ULTIME FRONTIÈRE

scorpius

Nowhere Man

Doctor Who - Bilan de la saison 34 (Docteur 12)

Topic afin de faire le bilan de la saison 34.

4ème saison de Steven Moffat en tant que showrunner et première saison de Peter Capaldi dans la peau du 12ème Docteur.

Liens vers les épisodes :

01 - Deep Breath (En apnée - Docteur 12)
02 - Into the Dalek (Dans le ventre du Dalek - Docteur 12)
03 - Robot of Sherwood (Robot des Bois - Docteur 12)
04 - Listen (Jamais seul - Docteur 12)
05 - Time Heist (Braquage temporel - Docteur 12)
06 - The Caretaker (Le Gardien - Docteur 12)
07 - Kill the Moon (La Première Femme sur la Lune - Docteur 12)
08 - Mummy on the Orient-Express (La Momie de l'Orient-Express - Docteur 12)
09 - Flatline (À plat - Docteur 12)
10 - In the Forest of the Night (Promenons-nous dans les bois... - Docteur 12)
11/12 - Dark Water/Death in Heaven (La Nécrosphère/Mort au paradis - Docteur 12)

mypreciousnico

Why ?

Re : Doctor Who - Bilan de la saison 34 (Docteur 12)

J'ai manqué de temps pour faire le bilan quand j'ai terminé le visionnage de cette saison et maintenant tout est flou

- Quelques bon moments (la fin notamment)
- Des concepts absurdes à la Kill the Moon on en vois souvent dans la série, mais ici ça ne fonctionne pas du tout parce que le ton général est trop sec et froid pour ça.
- Froid, sec, misanthrope. J'ai très honnêtement du mal à m'en remettre. L'état d'esprit n’est pas bon et contrairement à Scorpius et Matou je ne trouve pas que ça s'arrange après (c’est même plutôt l'inverse). J'analyse mieux pourquoi je m'étais arrêté à cette saison à l'époque. Si je n'avais pas entrepris de parler de chaque épisode individuellement, j'aurais probablement arrêté ici aussi cette fois.
- Un chef d’œuvre de taille tout de même : Flatline.
- Il y a toujours des concepts SF et de la qualité, mais ça ne flatte plus mon imaginaire comme Moffat à su le faire par le passé (La bibliothèque des ombres pour le citer que lui). Avec Ten et Moffat j'avais envie de parcourir l'espace et le temps. Là je me demande honnêtement pourquoi Clara ne reste pas terrée chez elle en boule dans son lit.
- Capaldi est un excellent acteur.

scorpius

Nowhere Man

Re : Doctor Who - Bilan de la saison 34 (Docteur 12)

Avec cette saison, Moffat explore réellement le côté sombre du Whoniverse. A travers Twelve qui porte en lui tous les traumatismes, les cathatsis, les joies , les peines, les réunions et séparations que le Doc' a vécu tout au long des 7 saisons précédentes. Je trouve donc parfaitement logique d'avoir une incarnation qui s'est coupée de toutes ses émotions, qui a décidées de ne plus s'exposer à tout cela et qui du coup se repose entièrement sur Clara (et qui fatalement finit pas exiger trop d'elle). Il n'a jamais été aussi dépendant d'une compagne et forcément, leur relation n'est pas très saine. Mais j'adore ce genre de co-dépendance émotionnelle (Anakin/Padmé est un autre exemple, sauf que bien sur pour Twelve/Clara, si il y a de l'amour, c'est essentiellement platonique).   

C'est là ou je ne suis pas d'accord avec Nico, Twelve est froid et sec, oui, mais il n'est absolument pas misanthrope. Au début de la saison, il met énormément de recul entre lui et l'humanité mais il s'agit avant tout d'un mécanisme de défense. Il continue à admirer l'humanité, même si cette admiration est contrariée. Cette ambivalence elle est parfaitement illustrée dans la première aventure de Twelve. Il est désabusé par les humains mais c'est avant tout un reflet du propre désabusement du Doc avec lui-même (l'épisode joue beaucoup là-dessus la notion de reflet, notamment entre le Doc' et le Half-face Man). Ainsi au début de l'épisode Twelve parle de la Terre comme de la 'Planet of the pudding brains'. Mais lorsqu'il doit défendre l'humanité face au Half-Face Man, voilà ce qu'il dit :

Those people down there. They're never small to me

Twelve manque de repères, il se questionne énormément et questionne aussi beaucoup l'humanité et le rapport qu'il entretient avec elle. C'est ce qui rend le final de la saison aussi satisfaisant :

I am not a good man! I am not a bad man. I am not a hero. And I'm definitely not a president. And no, I'm not an officer. Do you know what I am ? I am an idiot, with a box and a screwdriver. Just passing through, helping out, learning. I don't need an army. I never have, because I've got them. Always them.

On a Twelve qui se réconcillie avec lui-même. Il restera plus ou moins stoique dans les saisons suivantes parce que c'est sa personnalité, mais ici il s'accepte pleinement avec toutes ses qualités et ses défauts. Et il accepte pleinement qu'il en est de même pour l'humanité : elle n'est pas parfaite, elle a des qualités et des défauts, comme lui l'humanité doit encore grandir, il lui reste des choses à apprendre, mais l'humanité reste la plus grande force du Doc'.

Je trouve tout cela juste magnifique.

Dernière modification par scorpius (31-01-2020 11:02:33)