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#1 02-11-2011 12:41:39

yrad
admin

Des salles obscures au home cinema...

En réponse à ce post.

Reginald Barclay a écrit :

Un peu dure comme réaction ! Toutefois je partage globalement ton opinion : les remakes/suites/préquelles ont de quoi énerver tant elles sont révélatrices du manque d'imagination et de la cupidité des studios. Je n'ai à priori rien contre le procédé en lui-même mais à condition que cela apporte quelque chose, comme par exemple une nouvelle approche pour l'adaptation d'un roman à l'écran. D'ailleurs The Thing de Carpenter était lui-même le remake d'un film des années 50, bien moins fidèle à la nouvelle d'origine que son successeur. Actuellement il s'agit de faire du fric rapidement sans prendre de risques en exploitant des sujets déjà traités et jugés rentables, sans se creuser la tête pour trouver des idées nouvelles. Bon, pour la préquelle du film Carpenter, je persiste à dire que les dégâts sont limités malgré tout, cela aurait pu être pire...

Buckaroo est surtout très contradictoire ! D'un côté, il joue les ayatollah haineux contre toute politique de remake/reboot (bien plus que je ne le fais), et d'un autre côté, il porte extatiquement aux nues le pire - par l'étendue de son préjudice - de tous les remakes/reboots !
Parce qu'entre le remake d'un seul film - aussi exceptionnel soit-il -, et le remake d'un univers de 736 opus sur 40 ans, c'est le Gremlin contre le Léviathan. A la démission créative, le second cas ajoute le camouflet.

Buckaroo a écrit :

Ce qui ne leur couterai rien à ces connard de costards Cravate , allez à part une petite campagne pub à la 2 millions $..Ressortir l'original en salles ( plein de salles, pas les festivals, les salle art et essai: les multiplex ) , le film de Carpenter que moi , et des millions de cinéphiles de ma génération n'ont jamais put voir sur grand écran.. & que je creverai d'envie de voir en salle..
J'ai vécu moi une période bénite, avec mon cinéma de quartier qui passait des vieux films : Des Chaplins , La Nuit du Chasseur, Evil Dead.. Oui Madre de dios, j'ai vu Evil Dead sur grand écran ! Blade Runner dans les années 90 !

Ce sont des expériences inoubliables.. J'ai beau avoir The Thing de Carpenter en VHS, DVD , Blu-ray, et bien je payerais bien mes 8 euros pour le voir une fois dans ma vie en salles.. Le remake , lui il peut aller crever la gueule ouverte dans le caniveau , je ne pleurais pas pour son sort & cracherai pas un centime pour lui ..

Stop au remake, sortez les originaux en grande pompe  !.. Bon c'est un voeux pieux, comme dirait Batty : un moment qui se perdra dans l'oubli comme les larmes dans la pluie.  sad

J'ai moi aussi connu la "magie" des cinémas de quartier. Mais cette ère-là est largement révolue. sad

Et si l'on fait abstraction du seul facteur nostalgie & ambiance (dont certains font un vintage façon Planet Terror & Machete de Robert Rodriguez), nous y avons gagné le Home-Cinema !
Ce qui est énorme, car le confort immersif de la salle de cinoche privée est sans commune mesure :
- avec des écrans de 2 à 4 m de base (pour des reculs de seulement quelques m), le taux de remplissage du champ visuel est égal voire supérieur à la salle obscure ;
- qualité d'image supérieure aux salles obscures, surtout depuis l'émergence du full HD et bientôt du 4K, et de la politique de restauration systématique des éditions Blu-ray (face aux meilleurs vidéoprojecteurs Home-Cinema actuels, la projection argentique – et même parfois le DCI - est à la ramasse, notamment sur le terrain des contrastes natifs et de la fluidité) ;
- qualité de son potentiellement comparable à celle des meilleures salles de cinéma (surtout en considérant les bandes sons HD non compressés, les progrès récents en calibration acoustique, les revêtements anéchoïdes devenus abordables...) ; 
- aucune contrainte horaire et choix de films virtuellement illimité ;
- exit toute pollution à effet de déconcentration (papotage, brouhaha, rires et railleries à contresens, obstruction visuelle, manque d'hygiène…) ;

Alors certes, le ticket d'entrée du Home-Cinema est supérieur à 8 €, mais ce n'est pas non plus inaccessible, et dans tous les cas très vite rentabilisé si l'on est vraiment cinéphage.
Comme bien souvent, le véhicule privé offre bien plus que le transport en commun...

Alors certes, vous me direz que je prêche pour ma paroisse. Mais finalement pas plus que Buckaroo pour la sienne. wink

Chaplin, The Night Of The Hunter, Evil Dead, Blade Runner... je peux les voir tous les soirs sur grand écran si je veux... et dans des qualités d'images (restauration image par image, fluidité et contrastes du monde réel…) qui tuent les salles obscures ! big_smile
Du reste, j'ai de plus en plus de mal à aller au cinéma, tellement c'est médiocre en comparaison ! Il n'y a quasiment plus que les projections presse du matin qui réussissent à me motiver... sad


« Science fiction is the most important literature in the history of the world, because it's the history of ideas, the history of our civilization birthing itself. Science fiction is central to everything we've ever done, and people who make fun of science fiction writers don't know what they're talking about. »
Feu Ray Bradbury

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#2 02-11-2011 13:03:26

mypreciousnico
Why ?

Re : Des salles obscures au home cinema...

yrad a écrit :

- qualité d'image incomparablement supérieure aux salles obscures, surtout depuis l'émergence du full HD et bientôt du 4K, et de la politique de restauration systématique des éditions Blu-ray (face aux meilleurs vidéoprojecteurs Home-Cinema actuels, la projection argentique – et même parfois le DCI - est totalement à la ramasse, notamment sur les terrains des contrastes natifs et de la fluidité) ;
- exit toute pollution à effet de déconcentration (papotage, brouhaha, rires et railleries à contresens, obstruction visuelle, manque d'hygiène…).

Certains te diront que c'ets aussi ça qui rend l'expérience de la salle obscure irremplaçable wink

Je suis un grand amateur de cinéma à la maison, dans la mesure de mes modestes moyens, c'est à dire du PCHC, mais pas encore de rétro-projection. En termes de confort, de souplesse, c'est effectivement incomparable. Et puis, comme tu le dit, j'ai un choix vaset de films (je pense qu'on est tous ici un peu collectionneurs de DVD/Blu Ray ...?) et je peu regarder ce que je veut, quand je le veut.
Pourtant le cinéma entre potes, les sièges qui craquent, le gens qui discutent, les pubs moisies, parfois même le bruit du projo quand on est près de la cabine...tout cela participe d'une ambiance.

Ça n'est pas la première fois que je le dit, mais la HD nous a rendu (trop ?) exigeant, le numérique nous habitue à une image lisse, parfaite, sans défaut. Certains préfère une projection plus hasardeuse, une ambiance différente (je ne dit pas que c'est mon cas hein, j'aime les deux).

Et puis, soyons honnêtes. Si sur le terrain de l'image beaucoup de gens sont plutôt bien lotis aujourd'hui, la quais-totalité des gens ignorent superbement un facteur essentiel dans toute immersion cinématographique : LE SON !

Je pense que la salle obscure, pour le cinéphile, est avant tout une question de symbole et d'ambiance, que de réelle supériorité ou infériorité technique.
J'ai la chance d'avoir près de chez moi un vieux cinoche, avec des places à pas chers, des sièges défoncés, un son qui à tendance à craquer dans les basses...C’est beaucoup moins confortable qu'a la maison, mais je n'y vais jamais seul, c'est toujours l'occasion d'aller ce faire une toile avec Pierre, paul ou jaques...Au final une séance au cinéma revêt, dans mon esprit, un côté plus exceptionnel, plus rare qu'une séance à la maison. Et puis pour le moment la taille de mon écran ne peu guère rivaliser lol

La seule chose ennuyeuse sur laquelle ce petit cinéma est à la traine, c'est le cinéma en VO...




A part ça, pas encore vu la nouvelle mouture de The Thing, mais à voir la BA et aux dires que j'en entend, il s’agit effectivement d'un remake plus ou moins déguisé en remake, même pas si mal torché que ça. Étant moi même un fan avide de Carpenter, je me pencherais très certainement sur cette mouture pour, si possible, revoir l'original dans la foulée smile

Dernière modification par mypreciousnico (02-11-2011 13:05:48)

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#3 02-11-2011 13:41:10

yrad
admin

Re : Des salles obscures au home cinema...

mypreciousnico a écrit :

Certains te diront que c'ets aussi ça qui rend l'expérience de la salle obscure irremplaçable wink

Très remplaçable je trouve pour ma part. p

mypreciousnico a écrit :

Je suis un grand amateur de cinéma à la maison, dans la mesure de mes modestes moyens, c'est à dire du PCHC, mais pas encore de rétro-projection.

Je peux t'assurer qu'un écran plat (même grand) et un vidéoprojecteur n'ont strictement rien à voir en termes d'expérience et d'immersion ! wink

Au passage, il ne faut pas confondre vidéoprojecteur et rétroprojecteur ! Le rétroprojecteur n'est qu'un vidéoprojecteur enfermé dans une grosse boîte, ce qui lui fait largement perdre sa raison d'être...

mypreciousnico a écrit :

Pourtant le cinéma entre potes, les sièges qui craquent, le gens qui discutent, les pubs moisies, parfois même le bruit du projo quand on est près de la cabine...tout cela participe d'une ambiance.

Une telle "ambiance"... que ça oblige généralement à revoir le film en solo ensuite. lol

mypreciousnico a écrit :

Ça n'est pas la première fois que je le dit, mais la HD nous a rendu (trop ?) exigeant, le numérique nous habitue à une image lisse, parfaite, sans défaut. Certains préfère une projection plus hasardeuse, une ambiance différente (je ne dit pas que c'est mon cas hein, j'aime les deux).

L'exigence n'est jamais excessive... dès lors qu'elle n'altère pas notre hiérarchie de priorités... et ne nous fait pas perdre de vue l'essentiel.

Aussi exigeant que je sois devenu envers la qualité d'image (et de son), en définitive seule compte à mes yeux l'œuvre elle-même (artistiquement parlant), et plus encore son fond.

mypreciousnico a écrit :

Et puis, soyons honnêtes. Si sur le terrain de l'image beaucoup de gens sont plutôt bien lotis aujourd'hui, la quais-totalité des gens ignorent superbement un facteur essentiel dans toute immersion cinématographique : LE SON !

Le son est également l'une des cibles du Home-Cinema. Dès lors que l'on évite les solutions "satellites en kit", il est parfaitement possible de reproduire à domicile la qualité de son d'une bonne salle de cinéma.

mypreciousnico a écrit :

Je pense que la salle obscure, pour le cinéphile, est avant tout une question de symbole et d'ambiance, que de réelle supériorité ou infériorité technique.
J'ai la chance d'avoir près de chez moi un vieux cinoche, avec des places à pas chers, des sièges défoncés, un son qui à tendance à craquer dans les basses...C’est beaucoup moins confortable qu'a la maison, mais je n'y vais jamais seul, c'est toujours l'occasion d'aller ce faire une toile avec Pierre, paul ou jaques...Au final une séance au cinéma revêt, dans mon esprit, un côté plus exceptionnel, plus rare qu'une séance à la maison. Et puis pour le moment la taille de mon écran ne peu guère rivaliser lol

Je pense au contraire que pour le cinéphile, seule l'œuvre cinématographique importe, et dans les meilleures conditions d'immersion et d'appréciation possibles.

Les sorties au cinoche entre potes, cela n'a rien à voir en soi avec la cinéphilie ! Il s'agit surtout de camaraderie et de fun...
Et avec les salles multiplex, c'est devenu tellement quelconque aujourd'hui que "l'exceptionnel" vient désormais bien davantage d'une sortie au théâtre, à l'opéra, ou d'une séance de jeu de rôle.

Par ailleurs, rien n'interdit de faire venir les potes chez soi pour partager l'expérience HC. Cela offre beaucoup plus de souplesse que les salles obscures, et en cas de digression euphorique, il est toujours possible de rembobiner. p

mypreciousnico a écrit :

La seule chose ennuyeuse sur laquelle ce petit cinéma est à la traine, c'est le cinéma en VO...

Totalement rédhibitoire pour moi !
Je sais que la France possède la meilleure industrie de doublage du monde, mais je suis incapable de voir une série ou un film en VF. La dernière fois que j'ai essayé, j'ai quitté la salle obscure au bout de dix minutes. sad


« Science fiction is the most important literature in the history of the world, because it's the history of ideas, the history of our civilization birthing itself. Science fiction is central to everything we've ever done, and people who make fun of science fiction writers don't know what they're talking about. »
Feu Ray Bradbury

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#4 02-11-2011 15:09:34

Buckaroo
Gotta Light ?

Re : Des salles obscures au home cinema...

yrad a écrit :

Buckaroo est surtout très contradictoire ! D'un côté, il joue les ayatollah haineux contre toute politique de remake/reboot (bien plus que je ne le fais), et d'un autre côté, il porte extatiquement aux nues le pire - par l'étendue de son préjudice - de tous les remakes/reboots !
Parce qu'entre le remake d'un seul film - aussi exceptionnel soit-il -, et le remake d'un univers de 736 opus sur 40 ans, c'est le Gremlin contre le Léviathan. A la démission créative, le second cas ajoute le camouflet.

Mais je suis en paix avec le côté commercial et populaire de Star Trek, je ne suis plus un schizoid man en la matière.. Le reboot/remake n'est pas aussi vain et méprisant que le spin off du spin off de la série dérivée de La Série Originale ( Voyager pour ne pas la citer ).

J'aime les remakes, les bons remakes.. Je préfére le Scarface de De Palma à celui de Hawks, je préfère le Cleopâtre de Mankiewicz à celui de De Mille, le Cape Fear de Scorsese à celui de Thompson.
J'adore autant le King Kong original que celui de Jackson.

Dans le registre John Carpenter, j'adore les Halloween " White Trash" de Rob Zombie.. qui font preuve de créativité et surtout de personnalité..

Et si l'on fait abstraction du seul facteur nostalgie & ambiance (dont certains font un vintage façon Planet Terror & Machete de Robert Rodriguez), nous y avons gagné le Home-Cinema !
Ce qui est énorme, car le confort immersif de la salle de cinoche privée est sans commune mesure

Je parlais avant tout d'une expérience collective, partagé des émotions, des sensations  avec plus d'une dizaine de gens, de parfaits inconnus  , mais aussi  d'un voyage dans le temps, les bruits et les odeurs d'une salle de cinéma..Le home cinéma ne peux pas restituer l'expérience collective...le voyage dans le temps : Voir un film comme The Kid de Chaplin projeté sur la toile , telle que l'ont vu les gens en 1921, avec des mômes, des parents dans la salle, les entendre rire à des gags vieux de 75 ans ..C'était un moment magique qui a largement contribué à rendre culte ce classique à mes yeux.


TrekCoreSig_Picard.jpg

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#5 02-11-2011 15:34:46

mypreciousnico
Why ?

Re : Des salles obscures au home cinema...

yrad a écrit :
mypreciousnico a écrit :

Certains te diront que c'ets aussi ça qui rend l'expérience de la salle obscure irremplaçable wink

Très remplaçable je trouve pour ma part. p

C’est ce que j'ai cru comprendre smile


yrad a écrit :
mypreciousnico a écrit :

Pourtant le cinéma entre potes, les sièges qui craquent, le gens qui discutent, les pubs moisies, parfois même le bruit du projo quand on est près de la cabine...tout cela participe d'une ambiance.

Une telle "ambiance"... que ça oblige généralement à revoir le film en solo ensuite. lol

C'est quasi-systématique de toute manière. un film que j'ai aimé, je le revois en solo, que la première vision ait eu lieu en salles ou non smile

Du reste, j'ai rarement (pour ne pas dire jamais) expérimenté de séance à ce point contrariée que je ne puisse pas suivre le film (si l'on fait exception d'un projo grillé en pleine séance une fois smile )


yrad a écrit :
mypreciousnico a écrit :

Ça n'est pas la première fois que je le dit, mais la HD nous a rendu (trop ?) exigeant, le numérique nous habitue à une image lisse, parfaite, sans défaut. Certains préfère une projection plus hasardeuse, une ambiance différente (je ne dit pas que c'est mon cas hein, j'aime les deux).

L'exigence n'est jamais excessive... dès lors qu'elle n'altère pas notre hiérarchie de priorités... et ne nous fait pas perdre de vue l'essentiel.

Aussi exigeant que je sois devenu envers la qualité d'image (et de son), en définitive seule compte à mes yeux l'œuvre elle-même (artistiquement parlant), et plus encore son fond.

Je ne parle pas spécifiquement de toi bien entendu smile

Mais d'une manière générale, toutes ces masturbations en hautes définition participent purement et simplement d'un technophilie vaine, et souvent ignorante, destinée avant tout à en mettre plein la vue (ou les oreilles) à ses voisins...Et qui perd effectivement de vue l'essentiel !

Moi aussi je suis amateur d'image HD, moi aussi j'ai redécouvert des films par ce biais et je salue les bienfaits qu'elle apporte dans la restauration des œuvres. mais tu le dit toi même, la technologie doit rester un moyen et non une fin comme je le vois trop sauvent autour de moi.

L'opulence de moyens ne fait pas qualité...

yrad a écrit :
mypreciousnico a écrit :

Et puis, soyons honnêtes. Si sur le terrain de l'image beaucoup de gens sont plutôt bien lotis aujourd'hui, la quais-totalité des gens ignorent superbement un facteur essentiel dans toute immersion cinématographique : LE SON !

Le son est également l'une des cibles du Home-Cinema. Dès lors que l'on évite les solutions "satellites en kit", il est parfaitement possible de reproduire à domicile la qualité de son d'une bonne salle de cinéma.

Exactement, c'est parfaitement possible (moyennant quand même certains investissements et une préparation de la pièce, si l'on veut reproduire un son "salle de cinéma") smile

Mais c'est souvent (pour ne pas dire presque toujours) ignoré au profit de la vidéo. La quasi totalité des gens que je connais (a quelques irréductibles ou désintéressés technologiques près) de gens que je connais possèdent une TV full HD, souvent dans des tailles impressionnantes, avec lecteur Blu Ray et tout le toutim. Pour le son c'est la bérézina la plus complète. Quand un système de son est installé c'est un machin tout fait avec une surreprésentation des basses (le mal des années 2000 en termes de son: les gens se sont habitués à des basses présentes en permanence pouaaah), quand ça n’est pas carrément un système 5.1 dont tous les satellites sont placé sagement en rang d'oignon à côté de l'écran, face au spectateur rolleyes

Et ça n’est pas un manque de moyens, ou un manque de possibilité, mais tout simplement un manque d'intérêt.

Il est vrai que la plupart des exemples auxquels je pense ne sont pas des cinéphiles.

A contrario, je connais des cinéphiles (des vrais) qui regardent encore des VHS sur des écrans à tube, parce que la qualité ils s'en foutent, que seul l’œuvre compte. Je ne parle même pas du père d'un pote qui regarde les "Laurel et Hardy" en super 8 lol

Quand je vois tous ces exemples, je me dit qu'il y a mille manière d'aimer le cinéma et d'en regarder, c'est ça qui est chouette^^


yrad a écrit :
mypreciousnico a écrit :

Je pense que la salle obscure, pour le cinéphile, est avant tout une question de symbole et d'ambiance, que de réelle supériorité ou infériorité technique.
J'ai la chance d'avoir près de chez moi un vieux cinoche, avec des places à pas chers, des sièges défoncés, un son qui à tendance à craquer dans les basses...C’est beaucoup moins confortable qu'a la maison, mais je n'y vais jamais seul, c'est toujours l'occasion d'aller ce faire une toile avec Pierre, paul ou jaques...Au final une séance au cinéma revêt, dans mon esprit, un côté plus exceptionnel, plus rare qu'une séance à la maison. Et puis pour le moment la taille de mon écran ne peu guère rivaliser lol

Je pense au contraire que pour le cinéphile, seule l'œuvre cinématographique importe, et dans les meilleures conditions d'immersion et d'appréciation possibles.

Au final, c'est tout ce qui reste oui.

Néanmoins, je ne suis pas d'accord, la cinéphilie prend place aussi au sein d'une salle de cinéma. C’est probablement psychologique dans mon cas, mais j'aime être dans une salle obscure, voir le rideau se lever. Tout ce décorum est intimement lié à mon expérience de la cinéphilie, de même que la projection à «hauteur constante », typique d'une salle de cinéma.

yrad a écrit :

Les sorties au cinoche entre potes, cela n'a rien à voir en soi avec la cinéphilie ! Il s'agit surtout de camaraderie et de fun...

Tout dépend avec qui smile

L'expérience de la cinéphilie, l'amour du cinéma, n’est pas dénaturée quand elle est partagée. J'ai un ami par exemple avec qui je ne regarde quasiment que des nanars ^^

yrad a écrit :

Et avec les salles multiplex, c'est devenu tellement quelconque aujourd'hui que "l'exceptionnel" vient désormais bien davantage d'une sortie au théâtre, à l'opéra, ou d'une séance de jeu de rôle.

Sur ce point je te rejoins. J'éprouve un rejet du cinéma multiplex, qui deviens la norme malheureusement. Mes remarques ne tiennent qu'en ayant à l'esprit mon petit cinoche du sud de la France, avec deux salle rikiki et la même personne qui tiens la caisse et fait la projo.

Je sais bien que ce genre de ciné est condamné à plus ou moins brève échéance... sad


yrad a écrit :

Par ailleurs, rien n'interdit de faire venir les potes chez soi pour partager l'expérience HC. Cela offre beaucoup plus de souplesse que les salles obscures, et en cas de digression euphorique, il est toujours possible de rembobiner. p

Oui, mais je suis navré, ça n’est pas du tout pareil smile

D'un côté la soirée "pizza terminator", de l'autre la soirée "sortie en ville".

yrad a écrit :
mypreciousnico a écrit :

La seule chose ennuyeuse sur laquelle ce petit cinéma est à la traine, c'est le cinéma en VO...

Totalement rédhibitoire pour moi !
Je sais que la France possède la meilleure industrie de doublage du monde, mais je suis incapable de voir une série ou un film en VF. La dernière fois que j'ai essayé, j'ai quitté la salle obscure au bout de dix minutes. sad

Je peu regarder un film en VF, mais je préfère également, et de loin, la VO, sous-titrée en Anglais quand c'est possible smile

Pour cette question, le cinéma en province est clairement désavantagé, contrairement à Paris par exemple. Il existe bien, près de chez moi, une salle Art et Essai qui diffuse parfois des films en VO (j'avais pu découvrir, O joie, Inglorious Bastards en VOST), mais ils diffusent peu de films...

Et puis globalement, le public n'aime pas la VOST...Tu comprend..."il faut lire" mad

Cela dit, et comme tu le pointe, nous sommes très fort en France sur la question des doublages, quand tu compare avec le francophone Canadien (pas d'offense hein^^), ou les doublages Espagnols et Italiens...


Alors, ne nous y trompons pas,  et je tempère mes arguments ci-dessus, en parlant maintenant de mon expérience personnelle : je préfère moi aussi les séances à la maison. j'ai un contrôle total sur ce que je regarde, je choisi mon degré d'immersion.
Mes moyens  actuels ne me permettent certainement pas de m'installer une salle dédiée, avec un écran de 2 à 4 mètres et une image projetée. Ça n'a jamais freiné mon envie de Home Cinéma, qui se développe lentement, mais tranquillement au fil des ans. Je suis passé à un développement PCHC total depuis des années maintenant (je devais être en troisième ou en seconde, je ne sais plus).

Mais malgré tout, l'expérience en salle est autre. c'est un plaisir différent, auquel j'aime bien m'adonner de temps en temps. C’est pour ça que le Home cinéma n’est certainement pas un remplaçant de la salle obscure, même si certaines salles dédiées peuvent contribuer à gommer (de manière importante au vu des finitions) les différences :

http://www.homecinema-fr.com/installations/CCS/

Pour moi, ce sont clairement des expériences complémentaires.

Et de toute manière, si l'on veut voir un film qui viens de sortir, à moins de le pirater, il ne reste qu'à se ruer vers une salle obscure smile


Buckaroo a écrit :

Et si l'on fait abstraction du seul facteur nostalgie & ambiance (dont certains font un vintage façon Planet Terror & Machete de Robert Rodriguez), nous y avons gagné le Home-Cinema !
Ce qui est énorme, car le confort immersif de la salle de cinoche privée est sans commune mesure

Je parlais avant tout d'une expérience collective, partagé des émotions, des sensations  avec plus d'une dizaine de gens, de parfaits inconnus  , mais aussi  d'un voyage dans le temps, les bruits et les odeurs d'une salle de cinéma..Le home cinéma ne peux pas restituer l'expérience collective...le voyage dans le temps : Voir un film comme The Kid de Chaplin projeté sur la toile , telle que l'ont vu les gens en 1921, avec des mômes, des parents dans la salle, les entendre rire à des gags vieux de 75 ans ..C'était un moment magique qui a largement contribué à rendre culte ce classique à mes yeux.

Oui, je suis plutôt d'accord. C’est probablement de la fétichisation déplacée, mais j'assume. De la même manière que j'assume mon amour pour l'odeur de papier et d'encre d'un livre, qu'une liseuse électronique  ne pourra jamais remplacer.

La cinéphilie n'est pas forcément synonyme de découverte solitaire smile

Dernière modification par mypreciousnico (02-11-2011 15:38:38)

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#6 02-11-2011 15:45:45

yrad
admin

Re : Des salles obscures au home cinema...

Buckaroo a écrit :

Mais je suis en paix avec le côté commercial et populaire de Star Trek, je ne suis plus un schizoid man en la matière.. Le reboot/remake n'est pas aussi vain et méprisant que le spin off du spin off de la série dérivée de La Série Originale ( Voyager pour ne pas la citer ).

Tu n'es pas le seul à être en paix avec les côté commercial et populaire de Star Trek. Aucun trekker n'ignore les bénéfices milliardaires dégagés par la Paramount durant presqu'un demi-siècle. Pour autant, le commerce n'a jamais interdit la créativité et même l'art...
Quant au "spin off du spin off de la série dérivée", il avait le mérite de n'être justement ni un remake ni un reboot, mais une création originale étendant et enrichissant le Trekverse. Ce fut 172 épisodes dont la plupart totalement originaux par rapport à ce qui avait été fait auparavant. smile
Tandis que le reboot/remake n'est qu'une redite inutile sans originalité aucune, et qui prétend par son seul titre séminal se substituer à quarante ans de créativité. Dans le genre vain et méprisant, c'est le record toute catégorie de l'histoire des remakes ! sad

Buckaroo a écrit :

J'aime les remakes, les bons remakes.. Je préfére le Scarface de De Palma à celui de Hawks, je préfère le Cleopâtre de Mankiewicz à celui de De Mille, le Cape Fear de Scorsese à celui de Thompson.
J'adore autant le King Kong original que celui de Jackson.

Dans le registre John Carpenter, j'adore les Halloween " White Trash" de Rob Zombie.. qui font preuve de créativité et surtout de personnalité..

Le problème, c'est que trop souvent tu juges les remakes sans même les avoir vus. Combien de fois n'as-tu pas rendu tes verdicts sur les films longtemps avant qu'ils ne soient sorties, ou décidé de leur valeur sur leur seule bande-annonce (ou en fonction des agrégateurs de critiques)...

Buckaroo a écrit :

Je parlais avant tout d'une expérience collective, partagé des émotions, des sensations  avec plus d'une dizaine de gens, de parfaits inconnus  , mais aussi  d'un voyage dans le temps, les bruits et les odeurs d'une salle de cinéma..Le home cinéma ne peux pas restituer l'expérience collective...le voyage dans le temps : Voir un film comme The Kid de Chaplin projeté sur la toile , telle que l'ont vu les gens en 1921, avec des mômes, des parents dans la salle, les entendre rire à des gags vieux de 75 ans ..C'était un moment magique qui a largement contribué à rendre culte ce classique à mes yeux.

Ce que tu décris là est juste un romantisme abstrait. Tu utilises littéralement le langage des curés pour décrire la messe du dimanche, une expérience de communion dans la prière. big_smile

Mais la réalité dans une salle de cinéma contemporaine est toute autre ! Ce n'est pas le conditionnement d'une communauté de croyants (et heureusement).
Il existe dans le public d'une salle obscure autant de ressentis que de spectateurs : entre ceux qui s'emmerdent, qui dorment, qui se bécotent, qui bouffent, qui se moquent, qui s'en foutent, qui papotent, qui posent des questions, qui toussent, les bébés qui pleurent... bref, "l'expérience collective" consiste le plus souvent à errer dans une pénible cour des miracles... lol

La meilleure façon de "partager des émotions cinéphiles", c'est en fait de les vivre à fond DURANT le film (donc de la manière la plus immersive et solitaire possible), puis de les échanger sans inhibition avec les autres (inconnus ou proches) APRÈS le film. wink


« Science fiction is the most important literature in the history of the world, because it's the history of ideas, the history of our civilization birthing itself. Science fiction is central to everything we've ever done, and people who make fun of science fiction writers don't know what they're talking about. »
Feu Ray Bradbury

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#7 02-11-2011 16:04:05

mbuna
I don't know you

Re : Des salles obscures au home cinema...

mypreciousnico a écrit :

Et de toute manière, si l'on veut voir un film qui viens de sortir, à moins de le pirater, il ne reste qu'à se ruer vers une salle obscure smile

Comme Yrad, j'ai la chance d'avoir un VP à la maison, dans une salle dédiée. J'ai été un gros dévoreur de salles obscures durant la plus grande partie de ma vie.
Mais voilà maintenant la seule chose qui me fait encore sortir au cinéma, c'est ce que je viens de quoter.
Je ne vais au ciné que pour les films que je tiens absolument à voir pour diverses raisons, comme par exemple actuellement Tintin ; c'est à dire pour des films auxquels j'ai envie de participer dans les statistiques de résultats critiques.


Je ressens toujours ce plaisir unique et l'expérience de la salle de ciné. Mais celui du videoprojecteur* l'a désormais totalement supplanté dans mon immersion....ces 2 heures de plaisir...

Il faut dire aussi que j'entretiens toujours cet espèce de rendez-vous exceptionnel avec le VP. Le visionnage d'un film dans ma salle suit toujours un petit rite, je m'installe avec ma famille et on prend ces soirées comme elles se doivent, elles sont construites comme des évènements à part entière. On n'y va pas pour zapper jusqu'à trouver le programme qui va bien...


*et j'insiste bien sur le VP, que je n'échangerais plus jamais pour une TV si immense ou de qualité soit-elle. D'ailleurs lorsque je vois des TV comme celle-ci de 65 pouces à + de 4000 euros je ne peux que m'interroger sur les raisons d'achat de ce type de produit.

Dernière modification par mbuna (02-11-2011 16:06:15)

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#8 02-11-2011 16:35:31

mypreciousnico
Why ?

Re : Des salles obscures au home cinema...

mbuna a écrit :
mypreciousnico a écrit :

Et de toute manière, si l'on veut voir un film qui viens de sortir, à moins de le pirater, il ne reste qu'à se ruer vers une salle obscure smile

Comme Yrad, j'ai la chance d'avoir un VP à la maison, dans une salle dédiée.

Une sacrée chance smile

mbuna a écrit :

J'ai été un gros dévoreur de salles obscures durant la plus grande partie de ma vie.
Mais voilà maintenant la seule chose qui me fait encore sortir au cinéma, c'est ce que je viens de quoter.

C’est la raison principale oui.
De toute manière, ça ne peu être que cette raison qui reste si le seul choix qui est offert est un multiplex Pathé ou Kinépolis...

Comme je le disait, je prend un plaisir artisanale à la séance de cinoche parce qu’elle prend place dans un petit machin de rien du tout.

mbuna a écrit :

Je ne vais au ciné que pour les films que je tiens absolument à voir pour diverses raisons, comme par exemple actuellement Tintin ; c'est à dire pour des films auxquels j'ai envie de participer dans les statistiques de résultats critiques.

Oui de même.
Tu vas voir les films qui te bottent vraiment ou que tu veut soutenir.

mbuna a écrit :

Je ressens toujours ce plaisir unique et l'expérience de la salle de ciné. Mais celui du videoprojecteur* l'a désormais totalement supplanté dans mon immersion....ces 2 heures de plaisir...

Ma vision de la chose est fatalement faussée, puisque je ne possède pas de vidéoprojecteur.
Je m'étais intéressé à la chose il y a plusieurs années, mais à une époque ou ça n'était pas encore satisfaisant pour un usage particulier.  A l'époque, j'avais testé un projo avec la trilogie Star Wars en Laserdisc big_smile
La technologie est maintenant au point me semble t-il smile


mbuna a écrit :

*et j'insiste bien sur le VP, que je n'échangerais plus jamais pour une TV si immense ou de qualité soit-elle. D'ailleurs lorsque je vois des TV comme celle-ci de 65 pouces à + de 4000 euros je ne peux que m'interroger sur les raisons d'achat de ce type de produit.

Oui, à ce niveau la, autant prendre un VP si c'est possible. Sachant qu'a mon sens le VP demande un minimum d’installation pour une image optimale. Chez moi, les plafonds sont blancs par exemple...

La TV me parait être un bon compromis pour des tailles d'écran moyennes, jusqu’à 100 cm de diagonale je pense, permettant de tenir un budget plus serré (ou une place plus serrée, il faut avoir un minimum de recul pour un écran de 3 mètres de base). On trouve régulièrement des écran de plus de 80 cm entre 400/600€.

Dernière modification par mypreciousnico (02-11-2011 16:37:30)

Hors ligne

#9 02-11-2011 16:41:32

yrad
admin

Re : Des salles obscures au home cinema...

mypreciousnico a écrit :

Du reste, j'ai rarement (pour ne pas dire jamais) expérimenté de séance à ce point contrariée que je ne puisse pas suivre le film (si l'on fait exception d'un projo grillé en pleine séance une fois smile )

Et moi trop souvent (bon, c'est Paris aussi wink) !
Il n'y a que les projections presse qui sont 100% viables, ainsi que parfois les premières séances de fin de matinée ou les dernières de la nuit.

mypreciousnico a écrit :

Mais d'une manière générale, toutes ces masturbations en hautes définition participent purement et simplement d'un technophilie vaine, et souvent ignorante, destinée avant tout à en mettre plein la vue (ou les oreilles) à ses voisins...Et qui perd effectivement de vue l'essentiel !

Moi aussi je suis amateur d'image HD, moi aussi j'ai redécouvert des films par ce biais et je salue les bienfaits qu'elle apporte dans la restauration des œuvres. mais tu le dit toi même, la technologie doit rester un moyen et non une fin comme je le vois trop sauvent autour de moi.

L'opulence de moyens ne fait pas qualité...

Ce n'est pas parce que trop de gens confondent fins et moyens que cela remet en question la légitimité des moyens...

Quant à l'opulence de moyens, elle fait la qualité de l'image et du son, mais pas du film en lui-même. Idem pour les SFX, pour le rythme, et finalement pour tous les autres artifices de forme...

mypreciousnico a écrit :

Exactement, c'est parfaitement possible (moyennant quand même certains investissements et une préparation de la pièce, si l'on veut reproduire un son "salle de cinéma") smile

Mais c'est souvent (pour ne pas dire presque toujours) ignoré au profit de la vidéo. La quasi totalité des gens que je connais (a quelques irréductibles ou désintéressés technologiques près) de gens que je connais possèdent une TV full HD, souvent dans des tailles impressionnantes, avec lecteur Blu Ray et tout le toutim. Pour le son c'est la bérézina la plus complète. Quand un système de son est installé c'est un machin tout fait avec une surreprésentation des basses (le mal des années 2000 en termes de son: les gens se sont habitués à des basses présentes en permanence pouaaah), quand ça n’est pas carrément un système 5.1 dont tous les satellites sont placé sagement en rang d'oignon à côté de l'écran, face au spectateur rolleyes

Et ça n’est pas un manque de moyens, ou un manque de possibilité, mais tout simplement un manque d'intérêt.

Les vrais passionnés de Home-Cinema accordent autant d'importance à l'image qu'au son. Il existe d'ailleurs dans ce milieu un incroyable élitisme audiophile, parfois méprisant voire puant envers la vidéophilie. sad

La meilleure façon de disposer d'un son de salle de cinéma dans une salle de projection privée, c'est de couvrir tous les murs, sol, et plafond d'une revêtement anéchoïde (genre laine de roche), et de s'équiper en 5.1 (voire 7.1) uniquement d'enceintes colonnes (à défaut bibliothèques) Hi-Fi (mais jamais d'enceintes libellées Home-Cinema), couplées à un ou deux bons caissons de basse (selon la taille de la pièce). Puis de réaliser une calibration acoustique (certains bons amplis le permettent).

mypreciousnico a écrit :

A contrario, je connais des cinéphiles (des vrais) qui regardent encore des VHS sur des écrans à tube, parce que la qualité ils s'en foutent, que seul l’œuvre compte. Je ne parle même pas du père d'un pote qui regarde les "Laurel et Hardy" en super 8 lol

Quand je vois tous ces exemples, je me dit qu'il y a mille manière d'aimer le cinéma et d'en regarder, c'est ça qui est chouette^^

Certes.
Mais les derniers exemples que tu cites tiennent surtout du fétichisme. Ou la subordination de l'œuvre à son support (le plus contemporain possible de l'œuvre, donc très archaïque), voire la confusion entre l'œuvre et sa nostalgie personnelle.
On s'éloigne de la cinéphilie à mon sens...

mypreciousnico a écrit :

Néanmoins, je ne suis pas d'accord, la cinéphilie prend place aussi au sein d'une salle de cinéma. C’est probablement psychologique dans mon cas, mais j'aime être dans une salle obscure, voir le rideau se lever. Tout ce décorum est intimement lié à mon expérience de la cinéphilie, de même que la projection à «hauteur constante », typique d'une salle de cinéma.

Je ne suis pas d'accord. Car ce que tu décris n'est qu'une convention sociale. Et sur un plan personnel, une synesthésie.
La cinéphilie, c'est l'amour des œuvres (et éventuellement de leurs coulisses). Pas l'amour des salles obscures.
Certes, historiquement, l'un était impossible sans l'autre ! Mais la diversification des moyens d'accès à rendu obsolète cette indissociabilité conjoncturelle (mais non intrinsèque)...

mypreciousnico a écrit :

Tout dépend avec qui smile

L'expérience de la cinéphilie, l'amour du cinéma, n’est pas dénaturée quand elle est partagée. J'ai un ami par exemple avec qui je ne regarde quasiment que des nanars ^^

Certes, tout dépend avec qui. wink
Malgré tout, la cinéphilie demeure une relation individuelle et intime avec l'œuvre, que l'on s'approprie presque dans le secret de l'alcôve.
Le partage avec les autres, c'est surtout après le visionnage qu'il intervient...

mypreciousnico a écrit :

Mes remarques ne tiennent qu'en ayant à l'esprit mon petit cinoche du sud de la France, avec deux salle rikiki et la même personne qui tiens la caisse et fait la projo.

Je sais bien que ce genre de ciné est condamné à plus ou moins brève échéance... sad

Oui, et je le déplore aussi. Car j'aime autant que toi et Buck l'ambiance des cinémas de quartier.
Simplement, je refuse de confondre ça avec la cinéphilie et l'amour du 7ème Art.

Même face aux apports du Home-Cinema, je me serais battu pour la survie des cinémas de quartier, car ils participaient d'une vie de proximité à dimension humaine.
Mais les grandes surfaces multiplex, je m'en tape ! Je ne verserai pas une larme si le Home-Cinema finissait par les rendre obsolètes d'ici plusieurs décennies...

mypreciousnico a écrit :

Oui, mais je suis navré, ça n’est pas du tout pareil smile

D'un côté la soirée "pizza terminator", de l'autre la soirée "sortie en ville".

Tout dépend comment tu le présentes et tu le vis ! Il est parfaitement possible d'organiser "une sortie chez soi", comme le décrit si magnifiquement Mbuna. wink
Car Mbuna a parfaitement compris que le vidéoprojecteur, ce n'est pas juste une grande télé (ou un écran plat). Non, le vidéoprojecteur, c'est toute une philosophie... n'ayant non seulement rien à envier à la salle de cinoche, mais la remplaçant même très avantageusement ! big_smile

Quant à la "sortie au multiplex", désolé, mais je n'appelle pas ça une "sortie en ville". lol

mypreciousnico a écrit :

Mais malgré tout, l'expérience en salle est autre. c'est un plaisir différent, auquel j'aime bien m'adonner de temps en temps. C’est pour ça que le Home cinéma n’est certainement pas un remplaçant de la salle obscure, même si certaines salles dédiées peuvent contribuer à gommer (de manière importante au vu des finitions) les différences

De tels aménagement réussissent même à totalement gommer les différences...
Cela dit, mon parti pris personnel est davantage technique : ma salle de projection n'est pas conçue pour avoir du style, elle est conçue pour offrir le meilleur rendu visuel et sonore possible. C'est un holodeck en esprit. wink

HCFR est justement un site que je co-administre... wink

mypreciousnico a écrit :

Pour moi, ce sont clairement des expériences complémentaires.

De moins en moins pour moi. p

mypreciousnico a écrit :

Et de toute manière, si l'on veut voir un film qui viens de sortir, à moins de le pirater, il ne reste qu'à se ruer vers une salle obscure smile

Sur ce point, je n'ai guère d'autre choix que de m'incliner. hmm
Mais juste pour contribuer aux stats du box-office comme le fait Mbuna. big_smile

mypreciousnico a écrit :

Oui, je suis plutôt d'accord. C’est probablement de la fétichisation déplacée, mais j'assume. De la même manière que j'assume mon amour pour l'odeur de papier et d'encre d'un livre, qu'une liseuse électronique  ne pourra jamais remplacer.

Je comprends ce parallèle, mais il ne me convainc pas. p

Je suis également un amoureux (et même un collectionneur acharné) de bouquins (et de BD). Mais il existe un rapport physique, charnel entre le lecteur et le livre imprimé qui résulte directement de son caractère matériel, tangible, incarné. Mais aussi, ne soyons pas dupes, un rapport de possession.
Alors que le film projeté dans une salle de cinéma (envers lequel le spectateur possède encore moins de contrôle qu'à domicile) n'est pas davantage incarné que dans une salle privée. Le seul élément qui donne une illusion d'incarnation, c'est la salle elle-même et son ambiance. Mais ladite salle n'est pas consubstantielle au film lui-même (mais commune à tous les films qui y sont projetés), au contraire du bouquin qui demeure unique pour chaque œuvre.
Quant au "rapport de possession", il n'existe que chez soi, avec les DVD et les Blu-ray, mais jamais dans les salles obscures (qui s'apparentent en fait à des bibliothèques publiques d'images).

En fait, ce sont les Blu-ray et les DVD qui se rapprochent les plus des livres imprimés personnels, tandis que les salles obscures font davantage fonction de Kindle ou d'iPad mutualisés (façon cybercafés pour les films). p

mypreciousnico a écrit :

La cinéphilie n'est pas forcément synonyme de découverte solitaire smile

La cinéphilie reste fondamentalement une découverte solitaire. Aller voir un film à plusieurs, cela représente simplement des découvertes solitaires simultanées. Et la plupart des interactions entre spectateurs durant la projection se font au détriment du film lui-même.
Je n'ai rien contre les relations sociales, mais pas durant un visionnage. Parce qu'un film devrait toujours représenter une pure expérience de décorporation. smile


« Science fiction is the most important literature in the history of the world, because it's the history of ideas, the history of our civilization birthing itself. Science fiction is central to everything we've ever done, and people who make fun of science fiction writers don't know what they're talking about. »
Feu Ray Bradbury

Hors ligne

#10 02-11-2011 19:34:33

mypreciousnico
Why ?

Re : Des salles obscures au home cinema...

yrad a écrit :
mypreciousnico a écrit :

Du reste, j'ai rarement (pour ne pas dire jamais) expérimenté de séance à ce point contrariée que je ne puisse pas suivre le film (si l'on fait exception d'un projo grillé en pleine séance une fois smile )

Et moi trop souvent (bon, c'est Paris aussi wink) !
Il n'y a que les projections presse qui sont 100% viables, ainsi que parfois les premières séances de fin de matinée ou les dernières de la nuit.

Oui les séances du matin c'est en général très calme héhé smile

Je dois avoir eu de la chance, car en général, mes rares séances Parisiennes sont d'un calme religieux...

yrad a écrit :
mypreciousnico a écrit :

Mais d'une manière générale, toutes ces masturbations en hautes définition participent purement et simplement d'un technophilie vaine, et souvent ignorante, destinée avant tout à en mettre plein la vue (ou les oreilles) à ses voisins...Et qui perd effectivement de vue l'essentiel !

(...)

L'opulence de moyens ne fait pas qualité...

Ce n'est pas parce que trop de gens confondent fins et moyens que cela remet en question la légitimité des moyens...

Bien sûre que non, je répondais à la partie sur l’exigence excessive (il a fallu que je retourne lire mon message, j'avais perdu le fil pendant un moment smile ).

La plupart du temps, ce qu'on nomme du "Home Cinéma" n’est en réalité que de la technophilie ignorante et mal dirigée. Comme ces gens qui veulent un PC "avec une bonne carte graphique" pour utiliser Word et surfer sur le net.
Ce que je voulais dire, c'est qu'il y a démesure de moyen par rapport à la finalité.

Ces réflexions n'englobent évidemment pas les véritables amateurs de Home Cinéma, qui cherchent à reproduire, et même dépasser, l'expérience de la salle à domicile.


yrad a écrit :

Quant à l'opulence de moyens, elle fait la qualité de l'image et du son, mais pas du film en lui-même. Idem pour les SFX, pour le rythme, et finalement pour tous les autres artifices de forme...

Bien entendu, nous sommes parfaitement d'accord la dessus wink


yrad a écrit :
mypreciousnico a écrit :

Exactement, c'est parfaitement possible (moyennant quand même certains investissements et une préparation de la pièce, si l'on veut reproduire un son "salle de cinéma") smile

Mais c'est souvent (pour ne pas dire presque toujours) ignoré au profit de la vidéo.

(...)

Et ça n’est pas un manque de moyens, ou un manque de possibilité, mais tout simplement un manque d'intérêt.

Les vrais passionnés de Home-Cinema accordent autant d'importance à l'image qu'au son. Il existe d'ailleurs dans ce milieu un incroyable élitisme audiophile, parfois méprisant voire puant envers la vidéophilie. sad

Parfaitement, image et son à égale importance.

Je ne vois pas, en général, l'élitisme d'un bon œil, encore moins depuis mon expérience au sein d'une société de production "art et essai" smile


yrad a écrit :
mypreciousnico a écrit :

A contrario, je connais des cinéphiles (des vrais) qui regardent encore des VHS sur des écrans à tube, parce que la qualité ils s'en foutent, que seul l’œuvre compte. Je ne parle même pas du père d'un pote qui regarde les "Laurel et Hardy" en super 8 lol
(...)

Certes.
Mais les derniers exemples que tu cites tiennent surtout du fétichisme. Ou la subordination de l'œuvre à son support (le plus contemporain possible de l'œuvre, donc très archaïque), voire la confusion entre l'œuvre et sa nostalgie personnelle.

Pas vraiment en fait. Ce sont des exemples de gens qui possèdent un certain matériel, encore en état de fonctionner, et qui ne voient tout simplement pas l'intérêt d’investir dans du matériel plus récent et plus performant.

yrad a écrit :

On s'éloigne de la cinéphilie à mon sens...

Non, justement, c'est l'exemple ultime de gens qui se contrefoutent comme d'un guigne de la manière dont sera rendue l’œuvre.

yrad a écrit :
mypreciousnico a écrit :

Néanmoins, je ne suis pas d'accord, la cinéphilie prend place aussi au sein d'une salle de cinéma. C’est probablement psychologique dans mon cas, mais j'aime être dans une salle obscure, voir le rideau se lever. Tout ce décorum est intimement lié à mon expérience de la cinéphilie, de même que la projection à «hauteur constante », typique d'une salle de cinéma.

Je ne suis pas d'accord. Car ce que tu décris n'est qu'une convention sociale. Et sur un plan personnel, une synesthésie.

La cinéphilie, c'est l'amour des œuvres (et éventuellement de leurs coulisses). Pas l'amour des salles obscures.
Certes, historiquement, l'un était impossible sans l'autre ! Mais la diversification des moyens d'accès à rendu obsolète cette indissociabilité conjoncturelle (mais non intrinsèque)...

Je suis peut-être un incurable idiot nostalgique, mais pour moi la salle de cinéma est intimement liée à une certaine expérience du cinéma, pas la seule c'est certain, d'autant que je suis de la génération TV.

yrad a écrit :
mypreciousnico a écrit :

Tout dépend avec qui smile

L'expérience de la cinéphilie, l'amour du cinéma, n’est pas dénaturée quand elle est partagée. J'ai un ami par exemple avec qui je ne regarde quasiment que des nanars ^^

Certes, tout dépend avec qui. wink
Malgré tout, la cinéphilie demeure une relation individuelle et intime avec l'œuvre, que l'on s'approprie presque dans le secret de l'alcôve.
Le partage avec les autres, c'est surtout après le visionnage qu'il intervient...

Exact, et visionner un film à plusieurs est un excellent moyen d'obtenir des réaction à chaud, les moins réfléchies, les plus sincères sans doutes.
C’est aussi ça la sortie de la salle de ciné, les réaction à chaud des gens avec qui on est venu, mais aussi le partage de ses même réaction par des inconnus.

Même si, en l’occurrence, je reconnais qu'on s'éloigne un peu de la cinéphilie pure.

Et autant j'adore aller au cinéma à plusieurs, partager mes avis à chaud, m'enthousiasmer sur le vif. Autant chez moi, la plupart du temps, je préfère visionner seul, découvrir les choses à mon rythme.

Comme tu le vois, deux manière d'aborder la choses qui diffèrent et se complètent. même si en termes de confort, je suis bien mieux chez moi smile


yrad a écrit :
mypreciousnico a écrit :

Mes remarques ne tiennent qu'en ayant à l'esprit mon petit cinoche du sud de la France, avec deux salle rikiki et la même personne qui tiens la caisse et fait la projo.

Je sais bien que ce genre de ciné est condamné à plus ou moins brève échéance... sad

Oui, et je le déplore aussi. Car j'aime autant que toi et Buck l'ambiance des cinémas de quartier.
Simplement, je refuse de confondre ça avec la cinéphilie et l'amour du 7ème Art.

Non, pas confondre, bien entendu, mais accepter que ça peu en faire partie.

yrad a écrit :

Même face aux apports du Home-Cinema, je me serais battu pour la survie des cinémas de quartier, car ils participaient d'une vie de proximité à dimension humaine.
Mais les grandes surfaces multiplex, je m'en tape ! Je ne verserai pas une larme si le Home-Cinema finissait par les rendre obsolètes d'ici plusieurs décennies...

Oui les multiplex sont au cinéma ce que la fast food est à la nourriture. C'est surtout qu'il n'y a aucune chaleur humaine dans la découverte du cinéma. Effectivement, comparativement à un multiplex, le Home cinéma n'offre que des avantages, tu prêche un convaincu smile



yrad a écrit :
mypreciousnico a écrit :

Mais malgré tout, l'expérience en salle est autre. c'est un plaisir différent, auquel j'aime bien m'adonner de temps en temps. C’est pour ça que le Home cinéma n’est certainement pas un remplaçant de la salle obscure, même si certaines salles dédiées peuvent contribuer à gommer (de manière importante au vu des finitions) les différences

De tels aménagement réussissent même à totalement gommer les différences...
Cela dit, mon parti pris personnel est davantage technique : ma salle de projection n'est pas conçue pour avoir du style, elle est conçue pour offrir le meilleur rendu visuel et sonore possible. C'est un holodeck en esprit. wink

Intéressant part pris smile

D'ailleurs, dans les installations que j'ai mise en lien, on vois très clairement je trouve que ces gens là ont une réelle fascination pour la salle de cinéma à l'ancienne. Ils ne se contentent pas de reproduire (ou de chercher à dépasser) les qualités techniques d'une salle de cinéma, ils reproduisent aussi le décorum qui vas avec.

Quand je vois cette installation : http://www.homecinema-fr.com/installations/CCS/ccs73-2/
Ou celle-ci: http://www.homecinema-fr.com/installations/CCS/ccs66-2/

Le cinéma n’est plus très loin smile

La preuve, m'est avis, que pour ces gens, la salle (l'emballage si l'on veut) participe de leur amour du cinéma.

yrad a écrit :

HCFR est justement un site que je co-administre... wink

Le monde est petit smile

yrad a écrit :
mypreciousnico a écrit :

Pour moi, ce sont clairement des expériences complémentaires.

De moins en moins pour moi. p

De toute manière, c'est inévitable, même pour moi, avec l'évolution des procédés accessibles aux particuliers, et la fin inéluctable du petit cinéma de proximité.



yrad a écrit :
mypreciousnico a écrit :

Oui, je suis plutôt d'accord. C’est probablement de la fétichisation déplacée, mais j'assume. De la même manière que j'assume mon amour pour l'odeur de papier et d'encre d'un livre, qu'une liseuse électronique  ne pourra jamais remplacer.

Je comprends ce parallèle, mais il ne me convainc pas. p

Je suis également un amoureux (et même un collectionneur acharné) de bouquins (et de BD). Mais il existe un rapport physique, charnel entre le lecteur et le livre imprimé qui résulte directement de son caractère matériel, tangible, incarné. Mais aussi, ne soyons pas dupes, un rapport de possession.
Alors que le film projeté dans une salle de cinéma (envers lequel le spectateur possède encore moins de contrôle qu'à domicile) n'est pas davantage incarné que dans une salle privée. Le seul élément qui donne une illusion d'incarnation, c'est la salle elle-même et son ambiance. Mais ladite salle n'est pas consubstantielle au film lui-même (mais commune à tous les films qui y sont projetés), au contraire du bouquin qui demeure unique pour chaque œuvre.

Quant au "rapport de possession", il n'existe que chez soi, avec les DVD et les Blu-ray, mais jamais dans les salles obscures (qui s'apparentent en fait à des bibliothèques publiques d'images).

En fait, ce sont les Blu-ray et les DVD qui se rapprochent des livres imprimés personnels, tandis que les salles obscures font davantage office de Kindle ou d'iPad (pour lire les livres électroniques). p

Effectivement, assez d'accord sur le fond avec tout ça, si l'on compare stricto-sensu les "caractéristiques physique" si je puis dire.

Je suis moi-même un collectionneur acharné de livres et de BD. Et, pour moi, le support lui-même à souvent autant d'importance que l’œuvre qu'elle contient. Pour le rapport de possession dont tu parle, je suis complètement d'accord, et c'est un réel plaisir d'avoir sous la main une vaste collection de film qui se constitue au fil des ans, à force de patience (même si j'en viens à me dire que c'est vain des fois, car ces supports seront frappés d'obsolescence un jour ou l'autre...mais bon, on ne se refait pas) smile

Mais le cinéma de proximité possède, comme le livre papier, une charge émotionnelle, presque artisanale, un côté tradition aussi. C'ets en cela que le Cinéma, en tant que support "historique" se rapproche du livre papier.

Mais je me plait à penser que ni le livre papier, ni la salle de cinéma, ne disparaitront complètement smile

Dernière modification par mypreciousnico (02-11-2011 19:37:12)

Hors ligne

#11 02-11-2011 20:52:35

yrad
admin

Re : Des salles obscures au home cinema...

mypreciousnico a écrit :

La plupart du temps, ce qu'on nomme du "Home Cinéma" n’est en réalité que de la technophilie ignorante et mal dirigée. Comme ces gens qui veulent un PC "avec une bonne carte graphique" pour utiliser Word et surfer sur le net.
Ce que je voulais dire, c'est qu'il y a démesure de moyen par rapport à la finalité.

Dans ce cas, "Home-Cinema" est un abus de langage, un usage impropre. wink

mypreciousnico a écrit :

Parfaitement, image et son à égale importance.

Dans l'absolu oui.
Le problème malgré tout est que les performances vidéo sont aussi normées qu'objectives, alors que les performances audio - bien que mesurables - sont sujettes à la plus grande des subjectivités.
Cette "égalité" est donc toute théorique.

mypreciousnico a écrit :

Je ne vois pas, en général, l'élitisme d'un bon œil, encore moins depuis mon expérience au sein d'une société de production "art et essai" smile

Je devine aisément... wink

mypreciousnico a écrit :

Pas vraiment en fait. Ce sont des exemples de gens qui possèdent un certain matériel, encore en état de fonctionner, et qui ne voient tout simplement pas l'intérêt d’investir dans du matériel plus récent et plus performant.

yrad a écrit :

On s'éloigne de la cinéphilie à mon sens...

Non, justement, c'est l'exemple ultime de gens qui se contrefoutent comme d'un guigne de la manière dont sera rendue l’œuvre.

Bon, faute de connaître le cas des personnes que tu cites, je te crois sur parole. wink

Néanmoins, leur cas s'apparentait de loin à d'autres exemples que je connais et qui constituent d'authentiques fétichisations - presque pathologiques -, à savoir la volonté de visionner les œuvres dans leur format d'époque intouché, un peu à la façon d'une reconstitution historique de musée.
Ce genre de passéisme-là, trop souvent confondu avec le purisme cinéphile, est en fait un empaillement ! Et cela évoque - dans un autre domaine - le cas des Chrétiens Amish, qui refusent toute technologie moderne uniquement parce que du temps de Jésus-Christ, ces technologies n'existaient pas ; selon eux, il ne serait pas possible d'être vraiment Chrétien en ne vivant pas exactement à la manière des apôtres de J-C.
Une telle démarche représente en fait une confusion entre le contenant et le contenu.

mypreciousnico a écrit :

Je suis peut-être un incurable idiot nostalgique, mais pour moi la salle de cinéma est intimement liée à une certaine expérience du cinéma, pas la seule c'est certain, d'autant que je suis de la génération TV.

Oui, ton cas est plutôt curieux. C'est comme la nostalgie de quelque chose que tu n'as pas connu. p

A l'inverse, moi j'ai connu les cinémas de quartier dans ma petite enfance, mais je lutte en permanence contre ma propre nostalgie. La nostalgie - comme finalité en soi - n'est finalement qu'une souffrance stérile.
Et étant d'ascendance russe, la nostalgie est une émotion que je ne connais que trop. Elle est tellement répandue dans ma famille qu'elle finit par devenir une forme de paralysie nombriliste. 

mypreciousnico a écrit :

Exact, et visionner un film à plusieurs est un excellent moyen d'obtenir des réaction à chaud, les moins réfléchies, les plus sincères sans doutes.
C’est aussi ça la sortie de la salle de ciné, les réaction à chaud des gens avec qui on est venu, mais aussi le partage de ses même réaction par des inconnus.

Même si, en l’occurrence, je reconnais qu'on s'éloigne un peu de la cinéphilie pure.

Oui, parce que tu décris-là une expérience sociale bien sympathique - et que nous connaissons tous finalement -, mais sans grand rapport avec la cinéphilie.

mypreciousnico a écrit :

Et autant j'adore aller au cinéma à plusieurs, partager mes avis à chaud, m'enthousiasmer sur le vif. Autant chez moi, la plupart du temps, je préfère visionner seul, découvrir les choses à mon rythme.

Comme tu le vois, deux manière d'aborder la choses qui diffèrent et se complètent. même si en termes de confort, je suis bien mieux chez moi smile

Nous sommes tous appelées à découvrir les œuvres de manières différentes, selon les cas et les moments, par choix ou par contrainte sociale.

Néanmoins, je continue à penser que l'approche purement cinéphile demeure strictement individuelle, car il s'agit d'une communion sans partage avec l'œuvre elle-même.
Et si partage il y a, il n'intervient qu'ensuite, et il est péri-cinéphilique.

mypreciousnico a écrit :

Non, pas confondre, bien entendu, mais accepter que ça peu en faire partie.

Il y a un lien historique de moyen, c'est certain.
Mais la cinéphilie la plus pure est indépendante du comment.

mypreciousnico a écrit :
yrad a écrit :

De tels aménagement réussissent même à totalement gommer les différences...
Cela dit, mon parti pris personnel est davantage technique : ma salle de projection n'est pas conçue pour avoir du style, elle est conçue pour offrir le meilleur rendu visuel et sonore possible. C'est un holodeck en esprit. wink

Intéressant part pris smile

D'ailleurs, dans les installations que j'ai mise en lien, on vois très clairement je trouve que ces gens là ont une réelle fascination pour la salle de cinéma à l'ancienne. Ils ne se contentent pas de reproduire (ou de chercher à dépasser) les qualités techniques d'une salle de cinéma, ils reproduisent aussi le décorum qui vas avec.

Quand je vois cette installation : http://www.homecinema-fr.com/installations/CCS/ccs73-2/
Ou celle-ci: http://www.homecinema-fr.com/installations/CCS/ccs66-2/

Le cinéma n’est plus très loin smile

La preuve, m'est avis, que pour ces gens, la salle (l'emballage si l'on veut) participe de leur amour du cinéma.

Je suis plutôt bien placé pour le savoir... Car ma première salle de cinéma perso (dans mon domicile précédent) était une reproduction (miniature évidemment) d'un cinéma de quartier, façon Dernière séance. Je l'avais amoureusement conçue moi-même (du moins à 70%, avec environ 30% de contribution artisanale pour la partie la plus décorative). Elle ne figure plus sur HCFR car elle ne m'appartient plus, mais elle avait fait l'objet d'un "reportage" de la revue Cinéma Chez Soi il y a environ cinq ans.

Mais après cette expérience, j'ai fini pas en avoir marre de "l'emballage" qui non seulement ne servait à rien durant les visionnages, mais nuisait même à leurs performances techniques.
Alors après avoir déménagé, je suis reparti sur de toutes nouvelles bases. Exit tout décorum, je voulais un véritable labo de test pour l'image et le son : matériaux high tech, climatisation transversale, câblages blindés, ondulation active, filtrages électriques et électrostatiques, placement étagé des fauteuils (afin d'éviter toute interférence), isolation phonique, réponse acoustique la plus linéaire possible, noir vraiment intégral, toile transonore sans grain et sans gain... pour réduire au maximum toute réverbération aussi bien sonore que lumineuse...
Soit une approche beaucoup plus originale dans le milieu HC : l'image et le son sans concession, c'est à dire finalement la quintessence même du cinéma (et des séries TV).

mypreciousnico a écrit :

Mais le cinéma de proximité possède, comme le livre papier, une charge émotionnelle, presque artisanale, un côté tradition aussi. C'ets en cela que le Cinéma, en tant que support "historique" se rapproche du livre papier.

Cette analogie est pertinente sur un plan conceptuel (et historique).
Mais sur un plan personnel (celui du cinéphile ou du consommateur), cette analogie demeure abstraite, théorique même. La bobine, je ne la possède pas, je ne la vois pas (en tant que support), je ne la touche pas, mon rapport à elle est totalement impersonnel et même virtuel. Tout à l'inverse du livre de ma bibliothèque (et du Blu-ray de ma vidéothèque).

mypreciousnico a écrit :

Mais je me plait à penser que ni le livre papier, ni la salle de cinéma, ne disparaitront complètement smile

Je pense que le livre papier ne disparaîtra jamais totalement (après tout, il existe dans le futur trekkien wink), mais il sera appelé à devenir - par écologisme - un objet de luxe.

Mais les salles de cinéma, je doute qu'elles survivent dans le long terme ! Car avec la démocratisation du Home-Cinéma, la dématérialisation croissante des sources, l'accélération des débits de téléchargement, les DTV et OAV frapperont tôt ou tard d'obsolescence les modes de distribution traditionnels. Si ce n'est dans vingt ans, ce sera dans cinquante…


« Science fiction is the most important literature in the history of the world, because it's the history of ideas, the history of our civilization birthing itself. Science fiction is central to everything we've ever done, and people who make fun of science fiction writers don't know what they're talking about. »
Feu Ray Bradbury

Hors ligne

#12 02-11-2011 21:37:34

mypreciousnico
Why ?

Re : Des salles obscures au home cinema...

yrad a écrit :
mypreciousnico a écrit :

Parfaitement, image et son à égale importance.

Dans l'absolu oui.
Le problème malgré tout est que les performances vidéo sont aussi normées qu'objectives, alors que les performances audio - bien que mesurables - sont sujettes à la plus grande des subjectivités.
Cette "égalité" est donc toute théorique.

Exact, je voulais dire "sur le principe" le home cinéphile s'intéresse autant à l'image qu'au son.


yrad a écrit :
mypreciousnico a écrit :

Pas vraiment en fait. Ce sont des exemples de gens qui possèdent un certain matériel, encore en état de fonctionner, et qui ne voient tout simplement pas l'intérêt d’investir dans du matériel plus récent et plus performant.

yrad a écrit :

On s'éloigne de la cinéphilie à mon sens...

Non, justement, c'est l'exemple ultime de gens qui se contrefoutent comme d'un guigne de la manière dont sera rendue l’œuvre.

Bon, faute de connaître le cas des personnes que tu cites, je te crois sur parole.
Néanmoins, leur cas s'apparentait de loin à d'autres exemples que je connais et qui constituent d'authentiques fétichisations - presque pathologiques - à savoir la volonté de visionner les œuvres dans leur format d'époque intouché, un peu à la façon d'une reconstitution historique de musée.
Ce genre de passéisme-là, trop souvent confondu avec le purisme cinéphile, est en fait un empaillement ! Et cela évoque - dans un autre domaine - le cas des Chrétiens Amish, qui refusent toute technologie moderne uniquement parce que du temps de Jésus-Christ, ces technologies n'existaient pas ; selon eux, il ne serait pas possible d'être vraiment Chrétien en ne vivant pas exactement la vie des apôtres de J-C.
Une telle démarche représente en fait une confusion entre le contenant et le contenu.

En effet, on s'éloigne du cinéma, pour rentrer dans la nostalgie d'une technique, d'un support.

Je ne dit pas hein, ça m'arrive aussi d'avoir ce genre de nostalgie assez vague.

yrad a écrit :
mypreciousnico a écrit :

Je suis peut-être un incurable idiot nostalgique, mais pour moi la salle de cinéma est intimement liée à une certaine expérience du cinéma, pas la seule c'est certain, d'autant que je suis de la génération TV.

Oui, ton cas est plutôt curieux. C'est comme la nostalgie de quelque chose que tu n'as pas connu. p

C’est vrai, je n'ai pas connu le cinéma de quartier smile

Mais c'est surtout que j'ai principalement habité dans des petits villes, du coup je n'ai jamais vraiment connu dans mon enfance ou adolescence le phénomène du multiplexe, j'ai toujours été habitué à aller voir mes films dans des petites structures, imparfaites, artisanales un peu.

Du coup, je pense pouvoir dire que j'ai connu une expérience qui se rapproche un peu de l'ambiance cinéma de quartier. J'ai également parfois suivis à la grande époque sur Canal + l'émission "cinéma de quartier" de Jeunet, haaaaa les Macistes smile

De plus, même si je fait partie de la génération "Digitale Native", j'ai quand même connu cette époque pas si lointaine ou l'on avait accès au cinéma à la maison, mais pas généralement de manière 100% satisfaisante. La salle de cinéma restait encore un moyen d’accès privilégié, qualitativement parlant, pour apprécier les plaisir du cinémascope.

De la pure nostalgie donc, je ne le nie pas, mais une nostalgie probablement différente de celle que vous pouvez ressentir avec Buckaroo smile


yrad a écrit :
mypreciousnico a écrit :

Et autant j'adore aller au cinéma à plusieurs, partager mes avis à chaud, m'enthousiasmer sur le vif. Autant chez moi, la plupart du temps, je préfère visionner seul, découvrir les choses à mon rythme.

Comme tu le vois, deux manière d'aborder la choses qui diffèrent et se complètent. même si en termes de confort, je suis bien mieux chez moi smile

Nous sommes tous appelées à découvrir les œuvres de manières différentes, par choix ou par contrainte sociale.
Néanmoins, je continue à penser que l'approche cinéphile demeure strictement individuelle, car il s'agit d'une communion sans partage avec l'œuvre elle-même. Si partage il y a, il n'intervient qu'ensuite, et il est péri-cinéphile.

Je pense que je comprend et que je suis d'accord smile

A ce moment la, pour formuler les choses différemment, je dirais que je suis autant intéressé par ce qui est en périphérie du film, que par la cinéphilie elle-même.

Du reste, suivant quand, comment, et avec qui je regarde un film, que je l'ai déjà vu ou non, le plaisir sera différent. La preuve que le cinéma ne repasse jamais 2 fois par le même chemin.



yrad a écrit :
mypreciousnico a écrit :
yrad a écrit :

De tels aménagement réussissent même à totalement gommer les différences...
Cela dit, mon parti pris personnel est davantage technique : ma salle de projection n'est pas conçue pour avoir du style, elle est conçue pour offrir le meilleur rendu visuel et sonore possible. C'est un holodeck en esprit. wink

Intéressant part pris smile

D'ailleurs, dans les installations que j'ai mise en lien, on vois très clairement je trouve que ces gens là ont une réelle fascination pour la salle de cinéma à l'ancienne. Ils ne se contentent pas de reproduire (ou de chercher à dépasser) les qualités techniques d'une salle de cinéma, ils reproduisent aussi le décorum qui vas avec.

Quand je vois cette installation : http://www.homecinema-fr.com/installations/CCS/ccs73-2/
Ou celle-ci: http://www.homecinema-fr.com/installations/CCS/ccs66-2/

Le cinéma n’est plus très loin smile

La preuve, m'est avis, que pour ces gens, la salle (l'emballage si l'on veut) participe de leur amour du cinéma.

Je suis plutôt bien placé pour le savoir... Car ma première salle de cinéma perso (dans mon domicile précédent) était une reproduction (miniature évidemment) d'un cinéma de quartier, façon Dernière séance. Je l'avais amoureusement conçue moi-même (du moins à 70%, avec environ 30% de contribution artisanale pour la partie la plus décorative). Elle ne figure plus sur HCFR car elle ne m'appartient plus, mais elle avait fait l'objet d'un "reportage" de la revue Cinéma Chez Soi il y a environ cinq ans.

Mais après cette expérience, j'ai fini pas en avoir marre de "l'emballage" qui non seulement ne servait à rien durant les visionnages, mais nuisait même à leurs performances techniques.
Alors après avoir déménagé, je suis reparti sur de toutes nouvelles bases. Exit tout décorum, je voulais un véritable labo de test pour l'image et le son : matériaux high tech, climatisation transversale, câblages blindés, ondulation active, filtrages électriques et électrostatiques, placement étagé des fauteuils (afin d'éviter toute interférence), isolation phonique, spectre acoustique le plus linéaire possible, noir vraiment intégral, toile transonore sans grain et sans gain... pour réduire au maximum toute réverbération aussi bien sonore que lumineuse...
Soit une approche beaucoup plus originale dans le milieu HC : l'image et le son sans concession, c'est à dire finalement la quintessence même du cinéma (et des séries TV).

C’est la première fois que je discute avec un Home-Cinéphile aussi investi que toi Yrad smile

Je n'ose imaginer le nombre d'heures de travail que ça représente, mais le résultat doit être fameux !

En l'état je veut bien croire qu'une fois les lumières éteintes, tu doit te sentir au cinoche, pour de vrai.


yrad a écrit :
mypreciousnico a écrit :

Mais le cinéma de proximité possède, comme le livre papier, une charge émotionnelle, presque artisanale, un côté tradition aussi. C'ets en cela que le Cinéma, en tant que support "historique" se rapproche du livre papier.

Cette analogie est pertinente sur un plan conceptuel (et historique).
Mais sur un plan personnel (celui du cinéphile ou du consommateur), cette analogie demeure abstraite, théorique même. La bobine, je ne la possède pas, je ne la vois pas (en tant que support), je ne la touche pas, mon rapport à elle est totalement impersonnel et même virtuel. Tout à l'inverse du livre de ma bibliothèque (et du Blu-ray de ma vidéothèque).

Oui, c'est très théorique c'est certain. C'est presque un ressenti philosophique subjectif plus que technique pour le compte.

Objectivement, techniquement parlant, la possession d'un DVD chez soit se rapproche en effet plus de l'expérience du livre papier, la salle de cinéma étant l'équivalent d'une bibliothèque.

yrad a écrit :
mypreciousnico a écrit :

Mais je me plait à penser que ni le livre papier, ni la salle de cinéma, ne disparaitront complètement smile

Je pense que le livre papier ne disparaîtra jamais totalement (après tout, il existe dans le futur trekkien wink), mais il sera appelé à devenir - par écologisme - un objet de luxe.

Mais les salles de cinéma, je doute qu'elles survivent dans le long terme ! Car avec la démocratisation du Home-Cinéma, la dématérialisation croissante des sources, l'accélération des débits de téléchargement, les DTV et OAV frapperont tôt ou tard d'obsolescence les modes de distribution traditionnels. Si ce n'est dans vingt ans, ce sera dans cinquante…

Possible, la tendance ne pourra s'inverser que si l'industrie cinématographique apporte une valeur ajoutée, introuvable à la maison. La 3D était une piste intéressante, mais les studios ont traité ça n'importe comment et la technologie c'est très rapidement trouvée dans les foyers de toute manière.

Il est certain que le cinéma en tant que simple "lieu de projection" finira par succomber. C’est l'évolution du cinéma qui m’intéresse. Que proposera t-il dans le futur, comment se démarquera t-il d'une expérience à la maison ?

Car, pour le moment, le Home Cinéma tel que tu l'entend n’est pas vraiment accessible au commun des mortels. Ni financièrement (quand je regarde les caractéristiques de ton installation, j'imagine que tu as investi un peu de temps et d'argent, pour dire le moins), ni en termes de place, ni en termes d'intérêt. Moi-même, je ne pense pas être intéressé à l'idée de pousser une installation à ce degré de perfection.

Mais dans quelques temps...Les prix baissent, tant en vidéo qu'en informatique, s'équiper devient de plus en plus facile, de moins en moins une affaire d'initié.

Dernière modification par mypreciousnico (02-11-2011 21:40:29)

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#13 02-11-2011 22:16:30

mbuna
I don't know you

Re : Des salles obscures au home cinema...

mypreciousnico a écrit :
yrad a écrit :
mypreciousnico a écrit :

Parfaitement, image et son à égale importance.

Dans l'absolu oui.
Le problème malgré tout est que les performances vidéo sont aussi normées qu'objectives, alors que les performances audio - bien que mesurables - sont sujettes à la plus grande des subjectivités.
Cette "égalité" est donc toute théorique.

Exact, je voulais dire "sur le principe" le home cinéphile s'intéresse autant à l'image qu'au son.

Je me considère home cinéphile et pourtant je m'intéresse + à l'image qu'au son. Enfin, disons que je suis plus permissif au niveau son, et pourtant je suis musicien à mes heures.... C'est totalement arbitraire mais c'est comme ça.
Je me satisfais d'un son "correct", alors que si j'écoutais mon démon intérieur je courrais après la plus belle image qui soit, sans que je puisse forcément l'expliquer.
En fait je casserais plus facilement ma tirelire pour le meilleur VP, ce que j'aurai du mal pour le meilleur ampli...tout en sachant assez bien reconnaitre la qualité ou non d'un son... Aussi, je ne pense pas qu'on puisse parler DU home-cinéphile comme s'il y'en n'avait qu'un.

C'est comme la salle dédiée. Je suis très bricoleur, c'est l'un de mes passe temps, ma salle ne pouvait être que DIY. C'est aussi le moyen pour moi de concilier plusieurs loisirs en même temps. J'aime aussi la déco. En fait ma salle idéale ne ressemble pas à une salle de ciné. Elle se fonderait dans l'esthétique et l'esprit global de la maison, de manière naturelle, tout en offrant une qualité cinéphilique excellente.

Hors ligne

#14 02-11-2011 22:18:21

yrad
admin

Re : Des salles obscures au home cinema...

mypreciousnico a écrit :

En effet, on s'éloigne du cinéma, pour rentrer dans la nostalgie d'une technique, d'un support.

Je ne dit pas hein, ça m'arrive aussi d'avoir ce genre de nostalgie assez vague.

Mais moi aussi. Seulement, j'essaie de lutter contre ce genre d'inclinations...
Bien des choses que je critique sont en fait des choses qui m'attirent (ou dont je suis revenu).

mypreciousnico a écrit :

C’est vrai, je n'ai pas connu le cinéma de quartier smile

Mais c'est surtout que j'ai principalement habité dans des petits villes, du coup je n'ai jamais vraiment connu dans mon enfance ou adolescence le phénomène du multiplexe, j'ai toujours été habitué à aller voir mes films dans des petites structures, imparfaites, artisanales un peu.

Du coup, je pense pouvoir dire que j'ai connu une expérience qui se rapproche un peu de l'ambiance cinéma de quartier. J'ai également parfois suivis à la grande époque sur Canal + l'émission "cinéma de quartier" de Jeunet, haaaaa les Macistes smile

Les petits cinémas de province (même d'aujourd'hui) s'apparentent finalement pas mal aux cinémas de quartier (de jadis).

mypreciousnico a écrit :

Je pense que je comprend et que je suis d'accord smile

A ce moment la, pour formuler les choses différemment, je dirais que je suis autant intéressé par ce qui est en périphérie du film, que par la cinéphilie elle-même.

Du reste, suivant quand, comment, et avec qui je regarde un film, que je l'ai déjà vu ou non, le plaisir sera différent. La preuve que le cinéma ne repasse jamais 2 fois par le même chemin.

Formulé ainsi, je suis d'accord.
Très souvent, les divergences proviennent de différences de définitions. wink

mypreciousnico a écrit :

C’est la première fois que je discute avec un Home-Cinéphile aussi investi que toi Yrad smile

Je n'ose imaginer le nombre d'heures de travail que ça représente, mais le résultat doit être fameux !

Mes motivations premières furent toujours:
- en amont, la technique,
- en aval, la sensation.

mypreciousnico a écrit :

En l'état je veut bien croire qu'une fois les lumières éteintes, tu doit te sentir au cinoche, pour de vrai.

Et même davantage en fait, puisque rien ne vient perturber mon immersion. Surtout que j'ai la chance d'avoir des proches qui partagent mes goûts immersifs (ou que j'ai facilement "convertis").
Résultat, chaque fois que je vais au cinéma, j'ai l'impression de vivre une expérience ciné light, presque télévisuelle par rapport à chez moi.

En fait, l'objectif de ma salle actuelle est de s'approcher davantage de la réalité virtuelle (ou du holodeck si l'on veut) que du cinéma.
Et c'est avec les jeux vidéo 3D que c'est probablement le plus saisissant sur ce terrain (ben oui, je me sers aussi de ma salle pour jouer).

mypreciousnico a écrit :

Possible, la tendance ne pourra s'inverser que si l'industrie cinématographique apporte une valeur ajoutée, introuvable à la maison. La 3D était une piste intéressante, mais les studios ont traité ça n'importe comment et la technologie c'est très rapidement trouvée dans les foyers de toute manière.

C'est inévitable. Parce qu'à partir du moment où le cinéma devient lui-même numérique (tri-DLP DCI), tout ce qu'il propose pourra être importé à domicile. Au pire, il y aura une contrainte d'aménagement de salle (comme pour la 3D passive avec un écran gris polarisant au contraire de la 3D active).

mypreciousnico a écrit :

Il est certain que le cinéma en tant que simple "lieu de projection" finira par succomber. C’est l'évolution du cinéma qui m’intéresse. Que proposera t-il dans le futur, comment se démarquera t-il d'une expérience à la maison ?

Franchement, je ne vois pas.
Sauf si la réduction planétaire des ressources obligeait un jour à collectiviser les loisirs (façon covoiturage).

mypreciousnico a écrit :

Car, pour le moment, le Home Cinéma tel que tu l'entend n’est pas vraiment accessible au commun des mortels. Ni financièrement (quand je regarde les caractéristiques de ton installation, j'imagine que tu as investi un peu de temps et d'argent, pour dire le moins), ni en termes de place, ni en termes d'intérêt.

En même temps, en tant que fonctionnaire (principalement), je ne suis guère fortuné. Après, c'est surtout une question de priorités. Mes salles de cinéma m'ont coûté quelques vacances… que je ne prenais pas à l'autre bout du monde (contrairement à bien des potes) mais seulement à quelques bornes de chez moi.
Finalement, j'ai sacrifié un peu d'illusoire à du tangible.

mypreciousnico a écrit :

Moi-même, je ne pense pas être intéressé à l'idée de pousser une installation à ce degré de perfection.

L'appétit vient en mangeant. On commence modestement, on découvre progressivement des sensations et des gratification nouvelles, puis on monte inéluctablement en gamme et en exigence.
Pour ma part, j'ai commencé très tôt, à 19 ans, en récupérant un projecteur argentique pour des clous lors de la liquidation judiciaire d'un cinéma de quartier (affreux charognard que je fus sad). Et c'est ainsi que je mis le doigt dans un terrible engrenage... COOL


« Science fiction is the most important literature in the history of the world, because it's the history of ideas, the history of our civilization birthing itself. Science fiction is central to everything we've ever done, and people who make fun of science fiction writers don't know what they're talking about. »
Feu Ray Bradbury

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#15 02-11-2011 22:42:58

yrad
admin

Re : Des salles obscures au home cinema...

mbuna a écrit :

Je me considère home cinéphile et pourtant je m'intéresse + à l'image qu'au son. Enfin, disons que je suis plus permissif au niveau son, et pourtant je suis musicien à mes heures.... C'est totalement arbitraire mais c'est comme ça.
Je me satisfais d'un son "correct", alors que si j'écoutais mon démon intérieur je courrais après la plus belle image qui soit, sans que je puisse forcément l'expliquer.
En fait je casserais plus facilement ma tirelire pour le meilleur VP, ce que j'aurai du mal pour le meilleur ampli...tout en sachant assez bien reconnaitre la qualité ou non d'un son... Aussi, je ne pense pas qu'on puisse parler DU home-cinéphile comme s'il y'en n'avait qu'un.

La subjectivité dans le domaine des performances audio (que j'évoquais plus haut) s'exprime aussi beaucoup par les degrés de tolérances personnelles. Il est parfaitement possible d'avoir une oreille aiguisée, d'être très mélomane (et même musicien) tout en appréciant sans réserve le son MP3 délivré par un iPhone. wink
Hélas, paradoxalement, c'est précisément pour ça que l'audiophilie est affligée d'un puant élitisme. A partir du moment où le son est le royaume de la subjectivité la plus totale, celui-ci se retrouve gouverné par des diktats et des coteries détestables (je peux en témoigner pour naviguer dans ces milieux-là depuis longtemps).
Alors que de telles dérives ne sont pas possibles en vidéophilie, tant la qualité y est objectivée. Au bémol près de petites préférences technologiques mineures (DLP versus LCD versus LCOS en vidéoprojection), et parfois de l'attachement à certaines marques... mais finalement rien de bien irrationnel.

mbuna a écrit :

C'est comme la salle dédiée. Je suis très bricoleur, c'est l'un de mes passe temps, ma salle ne pouvait être que DIY. C'est aussi le moyen pour moi de concilier plusieurs loisirs en même temps. J'aime aussi la déco. En fait ma salle idéale ne ressemble pas à une salle de ciné. Elle se fonderait dans l'esthétique et l'esprit global de la maison, de manière naturelle, tout en offrant une qualité cinéphilique excellente.

C'est un excellent parti pris ! C'est même le meilleur compromis que je recommande aux amis qui veulent s'équiper : satisfaire ses propres exigences techniques tout en les parant du style décoratif le plus personnel possible... au lieu de reproduire religieusement quelque phantasme embaumé (et je parle en connaissance de cause lol)...
Mais c'est peut-être parce que j'ai consacré du temps et de l'énergie à reproduire une salle de cinéma de quartier que je suis parvenu à totalement me guérir de cette nostalgie… qui taraude encore tant de cinéphiles. p


« Science fiction is the most important literature in the history of the world, because it's the history of ideas, the history of our civilization birthing itself. Science fiction is central to everything we've ever done, and people who make fun of science fiction writers don't know what they're talking about. »
Feu Ray Bradbury

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#16 03-11-2011 00:40:24

mypreciousnico
Why ?

Re : Des salles obscures au home cinema...

mbuna a écrit :
mypreciousnico a écrit :

Exact, je voulais dire "sur le principe" le home cinéphile s'intéresse autant à l'image qu'au son.

Je me considère home cinéphile et pourtant je m'intéresse + à l'image qu'au son.

(...)

Aussi, je ne pense pas qu'on puisse parler DU home-cinéphile comme s'il y'en n'avait qu'un.

C'est comme la salle dédiée. Je suis très bricoleur, c'est l'un de mes passe temps, ma salle ne pouvait être que DIY. C'est aussi le moyen pour moi de concilier plusieurs loisirs en même temps. J'aime aussi la déco. En fait ma salle idéale ne ressemble pas à une salle de ciné. Elle se fonderait dans l'esthétique et l'esprit global de la maison, de manière naturelle, tout en offrant une qualité cinéphilique excellente.

Je doit confesser que moi aussi je suis plus exigeant sur l'image que sur le son...

Sur le principe, j'estime juste qu'ils sont une importance similaire, et je déplore qu'il soit souvent ignoré, voir sacrifié.



yrad a écrit :
mypreciousnico a écrit :

Je pense que je comprend et que je suis d'accord smile

A ce moment la, pour formuler les choses différemment, je dirais que je suis autant intéressé par ce qui est en périphérie du film, que par la cinéphilie elle-même.

Du reste, suivant quand, comment, et avec qui je regarde un film, que je l'ai déjà vu ou non, le plaisir sera différent. La preuve que le cinéma ne repasse jamais 2 fois par le même chemin.

Formulé ainsi, je suis d'accord.
Très souvent, les divergences proviennent de différences de définitions. wink

Comme souvent dans nos discussions d’ailleurs smile



yrad a écrit :
mypreciousnico a écrit :

Possible, la tendance ne pourra s'inverser que si l'industrie cinématographique apporte une valeur ajoutée, introuvable à la maison. La 3D était une piste intéressante, mais les studios ont traité ça n'importe comment et la technologie c'est très rapidement trouvée dans les foyers de toute manière.

C'est inévitable. Parce qu'à partir du moment où le cinéma devient lui-même numérique (tri-DLP DCI), tout ce qu'il propose pourra être importé à domicile. Au pire, il y aura une contrainte d'aménagement de salle (comme pour la 3D passive avec un écran gris polarisant au contraire de la 3D active).

Oui, assez d'accord.
Il est clair qu'avant ça n'était pas à la portée de n'importe qui d'avoir un projo et des bobine à la maison..:)
Tandis que le blu ray est accessible quand même à beaucoup et que, comme je le disait, le prix des installations à beaucoup baissé.
Même en PCHC maintenant, de nombreux guident existent, on trouve assez bien les infos sur le web. il est loin le temps ou regarder de la vidéo sur son PC était une affaire d'initié smile

yrad a écrit :
mypreciousnico a écrit :

Il est certain que le cinéma en tant que simple "lieu de projection" finira par succomber. C’est l'évolution du cinéma qui m’intéresse. Que proposera t-il dans le futur, comment se démarquera t-il d'une expérience à la maison ?

Franchement, je ne vois pas.
Sauf si la réduction planétaire des ressources obligeait un jour à collectiviser les loisirs (façon covoiturage).

Là, de suite, je ne vois pas non plus...

Mais bon, si l'on voyait venir toutes les évolutions technologique, nous serions les premiers à les inventer et nous ferions fortune smile

Peut-être le terrain du sensoriel, qui n'en est qu'a de très très vagues balbutiements...je pense aux odoramas (très archaïque dans sa version actuelle) au cinéma 4D (vent, eau...)...pourquoi pas plus tard une immersion totale, "comme si on y était", un holodeck quoi smile

Les perspectives sont passionnantes quand on y réfléchis.

yrad a écrit :
mypreciousnico a écrit :

Car, pour le moment, le Home Cinéma tel que tu l'entend n’est pas vraiment accessible au commun des mortels. Ni financièrement (quand je regarde les caractéristiques de ton installation, j'imagine que tu as investi un peu de temps et d'argent, pour dire le moins), ni en termes de place, ni en termes d'intérêt.

En même temps, en tant que fonctionnaire (principalement), je ne suis guère fortuné. Après, c'est surtout une question de priorités. Mes salles de cinéma m'ont coûté quelques vacances… que je ne prenais pas à l'autre bout du monde (contrairement à bien des potes) mais seulement à quelques bornes de chez moi.
Finalement, j'ai sacrifié un peu d'illusoire à du tangible.

Tout est toujours une question de priorité et de passion.
Depuis enfant, la majeur partie de mon argent a été employé à l'achat de livres smile

yrad a écrit :
mypreciousnico a écrit :

Moi-même, je ne pense pas être intéressé à l'idée de pousser une installation à ce degré de perfection.

L'appétit vient en mangeant. On commence modestement, on découvre progressivement des sensations et des gratification nouvelles, puis on monte inéluctablement en gamme et en exigence.
Pour ma part, j'ai commencé très tôt, à 19 ans, en récupérant un projecteur argentique pour des clous lors de la liquidation judiciaire d'un cinéma de quartier (affreux charognard que je fus sad). Et c'est ainsi que je mis le doigt dans un terrible engrenage... COOL

Oh quel bonheur ça a du être à l'époque smile

Du reste, tu as raison, on en demande toujours plus.

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#17 03-11-2011 20:31:28

chronos
candidat

Re : Des salles obscures au home cinema...

En tout cas quand on regarde le prix des home cinéma dans le commerce il y en a qui se sont fait des coucougnettes en or massif ces dernières années !
Cette envolée de ces home cinéma traduit aussi un symptome de notre société ultra  individualiste ou l'on regrette parfois tous ces cinés de quartiers ou on retrouvait ses voisins, on discutait avant le film dans une belle convivialité ; quelque part la qualité de la bobine passait après le plaisir de passer un moment ensemble. C'était une vraie sortie wink je me rappelle très bien quand le dernier cinéma de mon quartier à fermé pour laisser la place à un commerce de nourriture ... et cela remonte déjà hélas hmm

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#18 06-02-2012 23:47:01

dl500
TOS Forever

Re : Des salles obscures au home cinema...

Salut,

sujet vaste que le home cinema....moi ça fait 12 ans que ça dure.
Du laserdisc (quel objet! j'adore) au dolby prologic en passant par le dvd et le 5.1, j'en suis maintenant au blu ray et DTS HD.
Un vrai ppassionné je suis!
J'en suis à ma 4ième salle dédiée.
La vidéoprojection c'est le cinéma sans ses contraintes (les gens qui parlent, qui ont oublié les bonnes manières voire des fois leur déodorant...) bref, maintenant que l'on a les films 4 mois après leur sortie, à moins que le film soit celui de la décénnie, s'en est fini pour moi des salles obscures. En plus, c'est une passion qui se partage en famille et entre amis.
Le principal n'est pas le budget ou la puissance de l'insatallation (quoi que il faut un minimum quand même) mais que celle-ci soit homogène. Un son d'enfer avec un petit écran c'est ridicule et l'inverse est encore plus mickey!
Le prix d'un film est vite amorti au regard du prix d'une place de cinéma.

Quand on est atteint de collectionnite comme moi, c'est quand même difficile de devoir tout racheter quand un nouveau support sort! (star trek quand tu nous tiens).
Maintenant le dvd puis le blu ray sur une toile c'est magique.

@+


L'être humain a deux vies. La seconde commence quand il se rend compte qu'il n'en n'a qu'une...

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#19 28-03-2012 20:16:13

yrad
admin

Re : Des salles obscures au home cinema...

dl500 a écrit :

Je suis moi aussi en full HD en videoprojecteur. J'attends que tu me dises ce que tu as comme avantages avec ton 4K.

L'acquisition de ce tout premier VP 4K du marché HC a vraiment représenté une dépense irraisonnable. Soit le prix d'une belle bagnole, et perdant - comme elle - la moitié de sa valeur en un an. oops
Je suis parvenu à réunir une dizaine de sources 4K (légalement auprès de Sony), histoire de tester le VP en natif...
Et finalement, le vrai gap est... disons… indirect.

Je ne suis pas vraiment convaincu par le gain en définition du 4K (beaucoup moins éloquent que les Blu-ray par rapport aux DVD), la faute en incombant aux bases d'écrans relativement limitées du HC (en comparaison de celles des salles obscures), mais plus encore aux sources argentiques elles-mêmes... qui contrairement à ce que les inconditionnels de la pellicule tentent de faire croire, ne sont pas aussi définies qu'on l'imagine. Le full HD suffit bien pour faire honneur au 35 mm (et encore lorsque bien restauré), et seules les rares productions en 70 mm peuvent éventuellement justifier un transfert en 4K.

En revanche, ce vidéoprojecteur 4K offre d'incontestables bénéfices "périphériques" :
- une optique de meilleure qualité, donc moins d'aberrations chromatiques, de réfractions, et davantage de précision (corollaire finalement d'un matériel très haut de gamme) ;
- un scaler interne de meilleure qualité (puisque conçu pour upscaler des SD jusqu'en 4K) ;
- la quasi-invisibilité des pixels, même sur de grandes bases et le nez sur l'écran (point très séduisant pour les accros de la première rangée).

En conclusion, l'achat d'un vidéoprojecteur 4K ne fait sens que pour les puristes disposant de grandes bases d'écran HC (car à moins de 3 m, la différence subjective de rendu avec un full HD est assez faible). Mais il est tout de même recommandé d'attendre que les prix se démocratisent (moyennant toutefois un probable sacrifice des matériaux/composants haut de gamme - le bloc optique notamment), et surtout que quelques sources 4K deviennent commercialement disponibles (via par exemple un upgrade du format Blu-ray alias "Blu-ray 4K").

dl500 a écrit :

Ce qui me faisais peur avec la HD, c'est cette image si lisse, si nette que pouvaient donner les LCD normaux ou à LED en écran plat. Quelle horreur! Une image informatique presque!

Je comprends ce point de vue très répandu parmi les cinéphiles. Mais je ne le partage pas (ou plus en fait). oops
Mon objectif est d'avoir la meilleure image possible, mais au sens du monde réel et non de la "culture ciné". Or dans le monde réel, il n'y a ni bruit vidéo, ni grain, ni fourmillement, ni screen-door effect, ni artefact d'aucune sorte ! Donc plus l'image est propre, mieux c'est à mon sens. Mais attention, pas "propre" via des réducteurs de bruits, car dans ce cas, il s'agit juste d'un appauvrissement de signal, au même titre que les accentuations de contraste ou de netteté.
Bien entendu, à ne pas confondre avec les partis pris des cinéastes, les exercices de styles intentionnels, etc... qui méritent quant à eux d'être respectés (religieusement).

dl500 a écrit :

Pour ma part, je suis équipé en plasma en "TV" et en vidéopro full HD pour le Blu ray.

Dans le monde merveilleux des écrans plats, rien ne vaut en effet les plasmas - du moins les bons, comme ceux de Panasonic et surtout de feu Pioneer (Kuro). C'est ce qui se rapproche qualitativement le plus des tubes cathodiques - à la fois dépassés et pourtant toujours inégalés (le local dimming des derniers LED n'en est qu'une très mauvaise parodie). A ce propos, quel dommage que la techno SED ait été abandonnée !

dl500 a écrit :

J'ai mis du temps à me décider car j'avais peur de perdre ce rendu cinéma, le toucher "argentique" qui fait ces couleurs si belles et si naturelles.

Ces superbes couleurs de "l'argentique touch" viennent généralement davantage de la source de lumière (xénon) que de la pellicule. Le xénon reproduit un spectre de lumière équilibré, plus proche de celui du soleil, au gamut plus large et plus stable dans le temps que les classiques lampes UHP.

dl500 a écrit :

Finalement je ne suis pas déçu. Mais tous les films ne méritent pas forcément la HD. Le dvd se défend encore bien! (comme j'en parle dans ma critique de Apollo18).

Oui, tout à fait d'accord. Bien des films ne justifient aucun transfert Blu-ray (et donc leurs éventuelles éditions Blu-ray relèvent de l'escroquerie ou presque). Et ce sera statistiquement encore davantage le cas avec le 4K.


« Science fiction is the most important literature in the history of the world, because it's the history of ideas, the history of our civilization birthing itself. Science fiction is central to everything we've ever done, and people who make fun of science fiction writers don't know what they're talking about. »
Feu Ray Bradbury

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#20 01-04-2012 08:13:34

dl500
TOS Forever

Re : Des salles obscures au home cinema...

Bonjour Yrad,
mon plasma est un panasonic...2D car je suis hermétique à toutes ces tv 3D et leur pseudos gadgets. J'ai une aversion pour le led en général et en particulier chez Samsung qui à mon goût sursature ses couleurs et son contraste. Pour travailler dans une enseigne qui commercialise ce genre de matériel, j'ai la chance de pouvoir bien comparer les images de ces dalles.

Petite anecdote, j'ai vu ce vendredi un film (Cloclo, petite perle que je vais développer dans la bonne rubrique) et quelle déception d'image au cinéma!
Projection traditionnelle, mais alors que du grain! On aurait dit de la SD de bien mauvaise qualité aggrandie à outrance. J'exagère un peu parce que passée la surprise d'une image moyenne (voilà le résultat quand on projète chez soi de la full hd), je me suis bien plongé dans le spectacle,  surtout que pour une fois le son était à la hauteur (et dieu sait qu'en général c'est rarement bien paramétré...) même si le découpage multicanal était un peu pauvre.
Quand on a une salle dédiée chez soi c'est compliqué de retourner au cinéma dans des salles non équipées dernier cri.


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#21 31-01-2015 09:07:35

dl500
TOS Forever

Re : Des salles obscures au home cinema...

En réponse à ce post

yrad a écrit :

Si une image SD (qu'elle vienne d'un DVD, d'un LD, d'une DVHS SD, d'une DV SD, d'un DivX low def, etc...) "pique" en full HD, c'est que l'upscale employé laisse à désirer. Le service minimum* d'un scaler est de reproduire homothétiquement une image dans une définition supérieure... au prix d'une baisse proportionnelle en résolution (l'image ne parait donc pas plus nette mais simplement identique en dépit de la définition accrue). Si ce travail est effectué sans artefact (et notamment sans aliasing), le gain en définition (et donc en résolution à diagonale identique) du vidéoprojecteur apporte alors le bénéfice d'une grille de pixels moins visible (surtout pour qui aime s'immerger dans l'image).

[*Au-delà du service minimum, il existe des scalers (matériels et/ou logiciels) plus sophistiqués (et plus chers) qui s'emploient à faire monter la définition sans (trop) perdre en résolution... Mais là, le résultat est fatalement imparfait car il est impossible d'interpoler (donc d'inventer) à la perfection de façon automatisée - même au moyen d'algorithmes très complexes - des informations qui n'existent pas à la source.]

On est un peu hors sujet, mais pourquoi l'image d'un laserdisc (analogique et composite) est meilleure sur un cathodique ou un VP SD, qu'avec un VP HD qui upscale le signal? scratch

Sur mon (second) lecteur Blu-ray (oui je collectionne aussi les machines), un Denon, l'image d'un dvd cette fois améliorée par le lecteur peut oui passer pour un Blu-ray moyen (comme pour le premier Superman de 78 où le résultat est quasi équivalent). Autant je pense avoir conçu ma (quatrième) installation de manière homogène et parfaitement réglée, autant je n'ai pas ni les connaissances ni le matériel visiblement plus pointu (Mbuna et toi) pour y voir de telles différences...


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#22 31-01-2015 10:00:12

hm13
BorgCube Alpha

Re : Des salles obscures au home cinema...

peut-être parce qu'à la création du laserdisc, on ne connaissait que le cathodique, donc les autres techniques de récepteurs ne reconnaissent pas le format...
et ne pas oublier qu'on est en droit de demander une bonne (voire très bonne) qualité de visionnage, mais pas au point que ça casse la magie du "conte de fées"...


on ne me résiste pas...

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#23 31-01-2015 10:33:21

dl500
TOS Forever

Re : Des salles obscures au home cinema...

hm13 a écrit :


et ne pas oublier qu'on est en droit de demander une bonne (voire très bonne) qualité de visionnage, mais pas au point que ça casse la magie du "conte de fées"...

Absolument d'accord!
D'ailleurs c'est pour ça que j'ai pris le temps de me lancer dans la HD. Au début, l'image générée (surtout sur les LCD) était terriblement "informatique", pas naturelle.

Et voir tous les raccord de maquillage, les incrustations, etc...je ne suis pas fan.


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#24 31-01-2015 10:48:16

mbuna
I don't know you

Re : Des salles obscures au home cinema...

Edit : posts croisés, je fais suite aux posts de hm13 et dl500 smile


A ce propos,  je ne saurai trop vous conseiller un magnifique bouquin de SF :
776378.jpg
Le métier du héros : retoucher et réagencer les films avant qu'ils ne soient revus. Ça commence par enlever les cigarettes de l'écran,  pour finir sur un révisionnisme total. Ça fait penser aux musiques et chansons de 1984 d'Orwell.

Remake est vraiment à lire pour tous les cinéphiles et amoureux de la high tech. C'est souvent un lieu commun de dire d'un bouquin qu'il est d'actualité mais pour le coup...

Ce livre est une réussite totale car l'histoire est excellente et alimente un propos de fond dont les arguments sont contenus dans la description de l'univers du héros et pas alimentés par un discours politique low cost.

Ce livre devrait être lu par tous les amoureux de l'image et du cinéma ! Rien que pour les questionnements sur le sujet qu'il suscite.

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#25 31-01-2015 10:55:07

yrad
admin

Re : Des salles obscures au home cinema...

dl500 a écrit :

On est un peu hors sujet, mais pourquoi l'image d'un laserdisc (analogique et composite) est meilleure sur un cathodique ou un VP SD, qu'avec un VP HD qui upscale le signal? scratch

Sur mon (second) lecteur Blu-ray (oui je collectionne aussi les machines), un Denon, l'image d'un dvd cette fois améliorée par le lecteur peut oui passer pour un Blu-ray moyen (comme pour le premier Superman de 78 où le résultat est quasi équivalent). Autant je pense avoir conçu ma (quatrième) installation de manière homogène et parfaitement réglée, autant je n'ai pas ni les connaissances ni le matériel visiblement plus pointu (Mbuna et toi) pour y voir de telles différences...

En fait, tout cela s'explique simplement par le fait que les lecteurs Blu-ray de bonne marque plus ou moins audio/vidéophiles (comme Marantz et Denon) sont équipés de scalers internes bien plus performants que les vidéoprojecteurs full HD usuels. D'ailleurs, même les VP très haut de gamme pourvus d'excellents scalers internes les sous-exploitent de façon flagrante (firmwares mal optimisés). Cette dichotomie (ou répartition de tâches) est désormais devenue implicite : il appartient en quelque sorte aux lecteurs Blu-ray d'offrir la meilleure image full HD possible en sortie (même à partir de sources SD), tandis que les vidéoprojecteurs sont juste tenus d'afficher le mieux possible les images qu'ils reçoivent à la définition native de leur matrice (au détriment des images reçues dans des définitions différentes et notamment inférieures).
Or comme les lecteurs LD ne sont pas équipés de scalers internes (étant donné que leur format prédate la normalisation de la HD), leur affichage sur un VP full HD nécessite donc d'en passer par l'upscale médiocre du scaler intégré dans le projecteur. Du coup, lorsqu'un scaler n'assure pas à la perfection le service minimum de sa vocation, mieux vaut encore utiliser un VP dont la matrice native et l'image envoyé par la source (LD) sont ISO (mêmes définitions ou définitions proches en l'occurence SD). Auquel cas, les pixels projetés par le VP SD deviennent davantage visibles, mais au moins l'image projetée n'est pas dégradée.
La solution idéale quoique généralement assez coûteuse est alors de s'équiper d'un excellent scaler externe qui se chargera d'upscaler en full HD (voire en 4K) toutes les sources (notamment anciennes) qui ne sont pas déjà pourvues de scalers internes. Autres alternatives : utiliser un amplis HC équipé lui-même d'un bon scaler interne (à l'attention de toutes les sources qu'on lui connecte), ou un lecteur Blu-ray haut de gamme pourvue d'entrées vidéos (pour faire passer des sources externes par son scaler interne), ou encore un PCHC équipé de bonnes cartes graphique et qu'acquisition (ce qui offre l'avantage de recourir à des logiciels/scripts d'upscale ultra-customisables et souvent gratuits).

Dans une moindre mesure, il y a un autre élément à considérer (et qui rejoint la réponse de Hm13) : toutes les technologies d'affichage ne sont pas identiques, et à définition égale, certaines se caractérisent (entre autres) par leur douceur et d'autres par leur dureté (propriétés résultent de la combinaison du piqué, du MTF, du fill factor, de la dynamique d'image, des contrastes intra-image selon le niveau APL, et aussi de la qualité du bloc optique). Ainsi, les défauts d'une image (upscalée ou non) se verront davantage sur un vidéoprojecteur DLP, mais bien moins sur un vidéoprojecteur LCoS (= LCD réflectif), et moins encore sur un vidéoprojecteur TT (tri-tubes) ou sur un téléviseur à tube cathodique (technologie considérée comme obsolète et pourtant encore qualitativement inégalée par tous ses successeurs, même si les meilleurs plasmas - désormais abandonnés aussi - et les futurs OLED - pas encore vraiment au point - s'en rapprochent beaucoup).


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