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#1 14-01-2012 07:00:00

yrad
admin

ST ENT 01x16 Shuttlepod One (Compagnons d'armes)

ST ENT 01x16 Shuttlepod One (Compagnons d'armes)

Crédits officiels :
- Histoire & dialogues : Rick Berman, Brannon Braga
- Réalisation : David Livingston


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Appréciation :

  1. 10 (top franchise)(voix 3 [18.75%])

    18.75%

  2. 9 (exceptionnel)(voix 1 [6.25%])

    6.25%

  3. 8 (excellent)(voix 3 [18.75%])

    18.75%

  4. 7 (bon)(voix 3 [18.75%])

    18.75%

  5. 6 (correct)(voix 2 [12.5%])

    12.5%

  6. 5 (passable)(voix 0 [0%])

    0%

  7. 4 (insuffisant)(voix 1 [6.25%])

    6.25%

  8. 3 (médiocre)(voix 0 [0%])

    0%

  9. 2 (raté)(voix 2 [12.5%])

    12.5%

  10. 1 (pitoyable)(voix 1 [6.25%])

    6.25%

  11. 0 (trahison)(voix 0 [0%])

    0%

Votes totaux: 16

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« Science fiction is the most important literature in the history of the world, because it's the history of ideas, the history of our civilization birthing itself. Science fiction is central to everything we've ever done, and people who make fun of science fiction writers don't know what they're talking about. »
Feu Ray Bradbury

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#2 18-08-2012 10:55:12

dvmy
Génie incompris qui se comprend

Re : ST ENT 01x16 Shuttlepod One (Compagnons d'armes)

En réponse à ce post...

mbuna a écrit :

01x16 Shuttlepod One.... j'ai très peur...

Oui d'ailleurs quand on y sera j'en parlerai car cet épisode là est le premier véritable navet de la série selon moi. Un must! Rien que de songer à la purée pour colmater les trous je me marre d'avance. lol

Dernière modification par dvmy (18-08-2012 10:56:52)


On peut rire de tout, mais pas avec tout le monde. (Desproges)

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#3 18-08-2012 11:00:16

yrad
admin

Re : ST ENT 01x16 Shuttlepod One (Compagnons d'armes)

mbuna a écrit :

J'ai vraiment du mal avec les huis-clos dans ENT. C'était déjà le cas pour 01x04 Strange New World, et je vois venir bientôt 01x16 Shuttlepod One.... j'ai très peur...

Si j'essaie d'analyser le truc, je pense que cela vient de 3 choses essentielles à mes yeux dans ce genre d'exercice :
- des dialogues sans faute, voir mieux que ça
- une adhésion préexistante aux personnages (ou au moins une certaine empathie)
- une réalisation sans faille

Les deux premiers points constituent en effet les préalables à un huis-clos réussi. Auquel il faut ajouter la qualité de l'interprétation. Car le huis-clos, c'est toujours du théâtre filmé.

Après, il y a plusieurs manières de réussir les dialogues. Ceux du pur théâtre (sur-écrits) ne sont pas du même type que ceux des œuvres pragmatiques (plus essentialistes). Le principal étant toujours de coller au maximum à la psychologie des personnages.

Dans ENT 01x15 Sleeping Dogs, il ne s'agit pas vraiment de dialogues de huis-clos. C'est pour ça que l'épisode ne franchit pas le palier du 7/10.
Alors que les huis-clos réussis, c'est du grand art (et un truc dont je raffole) méritant des notes plus généreuses.

Et justement, ENT 01x16 Shuttlepod One bénéficie vraiment d'une écriture de huis clos.
Alors évidemment, si l'on n'adhère pas aux personnages, on risque fort d'être insensible à leur détresse indicible (face à leur propre mort et à celle de leur équipage), à toutes les phases psychanalytiques (tantôt matures tantôt immatures) par lesquelles ils passent, et au tragi-comique-second-degré de la situation (rire plutôt que pleurer au seuil de la mort).
En revanche, si l'on est attaché à Tucker et à Reed (j'aime bien Tucker et j'adore Reed), Shuttlepod One est un huis-clos magnifique car les psychologies des deux personnages sont non seulement respectées, mais même révélées à elles-mêmes par la justesse - et le décalage intentionnel - des dialogues.

ST ENT 01x16 Shuttlepod One est le seul épisode ST de la veine de M.A.S.H. 04x19 Hawkeye (1976), un morceau de bravoure (primé) de l'histoire télévisuelle.

Sur un plan internaliste, Shuttlepod One est aussi l'un des rares - pour ne pas dire le seul - épisode(s) de la franchise à avoir rétrocédé au cosmos son gigantisme glacial. Dans une navette dépourvue de distorsion et livrée à elle-même, l'espace apparaît soudain vertigineux... et la probabilité de rencontre avec des aliens quasi-nulle.

Je serais donc tenté par un 10/10.
Malgré tout, je me limiterai à un 9/10, car cet épisode a probablement commis l'erreur de révéler beaucoup trop vite aux spectateurs que le NX-01 n'a - en fait - pas été détruit (contrairement à ce que psychotent Tucker et Reed). Bien entendu, cela ne réduit en rien la tragédie subjective vécue par les deux naufragés imaginaires, mais cela peut en revanche entamer l'implication (et l'empathie) des spectateurs.


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#4 18-08-2012 11:11:14

yrad
admin

Re : ST ENT 01x16 Shuttlepod One (Compagnons d'armes)

dvmy a écrit :

Oui d'ailleurs quand on y sera j'en parlerai car cet épisode là est le premier véritable navet de la série selon moi. Un must! Rien que de songer à la purée pour colmater les trous je me marre d'avance. lol

Sauf que c'est scientifiquement très réaliste !
Car ce qui transperce la coque de la navette dans l'épisode, ce sont des micro-singularités (selon la théorie vulcaine). Or celles-ci font au maximum quelques microns de diamètre. Les trous qu'elles laissent permettent à l'air de sortir, mais peuvent aisément être colmatés par n'importe quelle pâte alimentaire (comme de la purée). Car la pression de l'air dans la cabine habitable (1 013,25 hPa a priori) est absolument dérisoire sur des sections de fuite aussi infimes (seulement 0,0101325 dyne par µm²).


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#5 18-08-2012 12:09:08

dvmy
Génie incompris qui se comprend

Re : ST ENT 01x16 Shuttlepod One (Compagnons d'armes)

Pitoyable! Non seulement il n'y a aucun suspens mais en plus la progression ultra prévisible des rapports entre les deux compères dans la navette "bénéficie" de dialogues d'une nullité abyssale. Reed et Tucker se comportent comme des gosses, gardaient précieusement des bouteilles d'alcool dans la navette !?!?!? (Quelle super cachette lol) et bouchent les trous de la coque de la navette avec de la purée! Cet épisode est une insulte au fan que je suis. Si encore ça avait traité avec un certain décalage, mais non: en plus d'être nul ça se prend au sérieux! Braga dit dans le bonus que cet épisode est un aboutissement au niveau des personnages. Pour le coup ça ma fait rire davantage que les gamineries de Reed et Tucker.

1/10

Dernière modification par dvmy (18-08-2012 12:09:35)


On peut rire de tout, mais pas avec tout le monde. (Desproges)

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#6 20-08-2012 15:46:30

Buckaroo
Gotta Light ?

Re : ST ENT 01x16 Shuttlepod One (Compagnons d'armes)

Top Franchise sans l'ombre d'une hésitation, bien classé dans mon top ten Enterprise !

Shuttlepod One ni plus, ni moins que le penultimate " Bottle show" des séries Star Trek.

Un bottle show est un épisode type de Star Trek produit à peu de frais, utilisant les décors existant, engagent peu d'extra, peu d'effet spéciaux.
Rick Berman & Brannon Braga vont prendre ce concept & le pousser jusqu'à ses ultimes retranchements.

Car on ne peut pas faire plus "bottle" ( bouteille en VF ) que cet épisode.. Deux types coincé dans une minuscule navette, perdue dans la galaxie.
L'exploit , c'est que non seulement ils arrivent à tenir la distance,  mais  aussi  nous font  du pur Star Trek dans la foulée :

Etude de deux caractères opposés qui vont finir par s'unir et venir à bout d'un No Win scénario : Quand il n'y a plus d'espoir , il y en encore. Même le plus stupide des espoirs vaut le coup d'être tenter,  quand l'un déprime, l'autre le rebooste derrière ect..
Voilà tout ce que j'adore dans un Star Trek, et comme vous aimez les personnages, découvrez des atomes crochus avec eux, ça finit par payer :

Trip et Malcolm Reed pensent à tort que le NX01 a été détruit, et qu'ils sont les uniques survivants à bord d'un shuttlepod.
Ils se savent donc foutu d'avance , perdu dans le cosmos.
C'est une étude de caractère drôle et tendre à la fois..
Entre un pessimiste et un optimiste.
D'un côté l'officier naval british coincé , très à cheval sur les principes,  de l'autre le chef ingénieur  Yankee décontracté.
Malcolm et Trip, l'un lit Ulysse de James Joyce  , l'autre Superman ( vous savez ou va ma préférence wink ) .

Chaque dialogues et situations sont efficaces, les acteurs Connor Trinneer & Dominic Keating devellopent  une véritable alchimie qui s'en va tutoyer celle de Data/Geordi , Bashir/ O'Brien..
& bon sang, que cette série est humaine, humaine dans la simplicité des échanges.. Ce moment ou Trip & Malcolm se soûlent la gueule & délirent sur le cul rebondie de T'pol..
Ca c'est du vrai ,ça sonne vrai parce  que  j'aurai sans doute fait la même chose.. Mc Coy ne pretendrait pas le contraire : Ah du bourbon du Kentucky!
L'épisode marche à fond, bien que je sois du côté de Trip, à l'instar de Reed, je ne l'aurait pas laisser se sacrifier pour me sauver la peau.
Je me reconnais en ces deux personnages, je reconnais mon Star Trek

Même Berman & Braga s'amusent dans le script, comme peut en témoigner la scène de la "fausse recousse" ou Reed s'imagine emballé T'pol. lol.. Un gag qui n'a rien de gratuit, puisse qu'il devient la raison d'être du mot de la fin  :

"Subcommander... isn't there something you're supposed to say to me?"
"About what?"
"Heroics... something about heroics..."
"Good night, lieutenant."

Reed se rend compte qu'elle ne répond pas comme dans ses rêves, ils ont été réellement sauvés.

Un régal de ludisme ce Shuttlepod One ...



dvmy a écrit :

  Un must! Rien que de songer à la purée pour colmater les trous je me marre d'avance. lol

C'est encore plus fin que cela, d'abord c'est un colmatage provisoire. La scène suivante , ils colmatent les brêches avec un vrai produit.
Ensuite, ça s'inscrit dans le théme de l'épisode.. Précédemment , Reed avait railler la " bouffe " de Trip, lui plus fin gourmet avait choisit des légumes verts.Qu'est ce qui y finalement le plus ridicule combler une bréche avec une poignée d'haricots vert ou de la  purée ? .. Reed se rend compte que les goûts de Trip qu'il sujait mauvais,  leur ont sauver la peau.

Tu prend trop au sérieux, ce qui est en réalité une comédie, une étude de caractére sans nulle prétention.


TrekCoreSig_Picard.jpg

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#7 20-08-2012 15:57:16

dvmy
Génie incompris qui se comprend

Re : ST ENT 01x16 Shuttlepod One (Compagnons d'armes)

Buckaroo, ta critique est révélatrice de ton état d'esprit actuel concernant ST. Maintenant que tu as écris cela je comprends enfin pourquoi tu aimes tant st2009. Mettre 10/10 à un épisode pareil c'est carrément de la provoc, et ça décrédibilise toutes tes autres notations.

Pour moi cet épisode reste d'une stupidité sans nom. Quand Scotty se bourrait la gueule et quand Kirk obéissait parfois davantage à ses hormones qu'à ses neurones dans TOS cela s'inscrivait dans un scénario digne de ce nom et avec de vrais enjeux. Shuttlepod One c'est juste très con du début à la fin, rien à voir avec le fait de se prendre au sérieux ou non.

Prochains navets: Acquisition, Two Days and Two Nights et le must du must: A night in Sickbay. 4 gros navets pour 4 saisons c'est pas grand chose finalement, mais ces 4 là sont de vraies daubes. Quand ENT plonge dans le pitoyable c'est du très lourd et autant que ce soit carrément nul, semblent se dire les scénaristes.

Dernière modification par dvmy (20-08-2012 16:05:50)


On peut rire de tout, mais pas avec tout le monde. (Desproges)

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#8 20-08-2012 17:30:42

Buckaroo
Gotta Light ?

Re : ST ENT 01x16 Shuttlepod One (Compagnons d'armes)

Ne suis je pas logique envers moi même dvmy ?

Je met bien parmi mes top franchises : Spock Brain.TOS.3.. Les épisodes Mudd eux m'éclatent complètement, là ou tu les trouves pour ta part  con et stupide.
Chacun à sa propre sensibilité.. Pour un épisode Star Trek soit top franchise, il ne faut pas qu'il soit obligatoirement intelligent, super méga complexe, inédit, créative.. Prétentieux quoi.
En 40 ans d'histoire, Star Trek n'a plus rien à me prouver , juste à m'éclater , à me donner du plaisir.

A ce titre, un top franchise selon moi est un épisode ST qui me sort de l'ordinaire ST . Un épisode que j'aime de plus en plus au fil des visions, un épisode que j'attend avec impatience.
Bon ou mauvais,  intelligent ou stupide , je ne résonne plus en ces termes .
Ca m'éclate ou ça m'ennui !
C'est le cas de Shuttlepod One, un épisode qui  m'éclate pour X raisons & apparrement, je ne suis pas le seul à lui avoir trouver un certain charme. Manny Coto partage mon avis.


TrekCoreSig_Picard.jpg

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#9 20-08-2012 17:38:36

dvmy
Génie incompris qui se comprend

Re : ST ENT 01x16 Shuttlepod One (Compagnons d'armes)

Buckaroo a écrit :

Ne suis je pas logique envers moi même dvmy ?

Je met bien parmi mes top franchises : Spock Brain.TOS.3.

J'adore Spock Brain également, t'es pas le seul malade ici big_smile

Buckaroo a écrit :

Les épisodes Mudd eux m'éclatent complètement, là ou tu les trouves pour ta part  con et stupide.

Je n'aime pas le perso car l'interprétation est nulle, mais il n'y a que I, Mudd que je trouve lamentable, en aucun cas Mudd's women.

Buckaroo a écrit :

En 40 ans d'histoire, Star Trek n'a plus rien à me prouver , juste à m'éclater , à me donner du plaisir.

Ok, mais j'ai du mal à saisir quel plaisir on peut prendre à cet épisode insipide. Prévisible, infantile, mal écrit. Ni touchant ni drôle, juste ennuyeux et consternant.

Dernière modification par dvmy (20-08-2012 18:51:58)


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#10 20-08-2012 18:19:02

scorpius
Nowhere Man

Re : ST ENT 01x16 Shuttlepod One (Compagnons d'armes)

Un épisode que j'aime beaucoup pour ma part, on a beaucoup accuser Star Trek d'être froid, d'être un peu ridicule avec son technoblabla...J'aime la "simplicité" de cet épisode, (pas vraiment de grands thèmes S-F ou philosophiques) juste la mise en avant d'une amitié très touchanche. D'ailleur c'est l'une des choses que je préfére dans Star Trek, ces amitiés très fortes d'un "couple" complémentaire : Kirk/Bones, Geordi/Data, Miles/Julian, Paris/Kim...Le duo Trip/Malcolm perpétue cette tradition du trekverse de fort belle maniére.

Une histoire très humaine en somme et qui ne prétant pas être autre chose.

8/10

Dernière modification par scorpius (20-08-2012 18:20:41)

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#11 20-08-2012 22:41:47

bound
Explorer of the further region of experience

Re : ST ENT 01x16 Shuttlepod One (Compagnons d'armes)

Le choc des extrêmes et comme souvent la vérité se situe entre les deux. Shuttlepod One n'est ni le désastre de dvmy ni le top franchise de Buckaroo et d'Yrad. Plaisant à suivre, mais anecdotique.

5/10

Dernière modification par bound (20-08-2012 22:42:19)

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#12 20-08-2012 23:31:01

mbuna
I don't know you

Re : ST ENT 01x16 Shuttlepod One (Compagnons d'armes)

Les intentions sont là au départ, et le pitch est très ambitieux.

Et au final ? Des discussions de comptoirs, des discussions qu'on pourrait entendre au bar du coin, entre les lettres à ses anciens flirts et la bouteille pour parler du popotin de T'Pol.
A la fin, le twist est déjà du vu et revu.

Je revois ENT nettement à la hausse, et je peux vous dire que lorsque j'apprécierai cet épisode, alors je serai au bout du chemin mdr
Mais pour l'instant je n'y vois que du remplissage, des dialogues qui tournent en rond, entre 2 persos qui tournent en rond eux-même, normal vu qu'il n'y a aucun crescendo scénaristique, et le vide de l'espace je l'ai effectivement senti au fond de mon canapé. Les dialogues sont plats (le terme péjoratif pour pragmatique), les moments de tensions quasi-inexistants (le terme péjoratif pour le tragi-comique-second-degré tongue) donc effectivement il faut vraiment rentrer dedans dés le début, accepter le jeu sinon ca passe pas. Ben moi ca passe pas.

Le problème majeur, c'est celui que je ressens en filigrane sur beaucoup des épisodes depuis ce début : prévisible ! Or dans cet exercice du huis clos, cela ne pardonne pas et fait très mal, si je sais dés le début la manière dont les persos vont se comporter et que rien ne me sort de ce chemin tout tracé (que ce soit dans le scenario ou les rapports humains), alors que reste t'il ? S'ennuyer dans un huis-clos, impossible de se raccrocher à quelque chose pour sauver quoi que ce soit. Pas de miracle sur cet épisode, il correspond toujours à 42 longues minutes de supplice pour moi.

2/10.

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#13 21-08-2012 07:31:08

yrad
admin

Re : ST ENT 01x16 Shuttlepod One (Compagnons d'armes)

Buckaroo a écrit :

C'est encore plus fin que cela, d'abord c'est un colmatage provisoire. La scène suivante , ils colmatent les brêches avec un vrai produit.
Ensuite, ça s'inscrit dans le théme de l'épisode.. Précédemment , Reed avait railler la " bouffe " de Trip, lui plus fin gourmet avait choisit des légumes verts.Qu'est ce qui y finalement le plus ridicule combler une bréche avec une poignée d'haricots vert ou de la  purée ? .. Reed se rend compte que les goûts de Trip qu'il sujait mauvais,  leur ont sauver la peau.

Tu prend trop au sérieux, ce qui est en réalité une comédie, une étude de caractére sans nulle prétention.

Comme je l'ai montré plus haut, cette façon de colmater les brèches est tout ce qu'il y a de plus sérieux (et crédible). La pression était si faible sur une surface aussi infime que n'importe quel agrégat pouvait faire l'affaire. L'utilisation d'un produit dédié n'était même pas nécessaire (mais les persos ont tout de même eu raison de faire ensuite les choses by the book).
ST en général, et Enterprise en particulier, a toujours eu d'excellents conseillers scientifiques.

L'absurdité, c'est uniquement dans Alien: Resurrection qu'on la trouve. Oser faire croire qu'une section de quelques centimètres ouvrant sur le vide spatial peut déchiqueter par simple contact un être vivant (et en sus pourvu de l'ossature d'un xénomorphe même humanoïde), cela tient du foutage de gueule. Le cosmos, ce n'est pas un trou noir. Le vide de l'espace ne possède aucune capacité d'aspiration en propre, l'expulsion ne résulte que de la pression de l'air dans la cabine, ce que justement supporte parfaitement n'importe quel corps humanoïde (a fortiori xénomorphe), du moins sans être exposé à une énergie cinétique.
Cette scène m'a beaucoup déçu de Joss Whedon.


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Feu Ray Bradbury

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#14 21-08-2012 07:34:02

yrad
admin

Re : ST ENT 01x16 Shuttlepod One (Compagnons d'armes)

dvmy a écrit :

Pitoyable! Non seulement il n'y a aucun suspens

Le suspens n'a rien d'obligatoire. Il y en a même un peu marre du dictat du suspens. C'est rafraichissant de pouvoir de temps en temps de relater des histoires autrement. Or révéler d'emblée l'issue d'un épisode permet de libérer le spectateur du stress de l'incertitude pour porter son attention sur d'autres aspects. Et puis, dans les séries à persos récurrents, le suspens n'est qu'une grosse hypocrisie. On sait d'avance que les perso principaux (et le vaisseau) survivront. Du coup, ST ENT 01x16 Shuttlepod One a la vertu d'être plus franc que les autres.

dvmy a écrit :

Reed et Tucker se comportent comme des gosses, gardaient précieusement des bouteilles d'alcool dans la navette !?!?!? (Quelle super cachette lol)

Et pourquoi pas ? Cette navette dispose d'une importante autonomie (lorsqu'elle n'est pas transpercée par des micro-singularités). Il y a de la bouffe, donc pourquoi pas de la gnole ? D'autant plus que cette dernière peut être professionnellement justifiée (pour des raisons médicales). Le principe est fidèle à une vieille tradition maritime.

dvmy a écrit :

Cet épisode est une insulte au fan que je suis. Si encore ça avait traité avec un certain décalage, mais non: en plus d'être nul ça se prend au sérieux!

Mais l'épisode est justement complètement décalé, de façon explicite dès lors que le spectateur apprend que le NX-01 n'a pas été détruit et que les persos se font un trip imaginaire.
Seulement, dans les meilleurs œuvres, les tonalités sont toujours partagées. Il est parfaitement possible d'être décalé (le comique de situation) tout en étant sérieux (sur la réalité des sentiments ou des détresses éprouvées). Et c'est d'ailleurs cette parfaite combinaison qui fait la qualité de ENT 01x16 Shuttlepod One.

dvmy a écrit :

Braga dit dans le bonus que cet épisode est un aboutissement au niveau des personnages. Pour le coup ça ma fait rire davantage que les gamineries de Reed et Tucker.

Braga a complètement raison. Son épisode est en effet un aboutissement. Et c'est le sentiment général des fans de ST, et pas seulement des adorateurs de JJ Abrams.
Renseigne-toi sur la popularité de ST ENT 01x16 Shuttlepod One dans la communauté, et tu seras surpris. Sur tous les sites américains qui proposent des notation, il est toujours très coté.
D'ailleurs, en dehors de toi et de Mbuna, je n'ai encore JAMAIS rencontré (en réel ou en virtuel) un seul trekker trouvant cet épisode raté (et j'en connais un paquet de trekkers !). Au pire, certains admettaient ne pas trop aimer les huis-clos et être du coup assez indifférents à l'épisode, pour autant l'appréciation ne descendait jamais en dessous de la moyenne.


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#15 21-08-2012 07:35:28

yrad
admin

Re : ST ENT 01x16 Shuttlepod One (Compagnons d'armes)

dvmy a écrit :

Buckaroo, ta critique est révélatrice de ton état d'esprit actuel concernant ST. Maintenant que tu as écris cela je comprends enfin pourquoi tu aimes tant st2009. Mettre 10/10 à un épisode pareil c'est carrément de la provoc, et ça décrédibilise toutes tes autres notations.

Même si je ne me reconnais guère dans les auto-exaltations character driven ou "fun-o-lâtres" de Buckaroo, j'adore moi aussi cet épisode (mon 9/10 n'étant pas si éloigné de son 10/10)... et pourtant il ne serait pas possible de détester ST 2009 plus que je le déteste.
Car les deux n'ont absolument rien en commun.

Par ailleurs, il est encore permis d'attribuer un 10/10 à n'importe quel opus de la franchise (même ST 2009, si si ! lol), sans y perdre sa crédiblité de trekker ou son honneur de Klingon. p

dvmy a écrit :

Pour moi cet épisode reste d'une stupidité sans nom. Quand Scotty se bourrait la gueule et quand Kirk obéissait parfois davantage à ses hormones qu'à ses neurones dans TOS cela s'inscrivait dans un scénario digne de ce nom et avec de vrais enjeux. Shuttlepod One c'est juste très con du début à la fin, rien à voir avec le fait de se prendre au sérieux ou non.

Mais la survie pure ou l'acceptation de sa mort sont de vrais enjeux. Des enjeux de SF, des enjeux de ST ! Des enjeux qui ne sont pas moins nobles - narrativement et conceptuellement - qu'une énième rencontre avec des "extra-terrestres allégoriques".

Si l'on considère l'ensemble de la franchise (au sens externaliste), ST ENT 01x16 Shuttlepod One représente une vraie innovation thématique. Car jamais aucun opus de ST n'avait encore proposé : 1) de pur huis-clos, 2) de confrontation fataliste à une mort certaine.

En dépit de vos explications, Mbuna et toi, je ne parviens absolument pas à comprendre que l'on puisse trouver ST ENT 01x16 Shuttlepod One raté ! Pas même un peu.

1) Si la critique porte sur le sujet, sur le pitch, alors elle est infondée. Car le corollaire du voyage spatial, c'est de se retrouver isolé et condamné à mourir d'asphyxie. C'était donc du réalisme élémentaire (et indispensable) que ST mette en scène une telle situation au moins une fois.
Ce qui est plutôt étrange, c'est que des trucs de ce genre ne se soient pas produits bien plus souvent. Ah oui, c'est vrai, ils se sont bien produits (lors des évacuations en escape pod par ex), mais jamais les épisodes n'ont daigné s'y intéresser de près, ayant probablement toujours mieux à faire (philosopher sans fin ou mettre en scène des combats spatiaux).

2) Si la critique porte sur le traitement, là aussi elle est infondée. Car l'objectif de l'épisode, ce n'est pas de mettre en scène la solution la plus MacGyverienne pour s'en sortir avec le flegme imperturbable de James Phelps (soit quelque chose d'illusoirement crédible).
Non, l'objectif de l'épisode, c'est de s'intéresser aux dernières heures de la vie de deux personnages qui savent qu'ils vont crever, après avoir brutalement découvert que leurs camarades, leur vaisseau, leur mission, leurs idéaux n'existaient plus !
Dès lors, tous les arguments du genre "la manière dont les persos vont se comporter", "le chemin tout tracé", "progression ultra-prévisible", "infantile", "dialogues d'une nullité abyssale"... deviennent complètement sans objet. Car il n'y a pas de bonne ou de mauvaise manière façon de se préparer et de faire face à une mort inéluctable et, pire, vaine ! Certains préfèrent se suicider tout de suite (faut-il encore en avoir les moyens) ; d'autres sombrent dans la folie ; d'aucuns se réfugient dans le virtuel, la boisson, la drogue, ou retombent en enfance ; sans oublier tous ceux qui deviennent croyants juste pour les dernières instants leurs vies (un petit pari de Pascal avant de tirer sa révérence).
Rien de tout ça ne s'apprend à Starfleet Academy, ni ne se prépare en simulateur.

Le drame de Tucker et Reed est ici poussé à son paroxysme, car il ne leur est même pas donné de pouvoir mourir glorieusement pour une noble cause, tels des officiers de Starfleet se sacrifiant pour assurer la survie de leur équipage (façon ST II TWOK). Non, ici, il n'y a plus d'équipage, tout le monde est mort sans raison connue, la vitesse d'impulsion et la faible autonomie de la navette ne permettent d'espérer aucun secours de personne, ni même une quelconque communication distante (façon ST DS9 06x25 The Sound Of Her Voice). Leur seule perspective, c'est l'impuissance et la mort, la mort pour rien, la mort stérile, la mort sans même que quiconque ne le sache.

Toutes les attitudes mises en scène dans ST ENT 01x16 Shuttlepod One sont ultra-cohérentes avec ces hypothèses de départ, mais également avec la typo profonde des personnages, une typo qui se révèle d'autant plus lorsque les intéressés n'ont plus rien à perdre.
J'ai la chance de n'avoir (encore) jamais été confronté IRL à un truc de genre, mais demande son avis à toute personne ayant vécu ce qu'elle croyait être ses dernières heures, et tu verras sa réaction : elle sera frappée par l'incroyable vérité psychologique de Shuttlepod One !

Et l'athée que tu es, Dvmy, aurait dû être tout particulièrement séduit qu'aucun des deux personnages ne tentent de trouver un anxiolytique dans la prière. Au contraire de ce que mettent en scène nombre de séries TV - américaines surtout - qui traitent de l'acceptation de la mort.
Tucker et Reed ont beau avoir été traversés par de multiples névroses et psychoses (on le serait à moins !), ils auront été spirituellement courageux jusqu'au bout ! J'y vois une très belle signature éminemment trekkienne de l'athée Brannon Braga.
En ce sens, ST ENT 01x16 Shuttlepod One est l'un des épisodes les plus trekkiens de la franchise. p

dvmy a écrit :

Prochains navets: Acquisition, Two Days and Two Nights et le must du must: A night in Sickbay. 4 gros navets pour 4 saisons c'est pas grand chose finalement, mais ces 4 là sont de vraies daubes. Quand ENT plonge dans le pitoyable c'est du très lourd et autant que ce soit carrément nul, semblent se dire les scénaristes.

Aucun des quatre épisodes que tu cites ne sont des navets ou des daubes. Mais ils ont tous pour points communs d'être délibérément et furieusement décalés. C'est ce qui sauve les moins bons d'entre eux !
Peut-être ne vois-tu pas tout le décalage qu'ils portent en leur sein parce que celui-ci est intimement lié au sérieux avec lequel les personnages vivent les situations. Le décalage est davantage dans le regard que dans les situations. Ce qui est bien plus audacieux AMHA.

Le seul et unique navet des deux premières saisons d'Enterprise, c'est ST ENT 02x11 Precious Cargo ! Parce que, lui, est vraiment dépourvu de tout décalage, même de regard. Il se prend au sérieux alors que son histoire est un truisme minable (flanqué d'incohérences en plus).

Maintenant, même si l'on admettait (à tort wink) que les deux premières saisons de ST ENT sont affligées de quatre gros navets, ce serait de toute façon bien moins que les deux premières saisons de ST TNG.
Des navets, chaque série ST en possède. D'autant plus l'actuel débat confirme une nouvelle fois à quel point la notion de "navet" est subjective. Chaque film, chaque épisode est le navet d'un spectateur, de la même façon que nous sommes tous le con de quelqu'un. big_smile


« Science fiction is the most important literature in the history of the world, because it's the history of ideas, the history of our civilization birthing itself. Science fiction is central to everything we've ever done, and people who make fun of science fiction writers don't know what they're talking about. »
Feu Ray Bradbury

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#16 21-08-2012 07:45:53

yrad
admin

Re : ST ENT 01x16 Shuttlepod One (Compagnons d'armes)

mbuna a écrit :

Le problème majeur, c'est celui que je ressens en filigrane sur beaucoup des épisodes depuis ce début : prévisible ! Or dans cet exercice du huis clos, cela ne pardonne pas et fait très mal, si je sais dés le début la manière dont les persos vont se comporter et que rien ne me sort de ce chemin tout tracé (que ce soit dans le scenario ou les rapports humains), alors que reste t'il ?

Mais justement, les meilleurs huis clos sont 100% prévisibles. Car l'intérêt du huis-clos est ailleurs...
Je prends pour exemple trois des meilleurs huis-clos de l'Histoire audio-visuelle :
- 12 Angry Men (1957)
- M.A.S.H. 04x19 Hawkeye
- Babylon 5 04x18 Intersections In Real Time
Eh bien, il n'y a pas une once de suspens ! On sait très bien comment cela évoluera et comment cela se terminera. Et c'est justement ça qui est génial, car on élimine d'emblée tout le superflu usuel (i.e. le suspens et la surprise). p

mbuna a écrit :

Mais pour l'instant je n'y vois que du remplissage, des dialogues qui tournent en rond, entre 2 persos qui tournent en rond eux-même, normal vu qu'il n'y a aucun crescendo scénaristique, et le vide de l'espace je l'ai effectivement senti au fond de mon canapé. Les dialogues sont plats (le terme péjoratif pour pragmatique), les moments de tensions quasi-inexistants (le terme péjoratif pour le tragi-comique-second-degré p) donc effectivement il faut vraiment rentrer dedans dés le début, accepter le jeu sinon ca passe pas. Ben moi ca passe pas.
Le problème majeur, c'est celui que je ressens en filigrane sur beaucoup des épisodes depuis ce début : prévisible !

Mbuna, ton argument récurrent anti-ENT, c'est visiblement : "la prévisibilité" et "l'ennui" ! Ce qui est tout de même fort curieux, car on pourrait dire exactement la même chose de la franchise ST elle-même. C'est d'ailleurs ce qu'en disent ceux qui ne peuvent ou ne veulent pas devenir trekkers après avoir essayé (et j'en connais). wink

La plupart des meilleurs épisodes de ST - au sens de la SF ou de l'allégorie - sont très prévisibles.
Dans ST TOS 01x28 The City On The Edge Of Forever, on sait tout de suite que les héros ne retrouveront leur futur qu'au prix d'un lourd sacrifice.
Dans ST TOS 03x01 Spectre Of The Gun, on devine bien avant les héros qu'ils sont plongés dans une illusion, et qu'ils ne s'en émanciperont qu'en déconstruisant la Māyā.
Dans ST TNG 05x25 The Inner Light on sait immédiatement que Picard va vivre virtuellement une vie entière avant de retrouver la sienne.
Dans ST VOY 06x13 A Blink Of An Eye, on comprend instantanément que l'on va assister à l'évolution accélérée d'une société entière jusqu'à ce que celle-ci dépasse technologiquement l'USS Voyager...

Si je raisonnais comme toi, Mbuna, et que j'étais cohérent avec moi-même, je trouverais les meilleurs moments de ST sans intérêt ou emmerdants, et seuls m'exciteraient les épisodes mettant en scène des combats spatiaux dont on ne connait pas l'issue (encore que même là on la connait, puisque les héros survivent et les "gentils" gagnent toujours wtf).
En fait, avec cette appréciation indexée exclusivement sur le "facteur surprise", ce n'est pas de ST qu'il faut être fan, mais des séries Alias et Lost. Car là, il n'y a aucune philosophie (tellement prévisible rolleyes), mais en revanche des twists 100% imprévisibles à gogo.
Le hic, c'est que lorsqu'une série battit tous ses ressorts sur la surprise, eh bien elle en perd une grande partie de sa crédibilité, et elle se révèle finalement aussi vide qu'un whodunit ou un jeu vidéo.
Bon après, c'est juste un choix de divertissement. p

En outre, si seuls comptent la surprise et l'incertitude de l'issue, comment peut-on même envisager de revoir quoi que ce soit ?!
Faut être consistant : dès lors que l'on connait la fin de l'histoire, elle n'a plus aucun intérêt, n'est-ce pas ? big_smile


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#17 22-08-2012 16:26:03

Buckaroo
Gotta Light ?

Re : ST ENT 01x16 Shuttlepod One (Compagnons d'armes)

bound a écrit :

Le choc des extrêmes et comme souvent la vérité se situe entre les deux. Shuttlepod One n'est ni le désastre de dvmy ni le top franchise de Buckaroo et d'Yrad. Plaisant à suivre, mais anecdotique.

C'est ça ! pile poil cela : Une anecdote , un truc personnel que Trip et Reed se remémoront en rigolant lors de leur vieux jour: " Tu te rapelles ce jour ou nous étions  coincé dans le shuttlepod et que nous avions cru que c'était la fin "

Suivant l'appréciation que vous avez des personnages vous allez accrocher ou non à leur déboires. J'adore Trip/ Reed , c'est une relation à la O'Brien/ Bashir.
& ça ne loupe pas quand je pense à eux.. Je pense immédiatement à Shuttlepod One et leur exploits dans Babel One et United.


TrekCoreSig_Picard.jpg

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#18 22-08-2012 19:03:27

mbuna
I don't know you

Re : ST ENT 01x16 Shuttlepod One (Compagnons d'armes)

yrad a écrit :

Mbuna, ton argument récurrent anti-ENT, c'est visiblement : "la prévisibilité" et "l'ennui" ! Ce qui est tout de même fort curieux, car on pourrait dire exactement la même chose de la franchise ST elle-même. C'est d'ailleurs ce qu'en disent ceux qui ne peuvent ou ne veulent pas devenir trekkers après avoir essayé (et j'en connais). wink

Ce n'est pas un argument récurrent, c'est un ressenti récurrent. L'ennui est la conséquence, la prévisibilité est l'une des causes (une parmi d'autres seulement). Et lorsque je déplore l'aspect prévisible c'est lorsque celle-ci entraine l'ennui. Mais je n'appelle pas non plus à + d'action et de combats spatiaux. Ces choses là peuvent être autant prévisibles et ennuyeuses qu'un huis-clos...

Des 4 épisodes auxquels tu as fait référence, il y'en a (au moins) 3 dont la portée dépasse de loin le destin du héros. Pour différentes raisons, ils nous interrogent sur des sujets plus ou moins universels ou intimistes, pour nous, en tant qu'êtres humains. Dés lors, le fait que ces épisodes soient prévisibles n'entraine pas l'ennui, car à causes multiples, conséquences multiples. C'est par exemple ce genre d'éléments qui pourrait manquer dans Shuttlepod One au d'autres dans ce début de show. J'en connais d'ailleurs la cause et elle est tout à fait louable : Le prequel et ses figures imposées !
C'est pour cette raison que je pense qu'un préquel moins attaché à raconter et faire avancer la grande histoire de la Fédé/StarFleet aurait eu bien plus de chance de m'accrocher.
En l'état, Shuttlepod One cumule mes reproches vis à vis d'ENT, d'où cette note très basse. Certains autres épisodes d'ENT tout aussi prévisibles ont été bien mieux notés de ma part.Par ce que j'ai pu me raccrocher à autre chose comme quelques scènes bien construites ou des dialogues inspirés, un personnage ou un pitch accrocheur, une question morale ou une action rondement menée.

Dans Shuttlepod One, les scènes se suivent comme celles qu'on entend tous les jours dans la rue. Des dialogues au raz des pâquerettes, une suite de scènes ne faisant pas réellement monter de tension ou un crescendo. Je rejoins finalement Buckaroo et Bound sur le fait que c'est une histoire anecdotique, racontée par l'anecdote, une anecdote de 42 minutes mais qui moi m'a perdu en chemin.
Les anecdotes les plus courtes sont les meilleures.

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#19 23-08-2012 07:37:48

yrad
admin

Re : ST ENT 01x16 Shuttlepod One (Compagnons d'armes)

mbuna a écrit :

Mais je n'appelle pas non plus à + d'action et de combats spatiaux. Ces choses là peuvent être autant prévisibles et ennuyeuses qu'un huis-clos...

Elles le sont statistiquement même davantage (du moins pour moi). Je me suis rarement ennuyé dans ma vie devant les huis clos (quels qu'ils soient), alors que la plupart des scènes d'action et de combats spatiaux m'endorment littéralement. Je n'aime ça que dans les jeux vidéos car ceux-ci requièrent un rôle actif ; mais en mode passif, rien n'est plus emmerdant que l'action et le combat spatial.
Chaque fois que je revois ST 2009, je regarde instinctivement ma montre toute les dix minutes.
Tandis que chaque fois que je me replonge dans ST ENT 01x16 Shuttlepod One, je ne vois pas le temps passer tant je suis happé par les compositions psychologiques savoureuses, les dialogues décalés, et la situation elle-même. Oui, une situation qui me parle parce qu'elle sonne juste, parce que je me mets complètement à la place des deux personnages, et parce que - presque pour le première fois dans Star Trek - j'ai vraiment l'impression d'être dans l'espace - un espace qui cesse enfin d'être théorique.
Mais bon, il est vrai que la "sensation d'espace" est assez secondaire pour une partie des trekkers vu que la franchise n'a quasiment jamais cultivé cette dimension... rolleyes

mbuna a écrit :

Des 4 épisodes auxquels tu as fait référence, il y'en a (au moins) 3 dont la portée dépasse de loin le destin du héros. Pour différentes raisons, ils nous interrogent sur des sujets plus ou moins universels ou intimistes, pour nous, en tant qu'êtres humains. Dés lors, le fait que ces épisodes soient prévisibles n'entraine pas l'ennui, car à causes multiples, conséquences multiples. C'est par exemple ce genre d'éléments qui pourrait manquer dans Shuttlepod One au d'autres dans ce début de show. J'en connais d'ailleurs la cause et elle est tout à fait louable : Le prequel et ses figures imposées !
C'est pour cette raison que je pense qu'un préquel moins attaché à raconter et faire avancer la grande histoire de la Fédé/StarFleet aurait eu bien plus de chance de m'accrocher.

Cette analyse est assez juste.

Et en effet, si ENT s'était contentée de refaire ST TOS ou ST VOY en limitant sa "composante prequelle" à de fugaces allusions à l'époque et à la société en toile de fond, au détour de quelques épisodes (au fond comme le faisait la série originale elle-même), cela t'aurait mieux convenu, Mbuna. Car il se serait alors agi de l'invariable formule ST que tu aimes, celle d'un univers réduit à la fonction d'accessoire narratif (parmi d'autres) au service de compositions strictement métaphoriques ou allégoriques.

Mais pour ma part, c'est mon amour de la SF littéraire qui m'aura poussé à priser les constructs cohérents, les vastes ensembles qui gagnent leur existence propre par-delà les objectifs narratifs des histoires individuelles. Il y a longtemps, j'ai pris conscience que c'est la solidité contextuelle (tu peux appeler ça "hard SF" si tu veux) qui donne tout son poids, toute sa vérité aux allégories qui y prennent place. Alors que des allégories sans contexte crédible ressemblent bien trop à des abstractions voire à des propagandes.
Bien entendu, cette sensibilité est fonction de chacun. Mais faisant partie de ceux dont la suspension d'incrédulité est en porcelaine, il me faut davantage qu'une bonne histoire pour y croire. En ce sens, ST ENT a parfaitement répondu à mes besoins car elle aura rétroactivement donné une vraisemblance au cadre dans lequel prenaient place les belles allégories de ST TOS et de ST TNG.
Alors je peux comprendre que pour certains, un tel travail de fondations soit superflu (car de leur point de vue, les allégories trekkiennes originelles se suffisaient pleinement à elles-mêmes), et donc - par voie de conséquences – prévisible et ennuyeux. Mais dans ce cas, il serait plus équitable de considérer ST ENT simplement comme un complément optionnel réservé à une certaine catégorie de trekkers, plutôt que de la trouver "trekkiennement décadente" et de la sous-noter.

mbuna a écrit :

Dans Shuttlepod One, les scènes se suivent comme celles qu'on entend tous les jours dans la rue. Des dialogues au raz des pâquerettes, une suite de scènes ne faisant pas réellement monter de tension ou un crescendo.

A l'instar de ce que j'écrivais sur la surprise & le suspens, pourquoi faudrait-il qu'il y ait obligatoirement une montée de tension et un crescendo ?! Il n'existe pas qu'une seule bonne façon de raconter des histoires. Et lorsque les usages (et les stats) favorisent des mécanismes de climax, un épisode comme ST ENT 01x16 Shuttlepod One fait vraiment figure d'innovation et de perle rare dans le paysage.

Quant aux "dialogues ras des pâquerettes comme ceux qu'on entend tous les jours dans la rue", c'est précisément ce qui fait l'authenticité de cet épisode ! Laissons la sur-écriture aux grandes questions de société, et les répliques primales à la dernière cigarette du condamné.
ST ENT 01x16 Shuttlepod One est foncièrement trekkien parce qu'il révèle que derrière les héros icôniques du main cast, il n'y a finalement que des hommes, comme nous, devenant quelconques, triviaux, communs, impuissants, décevants, et même minables face à la mort. Surtout lorsque la mort est aussi vaine.
En suivant cette logique, je pourrais d'ailleurs reprocher à ST ENT 01x16 Shuttlepod One de n'avoir pas poussé le "ras des pâquerettes" plus loin encore. Car soyons justes, il n'est pas certain que plongés dans la même situation que Tucker et Reed, nous aurions été aussi "intéressants" qu'eux. p

mbuna a écrit :

Je rejoins finalement Buckaroo et Bound sur le fait que c'est une histoire anecdotique, racontée par l'anecdote, une anecdote de 42 minutes mais qui moi m'a perdu en chemin.
Les anecdotes les plus courtes sont les meilleures.

Mais l'anecdote, c'est une bonne moitié de Star Trek !
S'il existe des épisodes de la franchise qui portent sur le destin de l'ensemble de la société, de l'UFP, du quadrant, de la galaxie, voire même de l'univers (de ST TOS 01x20 The Alternative Factor à ST DS9 06x06 Sacrifice Of Angels), un grand nombre se limite au destin privée d'une poignée d'individus : leurs opinions et leurs réflexions, leurs histoires de cœur et parfois de cul, leur évolution psychologique, leur survie ou non…
Rien que la série ST VOY peut représenter une grosse anecdote par rapport à sa concurrente ST DS9. Ce fut même l'un des arguments anti-VOY les plus en vogue aux USA dans les années 90 : ST DS9 était réputée ambitieuse car elle portait sur le destin (reniement ou capitulation) de l'utopie trekkienne (l'UFP), alors que ST VOY était réputée anecdotique car elle portait sur le destin individuel de 150 gus dont tout le monde se foutait pas mal.
Et à la fin des années 90, les gaters nous ont refait ce "coup de l'anecdote" en reprochant à SG-U de ne s'intéresser qu'à la survie de 80 inconnus à l'autre bout de l'univers (alors que SG-1 traitait du destin de l'humanité et de toute notre galaxie).

Eh bien, c'est exactement la même chose pour ST ENT 01x16 Shuttlepod One, mais à beaucoup plus petite échelle et en plus culoté encore : là, il s'agit carrément de deux gus dans une navette qui s'imaginent qu'ils vont stupidement crever alors que les spectateurs savent très bien que c'est pour de faux (et non pas comme d'hab parce qu'il s'agit d'une série à personnages récurrents, mais carrément parce que l'épisode le dit dans ses cinq premières minutes).
C'est justement ça qui est jouissif, et qui me pousse à avoir une tendresse toute particulière pour la non-aventure du Shuttlepod One.


« Science fiction is the most important literature in the history of the world, because it's the history of ideas, the history of our civilization birthing itself. Science fiction is central to everything we've ever done, and people who make fun of science fiction writers don't know what they're talking about. »
Feu Ray Bradbury

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#20 05-09-2012 21:07:56

dl500
TOS Forever

Re : ST ENT 01x16 Shuttlepod One (Compagnons d'armes)

Je ne sais que penser de cet épisode.
Un huis-clos bien interprété, un developpement des personnages, interessant sur le rapport (britannique/américain)...mais c'est typiquement le type d'épisode réussi mais que je ne reverrai pas forcément lors d'une révision de la série. En fait j'ai regardé ma montre trop souvent à mon goût.
J'ai mis quand même 7.
Maintenant je comprends vos avis tranchés!


L'être humain a deux vies. La seconde commence quand il se rend compte qu'il n'en n'a qu'une...

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#21 05-09-2012 21:13:28

yrad
admin

Re : ST ENT 01x16 Shuttlepod One (Compagnons d'armes)

Ton témoignage apporte quelque chose de nouveau (par rapport aux nôtres), Dl500 ok
Pour résumer ton ressenti : "bon épisode, mais chiant." mdr
Intéressant verdict, car j'y détecte comme un début de distinction entre l'objectif et le subjectif.  wink


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#22 17-09-2013 08:45:44

dvmy
Génie incompris qui se comprend

Re : ST ENT 01x16 Shuttlepod One (Compagnons d'armes)

Ah zut j'ai déjà parlé de cette "chose" plus haut. Me suis relu. Rien à ajouter... ni à retirer !


On peut rire de tout, mais pas avec tout le monde. (Desproges)

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#23 17-09-2013 12:04:50

tamata
✞ vétéran ✞

Re : ST ENT 01x16 Shuttlepod One (Compagnons d'armes)

Généralement les huit clos m'ennuient.
Mais celui la, il est excellent! L'evolution de la situation où les deux équipiers passent d'un comportement protocolaire à un comportement désespéré. La confrontation entre deux personnalités face à un destin qui s'annonce funeste et qui réagissent forcément différemment. Le rapprochement inévitable entre les individus qui vivent ce genre d'épreuve,...
Un des meilleurs épisodes certainement.


Tamata signifie : "celui qui ne renonce jamais" en polynésien.

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#24 17-09-2013 13:41:20

dvmy
Génie incompris qui se comprend

Re : ST ENT 01x16 Shuttlepod One (Compagnons d'armes)

Super original ça. On a vu ça dans 568 films et dans 1584 épisodes de séries. C'était donc ça le grand sujet trekkien de fond! Je crois que même st2009 et STID sont plus profonds.


On peut rire de tout, mais pas avec tout le monde. (Desproges)

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#25 17-09-2013 16:09:25

Buckaroo
Gotta Light ?

Re : ST ENT 01x16 Shuttlepod One (Compagnons d'armes)

C'est  un peu notre problème à tous en vieillisant.. A force , on a cette impression que toute les histoires possibles et inimaginable nous ont été raconté.
Comme je n'arrête pas de le répéter, c'est un défaut de perception.. Quand j'ai vu All Good Things.. La première fois, cela m'a apparut 100% original , mais si j'avais découvert Abattoir 5 avant , All Good Things m'aurait apparut moins original ..

Ensuite à force de voir et revoir des épisodes, tu remarques des choses:
Inner Light.TNG.5 a par exemple des atomes crochus avec The Paradise Syndrôme TOS.3. Une  idée universelle en commun , le héros aux responsabilités accablantes qui oublit sa charge et fonde une famille, vit une vie d'homme normal.. On retrouve cette idée dans La Dernière Tentation du Christ .

Shuttlepod One a des similitudes avec.. The Galileo Seven.TOS.1 , l'idée d'entretenir l'espoir jusqu'au bout, quitte à défier la logique .. Le "burst" final des deux épisodes peut en témoigner ..

Comme je l'ai dit, il faut prendre cet épisode pour son côté humain.. C'est le genre d'anecdote que Reed et Tucker se ressortiront à l'avenir en rigolant, ils ont frôlé la mort, se sont découvert des affinités et ont déliré _ Bourbon aidant , sur le cul de la T'pol.. J'aime me mettre dans la peau des personnages que se soit Trip ou Reed, cette petite aventure m'aurait marqué par son humanité.


TrekCoreSig_Picard.jpg

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