'autres, cette perspective est peut-être fun. big_smile


« Science fiction is the most important literature in the history of the world, because it's the history of ideas, the history of our civilization birthing itself. Science fiction is central to everything we've ever done, and people who make fun of science fiction writers don't know what they're talking about. »
Feu Ray Bradbury

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#27 30-10-2011 18:26:14

yrad
admin

Re : Le cinéma de Manoj Nelliyattu Shyamalan

mypreciousnico a écrit :

Audacieuses au cinéma, mais nettement moins dans la littérature.
Or, je jugeait l'histoire, sans tenir compte du medium à laquelle elle était destiné. Du reste, assez souvent, dans ses thématique, le cinéma SF est en retard par rapport à la littérature. J'en veut pour preuve les adaptation actuelles de SF ou de Fantasy, qui se plongent dans un catalogue d’œuvres allant des années 50 à 80 smile

Ah mais je suis bien d'accord. L'audiovisuel a toujours des décennies de retard sur l'écrit. C'est entre autres pour ça que vers 10-15 ans, j'étais (délibérément) inculte en cinéma (surtout de SF et de fantasy), car je le fuyais au profit de la littérature et de la BD (mes premiers amours).
Et c'est bien parce que les séries et plus encore le cinoche n'ont aucune chance (du moins en terme de primauté) face à la littérature que je m'impose de ne jamais les comparer directement.

Dans cette logique, le scenario d'Aliens était quelconque et sans originalité par rapport à ce que l'on pouvait trouver vingt avant dans le Golden Age de la SF (et notamment chez des romanciers slaves).
Mais il était innovant et référentiel par rapport aux productions audiovisuelles antérieures.

mypreciousnico a écrit :

C’est aussi pour ça que le projet de Scott, "Prometheus" m’intéresse bien plus depuis qu'il est développé comme un film se déroulant dans le même univers sans être une prequelle d'Alien.

Pareil pour moi.

mypreciousnico a écrit :
yrad a écrit :

Exactement ma réaction à la sortie de mon premier visionnage de ST 2009 ! Par-delà l'ennui que m'avait inspiré la nervosité branchée de JJ, j'avais cet énorme sentiment de vide à la sortie du cinoche. Sur le coup, je ne savais même pas quoi écrire sur ST 2009, tellement il n'y avait rien à en dire (bon, plusieurs jours après, je me suis ressaisi en écrivant une critique de plus de 30 pages… lol).

Haha, la preuve qu'il y avait quelques chose à dire au final smile

Oui et non. J'ai surtout écrit 30 pages pour démonter par le menu détail les mécanismes et les illusions de ST 2009, et afin de contrer l'unanimisme totalitaire de la presse.

mypreciousnico a écrit :

Oui, ça se compare souvent pour moi à du verbiage smile

J'y vois un rapprochement avec une certaine tendance dans les comics actuels à balancer des tartines de textes (bien écrits en plus) pour masquer la vacuité du scénario. MacFarlane est coutumier du procédé. Il l'a utilisé très récemment sur Spawn pour diluer les révélation fracassantes contenues dans le numéro 200. Au moins 10 numéros ne racontent rien, comparables aux interminables joutes verbales entre Freeza et Goku sur Namek dans la version animée de DragonBall.

En général, pour être honnête, je trouve ça très vain et je m’ennuie énormément. Ça doit me faire le même effet que l'absence de scénario, ou de fond, doit te faire.

En effet. Et ton exemple de MacFarlane est tout à fait idoine.

mypreciousnico a écrit :
yrad a écrit :

Beaucoup de polars sont dans ce dernier cas, surtout au sein de la tradition anglaise du whodunit. Ainsi il n'y a pas plus tarbiscoté scénaristiquement que les romans Hercule Poirot d'Agatha Christie, mais leur portée est généralement inexistante. Maintenant, dès lors qu'on les prend pour ce qu'ils sont et qu'on en attend pas autre chose, cela peut s'avérer fort plaisant (reconstitution de l'époque, psychologie, jeu des "cinq dernières minutes"…).

Oui, tu le dit toi même, les roman d'Agatha Christie reposent sur un intérêt psychologique. une vaste étude du genre humain, de ses obsessions et de son sens de l'astuce. Certainement pas des œuvres vides de sens smile

Je ne sais pas.
Note que j'apprécie Agatha Christie, aussi bien dans le texte que dans les nombreuses adaptations. Mais je ne suis pas convaincu qu'il s'agisse (à quelques belles exceptions près toutefois) de vraie psychologie et d'étude du genre humain. Je soupçonne de plus en plus des murder parties qui se parent de psychologie... de salon. p

mypreciousnico a écrit :

Oui, les Matrix (en particulier le 2, avec l’architecte) possèdent ce défaut. Dans le cas de ces films je le prend surtout pour un effet de style (poussé un peu trop loin dans le diptyque final, même si c'est rigolo) :  il fallait oser finalement mélanger Kung-Fu et philo de bazar smile

... oui, de bazar. big_smile

mypreciousnico a écrit :

Plus récemment, nous avons "Inception" qui joue sur le même tableau d'un scénario trop écrit. Et beaucoup sont ceux qui se sont extasiés devant la redoutable complexité du scénario, soit disant ouvert à des multiples interprétations...

cela dit, Inception reste un film plutôt bon, et qui possède une histoire prenante, au delà du côté tarabiscoté. Ce qui n’est pas le cas de Sucker Punch, qui est juste tarabiscoté smile

La première moitié d'Inception est superbe. Du niveau de l'innovante série (méconnue et sous-estimée) Sleepwalkers de Stephen Kronish (avec Bruce Greenwood et Naomi Watts).
Mais alors la seconde moitié... roll

mypreciousnico a écrit :

La preuve donc, qu'un bon scénario, ne fait pas tout, dans les deux sens.

Pas vraiment... si l'on admet ma définition du scénario, impliquant - lorsqu'il est vraiment réussi - l'existence d'une portée réelle (ou du moins un équilibre histoire/dialogues/portée).
Dans le cas contraire (intelligence stérile), l'éléphant accouchera évidemment d'une souris. roll

mypreciousnico a écrit :

Je ne peu pas dire, à 25 ans, je suis encore jeune pour parler d'expérience smile

L'expérience peut exister à tout âge. Cela représente simplement la conscience aiguë du vécu.
Et BTW, dans ma tête, j'ai 25 ans aussi. big_smile

mypreciousnico a écrit :

Paradoxalement, j'étais bien plus mauvais public à 15 ans, ou je ne supportais pas le mainstream: en termes de lecture, de musique, de cinéma, je fuyais ce que les autres portaient aux nues.

C'était mon cas également. wink
Mais je crois que vers 15 ans, il ne s'agit pas vraiment de sélectivité ou d'esprit critique, mais plutôt d'esprit de contradiction, du besoin viscéral de cultiver sa différence.


« Science fiction is the most important literature in the history of the world, because it's the history of ideas, the history of our civilization birthing itself. Science fiction is central to everything we've ever done, and people who make fun of science fiction writers don't know what they're talking about. »
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#28 30-10-2011 22:25:31

mypreciousnico
Why ?

Re : Le cinéma de Manoj Nelliyattu Shyamalan

yrad a écrit :
mypreciousnico a écrit :
yrad a écrit :

Exactement ma réaction à la sortie de mon premier visionnage de ST 2009 ! Par-delà l'ennui que m'avait inspiré la nervosité branchée de JJ, j'avais cet énorme sentiment de vide à la sortie du cinoche. Sur le coup, je ne savais même pas quoi écrire sur ST 2009, tellement il n'y avait rien à en dire (bon, plusieurs jours après, je me suis ressaisi en écrivant une critique de plus de 30 pages… lol).

Haha, la preuve qu'il y avait quelques chose à dire au final smile

Oui et non. J'ai surtout écrit 30 pages pour démonter par le menu détail les mécanismes et les illusions de ST 2009, et afin de contrer l'unanimisme totalitaire de la presse.

Je me souvient bien de cet article, que j'avais lu à l'époque sur Unification, après être allé voir le film wink


yrad a écrit :
mypreciousnico a écrit :
yrad a écrit :

Beaucoup de polars sont dans ce dernier cas, surtout au sein de la tradition anglaise du whodunit. Ainsi il n'y a pas plus tarbiscoté scénaristiquement que les romans Hercule Poirot d'Agatha Christie, mais leur portée est généralement inexistante. Maintenant, dès lors qu'on les prend pour ce qu'ils sont et qu'on en attend pas autre chose, cela peut s'avérer fort plaisant (reconstitution de l'époque, psychologie, jeu des "cinq dernières minutes"…).

Oui, tu le dit toi même, les roman d'Agatha Christie reposent sur un intérêt psychologique. une vaste étude du genre humain, de ses obsessions et de son sens de l'astuce. Certainement pas des œuvres vides de sens smile

Je ne sais pas.
Note que j'apprécie Agatha Christie, aussi bien dans le texte que dans les nombreuses adaptations. Mais je ne suis pas convaincu qu'il s'agisse (à quelques belles exceptions près toutefois) de vraie psychologie et d'étude du genre humain. Je soupçonne de plus en plus des murder parties qui se parent de psychologie... de salon. p

Possible. Je sais que tous les romans de Agatha Christie ne se valent pas, c'est certain.


yrad a écrit :
mypreciousnico a écrit :

Plus récemment, nous avons "Inception" qui joue sur le même tableau d'un scénario trop écrit. Et beaucoup sont ceux qui se sont extasiés devant la redoutable complexité du scénario, soit disant ouvert à des multiples interprétations...

cela dit, Inception reste un film plutôt bon, et qui possède une histoire prenante, au delà du côté tarabiscoté. Ce qui n’est pas le cas de Sucker Punch, qui est juste tarabiscoté smile

La première moitié d'Inception est superbe. Du niveau de l'innovante série (méconnue et sous-estimée) Sleepwalkers de Stephen Kronish (avec Bruce Greenwood et Naomi Watts).
Mais alors la seconde moitié... roll

Oui, je suis plutôt d'accord. la première partie m'a paru bien plus originale, et surtout plus prenante, car moins improbable et portnawak.
D'ailleurs, je n'aime pas (pas du tout même^^) le cinéma de Nolan. pourtant j'avoue que cet Inception est globalement une réussite.

yrad a écrit :
mypreciousnico a écrit :

La preuve donc, qu'un bon scénario, ne fait pas tout, dans les deux sens.

Pas vraiment... si l'on admet ma définition du scénario, impliquant - lorsqu'il est vraiment réussi - l'existence d'une portée réelle (ou du moins un équilibre histoire/dialogues/portée).
Dans le cas contraire (intelligence stérile), l'éléphant accouchera évidemment d'une souris. roll

Avec cette définition oui, d'autant qu'on à l'impression d'un gâchis de talent...

=> je préfère mille fois re-voir Die Hard, un film sans réelle portée, mais qui ne cherchera pas à me faire avaler des couleuvres (il me semble avoir déjà sorti cet exemple d'ailleurs, mais j'ai un peu la flemme d'aller fouiller).

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#29 14-02-2012 20:09:45

scorpius
Nowhere Man

Re : Le cinéma de Manoj Nelliyattu Shyamalan

Quelques nouvelles sur The Last Airbender 2, premiére bonne nouvelle, si le premier film se tape une réputation d'échec au BO
en fait avec 319 M$ dans le monde ça n'a pas été une catastrophe, et paramount a confirmé que cette suite n'était pas annulée...
En revanche il apparait certain que Shyamalan, ne reviendra pas derriére la caméra mais sera "juste" scénariste et producteur...

Il se dit d'ailleur trés heureux de sa premiére version du script...peu d'info, mais une certitude Toph sera de l'aventure...
(on parle de Chloe "Kick Ass" Moretz)
A noter que Milla Jovovich a fait savoir qu'elle voulait absolument en étre...
Pour finir, si le "plan" de Franck Marshall (producteur) est respecter le film devrait sortir en 2013
(faudrait peut étre se grouiller...)

Dernière modification par scorpius (14-02-2012 20:11:49)

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#30 14-02-2012 20:24:26

mypreciousnico
Why ?

Re : Le cinéma de Manoj Nelliyattu Shyamalan

C'ets une excellente nouvelle smile

Pour moi qui ait fait partie des rares à n'avoir pas conspué ce film, je suis ravi !

Et puis, Toph, les maitres de la terre...:)

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#31 14-02-2012 21:49:00

dvmy
Génie incompris qui se comprend

Re : Le cinéma de Manoj Nelliyattu Shyamalan

Moi qui ne supporte pas le cinéma de Shyamalan, The Last Airbender est le seul et unique film de sa filmo que j'aime bien malgré son étrange casting. Et pour une fois que des combats sont filmés en plan large, sans cut toutes les 3 secondes... j'ai apprécié.


On peut rire de tout, mais pas avec tout le monde. (Desproges)

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#32 15-02-2012 12:20:29

mypreciousnico
Why ?

Re : Le cinéma de Manoj Nelliyattu Shyamalan

dvmy a écrit :

Et pour une fois que des combats sont filmés en plan large, sans cut toutes les 3 secondes... j'ai apprécié.

Oui, c’est l’atout principal qui m'a immédiatement rendu le film sympathique smile

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#33 15-02-2012 21:04:12

KIRK
R.I.P Star Trek

Re : Le cinéma de Manoj Nelliyattu Shyamalan

Quand il a débarqué tout le monde l'a traité de < génie > moi je trouve que c'est un grand manipulateur ^^ et que l'effet de surprise ne joue plus en sa faveur...

dvmy a écrit :

Moi qui ne supporte pas le cinéma de Shyamalan, The Last Airbender est le seul et unique film de sa filmo que j'aime bien

Ah pas vu ! je vais me le procurer ^^

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#34 27-07-2013 15:29:01

scorpius
Nowhere Man

Re : Le cinéma de Manoj Nelliyattu Shyamalan

After Earth

Film très étrange, plein de contradictions : c'est parfois très beau (les décors, la composition des plans) parfois très laid (les créatures en CGI). Will Smith est excellent et surprenant dans un rôle peu sympathique, en revanche son gamin est insupportable. La relation conflictuelle père/fils à la base, sonne juste et se révéle parfois même assez touchante, malheureusement au final c'est assez bateau, le fiston en apprenant à accepter sa culpabilité va surmonter sa peur et gagner l'approbation du paternel.
Il y a une volonté évidente de décrire un environnement ultra-hostile à l'homme sans tomber dans une surenchère, plutôt étonnante, mais si sur le papier l'idée qu'une simple petite limace puisse tuer un homme est effrayante, à l'écran ça ne fonctionne pas vraiment. Le côté survival est un peu foiré, on a jamais peur pour le personnage, ça manque de viscéralité. La faute en partie à Smith jr sans doute, mais aussi à la mise en scène trop sage de Shyamalan et pourtant ce côté "posé" de la réalisation, c'est aussi ce qui donne son charme à l'oeuvre.

C'est un film vraiment bizarre donc, j'ai pas détesté mais je peux pas dire que j'ai aimé, en fait.

Dernière modification par scorpius (27-07-2013 15:33:30)

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