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#1 22-10-2019 11:25:56

mypreciousnico
Why ?

Doctor Who 28x10 Love & Monsters (L.I.N.D.A - Docteur 10)

Doctor Who 28x10 Love & Monsters (L.I.N.D.A)

Crédits officiels :
- Scénario - Russell T Davies
- Réalisation - Dan Zeff

Appréciation :

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#2 22-10-2019 11:26:57

mypreciousnico
Why ?

Re : Doctor Who 28x10 Love & Monsters (L.I.N.D.A - Docteur 10)

Oh que je l’aime ce Love & Monsters ! On l’a déjà dit à de nombreuses reprises, Russell T Davies aime les gens. Il le prouve ici en laissant la parole aux freaks, aux geeks, aux nerds, aux timides, aux inadaptés, aux bizarres, aux étranges, bref aux laissés pour compte de la vie sociale. Une véritable lettre d’amour à l’humain et ses imperfection.

“But be warned, because it is gonna get ...SCARY ! I need a remote control zoom. I’m having to do that with a lean…”

D’ailleurs, ce n’est même  pas un épisode sur le Doctor, que l’on aperçoit à peine au début et à la fin, mais bien sur ceux qu’il impacte et dont il change, par sa simple existence, la vie.

Il est ainsi évoqué par Elton l’influence délétère du Doctor sur la vie de ceux qu’il croise. Il n’y a bien entendu pas de volonté de nuire de la part du Seigneur du Temps, mais son existence crée des remous qui emportent sur leur passage la vies de gens normaux.

“Perfectly normal life. And then it all went mad !”

Love & Monsters est également l’occasion pour Davies de revisiter d'anciens passages de la série sous un autre angle. Que ce soit l'attaque des Autons (Doctor Who 27x01 Rose), le vaisseau Slitheen qui s'écrase au milieu de la Tamise (Doctor Who 27x04+27x05 Aliens of London), ou le vaisseau Sycorax (Doctor Who 28x00 The Christmas Invasion)...autant de passage revus à hauteur d’homme et qui prennent une dimension plus folle, plus énorme car inimaginable vu de si loin.

D’ailleurs, l’épisode étant raconté sous la forme du journal vidéo d’Elton, difficile de séparer ce qui relève de la réalité et ce qui pourrait n’être que des fantasmes, dans la mesure où un seul point de vue, subjectif nous est proposé.

L'occasion est donnée de creuser la personnalité de Jackie, dont le penchant pour les hommes, uniquement suggéré auparavant, est exploré ici comme un moyen de se divertir face à la grande solitude ressentie suite à l’abandon de sa fille. À demi mot, il est même suggéré une relation avec Mickey, une autre victime collatérale du Doctor, mais qui a fini par se trouver une cause.

“Then it turned out that Bridget could play the piano. And I confessed my love of ELO. Next thing you know, Musical LINDA!”

Davies a su capturer l’essence des rencontres IRL (in real life). D’abord on se réunit autour d’une passion commune, puis on finit par former un groupe d’amis et par faire tout à fait autre chose.

Il s’agit de trouver des gens comme soi, de s’amuser sans être jugé, de partager des passions improbables avec d’autres gens aux passions improbables, de pouvoir aimer Electric Light Orchestra (ELO) et danser dessus comme un fou, bref, de former un association façon “club des 5” ou “club des loosers”.

“Interesting. Some sort of Absorbatrix. Absorba…clon. Absorbaloff”

Un club qui se réunit, ce n'est pas un hasard, dans des lieux urbains désaffectés et pourrissant, des bâtiments oubliés, lugubres et plein de rouille. Des lieux marginaux, pour des gens marginaux, au point qu’ils laissent Victor Kennedy prendre la main et tout gâcher sans discuter.

Car, c'est ici que l’épisode bascule et qu’il perdra peut-être une partie de son audience. La comédie légèrement douce-amère des débuts bascule sans crier gare dans le grotesque et le dérangeant, comme une version britannique de the X-Files (on a même un Skinner).

Davies assume plus que jamais un humour sauvagement kitsch, d’un extrême mauvais goût et d’une audace folle dans une émission à visée globalement familiale (la conclusion sur “l’espèce de vie amoureuse”), le tout enrobé d’un humour à la Benny Hill pour faire passer la pillule.

“It’s a relationship of sorts, but we manage. We’ve even got a bit of a love life”

Bref, ça fonctionne à fond sur moi, c’est audacieux, c'est riche, c'est tendre, c’est drôle et c'est un peu dégueu par endroit. J’adore !

9.

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#3 22-10-2019 12:25:10

matou
modérateur

Re : Doctor Who 28x10 Love & Monsters (L.I.N.D.A - Docteur 10)

Cet épisode est pour moi le plus « personnel » de Davies.
Quand dans un choix scénaristique proche Moffat fera « Blink » ou « The  lodger ». C’est-à-dire de bons épisodes avec des concepts très maîtrisés auxquels des gens « normaux » mais assez générique (ce qui ne veut pas dire qu’il ne sont pas attachants).

Ici Davies met l’humain au centre, avec sa générosité et sa mélancolie. On retrouvera cette tension avec le master ou l’arc avec Davies en saison 4.

8

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