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Un sujet pour faire le bilan et parler généralement de la saison 27, première saison du revival, avec Christopher Eccleston dans le rôle du 9ème Docteur.
Pour discuter des épisodes individuellement :
01 - Rose
02 - The End of the World (La Fin du monde)
03 - The Unquiet Dead (Des morts inassouvis)
04 / 05 - Aliens of London / World War Three (L'Humanité en péril / Troisième Guerre mondiale)
06 - Dalek
07 - The Long Game (Un jeu interminable)
08 - Father's Day (Fêtes des pères)
09 / 10 - The Empty Child / The Doctor Dances
11 - Boom Town (L'Explosion de Cardiff)
12 - Bad Wolf (Le Grand Méchant Loup)
13 - The Parting of the Ways (À la croisée des chemins)
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Je ne suis pas aussi familier que les amis Scorpius ou Yrad avec les arcanes de Doctor Who, notamment en termes de production.
Toutefois, ce que je sais, c'est que le projet de ramener la mythique série Doctor Who à l’aube des années 2000 ne constituait pas un pari gagné d’avance.
Le téléfilm de 1996 avait représenté une tentative maladroite de ramener la série en simili-rebootant le bazar, sans vraiment le dire, à la sauce américaine de l’actionner bourrin des années 90.
La vision de Russel T Davies est toute autre, puisqu’il prend le risque d’assumer à 100% toute la mythologie précédente et pense la saison 1 de son revival comme la saison 27 du show original diffusé depuis 1963.
D’ailleurs, ce scrupule de continuité, nous l’avons entériné sur Ultime Frontière en considérant justement cette saison comme la 27ème de Doctor Who et non la 1ère de Doctor Who 2005 comme c'est le cas partout ailleurs.
Il faut saluer ici le courage, l'audace même, de Russel T Davies. Il aurait été tellement simple, tellement plus confortable en 2005 de rebooter purement et simplement Doctor Who. Faire tout l’inverse peut-être perçue comme une audace assez improbable, surtout aujourd’hui.
Mais plus encore que la volonté de continuer un univers existant (après tout Star Wars et Star Trek font de même en ce moment, avec un résultat que je trouve discutable), c'est le profond respect de la franchise de base qui m'impressionne. Certes, on est en droit de trouver l’oeuvre de Davies incontinente émotionnellement, de considérer, à raison, qu’il cède trop souvent aux sirènes du pathos et que certains de ses épisodes ne sont que de blockbuster décérébrés….tout cela et vrai et pourtant….pourtant, sous sa houlette les Daleks sont réintroduits avec une maestria confondante qui fera taire tous les détracteurs des célèbres ennemis du Docteur, Steven Moffat signera un double épisode absolument “fantastic” et l’ensemble de la saison, une nouveauté, sera planifiée à l’avance pour mener vers un grand final qui reliera tout le fils et semble couler de source, quand bien même il sera orienté vers le grand spectacle. En une simple petite saison de 12 épisodes, Davies a semé les graines d’un show brillant.
En termes d’histoires (futurs éloignés, époque Victorienne, Angleterre contemporaine…) et d’ambiances (SF, horreur, comédie…), Davies, touchera à tout, mais, s’attardera surtout à parler du monde d’aujourd’hui et des humains qui l’habite, d’en décortiquer les aberrations sous-jacentes (omniprésence de la téléréalité et contrôle des masses par les médias entre autres…).
J’ai probablement dû écrire cette phrase 100 fois depuis le début de mon visionnage, mais elle résume tout : Davies aime les gens, profondément. Il donnera à voir l’Anglais contemporain de tous les jours, via Rose, mais aussi son entourage et en particulier sa mère.
Quant à Christopher Eccleston, pour une seule, et malheureusement trop courte, saison, il incarnera un Doctor extrêmement subtil, à la fois gouailleur et tourmenté, plaisantin et sombre, au regard chargé d’une lourde culpabilité que ne saurait masquer un sourir de gamin impatient.
Bref, cette saison 1 de revival n'est pas parfaite, loin de là. Il m’arrive de trouver que c'est parfois un peu trop kitsch et visuellement la série est encore empêtrée dans le vieux look des téléfilms Anglais (cette lueur diffuse qui donne une image très douce de soap). Mais, Davies a réussi à ramener un monument de la TV Anglaise à l’antenne pour une toute nouvelle génération de spectateurs (dont je fait partie) et à faire durer ce succès. Une saison qui plaira aussi bien à l'amateur qui aurait suivit les 26 saisons précédentes qu'au néophyte qui découvrirait la franchise. Un exercice d'équilibriste.
Comme l’a si bien dit Scorpius, ce n'est pas un hasard si plus de 10 ans après ce revival est toujours à l’antenne.
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