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#1 19-09-2011 18:06:33

yrad
admin

Superman : pionnier et parangon ultime du super-héroïsme

L'homme d'acier mérite bien un topic dédié dans le forum. wink

Ce sera l'occasion d'évoquer toutes les variantes du personnage inventé par Jerry Siegel & Joe Shuster :
- les films avec Christopher Reeve/Brandon Routh ;
- les séries :
Adventures Of Superman avec George Reeves,
Superboy avec John Newton/Gerard Christopher,
Lois & Clark: The New Adventures of Superman avec Dean Cain,
Smallville avec Tom Welling ;
- les nombreux dessins animés ;
- la Justice League of America de DC ;
- bien sûr les comics originels sans lesquels rien ne serait ;
- sans oublier les déclinaisons plus confidentielles mais pas moins indispensables... tel le Superman indien de Madhusudan Rao ou encore le Superman soviétique (Red Son) de Mark Millar...


« Science fiction is the most important literature in the history of the world, because it's the history of ideas, the history of our civilization birthing itself. Science fiction is central to everything we've ever done, and people who make fun of science fiction writers don't know what they're talking about. »
Feu Ray Bradbury

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#2 19-09-2011 18:55:55

mypreciousnico
Why ?

Re : Superman : pionnier et parangon ultime du super-héroïsme

Ces films qui n'en finissent pas de ne pas être terminés.

Suite aux discussions sur le topic Star Wars   concernant les multiples versions d'un film, leur légitimité et l'accès aux versions originales, j'estime intéressant d'élargir le débat au cinéma (ou aux séries) tout entier.

Car SW n'a pas l'exclusivité du multiversioning.

Nombreuses sont les œuvres ayant bénéficié au fil des ans de Director's Cut (plusieurs parfois comme dans le cas de Blade Runner), de Final Cut, de Recut, de versions longues ... etc ...
Du coup, je propose de discuter ici des différentes version des films que vous avez aimés, ou détestés.

Je me permet d'ouvrir le bal smile

Superman II: The Richard Donner's Cut (Richard Donner - 1980/2006)

news_illustre_1284964295.jpg


_______________________________________________________________________


La petite histoire, je pense que beaucoup la connaissent, mais je fait un rappel quand même (et les experts me corrigerons si je dis des conneries smile )

Richard Donner avait à conçu son Superman comme un dytique tragique. 2 parties qui se seraient répondues l'une et l'autre comme les deux pièces maitresses d'un opéra filmé. Les 2 parties ont été tournées à peu près en même temps. Mais, alors qu'il montait le premier film, (le Superman que l'on connait) et qu'il achevait le tournage du second, Richard Donner c'est fait virer par le studio.
Pour différents artistiques, Donner est parti et c'est Richard Lester qui a repris le flambeau et terminé vaille que vaille le tournage de Superman II. Une grande partie des scènes ont été refilmées (je crois savoir qu'au US un métrage doit être filmé au moins a 70% par un réalisateur pour qu'il puisse en signer la paternité).

D'un scénario identique ou peu s'en faut (quelques réaménagements, notamment l'ajout d'une scène à Paris pour expliquer l'explosion qui libère les Kryptoniens, alors que dans la version de Donner elle résulte directement des actes de Superman dans le premier film), Lester a donc proposé sa vision de Superman II. Une vision moins tragique que celle de Donner sur Superman I, plus axée sur l'humour peut-être.

Et depuis la sortie du film, de nombreux fan du premier opus se sont lamenté sur le fantasme de ce Superman II tel qu'imaginé par Donner, une vision dans le prolongement du premier film...le deuxième acte manqué d'une tragédie...le fantôme d'un film que ne sera jamais...

Cependant, en 2006 il fut accordé à Donner de revenir (capitalisation d'un nom connu, opportunisme quand à la sortie prochaine du Returns de Singer faisant directement suite au superman I et II...peu importe) sur les rush d'origine, de retravailler son film dans la salle de montage et de livrer, autant que faire se peu plus de 20 ans après, une version qui serait la plus proche possible de ce qui était prévu au départ, la suite direct du premier opus.

_______________________________________________________________________


J'ai appris l'existence de cette version il y a quelques mois, à l'occasion d'un revisionnage de la saga Superman.
En un mot, j'ai été conquis, éblouis, bluffé !

Pour commencer, la sensation de voir SUperman II pour la première fois. Il s'agit réellement d'un autre film, repensé presque de A à Z. C'est assez incroyable de voir comment 2 visions d'une même histoire peuvent donner deux films tellement différents.

Car sur la globalité, le  scénario et les dialogues sont bien les même. le déroulé général de l'histoire ne change pas et les acteurs, décors et costumes sont les même.
Néanmoins, Donner à repris tous les plans qu'il avait tourné, à utilisé la moindre parcelle de matériel disponible (allant jusqu'a reprendre des extraits de casting pour combler les trous) pour accoucher d'un film semblable mais pourtant très différent.

Adieu les évadés de la Zone Z grandiloquents et théâtraux, le général Zod et ses compagnons sont désormais d'authentiques méchants de comics, sombres et menaçants. Exit la scène à Paris (Cette scène est d'ailleurs vraiment insultante quand on est Français et qu'on la regarde en VO...) car comme je le disait les évènements de ce film sont la directe conséquence des agissement de Kal El dans le premier volet.

Les premiers à bénéficier des changements sont les personages, qui gagnent une profondeur, une intensité dramatique inédite (en même temps que les enjeux qui les concernent), A commencer par la relation Superman/Lois Lane, bien plus juste. Les sacrifice consentis par Superman résonnent donc avec un impact tout autre à mesure que le film évolue vers les tons sombres de la tragédie.
Et tout prend finalement sens: la relation avec le père ( le retours de Brando bordel  ! Lequel avait démissionné du film avec le départ de Donner, au lieu des scènes avec la mère incohérentes au vu du premier film). On vois donc un Superman plus humain, plus fragile, avec toujours le formidable jeu de Christopher Reeve.

Alors, évidemment, cette version remontée est loin d'être parfaite. On sent bien que par moment les plans exploitables manquent (La scène ou Lois Lane confond Clark en tant que Superman par exemple est clairement montée de bric et de broc avec des plans provenant de tournages différents), il y a parfois des changements brusques de définition et les SFX ne sont pas toujours homogènes, sans parler du son qui oscille en qualité.
Mais des détails mineurs, car globalement je trouve que Donner à réussi à maintenir une forme complètement convenable avec une définition de l'image pas du tout honteuse et qui respecte globalement la photo un peu pastel du film.

Quand au fond, vous l'aurez compris, il est tout bonnement exceptionnel, presque miraculeux et pour une fois la pub n'a rien exagéré: 70% du film nouveau, avec quasi systématiquement des plans alternatifs pris sur d'autres angles que le film original, des scènes inédites et éclairantes...

_______________________________________________________________________


En clair, une totale réussite que ce Recut de Donner, dans la parfaite logique du premier Superman, en réalité un seul et même vaste film, magistral et gargantuesque smile

Quand au "Superman Returns" de Singer, il fait directement suite au dyptique (Singer à basé son film sur les intentions de Donner pour Superman II) en occultant Superman III et IV.

Et la version de "Superman II par Richard Lester" est bien entendu toujours disponible pour les amateurs et à des fins de comparaison wink

Dernière modification par mypreciousnico (19-09-2011 18:59:27)

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#3 19-09-2011 19:14:36

scorpius
Nowhere Man

Re : Superman : pionnier et parangon ultime du super-héroïsme

On peut tout de meme regretter que Donner ait du utiliser autant de matériels de Lester le traitement de Zod dans la scéne d'intro
de Superman the Movie et Lester c'est le jour et la nuit
La fin "bricoler" pour ce director's cut etait aussi pas franchement convaincante mais sinon oui cette version explose celle de Lester
Pour Brando je crois qu'en fait les Salkind ne voulaient pas lui payer son salaire record du premier à nouveau
A noter la sortie le 5 octobre en Blu-ray de l'integral Superman avec ce director's cut et en bonus la scéne coupé de Superman Returns
ou il explore les ruines de son monde natal

Dernière modification par scorpius (19-09-2011 19:19:10)

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#4 19-09-2011 19:18:31

mypreciousnico
Why ?

Re : Superman : pionnier et parangon ultime du super-héroïsme

Oui, je suis bien d'accord avec toi. le film est quand même rough sur certains passages. Comme précisé au début du film, c'est un aperçu de ce que le film aurait pu donner si il avait été réalisé intégralement par Donner. En l'état évidemment le film est "mal fini".

En revanche pour les plans de Lester, il y a beaucoup de plans alternatifs quand ça a été possibles.

Quoi qu'il en soit, la valeur cinématographique de l'objet est incroyable pour moi. Sans dire qu'elle remplace la version de Lester, je dirais qu'elle représente une alternative intéressante et je suis content d'avoir les deux versions dans ma filmothèque smile

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#5 19-09-2011 19:22:43

scorpius
Nowhere Man

Re : Superman : pionnier et parangon ultime du super-héroïsme

Pour moi elle remplace largement la version de Lester rien que la scéne ou il sacrifie ses pouvoirs ont
voient la différence entre un vrai cinéaste au sommet de son art et un faiseur comme Lester

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#6 19-09-2011 23:19:47

mypreciousnico
Why ?

Re : Superman : pionnier et parangon ultime du super-héroïsme

Le fait est que j'ai préféré La version Donner's Cut en effet, plus en accord avec le premier film que la version cinéma de Lester. maintenant je reconnais à Lester la grande qualité d'avoir pu remplacer au pied levé et d'avoir réussi à livrer un film correct. Du reste, son Superman II se laisse regarder, même si il est décevant à la suite du premier.

Cela dit, quand on regarde Superman III, avec l'agaçant Richard Pryor, qui est 100% de Lester, on vois bien l'orientation comique du film et on se dit qu'on a plus affaire au même cinéma, ni aux même exigence de fond...

Quoi qu'il en soit, je suis absolument ravi de cette découverte du Donner's Cut qui offre un nouvel éclairage au premier volume mais aussi et surtout au film de Singer qui s'inscrit dans la logique directe en termes de fond.

Voila trois film d'une remarquable cohérence thématique et qui, d'un point de vue cinéphilique, me laissent absolument sans voix à chaque vision smile

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#7 20-09-2011 07:02:20

yrad
admin

Re : Superman : pionnier et parangon ultime du super-héroïsme

Bravo pour ton exposé, Mypreciousnico. Aucune correction à y apporter, d'autant plus que je partage pleinement ton appréciation. smile
Bien que pas davantage amateur de super-héros que de fantasy (désolé !), il me faut bien admettre que le diptyque de Donner constitue une très grande leçon de cinéma, transcendée par le chef d'œuvre de Bryan Singer.

Il ne reste plus qu'à attendre Buckaroo qui va nous expliquer à quel point Superman Returns est nul... roll


« Science fiction is the most important literature in the history of the world, because it's the history of ideas, the history of our civilization birthing itself. Science fiction is central to everything we've ever done, and people who make fun of science fiction writers don't know what they're talking about. »
Feu Ray Bradbury

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#8 20-09-2011 15:36:14

Buckaroo
Gotta Light ?

Re : Superman : pionnier et parangon ultime du super-héroïsme

yrad a écrit :

Bien que pas davantage amateur de super-héros que de fantasy (désolé !), il me faut bien admettre que le dyptique de Donner constitue une très grande leçon de cinéma, transcendée par le chef d'œuvre de Bryan Singer.

Il ne reste plus qu'à attendre Buckaroo qui va nous expliquer à quel point Superman Returns est nul... roll

Non  Superman Returns  n'est pas  nul, ça n'en est pas pour autant un chef d'oeuvre, plutôt un rendez vous manqué.. Il est juste suuuper-loooong..Super trop révérencieux au chef d'oeuvre de Donner.

Son  Supes/ Clark Kent  est triste et falot , là ou celui de Donner était pétillant et joyeux, empreint d'un romantisme exacerbé.. Le Superman de Singer pompe à mort le classique de Donner sans pour autant renouer avec sa puissance d'évocation.
Il suffit juste de comparer la scène du vol entre Superman & Loïs pour s'apercevoir du fossé qui sépare Donner & Singer dans leur vision de Superman.

Ce Superman tombe dans le moule déprimant & cynique des héros d'aujourd'hui : Les hommes de plomb.  Loïs qui ne se languit plus  de Superman, Scéne de marivaudages déplacé, Supes qui utilise ses super pouvoirs pour espionner Loïs, Superman sauvé par la famille formidable ( c'est eux les super héros ! j'hallucine ) ect.. Ou est passé le super héroïsme plein de panache et  désinterréssé  là dedans ?..

Il y a toute de même de belle idées, comme le fils de Superman, des images iconiques à mort.. Mais c'est in-ter-mi-na-ble.. Le sauvetage de Loïs n'en finit plus qu'elle en frise parfois le ridicule..

mypreciousnico  a écrit :

Le fait est que j'ai préféré La version Donner's Cut en effet, plus en accord avec le premier film que la version cinéma de Lester

Pareil, je préfère aujourd'hui le Donner's Cut.. Le côté christique de Superman n'en est que plus renforcé.. & ce regard que lance Jor El à Loïs, lorsque son fils redevient un simple humain est un grand moment de cinéma.  Il y a une vision chez Donner, là ou il n'y a plus chez Lester.

scorpius a écrit :

et en bonus la scéne coupé de Superman Returns
ou il explore les ruines de son monde natal

Je crois que cette scène n'a jamais été tourné. Il n'en reste que des dessins de production.. je l'ai vu sur le net..Dommage, elle aurait été fabuleuse.


TrekCoreSig_Picard.jpg

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#9 20-09-2011 15:55:33

scorpius
Nowhere Man

Re : Superman : pionnier et parangon ultime du super-héroïsme

Buckaroo : La scéne à bien été tourné ( je l'ai vus ) elle est exellente sans dialogue elle evoque un peu Alien
pour l'aspect vide spacial opressant et elle explique pourquoi il se crash au début du film
il n'y a pas longtemps elle etait visible sur Allociné

Dernière modification par scorpius (22-09-2011 20:09:44)

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#10 20-09-2011 17:38:41

yrad
admin

Re : Superman : pionnier et parangon ultime du super-héroïsme

Buckaroo a écrit :

Son  Supes/ Clark Kent  est triste et falot , là ou celui de Donner était pétillant et joyeux, empreint d'un romantisme exacerbé.. Le Superman de Singer pompe à mort le classique de Donner sans pour autant renouer avec sa puissance d'évocation.
Il suffit juste de comparer la scène du vol entre Superman & Loïs pour s'apercevoir du fossé qui sépare Donner & Singer dans leur vision de Superman.

Ce Superman tombe dans le moule déprimant & cynique des héros d'aujourd'hui : Les hommes de plomb.  Loïs qui ne se languit plus  de Superman, Scéne de marivaudages déplacé, Supes qui utilise ses super pouvoirs pour espionner Loïs, Superman sauvé par la famille formidable ( c'est eux les super héros ! j'hallucine ) ect.. Ou est passé le super héroïsme plein de panache et  désinterréssé  là dedans ?..

Il y a toute de même de belle idées, comme le fils de Superman, des images iconiques à mort.. Mais c'est in-ter-mi-na-ble.. Le sauvetage de Loïs n'en finit plus qu'elle en frise parfois le ridicule..

Je comprends ton argumentation, Buck, même si je ne la partage pas. wink

S'il existe un tel fossé entre Donner et Singer, il est difficile de reprocher au second de "pomper à mort" sur le premier. roll
En fait, Singer à dévelopé sa propre vision de Superman, plus mélancolique et crépusculaire, mais profondément enracinée dans la continuité de celui de Donner. Soit la meilleure approche possible pour un revival (à distinguer d'un reboot). smile

Ce que tu trouves interminable, je le perçois comme une contemplation hésychaste !
Superman Returns est un film extrêmement contrasté, où les déploiements tonitruants et les moments de recueillement se renforcent mutuellement. La composition est clair-obscur, tout en nuance de gris. Et la vulnérabilité de Superman, empreinte de christologie, lui fait gagner en humanité.

Toute proportion gardée, Superman Returns possède une certaine parenté avec ST Nemesis. J'aime les deux films quasiment pour les mêmes raisons. big_smile

En cherchant absolument un défaut, le seul que je pourrais éventuellement trouver à Superman Returns, c'est Brandon Routh, un peu fade par rapport à Christopher Reeve. Mais bon, c'est l'éternel drame du recast.
Ai-je déjà écrit que je suis en soi aussi hostile aux recasts qu'aux reboots ? p


« Science fiction is the most important literature in the history of the world, because it's the history of ideas, the history of our civilization birthing itself. Science fiction is central to everything we've ever done, and people who make fun of science fiction writers don't know what they're talking about. »
Feu Ray Bradbury

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#11 20-09-2011 18:20:15

mypreciousnico
Why ?

Re : Superman : pionnier et parangon ultime du super-héroïsme

yrad a écrit :

Bravo pour ton exposé, Mypreciousnico. Aucune correction à y apporter, d'autant plus que je partage pleinement ton appréciation. smile
Bien que pas davantage amateur de super-héros que de fantasy (désolé !), il me faut bien admettre que le diptyque de Donner constitue une très grande leçon de cinéma, transcendée par le chef d'œuvre de Bryan Singer.
Il ne reste plus qu'à attendre Buckaroo qui va nous expliquer à quel point Superman Returns est nul. roll

Merci Yrad smile
Content de voir que nous avons le même avis tant sur le diptyque que sur "Superman Returns"

yrad a écrit :

L'homme d'acier mérite bien un topic dédié dans le forum. wink

Ce sera l'occasion d'évoquer toutes les variantes du personnage inventé par Jerry Siegel & Joe Shuster :
- les films avec Christopher Reeve/Brandon Routh ;
- les séries :
Adventures Of Superman avec George Reeves,
Superboy avec John Newton/Gerard Christopher,
Lois & Clark: The New Adventures of Superman avec Dean Cain,
Smallville avec Tom Welling ;
- les nombreux dessins animés ;
- la Justice League of America de DC ;
- bien sûr les comics originels sans lesquels rien ne serait ;
- sans oublier les déclinaisons plus confidentielles mais pas moins indispensables... tel le Superman indien de Madhusudan Rao ou encore le Superman soviétique (Red Son) de Mark Millar...

Pour ma part je suis loin d'avoir vu tout ça.
J'ai beaucoup aimé Red Son smile

Buckaroo a écrit :

Non  Superman Returns  n'est pas  nul, ça n'en est pas pour autant un chef d'oeuvre, plutôt un rendez vous manqué.. Il est juste suuuper-loooong..Super trop révérencieux au chef d'oeuvre de Donner.
Son  Supes/ Clark Kent  est triste et falot , là ou celui de Donner était pétillant et joyeux, empreint d'un romantisme exacerbé.. Le Superman de Singer pompe à mort le classique de Donner sans pour autant renouer avec sa puissance d'évocation.
Il suffit juste de comparer la scène du vol entre Superman & Loïs pour s'apercevoir du fossé qui sépare Donner & Singer dans leur vision de Superman.
Ce Superman tombe dans le moule déprimant & cynique des héros d'aujourd'hui : Les hommes de plomb.  Loïs qui ne se languit plus  de Superman, Scéne de marivaudages déplacé, Supes qui utilise ses super pouvoirs pour espionner Loïs, Superman sauvé par la famille formidable ( c'est eux les super héros ! j'hallucine ) ect.. Ou est passé le super héroïsme plein de panache et  désinterréssé  là dedans ?..
Il y a toute de même de belle idées, comme le fils de Superman, des images iconiques à mort.. Mais c'est in-ter-mi-na-ble.. Le sauvetage de Loïs n'en finit plus qu'elle en frise parfois le ridicule..

Pour moi "Superman Returns" est clairement un regard lyrique, presque fétichiste sur le "Superman" de Donner. Je dirais qu'il ne s'agis pas de pompage mais de sacralisation. Et c'est surement pour ça que le film n'a pas marché. car, franchement, qui n'a pas vu et aimé le "Superman" de Donner ne peu pas ni comprendre ni aimer celui de Singer. Et ça n'est pas une critique que je formule, c'est la réalité: Superman Returns n'est pas un film qui s'apprécie par lui même, mais bien dans la continuité du diptyque de Donner.

Car la ou tu trouve des divergence entre le Superman de Donner et celui de Returns, j'y vois au contraire une évolution logique, une cohérence remarquable. En regardant  "Superman" et "Superman II donner's Cut" à la suite on s'aperçois qu'il s'agit d'une escalade vers une certaine noirceur, une certaine tristesse lyrique et thématique.
Et fatalement ! Kal El est le dernier fils de Krypton (il est quand même orphelin à plus d'un titre !), condamné à marcher parmi les humains sans jamais vraiment être l'un d'entre eux. On le vois dans Superman II, il ne peu pas renoncer à ses pouvoirs, car cela serait renoncer à sa vraie nature et surtout à ses responsabilités. En tant que tel il ne peut pas se mélanger totalement aux humains et ne le pourra jamais...

Dans "Superman Returns" c'est la déchéance : il s'est enfui, littéralement, pour chasser des fantômes. Krypton n'est plus qu'un tas de débris, personne n'a survécu, et quand il reviens sur terre, il s'avère que le monde n'a plus besoin de lui. Pire ! Lois Lane n'a plus besoin de lui. C'est un inadapté, au même titre que les vétérans du Viêt-Nam ou de l'Algérie ont eu du mal à revenir dans une société qui avait changé.
Le film est donc la dessus: comment s'adapter à un monde qui ne vous reconnais plus, n'a plus besoin de vous...?

Si "Superman" et "Superman II" représentaient l'accession à l'âge adulte, Superman Returns en représente clairement les désillusions. Et c'est à la fin, alors que la boucle se boucle à nouveau et que Superman reconnais son fils comme étant du même sang, qu'un nouveau cycle démarre.  Cette scène finale est d'ailleurs d'une redoutable beauté, très délicate dans son déroulement, et qui mène à son paroxysme l'entreprise de sacralisation de Singer et que j'aurais adoré voir continuer dans "Man Of Steel".

Du coup, d'une certaine manière Buckaroo, je suis assez d'accord avec ton avis sur le film (quand tu dit qu'il est révérencieux tu ne peu pas être plus juste), sauf que tes arguments sont précisément ce qui me fait aimer le film à ce point. Le fait par exemple que l'on ne vois pas le moindre bout de cape pendant 45 minutes est pour moi un trait de génie dans la mise en scène. Et quand enfin Superman apparait, le passage est complètement dantesque et pour la première fois on se dit "putain Superman avec les effets d'aujourd'hui sa déchire sa maman de petite vertu"

C'est cette composition perpétuellement sur le fil du rasoir, ce dosage savant entre contemplation et scènes d'actions d'anthologies qui donne à "Superman Returns" tout son impact, sa puissance évocatrice.
Je l'ai déjà dit, je le répète à nouveau, je reste absolument sans voix à chaque visionnage de ce superbe film smile

Buckaroo a écrit :

Pareil, je préfère aujourd'hui le Donner's Cut.. Le côté christique de Superman n'en est que plus renforcé.. & ce regard que lance Jor El à Loïs, lorsque son fils redevient un simple humain est un grand moment de cinéma.  Il y a une vision chez Donner, là ou il n'y a plus chez Lester.

Bien d'accord avec ça. Donner avait clairement une vision à l'œuvre et un amour pour le matériel d'origine que Lester n'avait pas. Lester possède plus un regard de technicien que d'artiste sur son Superman II. Et pour cause, puisqu'il a été parachuté sur un projet qui n'était pas le sien.

Ce qui explique que son film soit correcte, honnête, divertissant, quand la version de Donner me fait trouver des superlatifs bien plus puissants smile

Dernière modification par mypreciousnico (20-09-2011 18:21:02)

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#12 21-09-2011 12:34:11

scorpius
Nowhere Man

Re : Superman : pionnier et parangon ultime du super-héroïsme

Lois & Clark : une serie il me semble destinée à un public avant tout féminin en effet l'histoire d'amour
entre les deux heros est au coeur du show bien plus que Supes sauvant la terre de menace galactique voir le traitement assez ridicule
des méchants
Pour le cast : si Teri Hatcher est une exellente lois j'ai toujours trouver Dean Cain à cotes de la plaque
que se soit en tant que Superman ou Clark Kent
Un trés bon perry en revanche quand à john Shea en Lex j'ai pas aimer le personnage plus que l'acteur

Smallville : lancer pour profiter de la mode des séries ados ( dawson,roswell,buffy ) et suite à la réussite du X-men de Bryan Singer
Les deux premiéres saisons sont un mix pas trés heureux de ses influences ainsi bien sur que du film de Donner
à partir de la saison 3 l'ecriture deviens bien meilleur en laissant de cotes le "monstre" de la semaine pour devenir plus feuilltonnante
avant de partir en bonbon dans la saison 7
le cast :  Erica Durance est la meilleur Lois de l'ecran tout comme Rosenbaum en Lex  on ne peut pas vraiment en dire autant de Tom Welling dans son role
la serie aura réussie l'exploie de prendre dix ans pour raconter la transformation de Clark en superman
Perso je préfére nettement les trois derniéres années du Show bien plus comics que tout ce qui à précéder

Dernière modification par scorpius (21-09-2011 12:50:56)

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#13 21-09-2011 12:42:06

mypreciousnico
Why ?

Re : Superman : pionnier et parangon ultime du super-héroïsme

Lois & Clark j'ai regardé quelques épisodes quand j'étais gamin...ça passait sur la 6 je crois et de mémoire ça se laissait regarder sans non plus être impérissable.

En revanche je n'ai jamais réussi à passer outre le visuel Teenage de "Smallville"...c'est vraimment dur dur de passer au dessus. Du coup voila une série que je méconnais totalement et dont j'ignore au final si elle vaut le coup d'être visionnée. Du reste il me semble que c'est l'univers de Superboy et pas celui de Superman qui est mis en scène dans cette série

Mais bon, très honnêtement j'ai l'impression (peut-être fausse et je ne demande qu'a être détrompé^^) que ces deux séries sont un cran en dessous au regard des comics d'origine et des films de Donner et de Singer...

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#14 21-09-2011 12:54:55

scorpius
Nowhere Man

Re : Superman : pionnier et parangon ultime du super-héroïsme

mypreciousnico : si Smallville n'est bien sur pas au niveau des Donner ou Singer je te conseille vraiment les saisons 8 à 10
qui sont un régal pour amateur de comics malgré des moyens ridicule et certains episodes parmis les plus faible de l'histoire du show

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#15 24-10-2011 18:23:05

scorpius
Nowhere Man

Re : Superman : pionnier et parangon ultime du super-héroïsme

Je me suis revue la trilogie Superman ( Superman : The Movie, Superman II : Donner's Cut et Superman Returns )

Et je me poses une question un peu con...sur le voyage entre le Terre et Krypton
En effet dans le premier Superman, le voyage de Kal-El bébé semble duré quelques années ce qui est raccord avec Returns ou il faut six ans pour l'aller-retour.
Pourtant dans la forteresse, Jor-El dit à Clark qu'il est mort depuis des milliers d'années !

Cela veut il dire que le trajet de Kal-El bébé a pris des milliers d'années ? qu'il a pour une raison ou une autre explorer les 28 galaxies et qu'il était dans une sorte de "stase"
Voila, c'est un peu con mais ça me travaille...

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#16 24-10-2011 23:38:22

Warp 9
membre

Re : Superman : pionnier et parangon ultime du super-héroïsme

Peut qu'entre temps ils ont fini par inventer la technologie FTL, l'hyperspace ou qu'importe la façon qu'ils peuvent appeller une méthode pour voyager plus vite que la lumière...... hmm


"Ruiner une franchise parce qu'on en aime pas les fans c'est comme couler un navire parce qu'on en aime pas les passagers."
- Jarek Ordo/Warp 9

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#17 24-10-2011 23:52:32

scorpius
Nowhere Man

Re : Superman : pionnier et parangon ultime du super-héroïsme

En fait dans Return, Supes a construit son vaisseau dans la forteresse, ( il y a une scéne coupée malheureusement pas visible ou Lex Luthor
explore le "garage" de la forteresse )
Donc logiquement, la technologie qu'utilise Supes/Routh et celle utiliser par Jor-El pour sauver son fils est la meme...

Dernière modification par scorpius (25-10-2011 00:09:53)

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#18 25-10-2011 07:51:26

yrad
admin

Re : Superman : pionnier et parangon ultime du super-héroïsme

Si l'on tente de combiner la Relativité Générale et le FTL (pas évident mathématiquement lol), il serait envisageable de distinguer le "temps subjectif" du "temps objectif".
Le voyage aurait ainsi duré quelques années pour Kal-El, mais des milliers d'années pour l'univers (donc par rapport au vivant de Jor-El)...


« Science fiction is the most important literature in the history of the world, because it's the history of ideas, the history of our civilization birthing itself. Science fiction is central to everything we've ever done, and people who make fun of science fiction writers don't know what they're talking about. »
Feu Ray Bradbury

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#19 25-10-2011 11:11:09

mypreciousnico
Why ?

Re : Superman : pionnier et parangon ultime du super-héroïsme

yrad a écrit :

Si l'on tente de combiner la Relativité Générale et le FTL (pas évident mathématiquement lol), il serait envisageable de distinguer le "temps subjectif" du "temps objectif".
Le voyage aurait ainsi duré quelques années pour Kal-El, mais des milliers d'années pour l'univers (donc par rapport au vivant de Jor-El)...


Oui, c'est l'explication la plus logique, si Kal-el enfant voyage plus vite que la lumière. Mais, à ce moment la, pourquoi le même phénomène ne c'est-il pas produit quand il retourne voir les débris de Krypton ?

J'ai bien peur que ça soit bêtement une incohérence...

A moins que les pouvoirs de Superman...Mais il n’est sensé les avoir que sous la lumière d'un soleil jaune...

Dernière modification par mypreciousnico (25-10-2011 11:12:21)

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#20 25-10-2011 11:32:16

scorpius
Nowhere Man

Re : Superman : pionnier et parangon ultime du super-héroïsme

Quand il explore les ruines de Krypton on voit qu'il n'a pas ses pouvoirs....je crois que tu as raison Mypreciousnico ça doit etre une incohérence

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#21 10-11-2011 17:13:11

mypreciousnico
Why ?

Re : Superman : pionnier et parangon ultime du super-héroïsme

scorpius a écrit :

et en bonus la scéne coupé de Superman Returns
ou il explore les ruines de son monde natal
(...)

Buckaroo : La scéne à bien été tourné ( je l'ai vus ) elle est exellente sans dialogue elle evoque un peu Alien
pour l'aspect vide spacial opressant et elle explique pourquoi il se crash au début du film
il n'y a pas longtemps elle etait visible sur Allociné

Je ne l'avais jamais vue, c'est désormais chose faite smile

Très belle scène, je regrette qu'elle n'ait pas été mise dans le montage d'origine. Ce silence, ce vide spatial...

http://www.youtube.com/watch?v=L254X_Mt5YA

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#22 10-11-2011 17:37:35

dvmy
Génie incompris qui se comprend

Re : Superman : pionnier et parangon ultime du super-héroïsme

J'aime bien le film (mis à part l'idée débile du fils de Superman, navré Buckaroo) mais j'ai jamais vu de l'argent aussi mal dépensé pour un long métrage. 270 millions de budget en 2006: plus du double d'un film comme La revanche des Sith!!!!! A l'écran t'en vois même pas 100 millions. Il est passé ou ce fric??? Des producteurs pareils ça mérite d'aller en taule!


On peut rire de tout, mais pas avec tout le monde. (Desproges)

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#23 10-11-2011 17:48:10

scorpius
Nowhere Man

Re : Superman : pionnier et parangon ultime du super-héroïsme

Flash required

En fait le budget est de 215 millions, des sites comme mojo prennent en compte la pré-prod' des films de Ratner et McG..
Et franchement, vu les morceaux de bravours incroyable du film je trouves qu'ils sont à l'écran !

Quand à la scéne du retour sur Krypton, je comprends qu'elle ne soit pas dans le film ( même si c'est vraiment dommage )
déjà que tout les gros geeks poilu du monde, ont accuser la bombe de Singer d'étre trop "lente" ou "contemplative"...

Dernière modification par scorpius (02-01-2012 13:52:27)

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#24 10-11-2011 17:57:22

dvmy
Génie incompris qui se comprend

Re : Superman : pionnier et parangon ultime du super-héroïsme

Mojo est un site plein d'erreurs, mais pour le coup 270 est bien le chiffre exact, sans compter 150 de budget pub. J'ai ma source chez warner. Les morceaux de bravoures? lesquels? Y en a que 2!  Non franchement c'est absolument impossible d'avoir dépensé autant pour si peu, à moinsde foutre le fric par les fenêtres. Je te fais le même film quand tu veux pour 90 millions. Sauf qu'hélas je ne les aurai jamais... big_smile


On peut rire de tout, mais pas avec tout le monde. (Desproges)

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#25 10-11-2011 18:17:47

mypreciousnico
Why ?

Re : Superman : pionnier et parangon ultime du super-héroïsme

Je ne connaissais pas le budget de Returns, mais je rejoint dvmy, plus de 200 million de budget c'est énorme !
Alors certes les morceaux de bravoure sont assez dingues (complètement dingues d'ailleurs), mais quand même.

Ça ne retire rien aux qualités intrinsèques du film, mais on se demande comment ça se fait. D'autant qu'il n'y a aucun acteur surpayé (Spacey n'est pas Brando en termes de cachet je pense).

Cela dit, en la matière, difficile de faire mieux que "The Dark Knigth", qui ne reflète pas plus que ça l'opulence de moyens dont il a bénéficié.

scorpius a écrit :

Quand à la scéne du retour sur Krypton, je comprends qu'elle ne soit pas dans le film ( même si c'est vraiment dommage )
déjà que tout les gros geeks poilu du monde, ont accuser la bombe de Singer d'étre trop "lente" ou "contemplative"...

Oui, assez d'accord sur la question du rythme. Insérer cette scène aurait considérablement rallongé le début du film. Or, la lenteur contemplative a complètement rebuté ceux qui n'étaient pas familiers avec le film de Donner.
Paradoxalement, sur le terrain du rythme, ce film aura souffert de son budget et de son image blockbuster, les spectateurs s'étant légitimement attendus à un machin pop-cornisé, facile à oublier une fois vu. Le genre d'attentes pas faciles à concilier avec une mise en scène contemplative et un regard fétichiste sur une œuvre vieille de plus de 20 ans.

Toutes choses qui font que j'aime d'autant plus ce film smile

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