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George Pérez, immense artiste des comics est décédé, des suites d'un cancer. Il avait annoncé en décembre 2021 qu'il ne souhaitait pas subir de traitement.
On lui doit, entre autre car je ne vais pas tout citer, les dessins du mythique cross-over DC Crisis on Infinite Earths, mais aussi un célèbre run sur Wonder Woman (avec des dessins super détaillés magnifiques !) ou encore le fameux Hulk Future Imperfect (Peter David au scénario, première apparition de Maestro) et bien entendu le fameux cross-over entre Marvel et DC, à savoir JLA/Avengers sur un scénario de Kurt Busiek.
Apparemment, il a fait des couvertures Star Trek DC Comics dans les années 80 → Titres sur Memory Alpha
-"I'm a number, I'm not a free man, I'm the number NCC-1701..."
Beaucoup de choses que nous faisons tout naturellement nous deviennent difficiles dès l'instant où nous cherchons à les intellectualiser. Il arrive qu'à force d'accumuler les connaissances sur un sujet donné, nous devenions ignares.
- Texte mentat n°2 (Dune: Chapter House)
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Fred Ward (l’Étoffe des héros, Tremors, Remo Williams...) est décédé dimanche 8 mai, il avait 79 ans...
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Ray Liotta est décédé aujourd'hui dans son sommeil, il avait 67 ans...
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Dès que je pense à cet acteur je pense à ce film, et du coup au sketch des Nuls https://www.youtube.com/watch?v=PAzpBOKn_8g
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Triste année pour les fans de comics. Tim Sale (Batman Amère Victoire et Long Halloween chez DC, Spider-Man Bleu et Daredevil Jaune chez Marvel) est décédé aujourd'hui, il avait 66 ans.
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James Caan, le formidable Paul Sheldon de Misery est décédé le 6 juillet 2022, il avait 82 ans.
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Wolfgang Petersen, le réalisateur de l'Histoire sans fin, Das Boot, Enemy Mine, Air Force One, Troie et bien d'autres est décédé le 12 aout 2022. Il avait 81 ans.
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Angela Lansbury, la fameuse Jessica Fletcher de Arabesque est décédée hier 11 octobre 2022. Elle avait 96 ans.
Rappelez vous ce générique qui restait dans la tête !
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Robbie Coltrane, acteur récurrent des James Bond modernes et surtout interprète de Hagrid dans la saga Harry Potter (une grande réussite de casting), est décédé aujourd'hui 14 octobre 2022. Il avait 72 ans
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In memoriam David Lynch (1946-2025)
Victime indirecte des incendies qui ravagent la Cité des Anges, David Lynch s'en est allé avant son heure.
Un jour de deuil n'est-il pas le moment idoine pour s'imposer un coming out ? Soit ! Je confesse donc aller à contre-courant en préférant largement la version foutraque (1984) de David Lynch (malgré ses défauts) à celle (2021 & 2024), académique, de Denis Villeneuve (malgré sa "perfection").
Pour justifier pareille "incongruité", il me faudrait trouver le temps d’écrire une analyse comparative détaillée tant mes arguments sont en réalité nombreux...
La version de Villeneuve "souffre" (paradoxalement) de son ultra-fidélité au cycle littéraire de Frank Herbert (envers lequel je suis assez critique quitte à apparaître "sacrilège"…), au contraire de la version de David Lynch qui "transcende" (en quelque sorte) la source en l’essentialisant.
Lorsque Villeneuve tente de faire du Herbert, ce qui est en soi légitime, Lynch faisait sans complexe du Lynch, soit une audace d’auteur. Situation quelque peu analogique des deux Solaris : le chef d’œuvre bancal d’Andrei Tarkovski (1972) versus la perfection stérile de Steven Soderbergh (2002)...
La Guilde spatiale constitue l’un des éléments les plus authentiquement SF du cycle littéraire (au contraire du "soap dynastique" herbertien aussi trivial que soûlant). Même s'il est prévisible qu’elle trouvera une place dans le troisième opus de Villeneuve, l’apparition de la Guilde dès le début du film de 1984, son ombre persistance, et les partis pris stylistiques de Lynch auront offert l’un des plus mémorables moments (voire momenta) de la SF audiovisuelle — simple exemple parmi beaucoup d’autres…
En définitive, le Dune de David Lynch a quelque chose de fascinant, et il (me) laisse — encore aujourd’hui — une profonde sensation d’étrangeté pour ne pas dire d'extranéité (une des qualités premières de la meilleure SF) que l’adaptation de Denis Villeneuve est bien loin d’atteindre malgré son excellence formelle.
Une "étrangeté" que l'on retrouve aussi (quoique très différemment) dans la très imparfaite adaptation de Foundation (sur laquelle j’ai beaucoup écrit), mais il faut dire aussi que sa source littéraire est d'une toute autre ambition (Isaac Asimov et Frank Herbert ne boxant pas dans la même catégorie...).
Ainsi, c’est à travers son film le plus mal-aimé (et trop souvent incompris) que je tenais à rendre un (modeste) hommage nécrologique à feu David Lynch.
J’aurais pu bien sûr parler avec emphase d'Eraserhead (1977), Elephant Man (1980), Blue Velvet (1986), l'insondable Twin Peaks (1989-2017) (cf. son topic), Wild At Heart (1990), On The Air (1992), Lost Highway (1997), The Straight Story (1999), Mulholland Drive (2001), Inland Empire (2006), et d’une myriade de courts et moyens métrages inclassables (souvent expérimentaux voire crypto-lettristes), mais je préfère laisser aux "avis autorisés" le soin de célébrer ce maître du surréalisme et explorateur du subconscient à l'appui de ses seules œuvres primées…
David Lynch restera l’un des auteurs/réalisateurs les plus singuliers de l’Histoire, et personnellement l’un de mes favoris, mais — aussi paradoxal que cela soit — autant pour ses qualités que pour ses "défauts" (qui lui valent d'être solidement détesté par certains...).
Ses extravagances, ses folies, ses obsessions, ses incontinences (il disait ne pas toujours "comprendre" ses propres créations), ses incessants pas de côté (outside the box), ses fulgurances oniriques et irrationnelles (≠ nawak), son appétence pour l'indicible et l'invisible, sa personnalité anticonformiste et transgressive (mais si attachante), son espèce de "génie" (osons le mot) improbable et insaisissable... ont façonné une nouvelle forme d’art où l'impensé s'incarnait et devenait dimension. Tel Maurits Escher qui, au moyen d'une géométrie non-euclidienne, construisait une topologie de l'impossible.
Cette oraison charrie aussi dans son cortège funèbre une pensée pour feu Jeannot Szwarc, décédé le même jour (15 janvier 2025), et dont Somewhere In Time (1980) demeure un vrai petit bijou de SF.
« Science fiction is the most important literature in the history of the world, because it's the history of ideas, the history of our civilization birthing itself. Science fiction is central to everything we've ever done, and people who make fun of science fiction writers don't know what they're talking about. »
Feu Ray Bradbury
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Son cinéma donnait l'impression de véritablement passer à travers un portail donnant sur d'autres mondes aussi oniriques que cauchemardesques. Fan éternel du run original de Twin Peaks, fan éternel de la personnalité du bonhomme
J'espère que là où il est il savoure un bon café bien noir
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