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#1 27-07-2012 15:18:12

mbuna
I don't know you

Et vous, support physique ou solution dématérialisée ?

La question est de plus en plus dans l'air (c'est le cas de le dire mdr ). Pour bien des contextes, le cloud peut être vu comme une libération, le nomadisme, provoquant de nouveaux usages ludiques et professionnels.

En conséquence au niveau multimedia, la plupart prédisent une disparition à terme de tout support physique, à l'instar de la musique (mp3) ou la photo (combien de photos on imprime/développe encore ?).

Mais cette "évolution" rencontre de grandes résistances à tout les niveaux de la chaîne (producteurs, distributeurs, clients).

Pour le client, personnellement j'ai du mal à voir d'autres arguments que l'attachement à l'objet physique. C'est à dire un argument sentimental et culturel. Une fois que les usages auront été acceptés en profondeur (déjà fait a priori pour les nouvelles générations), alors cet argument deviendra obsolète. Nous sommes nés trop tard dans un monde trop antique.... mdr

Bon, sous-jacent à tout cela, il y'a aussi l'argument de la fracture du numérique, mais gageons que dans quelques années il tombera lui aussi, avec les solutions "over the air" et satellites généralisées...
Je suis prêt à parier que le support physique, s'il ne disparait pas, deviendra un marché de niche, comme l'est devenu aujourd'hui le support physique audio.

Et puis l'argument massue pour l'instant contre la dématérialisation (VOD par exemple), c'est la pauvreté qualitative de l'offre. Personnellement je n'ai pas connaissance d'un seule offre en vrai 1080p.
Ok 20Go ça fait long à télécharger, mais finalement pas tant que ça comparé aux achats sur le net et l'attente du colis...

êtes-vous attachés au support physique des oeuvres audiovisuelles ?

  1. 100% : Oui, j'espère bien ne jamais avoir à utiliser autre chose(voix 10 [62.5%])

    62.5%

  2. 50% : oui et non, peu importe le support, physique ou dématérialisé(voix 3 [18.75%])

    18.75%

  3. 0% : Non, je serai le 1er à utiliser la dématérialisation si une offre me convient(voix 3 [18.75%])

    18.75%

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#2 27-07-2012 15:45:51

mbuna
I don't know you

Re : Et vous, support physique ou solution dématérialisée ?

Perso, je n'ai jamais eu l'âme d'un collectionneur, même pour ST.

Pour moi, seul le film ou l'épisode comptent. C'est même pire que ça, je me rends compte que je n'ai pas regardé tous les bonus de mes DVDs, ou alors en accéléré. Comme ils dépassent rarement l'autosatisfaction et l'autopromotion, bof bof....

Et surtout, qu'il y'ait un support physique ou non, au final la source est la même, le même fichier et au delà de ça, la même œuvre. Je comprends parfaitement que pour certains, l'objet physique fasse partie d'un tout affectif, et qu'il y'ait un besoin de concret. Question de fibre et d'attachement, surement.

Donc : 0% pour ma part.

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#3 27-07-2012 15:48:39

-Setsu-
membre

Re : Et vous, support physique ou solution dématérialisée ?

Je suis plutôt mitigé sur cet avis.
Je fais partie des personnes qui aiment collectionner et voir le tout bien ranger sur une étagère, quitte a ce que ça prennent de la place. Dans le prix d'un DVD/CD je n'achète pas que le film ou la musique, j'achète une couverture, une boite qui parfois peut avoir énormément de gueule (j'ai des CD qui ont des boite vraiment sympa et bien imagnié). D'un autre côté, la dématerialisation permettra de dépenser moin (le prix baissera forcément techniquement), prendra moins de place...

Seulement, on sait aussi que tout dans cette marche en avant n'est pas bon, il y a par exemple encore des avantages à écouter sa musique sur une platine, et non ce taper un format MP3. Les adorateurs de musiques en général préférant de toute façon dépenser plus pour se procurer un vinyle ou disposer de musique au format FLAC qui compresse moins le son.


"Mais quand je pense à tout ce que nous avons traversé ensemble, je me dis que peut-être ce n'est pas la destination qui est importante, mais plutôt le voyage. Et si le voyage dure plus longtemps et que nous faisons ce dont nous sommes intimement convaincus, alors c'est ici et nulle part que je veux être, aux côtés de mes camarades avec qui j'ai tant partagé."

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#4 27-07-2012 17:44:50

dvmy
Génie incompris qui se comprend

Re : Et vous, support physique ou solution dématérialisée ?

mbuna a écrit :

Perso, je n'ai jamais eu l'âme d'un collectionneur, même pour ST.

Pour moi, seul le film ou l'épisode comptent.

Tout pareil. Rien à ajouter


On peut rire de tout, mais pas avec tout le monde. (Desproges)

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#5 27-07-2012 21:20:08

scorpius
Nowhere Man

Re : Et vous, support physique ou solution dématérialisée ?

Pour moi c'est du 50/50, je veux dire j'ai pas mal d'épisodes de séries télé dématérialisées, la plupart en  720p  (quand c'est possible)
Mais d'un autre côté, j'aime bien le bel objet et je suis assez fier de ma collection DVD/Blu ray (1372 DVD et un peu plus de 200 blu ray) Donc je suis pas pour une disparition du support physique

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#6 27-07-2012 21:34:29

yrad
admin

Re : Et vous, support physique ou solution dématérialisée ?

Cette question a été débattue plus d'une fois dans le forum.
En ce qui me concerne, je m'était déjà exprimé, par exemple ici (pénultième paragraphe) et

Et mon avis n'a fait que se radicaliser depuis ! p
J'ai beau : 1) être abonné à tout ce qui existe comme offres de téléchargements et de streams légaux (y compris Netflix) sur l'ensemble de mes unités fixes et mobiles, 2) disposer de bandes passantes plutôt bonnes voire excellentes (selon les lieux), 3) posséder plusieurs armoires complètes de disques durs (généralement dupliqués en RAID par sécurité), 4) être "très Apple" (une société-secte qui dispense un enseignement "cloud only")… => eh bien, je déteste pourtant la dématérialisation ! Aussi bien pour les bouquins, les BD, que pour les vidéos.

La dématérialisation est le vecteur de virtualisation, de dépossession ultime... qui transforme le gourmet en consommateur-zappeur, les œuvres en listes de fichiers, les hommes en monades (urbaines ou non d'ailleurs LOL).
Le stockage sur serveurs de nos vies et de toute la création humaine, le nouvel ordre numérique, la dématérialisation du monde… conduisent imperceptiblement à un cauchemar dystopique qui aurait sa place dans les vastes catalogues de Kafka et de Dick. Et c'est une étape de plus en direction du Borg. evil


« Science fiction is the most important literature in the history of the world, because it's the history of ideas, the history of our civilization birthing itself. Science fiction is central to everything we've ever done, and people who make fun of science fiction writers don't know what they're talking about. »
Feu Ray Bradbury

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#7 27-07-2012 22:42:56

dvmy
Génie incompris qui se comprend

Re : Et vous, support physique ou solution dématérialisée ?

un peu réac comme analyse tout de même...


On peut rire de tout, mais pas avec tout le monde. (Desproges)

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#8 27-07-2012 23:08:32

yrad
admin

Re : Et vous, support physique ou solution dématérialisée ?

Je te l'accorde. wink
Pour autant, je ne me formalise pas de ce qualificatif. Car j'ai conscience que nous sommes tous "réacs" lorsqu'il est question des personnes, des modes de vies, des objets, des concepts auxquels nous tenons viscéralement.
D'ailleurs, sur ce forum, ne sommes-nous pas tous des "réacs" envers Star Trek ? mdr
Et après ? Est-ce si grave ? p

Au sujet de la dématérialisation, ma position n'est toutefois pas celle d'un vieux con qui refuse le changement, ou qui est dépassé par les nouvelles technologies.
Au contraire, les nouvelles technologies, c'est mon trip. Et je suis même un geek complet, à toujours vouloir acheter les derniers gadgets qui sortent, à m'essayer à tous les nouveaux concepts…

Néanmoins, je ne peux pas ne pas voir les conséquences philosophiques d'un monde où il n'existera plus rien de tangible, où nul ne possèdera plus le moindre fragment des œuvres aimées, où la relation intime à la culture aura cédé la place... à un flux collectiviste, et le financement consenti... à une dîme impersonnelle.

Sans oublier la fragilisation des bases de données. Car si un jour, la belle société de consommation (dématérialisée) devait s'écrouler (faute de ressources ou de structure), les œuvres disparaîtraient avec. Car un DVD/BRD sera toujours plus pérenne qu'un disque dur, lui-même plus tangible que des serveurs - même redondants - situés à l'autre bout du monde, partout et nulle part.


« Science fiction is the most important literature in the history of the world, because it's the history of ideas, the history of our civilization birthing itself. Science fiction is central to everything we've ever done, and people who make fun of science fiction writers don't know what they're talking about. »
Feu Ray Bradbury

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#9 27-07-2012 23:14:32

dvmy
Génie incompris qui se comprend

Re : Et vous, support physique ou solution dématérialisée ?

Mais l'art n'est pas tangible! L'art c'est du ressenti. Jusqu'à l'avènement de la vidéo tu regardais un film et il ne t'en restait que des souvenirs. C'est pareil pour des tableaux ou des spectacles. Pour le cinéma c'est le film qui m'intéresse, pas son support ni son emballage.

Dernière modification par dvmy (27-07-2012 23:17:00)


On peut rire de tout, mais pas avec tout le monde. (Desproges)

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#10 27-07-2012 23:29:31

-Setsu-
membre

Re : Et vous, support physique ou solution dématérialisée ?

Oui et non, personnellement si un jour tout les livre devrait venir à disparaître pour une forme numérique je serais bien triste.
Le fait de tourner les pages, c'est vraiment particulier à ce plaisir par exemple.

Après oui, c'est le produit qui compte, mais l'"emballage" est un plus que j'apprécie énormément par exemple.


"Mais quand je pense à tout ce que nous avons traversé ensemble, je me dis que peut-être ce n'est pas la destination qui est importante, mais plutôt le voyage. Et si le voyage dure plus longtemps et que nous faisons ce dont nous sommes intimement convaincus, alors c'est ici et nulle part que je veux être, aux côtés de mes camarades avec qui j'ai tant partagé."

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#11 27-07-2012 23:33:14

yrad
admin

Re : Et vous, support physique ou solution dématérialisée ?

dvmy a écrit :

Mais l'art n'est pas tangible! L'art c'est du ressenti.

Voilà une beau sujet de débat philosophique. Et auquel, AMHA, il n'est pas possible d'apporter une réponse simple (ni unique). p

dvmy a écrit :

jusqu'à l'avènement de la vidéo tu regardais un film et il ne t'en restait que des souvenirs.

En effet. Mais ce fut le même processus que pour les bouquins. Avant l'invention de l'imprimerie au XVème siècle, les incunables étaient aussi rares que les copies de bobines pour les cinéma de quartier, et le commun des mortels en était quitte pour se contenter de ses souvenirs de séances publiques. Ce qui favorisait au passage la confiscation du savoir par certaines élites...
L'avènement des supports vidéos aura été à l'audiovisuel (ciné/TV) ce que le livre a été auparavant à la littérature.

dvmy a écrit :

C'est pareil pour des tableaux ou des spectacles. Pour le cinéma c'est le film qui m'intéresse, pas son support ni son emballage.

Contrairement à ce que l'on pourrait croire, je ne fétichise pas le support et l'emballage, même si je les apprécie (et les collectionne parfois). C'est évidemment l'œuvre qui compte avant tout.
Néanmoins, nous ne sommes ni des purs esprits ni des concepts, nous existons dans le monde physique, et c'est par des vecteurs physiques que nous nous approprions intimement les œuvres et les idées.
Disposer d'un support physique représente aussi la liberté de ne dépendre de personne (ni des pourvoyeurs, ni des serveurs, ni des FAI...) pour accéder à tout moment aux œuvres qui nous sont chères.


« Science fiction is the most important literature in the history of the world, because it's the history of ideas, the history of our civilization birthing itself. Science fiction is central to everything we've ever done, and people who make fun of science fiction writers don't know what they're talking about. »
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#12 27-07-2012 23:37:28

dvmy
Génie incompris qui se comprend

Re : Et vous, support physique ou solution dématérialisée ?

drôle d'opinion de la part de l'admin d'un forum du net, où tout est virtuel. Une communauté de gens qui ne se connaissent pas et où tous les textes sont numériques, où nos débats sont tout sauf tangibles.


On peut rire de tout, mais pas avec tout le monde. (Desproges)

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#13 27-07-2012 23:44:09

yrad
admin

Re : Et vous, support physique ou solution dématérialisée ?

Certains des posts du PSTF ont beau avoir valeur d'articles de presse, un forum - quand bien même de qualité - ne peut prétendre rivaliser avec des œuvres d'art... touchant à l'intime... et conditionnant parfois des choix de vie.

Et by the way, lorsque je m'exprime sur un sujet ou sur une œuvre, je ne suis pas admin, mais juste un forumeur parmi d'autres. wink

Et le simple forumeur que je suis n'est guère fan du virtuel. Le virtuel est un outil bien pratique certes, mais il ne faut pas le laisser gangréner le réel, et finalement se substituer à lui.
C'est d'ailleurs (entre autres) cette conviction qui a fait de moi un trekker : l'utopie humaine de Star Trek est ultra-high tech, et pourtant, elle aura réussi à ne jamais s'abîmer dans la virtualisation déshumanisante. Par opposition au Borg, sa complète antithèse (ou son miroir obscur).


« Science fiction is the most important literature in the history of the world, because it's the history of ideas, the history of our civilization birthing itself. Science fiction is central to everything we've ever done, and people who make fun of science fiction writers don't know what they're talking about. »
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#14 28-07-2012 09:05:28

dl500
TOS Forever

Re : Et vous, support physique ou solution dématérialisée ?

Pour moi donc, réponse logique: support matérialisé bien sur.

Je suis un grand fan du support vidéo depuis le laserdisc et de l'audio (ah le sacd!!!) même si effectivement cette "course à l'armement" nous oblige nous "collectionneurs" a parfois racheter une oeuvre sur son nouveau support.

Mais le coffret, la jaquette, le design sérigraphié du disque parfois, ça, rien ne peut le remplacer.

Maintenant il existe du très bon question qualité en dématérialisé question son ou vidéo, et lorsque c'est juste pour le visionner une fois ou le découvrir en écoute ça ne me gène pas. Rien n'empèche de l'acheter ensuite si ça a plu. Car moi ma collection elle est faite pour "vivre". Je revisionne régulièrement mes films (dernièrement les Batman de Nolan pour bien me rappeler de tout avant d'aller voir le 3).

Quant au son d'aujourd'hui, oui la qualité écoutée par la majorité fait peur. Souvent très compressé, saturé de basses. Et la
non-connaissance du public sur les réglages minis à effectuer pour optimiser leur installation c'est tout simplement une réalité.
Je ne rentrerai pas dans les détails mais pour donner une image c'est comme si dans une auto les gens ne savaient pas à quoi sert une boite de vitesse...


L'être humain a deux vies. La seconde commence quand il se rend compte qu'il n'en n'a qu'une...

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#15 28-07-2012 14:19:35

mbuna
I don't know you

Re : Et vous, support physique ou solution dématérialisée ?

-Setsu- a écrit :

personnellement si un jour tout les livre devrait venir à disparaître pour une forme numérique je serais bien triste.
Le fait de tourner les pages, c'est vraiment particulier à ce plaisir par exemple.

Pour les livres je suis entièrement d'accord. Mais un livre est bien plus qu'un emballage. C'est le support de lecture, qui donne une expérience unique. Alors que finalement un DVD n'est que le support physique d'un fichier, dont toi même tu vas avoir accès grâce à un autre support (la TV).
Ce fichier, que tu l'aies télechargé ou qu'il soit lu via un DVD te donne la même expérience vis-à-vis de l’œuvre à mon sens.

Yrad a écrit :

Disposer d'un support physique représente aussi la liberté de ne dépendre de personne (ni des pourvoyeurs, ni des serveurs, ni des FAI...) pour accéder à tout moment aux œuvres qui nous sont chères.

A tout moment.... à condition que tu sois chez toi. Tu vois Scorpius sortir avec ses 1300 DVDs ? mdr

C'est vrai que le support physique (DVD, BD) te donne une indépendance et que c'est le support le plus pérenne. Cela dit, on peut imaginer des offres cloud où ton achat en téléchargement est tracé, et un produit une fois acheté est téléchargeable/streamable autant de fois que tu veux.
C'est ce qui se passe déjà sur les markets d'applis en téléphonie. Tu changes de téléphone, tu peux re-télécharger toutes les applis déjà achetées auparavant. Pourquoi pas la même chose en vidéo ? Solution qui te permet de récupérer à tout moment et n'importe où ton bien.

Pour les amoureux de l'objet physique, à la limite rien n'empêche d'obtenir des solutions même dans le cas du tout cloud ou du téléchargement : on télécharge les jaquettes (comme cela se vendait avec les magnétoscopes) ou encore les livrets. Puis on fabrique son propre packaging, on grave si on veut et on retrouve son objet. De plus, ce type de flux permettrait même de personnaliser sa collection et la rendre unique. Pourquoi pas ?

Vivement la licence globale, ou a minima des offres de téléchargement de qualité. Au delà de mon avis personnel, je pense de toute façon que c'est le sens des choses...

Yrad a écrit :

Le stockage sur serveurs de nos vies et de toute la création humaine, le nouvel ordre numérique, la dématérialisation du monde… conduisent imperceptiblement à un cauchemar dystopique qui aurait sa place dans les vastes catalogues de Kafka et de Dick. Et c'est une étape de plus en direction du Borg.

Je ne sais pas si c'est une bonne analogie, oui peut être... le Borg, c'est l'unicité, la standardisation. Il y a peut être un amalgame entre le contenant et le contenu. En video ce qui compte c'est l'oeuvre et ton rapport avec elle. Qu'elle soit arrivée à toi par un chemin ou un autre, qu'est ce que ca change ? Dans ce qui nous occupe, le fond compte bien plus que la forme je pense...
Après, sur la généralisation, la mise en réseau de l'humain et de son intimité effectivement je vais totalement dans ton sens. Pour moi le début du 21ème siècle, c'est la mort de l'intimité. Pas la mort de l'individu, oui peut être ça, cela viendra plus tard...

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#16 28-07-2012 15:01:49

scorpius
Nowhere Man

Re : Et vous, support physique ou solution dématérialisée ?

mbuna a écrit :

A tout moment.... à condition que tu sois chez toi. Tu vois Scorpius sortir avec ses 1300 DVDs ? mdr

big_smile non en effet, mais en revanche lorsque je part en vacance ou un week-end chez des potes j'ai une malette dans laquelle je peux mettre jusqu'à 50 disques. (DVD ou Blu ray)

Franchement je préfére ça plutôt que me trimbaler avec 33 clés USB dans les poches.

Dernière modification par scorpius (28-07-2012 15:06:50)

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#17 28-07-2012 15:32:28

mbuna
I don't know you

Re : Et vous, support physique ou solution dématérialisée ?

Eh bien avec une solution cloud, tu ne sortirais avec rien du tout...
Tu serais propriétaire des 1300 films. Tu pourrais ainsi les regarder (cloud ultime) ou les télécharger (VOD) de n'importe où. wink

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#18 29-07-2012 00:47:54

yrad
admin

Re : Et vous, support physique ou solution dématérialisée ?

mbuna a écrit :

Pour les livres je suis entièrement d'accord. Mais un livre est bien plus qu'un emballage. C'est le support de lecture, qui donne une expérience unique. Alors que finalement un DVD n'est que le support physique d'un fichier, dont toi même tu vas avoir accès grâce à un autre support (la TV).

Si je comprends bien, d'après toi, ce qui légitime la préservation du livre physique par rapport au DVD/BRD, c'est que le premier est à la fois un contenu et un conteneur, et qu'à ce titre il se suffirait à lui-même ; tandis que le second n'est pas exploitable sans recourir à des "dispositifs intermédiaires" alias interfaces (lecteur, afficheur…).

Dans ce cas-là, je te réponds que si différence il y a entre le livre et le DVD, elle n'est pas de nature (ou de qualité), mais seulement de technicité (ou de quantité). Car la lecture d'un livre réclame également des "interfaces" : disposer de mains valides pour tenir le livre et/ou tourner les pages, savoir lire, comprendre la langue utilisée, disposer de lumière pour s'éclairer (ce qui implique de recourir à des moyens artificiels la nuit), posséder des lunettes ou des lentilles lorsque la vue est imparfaite…
Eh bien, ce n'est pas conceptuellement différent de l'attirail que réclame la lecture d'un DVD (électricité, lecteur, câble vidéo, afficheur…).
La seule différence entre ces "interfaces", c'est que celles requises par le DVD sont davantage high-tech que celles réclamées par les livres en dur. Mais c'est à l'image des exigences de productions audiovisuelles, elles-mêmes plus high-tech que l'écriture des bouquins.

Certes, qui dit high-tech dit aussi obsolescence des formats, quelque chose davantage de nature à frapper les DVD/BRD que les bouquins en dur. Peut-être est-ce là au fond que réside la plus grande différence conceptuelle...

mbuna a écrit :

Ce fichier, que tu l'aies télechargé ou qu'il soit lu via un DVD te donne la même expérience vis-à-vis de l’œuvre à mon sens.

Désolé, mais pour moi, l'expérience reste différente... même en faisant abstraction des bonus et de la qualité d'image des Blu-ray avec lesquelles aucune offre cloud légale ne peut encore rivaliser.

Lorsque s'affiche sur mon vidéoprojecteur ou sur mon écran d'iPad (par exemple) le très vaste catalogue de Netflix, je suis irrésistiblement tenté de zapper, de survoler les œuvres plutôt que m'y plonger. Sensation que je n'éprouve jamais devant ma vidéothèque perso (pourtant très vaste elle aussi).
Alors que j'ai toujours eu horreur de la dispersion mentale du zapping télévisuel, le cloud réussit à faire de moi un zappeur ! Et très vite, les films perdent de leur pregnance, tout se nivelle, rien ne distingue plus l'œuvre d'art du buzz Youtube. C'est une sensation affreuse pour un cinéphile.

Tu me rétorqueras peut-être que tout ça est très subjectif, que c'est finalement juste une affaire de disposition d'esprit, d'habitude à prendre… puisque les contenus sont les mêmes.
Mais je te répliquerais alors qu'on peut en dire autant pour les livres électroniques par rapport aux bouquins papier. Le contenu est strictement le même, les expériences devraient être identiques.
Sauf que subjectivement, les expériences ne sont pas forcément identiques.
Les bouquins papier et les DVD/BRD, c'est au fond le même combat.

Mais c'est probablement un combat perdu d'avance. Car si les bouquins et les DVD/BRD deviennent à terme des marchés de niche (et de riches), des générations entières de consommateurs futurs ne connaîtrons rien d'autre que la virtualisation intégrale de la connaissance et des œuvres d'art. Avec une dépendance totale envers les pourvoyeurs (majors, éditeurs, médias, et fournisseurs d'accès internet qui finiront par fusionner à divers degrés). Bref, un parfum de Philip K Dick.

mbuna a écrit :

Cela dit, on peut imaginer des offres cloud où ton achat en téléchargement est tracé, et un produit une fois acheté est téléchargeable/streamable autant de fois que tu veux.
C'est ce qui se passe déjà sur les markets d'applis en téléphonie. Tu changes de téléphone, tu peux re-télécharger toutes les applis déjà achetées auparavant. Pourquoi pas la même chose en vidéo ? Solution qui te permet de récupérer à tout moment et n'importe où ton bien.

Il s'agit alors d'un abonnement plus ou moins déguisé, et non plus d'un bien. Pas plus que la monnaie scripturale n'est de l'argent.
Et tout ça suppose bien sûr que le système économique soit éternel, et que la relation au prestataire soit pérenne.

mbuna a écrit :

Pour les amoureux de l'objet physique, à la limite rien n'empêche d'obtenir des solutions même dans le cas du tout cloud ou du téléchargement : on télécharge les jaquettes (comme cela se vendait avec les magnétoscopes) ou encore les livrets. Puis on fabrique son propre packaging, on grave si on veut et on retrouve son objet. De plus, ce type de flux permettrait même de personnaliser sa collection et la rendre unique. Pourquoi pas ?

Cela revient à ignorer la fonction – presque régalienne – de l'édition, à mettre dans le même panier publication et auto-publication. Pourquoi dans le 24ème siècle trekkien, Jake Sisko et l'EMH tenaient-il tant à être publiés par des éditeurs, alors que rien que la profession elle-même aurait dû être considérée comme obsolète ?

Cela revient aussi à ignorer toute la passion, tout le plaisir qui résultent de l'effort... de se constituer une collection, de dénicher des éditions rares et dont la valeur (marchande ou psychologique) provient du fait qu'elles existent en peu d'exemplaires et sont très recherchées.
Tu crois vraiment que le fast-food de la customisation au moyen de trois clics d'ordinateur, cela reviendra au même ? rolleyes

mbuna a écrit :

Vivement la licence globale, ou a minima des offres de téléchargement de qualité. Au delà de mon avis personnel, je pense de toute façon que c'est le sens des choses...

Bof. Remplacer le clientélisme par l'étatisme, le soutien consenti par un impôt hypocrite, je ne suis pas certain que ce soit vraiment un progrès. Sauf peut-être en matière de lutte contre le piratage…
Mais est-ce que le piratage représente vraiment un manque à gagner pour les majors et les auteurs ? La réponse est incertaine tant le débat fait rage.
Et peut-être est-ce justement la survivance du support physique qui limite le préjudice financier du piratage…

mbuna a écrit :

Il y a peut être un amalgame entre le contenant et le contenu. En video ce qui compte c'est l'oeuvre et ton rapport avec elle. Qu'elle soit arrivée à toi par un chemin ou un autre, qu'est ce que ca change ? Dans ce qui nous occupe, le fond compte bien plus que la forme je pense...

Comme je l'évoquais plus haut, on peut dire exactement la même chose pour les bouquins. Pourtant, posséder l'objet physique, édité, mis en valeur, et vendu, c'est une plaisir accru, un plaisir de gourmet. Cela se passe au niveau du ressenti, de la synesthésie. Rien que tenir, toucher le coffret d'une belle édition (livre ou DVD), c'est le même pouvoir d'évocation que la musique d'un film.

mbuna a écrit :

Eh bien avec une solution cloud, tu ne sortirais avec rien du tout...
Tu serais propriétaire des 1300 films.

Pas propriétaire, juste locataire.
Mais c'est bien l'objectif ultime du "cloud only", n'est-ce pas ? Transformer les cinéphiles en locataires-zappeurs totalement assujettis au bon vouloir des pourvoyeurs de contenu. Et étendre la toute puissance des banques monétaires aux bases de données.

mbuna a écrit :

Tu pourrais ainsi les regarder (cloud ultime) ou les télécharger (VOD) de n'importe où. wink

A condition d'avoir une connexion internet haut débit. Ce qui est fonction de nombreux facteurs (lieux, abonnements, forfaits, fair use...).

mbuna a écrit :

Après, sur la généralisation, la mise en réseau de l'humain et de son intimité effectivement je vais totalement dans ton sens. Pour moi le début du 21ème siècle, c'est la mort de l'intimité. Pas la mort de l'individu, oui peut être ça, cela viendra plus tard...

Tout à fait d'accord. La mort de l'individualité, c'est ce qui se produira en dernier.
Ce qui peut sembler rassurant au premier abord.
Pourtant, il ne faut pas ignorer les mécanismes, les relations de cause à effet, les conséquences inéluctables, y compris dans le long terme.
Cela a commencé par le www (créant une dépendance totalement nouvelle), puis les réseaux sociaux (flattant l'égo pour mieux fliquer et finalement normaliser), puis le cloud (au nom du confort, mais pour mieux abstractiser et finalement déposséder). Et ce n'est que le début du processus…

C'est alors que l'on comprend que l'utopie trekkienne ne réside pas dans le FTL ou la téléportation, ni dans un cosmos aussi densément peuplé, peut-être même pas dans une société dépourvue de dogmes, de fric, d'inégalité, et de racisme… mais plutôt dans une humanité qui n'a pas du tout été dénaturée par le tout technologique, ni corrompue par un confort sans limite.


« Science fiction is the most important literature in the history of the world, because it's the history of ideas, the history of our civilization birthing itself. Science fiction is central to everything we've ever done, and people who make fun of science fiction writers don't know what they're talking about. »
Feu Ray Bradbury

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#19 29-07-2012 02:04:40

-Setsu-
membre

Re : Et vous, support physique ou solution dématérialisée ?

yrad a écrit :

Cela revient aussi à ignorer toute la passion, tout le plaisir qui résultent de l'effort... de se constituer une collection, de dénicher des éditions rares et dont la valeur (marchande ou psychologique) provient du fait qu'elles existent en peu d'exemplaires et sont très recherchées. Tu crois vraiment que le fast-food de la customisation au moyen de trois clics d'ordinateur, cela reviendra au même ?

Tout à fait d'accord avec ce paragraphe, c'est peut être triste d'un  côté parce que à la base c'est le contenu qui importe, mais pour le collectionneur, celui qui aime chercher, le contenant est aussi important. J'ai un par exemple des vinyles qui sont ultra rare de par leur couleur d'imprimerie (pour les connaisseurs, le Ride The Lightning de Metallica en vert plutôt qu'en bleu ou encore le Kill 'em All avec le stickers Enfer) ou autre et en font des pièces de collection. Pareil pour les comics ou une première édition a beaucoup plus de valeur, ou bien une variant cover plutôt qu'une simple cover. Si on ne faisait attention qu'au contenant, on pourrait sans soucis s'échanger le produit rare contre le produit l'étant moins puisqu'au final le contenu est le même, et c'est lui qui prime.
Cette recherche même de la rareté, de volonté de trouvé la pièce rare risquerait de disparaître avec la dématérialisation.

Chose aussi qui peut avoir l'air simple, la dématérialisation implique d'avoir l'objet permettant de lire le contenu. Hors la technologie allant toujours plus vite, il ne serait plus possible a tous d'y avoir accès. Seul une frange de la population y aurait droit. Alors qu'un livre par exemple, pas besoin d'appareil pour le faire fonctionner. Le DVD ou le Blu-ray n'entre pas en compte puisqu'il faut aussi un lecteur pour lire le contenu.

La dématérialisation c'est aussi la dépossession d'un certain côté, l'objet ne t'appartient plus, il n'est là que grâce à un serveur qui te permet d'y avoir accès. Après ceci entraîne une réflexion sur notre envie ou non de sortir de la "propriété privé", mais ce serait partir un peu loin.


"Mais quand je pense à tout ce que nous avons traversé ensemble, je me dis que peut-être ce n'est pas la destination qui est importante, mais plutôt le voyage. Et si le voyage dure plus longtemps et que nous faisons ce dont nous sommes intimement convaincus, alors c'est ici et nulle part que je veux être, aux côtés de mes camarades avec qui j'ai tant partagé."

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#20 29-07-2012 06:41:00

mbuna
I don't know you

Re : Et vous, support physique ou solution dématérialisée ?

Petite question car j'avoue mon ignorance dans les détails :

Yrad a écrit :

Pas propriétaire, juste locataire.

Lorsque j'achète un DVD, de quoi suis-je propriétaire ? Au niveau de l’œuvre en elle-même ?

Yrad a écrit :

Si je comprends bien, d'après toi, ce qui légitime la préservation du livre physique par rapport au DVD/BRD, c'est que le premier est à la fois un contenu et un conteneur, et qu'à ce titre il se suffirait à lui-même ; tandis que le second n'est pas exploitable sans recourir à des "dispositifs intermédiaires" alias interfaces (lecteur, afficheur…).

Non, ce n'est pas ça qui le légitime pour moi. Ce qui légitime la préservation du livre physique, c'est l'expérience unique qu'il offre. S'il disparaissait, ce serait au profit d'un support de lecture fatalement différent.

exemple 1 : Lorsque vous regardez votre film sur une tablette ou un VP, vous n'avez pas la même expérience. Pour quelle raison ? Car les supports de lecture ne sont pas les mêmes, vous n'êtes pas dans la même configuration. C'est comme regarder un film en noir et blanc plutôt qu'en couleur, ou bien avec un son 5.1 ou....mp3 wink
exemple 2 : Comme -Setsu- a donné cet exemple , tu tournes physiquement les pages d'un livre. L'expérience de lecture d'un livre papier est totalement différente d'un livre numérique.

Mais dans mon exemple 1, il existe un point commun : le fichier. Ainsi, le fichier te permettra d'avoir ces 2 expériences différentes de mon exemple 1. Le fichier qui peut être sur un support DVD, en cloud, ou sur un disque dur.

Ainsi, concernant ton rapport à l’œuvre en elle-même, la disparition du livre t'enlève une expérience, pas le DVD.



Yrad a écrit :

Alors que j'ai toujours eu horreur de la dispersion mentale du zapping télévisuel, le cloud réussit à faire de moi un zappeur !

Je comprends tout à fait ce sentiment assez horrible, que je partage. Un peu le tourbillon de la quantité, pouvoir avoir tout en un clic, passer de l'un à l'autre, fabriquant au final un espèce de gloubi-boulga édulcoré, une soupe que tu bois sans pouvoir en dissocier le bon du mauvais. Tu te comportes comme un consommateur d’œuvres de qualité et de purges de la même manière. Ton cerveau devient disponible mdr

Mais il y'a aussi un corolaire positif à tout ça : l'accès. Si tu réussis à avoir tout cela, c'est grâce à quoi ? Par exemple, comment pouvait-on faire avant pour acquérir des films sortis uniquement aux US ? Le gloubi-boulga, le zapping, c'est la profusion de l'offre qui le génère, pas le DVD en tant que tel.
Lorsqu'il y'avait 3 chaines de TV, les envies de zapper étaient surement moins grandes qu'aujourd'hui où il y'en a des centaines... D'ailleurs la zapette est arrivée au même moment que l'explosion de l'offre TV.


Yrad a écrit :

Il s'agit alors d'un abonnement plus ou moins déguisé, et non plus d'un bien. Pas plus que la monnaie scripturale n'est de l'argent.
Et tout ça suppose bien sûr que le système économique soit éternel, et que la relation au prestataire soit pérenne.

Oui je comprends.

Support physique versus dématérialisation.
La dématérialisation c'est l'utilisation d'un fichier qui est venu à toi via le réseau (mais la poste n'est-elle pas déjà un réseau ? wink quelque part étatique en + tongue )
Ainsi, le cloud et le téléchargement, dans l'angle qui nous occupe sont de la même famille (=la dématérialisation). Après, si on veut gratter les 2 ne sont pas identiques.

Le cloud ultime, c'est le fait de considérer ton ordi comme un simple terminal. Les données (le film) et le lecteur (logique et non physique) ne sont pas chez toi. Effectivement dans ce cas, tu n'es propriétaire que d'un droit, par un contrat d'utilisation de ce canal vers l'oeuvre considérée. Mais eh, ce n'est pas déjà le cas pour le DVD ? Alors oui tu n'as plus rien de concrêt dans ce flux, de tangible. Mais tada ! La dématérialisation c'est aussi le téléchargement. Et celui-ci te permet au final de retrouver la possession d'un bien, et au final si tu le veux, l'objet physique.

Pour l'utilisateur, le cloud et le téléchargement s'articuleraient à mon avis selon le niveau d'affect sur l’œuvre. Plus je l'apprécie, plus je fais d'efforts.
Ainsi :
=> le cloud serait pour les purges ou la vision one-shot vite fait, à pas cher car je n'utilise pas mes ressources et je ne fais pas de copie
=> le fichier sur le disque dur, c'est pour les oeuvres que je prends la peine de garder par ce que je les aime tongue
=> la gravure sur DVD de ce fichier, c'est pour les oeuvres que j'ai envie de garder précieusement dans ma bibliothèque (pour la blague, je suis victime le lendemain d'un cambriolage, d'un incendie ou autre donc mes trucs pérennes..bof bof.. à ce moment je serai bien content de retrouver ma relation pas pérennes avec le prestataire).

Bref, on est sur une seule et même source dématérialisée, et on retrouve les 3 supports/conteneurs pour la même expérience.

Et puis, -Setsu- et Yrad, pas vraiment d'accord sur la fin de la recherche de la rareté, et la fin de la "collectionnite".
Cela me fait un peu penser à ce qu'on aurait pu dire à l'invention de l'imprimerie qui a permis une diffusion des livres impossible auparavant. Mais l'imprimerie c'est aussi la standardisation, la fin de l'artisanat, du livre considéré en tant qu'oeuvre d'art lui-même, au delà du contenu. C'est surement un peu cela que dvmy a considéré comme opinion "réac". Et puis si on voulait aller encore plus loin pour les collectionneurs, on pourrait dire aussi que les DVDs vont devenir encore plus rares mdr , bref le nirvana.
Je comprends l'affect, mais ces résistances sur la nostalgie d'un objet devenu obsolète doivent se retrouver à chaque évolution de quoi que ce soit, et ne peuvent à mon sens constituer un argument, juste une résistance bien compréhensible.


Comme je l'ai mis dans l'introduction, ces solutions ne peuvent être imaginées que sans fracture numérique, et avec un débit approprié. Ainsi, c'est pas pour aujourd'hui, mais demain vient très vite...

Je ne sais pas vous, mais moi je suis tout de même bien content de pouvoir profiter d’œuvres inédites en France, introuvables sauf par le réseau mondial. Et puis de la quantité, forcément j'en retire aussi la qualité, puisqu'elle en est une sous partie. La vraie collection, la petite perle rare à dénicher se retrouvera peut être dans ce jeu là : trouver le trésor au milieu de tonnes de purges mdr
La collectionnïte est loin de mourir avec la mort des supports physiques à mon avis.

Hors ligne

#21 29-07-2012 09:29:14

yrad
admin

Re : Et vous, support physique ou solution dématérialisée ?

mbuna a écrit :

Petite question car j'avoue mon ignorance dans les détails :

Yrad a écrit :

Pas propriétaire, juste locataire.

Lorsque j'achète un DVD, de quoi suis-je propriétaire ? Au niveau de l’œuvre en elle-même ?

L'acheteur est le propriétaire de la copie physique de l'œuvre, et dispose d'une licence pour en faire un libre usage privé. C'est la même chose pour les bouquins et les DVD.
Ce n'est donc pas une propriété dans le sens de la paternité (ou du droit d'auteur), mais c'est une propriété dans le sens de l'usufruit et dans le cas échéant de la pleine possession du support édité.

mbuna a écrit :

Non, ce n'est pas ça qui le légitime pour moi. Ce qui légitime la préservation du livre physique, c'est l'expérience unique qu'il offre. S'il disparaissait, ce serait au profit d'un support de lecture fatalement différent.

exemple 1 : Lorsque vous regardez votre film sur une tablette ou un VP, vous n'avez pas la même expérience. Pour quelle raison ? Car les supports de lecture ne sont pas les mêmes, vous n'êtes pas dans la même configuration. C'est comme regarder un film en noir et blanc plutôt qu'en couleur, ou bien avec un son 5.1 ou....mp3 wink
exemple 2 : Comme -Setsu- a donné cet exemple , tu tournes physiquement les pages d'un livre. L'expérience de lecture d'un livre papier est totalement différente d'un livre numérique.

Mais dans mon exemple 1, il existe un point commun : le fichier. Ainsi, le fichier te permettra d'avoir ces 2 expériences différentes de mon exemple 1. Le fichier qui peut être sur un support DVD, en cloud, ou sur un disque dur.

Ainsi, concernant ton rapport à l’œuvre en elle-même, la disparition du livre t'enlève une expérience, pas le DVD.

Merci pour cet ajustement. wink
Mais voilà qui entraine deux objections…

1) Si ta distinction porte sur l'expérience, c’est-à-dire le vécu, il n'est alors pas possible de se limiter à la seule phase immersive (la lecture ou le visionnage). Il faut considérer l'ensemble de la relation du sujet avec l'œuvre et son éventuel support, qui est nettement plus large et diversifiée.
Si en effet, la lecture d'un livre en dur n'est pas (encore) émulable virtuellement (alors que l'est de plus en plus le visionnage d'un DVD), l'ensemble de l'expérience n'est pas pour autant dématérialisable. Le plaisir du livre-papier comme du coffret DVD, c'est également le temps consacré à le trouver, c'est l'émoi de le découvrir et le compulser pour la première fois, c'est la fierté de le voir trôner dans une bibliothèque/vidéothèque, c'est l'engouement de pouvoir le montrer à un proche ou le lui prêter, et plus encore, c'est tout le pouvoir d'évocation de l'objet lui-même qui parfois se substitue à l'immersion.
Et je parle bien de l'objet édité, non de celui que l'on "fabriquerait" avec son graveur et son imprimante.

2) Il ne faut surtout pas croire que les liseuses et les tablettes constituent l'aboutissement du processus de virtualisation des ouvrages-papier. La finalité philosophique de la dématérialisation est évidemment d'émuler toujours davantage l'expérience de la vie réelle (le fameux paradigme de la métaphore en IHM). Le papier électronique point déjà, et tôt ou tard, il sera possible de reproduire la sensation physique du bouquin-papier avec les fichiers informatiques et les dispositifs ad hoc.
Et alors, exit l'argument de la différence d'expérience pour les bouquins, du moins si on la limite toujours à la seule immersion.

mbuna a écrit :

Mais il y'a aussi un corolaire positif à tout ça : l'accès. Si tu réussis à avoir tout cela, c'est grâce à quoi ? Par exemple, comment pouvait-on faire avant pour acquérir des films sortis uniquement aux US ?

En passant simplement des commandes de supports vidéo physiques !
Et avant les plateformes internationales comme Amazon, il y avait bien d'autres solutions : des petits commerces d'importation (depuis les toutes premières VHS NTSC américaines !), différents réseaux d'échanges (remontant aux BBS), la famille et les amis résidants aux USA (presque tout le monde a ça dans son entourage en cherchant bien)…

Et de toute façon, le cloud (actuel) ne favorise pas davantage l'accès à des films sortis uniquement aux USA. Car les droits de distribution sont largement les mêmes pour les supports physiques et pour la VOD (géographiquement sectorisée), et le téléchargement légal en France ne propose pas mieux que l'offre DVD. C'est même généralement le contraire, hormis bien sûr pour la mise à disposition de certaines émissions TV (INA, Youtube...). 

mbuna a écrit :

Le gloubi-boulga, le zapping, c'est la profusion de l'offre qui le génère, pas le DVD en tant que tel.

La profusion touche autant le marché du DVD que celui de Netflix (qui est à ce jour le cloud au catalogue le plus riche, mais non disponible pour le marché français). Et pourtant, la sensation de submersion "zappogène" n'a rien de comparable.
J'explique cette différence (entre autres) par le caractère tangible de l'un et non de l'autre. La banalisation qui résulte de la dématérialisation nivelle par le bas la relation à l'œuvre, qui devient plus que jamais un produit interchangeable.

mbuna a écrit :

Lorsqu'il y'avait 3 chaines de TV, les envies de zapper étaient surement moins grandes qu'aujourd'hui où il y'en a des centaines... D'ailleurs la zapette est arrivée au même moment que l'explosion de l'offre TV.

Oui, mais paradoxalement "l'effet purge" de la TV (même multiplexée) était moindre, et ce en dépit de la médiocrité de bien des programmes. Peut-être parce qu'il existait encore quelques contraintes : celles des horaires, des rediffusions limitées en nombre, de l'attente fébrile de l'épisode suivant…
Je m'étais jadis équipé d'une énorme parabole motorisée, j'avais accès à des dizaines de milliers de chaines de tous les pays (longtemps avant l'avènement du net), et pourtant, jamais je n'ai été submergé par la sensation de nivellement que m'inflige les banques de vidéos contemporaines.

Mais à la limite, mon ressenti personnel n'a aucune importance, car j'ai une culture audiovisuelle solide (et une bonne adaptabilité). Simplement, je suis assez effaré par ce que je perçois des effets du "cloud concept" sur trop de gens… eek

mbuna a écrit :

Support physique versus dématérialisation.
La dématérialisation c'est l'utilisation d'un fichier qui est venu à toi via le réseau (mais la poste n'est-elle pas déjà un réseau ? wink quelque part étatique en + tongue )
Ainsi, le cloud et le téléchargement, dans l'angle qui nous occupe sont de la même famille (=la dématérialisation). Après, si on veut gratter les 2 ne sont pas identiques.

Peu importe que le réseau soit étatique ou pas. wink
Et le vocable "dématérialisation" recouvre bien deux concepts distincts qui ne se rencontrent pas forcément :
- Le disque dur (par téléchargement ou copie) : ce n'est pas une complète dématérialisation, mais cela représente l'abandon de l'inhérence du support. C'est pas mal pour gagner de la place, mais la pérennité est faible, la sensation physique nulle, et en full HD, le coût de stockage n'est pas forcément inférieur aux Blu-ray édités.
- le stream/le cloud : la dématérialisation est ultime, et elle représente donc une absolue dépossession. C'est idéal pour qui l'audiovisuel est un produit jetable ou une prothèse. Et c'est très pratique pour le sneak peek et le cover flow, voire la découverte. Mais cela suppose de renoncer à toute forme d'appropriation intime, et de s'en remettre totalement au système-providence.

mbuna a écrit :

Le cloud ultime, c'est le fait de considérer ton ordi comme un simple terminal. Les données (le film) et le lecteur (logique et non physique) ne sont pas chez toi. Effectivement dans ce cas, tu n'es propriétaire que d'un droit, par un contrat d'utilisation de ce canal vers l'oeuvre considérée. Mais eh, ce n'est pas déjà le cas pour le DVD ? Alors oui tu n'as plus rien de concrêt dans ce flux, de tangible. Mais tada ! La dématérialisation c'est aussi le téléchargement. Et celui-ci te permet au final de retrouver la possession d'un bien, et au final si tu le veux, l'objet physique.

Le cloud n'implique pas forcément la possibilité de télécharger ou du moins de conserver. C'est d'ailleurs la logique des offres commerciales, toujours plus forfaitaires, plus globales.

Et pour le DVD comme pour le bouquin, ce n'est pas juste la propriété d'un droit, mais d'un objet édité. On paye pour posséder une reproduction disponible en nombre limitée, pas seulement une autorisation d'accès (temporaire ou définitive).

mbuna a écrit :

Pour l'utilisateur, le cloud et le téléchargement s'articuleraient à mon avis selon le niveau d'affect sur l’œuvre. Plus je l'apprécie, plus je fais d'efforts.
Ainsi :
=> le cloud serait pour les purges ou la vision one-shot vite fait, à pas cher car je n'utilise pas mes ressources et je ne fais pas de copie
=> le fichier sur le disque dur, c'est pour les oeuvres que je prends la peine de garder par ce que je les aime tongue
=> la gravure sur DVD de ce fichier, c'est pour les oeuvres que j'ai envie de garder précieusement dans ma bibliothèque (pour la blague, je suis victime le lendemain d'un cambriolage, d'un incendie ou autre donc mes trucs pérennes..bof bof.. à ce moment je serai bien content de retrouver ma relation pas pérennes avec le prestataire).

Cette hiérarchie correspond en gros à ce qui se passe aujourd'hui avec la cohabitation de toutes les options (bien que pour certaines illégales faute d'offres légales attrayantes)... à ceci près que la cote d'amour maximale s'exprime généralement au travers de l'édition (et non du DIY).
Parce que franchement, ta troisième "solution", c'est un argument un peu tartuffe. p  Qui va perdre du temps à encoder, graver et emballer lorsque le fichier est dans le disque dur ? Pas même moi ! Preuve que ton cloud, c'est la mort à terme de l'objet physique. Tué par la caricature de "l'autoédition"… lorsque l'objet de collection devient un fétiche vide de sens.

Quant aux préjudices matériels (vols, incendies, et autres), c'est la résultante conceptuelle de toute possession, et par extension de toute incarnation. Mais je ne crois pas que la virtualisation intégrale de l'existence et la collectivisation de la propriété soient les meilleurs "remèdes" à un corollaire de la vie elle-même.

mbuna a écrit :

Et puis, -Setsu- et Yrad, pas vraiment d'accord sur la fin de la recherche de la rareté, et la fin de la "collectionnite".
Cela me fait un peu penser à ce qu'on aurait pu dire à l'invention de l'imprimerie qui a permis une diffusion des livres impossible auparavant. Mais l'imprimerie c'est aussi la standardisation, la fin de l'artisanat, du livre considéré en tant qu'oeuvre d'art lui-même, au delà du contenu. C'est surement un peu cela que dvmy a considéré comme opinion "réac". Et puis si on voulait aller encore plus loin pour les collectionneurs, on pourrait dire aussi que les DVDs vont devenir encore plus rares mdr , bref le nirvana.
Je comprends l'affect, mais ces résistances sur la nostalgie d'un objet devenu obsolète doivent se retrouver à chaque évolution de quoi que ce soit, et ne peuvent à mon sens constituer un argument, juste une résistance bien compréhensible.

Avec ce genre de raisonnement, quiconque ne dit pas amen aux phénomènes de mode, aux évolutions de société (naturelles ou imposée par les multinationales), et finalement à l'opinion dominante… est un réac ! mdr
Certains trouveront peut-être le qualificatif péjoratif, mais au bout du compte, à moins d'être un béni-oui-oui 100% suiviste, tout le monde est réac à un niveau ou à un autre. Surtout aux yeux de ceux qui ne partagent pas le même attachement minoritaire ou passéiste.
C'est pour ça que j'avais ironiquement écrit que nous autres qui n'aimons pas ST 2009 et la dynamique du reboot de Bad Robot, nous sommes des réacs ! Car "c'est une résistance sur la nostalgie d'une forme d'expression devenue obsolète." p

Mais de là à en déduire que cette résistance ne peut constituer un argument recevable, désolé, mais je ne suis pas du tout d'accord ! Car cela reviendrait à poser que la vérité procède toujours de la majorité, des acteurs économiques, et des évolutions (ou involutions) induites.

mbuna a écrit :

Comme je l'ai mis dans l'introduction, ces solutions ne peuvent être imaginées que sans fracture numérique, et avec un débit approprié. Ainsi, c'est pas pour aujourd'hui, mais demain vient très vite...

Oui, et alors ? Faut-il toujours dérouler le tapis rouge au lendemain, faut-il dogmatiser la supériorité de l'avenir sur le présent ?
Parce que si c'est le cas, en sautant quelques étapes mais en conservant la transitivité, il faudrait poser que le modèle Borg est un truc formidable, parce que c'est l'inéluctable chaînon suivant de l'évolution de l'Homo sapiens. Partant, autant précipiter l'avènement du collectif (ou de la matrice), au minimum par fatalisme. mdr

mbuna a écrit :

Je ne sais pas vous, mais moi je suis tout de même bien content de pouvoir profiter d’œuvres inédites en France, introuvables sauf par le réseau mondial. Et puis de la quantité, forcément j'en retire aussi la qualité, puisqu'elle en est une sous partie. La vraie collection, la petite perle rare à dénicher se retrouvera peut être dans ce jeu là : trouver le trésor au milieu de tonnes de purges mdr
La collectionnïte est loin de mourir avec la mort des supports physiques à mon avis.

Ce qui tu vaticines n'a pas grand-chose à voir avec de la collectionnite. Ce serait au mieux de l'accumulation ou alors de la sélectivité (selon que l'on s'attache à la quantité ou à la qualité). p
On le voit d'ailleurs bien avec la musique... où c'est bien souvent davantage le "besoin collectionneur de support physique" (édité) que la qualité du son qui aura poussé certains mélomanes vers le vinyl et le SACD (non émulables par des fichiers dématérialisés).

Mais au jour d'aujourd'hui, les œuvres audiovisuelles rares ou inédites en France, on les déniche davantage via les réseaux internationaux de vente et de distribution des supports physiques (K7, LD, DVD, BRD) et/ou par la voie des enregistrements privés (impliquant alors généralement des échanges ou des téléchargements illégaux).
Tandis que le cloud légal (actuel), c'est essentiellement du mainstream (du moins en vidéo, pas en musique évidemment).


« Science fiction is the most important literature in the history of the world, because it's the history of ideas, the history of our civilization birthing itself. Science fiction is central to everything we've ever done, and people who make fun of science fiction writers don't know what they're talking about. »
Feu Ray Bradbury

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#22 29-07-2012 10:18:44

dl500
TOS Forever

Re : Et vous, support physique ou solution dématérialisée ?

Il serait interessant d'avoir l'avis de jeunes de moins de 25 ans; la génération Y. Pour travailler avec eux, ils n'ont pas connu (du moins ils étaient trop jeunes) les débuts d'internet, la VHS, et le concept du NET est pour eux naturel.
Les voir m'acheter CD, DVD ou BRD les choquent parfois car dispos sur le net!
J'ai beau leur expliquer la qualité et définition incrites sur le support et le matériel adéquat pour en tirer la qintésence, ce concept leur est étranger. Ils me disent qu'il est parfaitement possible d'avoir cette qualité . C'est très intéressant à lire dans leur regard car j'ai comme l'impression parfois de me voir ne pas comprendre le plaisir que pouvait tirer mon pére d'écouter de vieux 45 tours "craquants" en mono...

Je suis d'accord que le support physique diminuera obligatoirement mais restera présent pour une "élite" ou "nostalgiques" (collectionneurs); un peu comme aujourd'hui la ressortie du vynile qui finalement a refusé de mourir.

Car nous débattons mais de quelle génération sommes nous?...à méditer.


L'être humain a deux vies. La seconde commence quand il se rend compte qu'il n'en n'a qu'une...

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#23 29-07-2012 10:35:43

yrad
admin

Re : Et vous, support physique ou solution dématérialisée ?

Nous avons ici - je crois - au moins deux forumeurs qui représentent la génération des moins de 25 ans : Mypreciousnico et Scorpius. Eh bien, il me semble que le premier est presque aussi inconditionnel que moi des supports physiques édités. Quant au second, il s'est exprimé plus haut, et sans rejeter la commodité du cloud, il reste lui aussi attaché aux supports physiques.
Mais bon, je ne voudrais déformer la pensée de personne... oops

Maintenant, selon mon expérience IRL, les choses sont parfois plus paradoxales qu'on pourrait le penser. wtf
Je connais un certain nombre de jeunes de moins 20 ans qui préfèrent en soi le support physique édité (mais ils le perçoivent généralement comme un luxe, pas toujours à la portée de leur escarcelle).
Tandis qu'à l'opposé, les plus gros inconditionnels du "cloud only" que je connaisse (genre Mbuna p), ben, contre toute attente, ce sont des seniors !!! Mes parents par exemple. mdr

Alors peut-être qu'avec le grand âge, on se détache du superflu, on va vers l'essentiel... Du coup, accumuler maladivement des objets complètement inutiles, ce serait plutôt un truc de jeune ! big_smile (lol)


« Science fiction is the most important literature in the history of the world, because it's the history of ideas, the history of our civilization birthing itself. Science fiction is central to everything we've ever done, and people who make fun of science fiction writers don't know what they're talking about. »
Feu Ray Bradbury

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#24 29-07-2012 11:45:44

-Setsu-
membre

Re : Et vous, support physique ou solution dématérialisée ?

Je fais partie de la catégorie des moins de 25 ans(19 ans au compteur) aussi smile

Il serait interessant d'avoir l'avis de jeunes de moins de 25 ans; la génération Y. Pour travailler avec eux, ils n'ont pas connu (du moins ils étaient trop jeunes) les débuts d'internet, la VHS, et le concept du NET est pour eux naturel.
Les voir m'acheter CD, DVD ou BRD les choquent parfois car dispos sur le net!
J'ai beau leur expliquer la qualité et définition incrites sur le support et le matériel adéquat pour en tirer la qintésence, ce concept leur est étranger. Ils me disent qu'il est parfaitement possible d'avoir cette qualité . C'est très intéressant à lire dans leur regard car j'ai comme l'impression parfois de me voir ne pas comprendre le plaisir que pouvait tirer mon pére d'écouter de vieux 45 tours "craquants" en mono..

Pour ce qui est de ma personne, j'ai pas forcément connu LE début du net, mais j'ai eu le droit de voir l'évolution, puisque j'avais un modem qui nous limitait au temps de navigation sur le net. J'ai aussi connu la VHS avec ces bonnes vieille cassettes qui finissaient souvent par mourir quand les bande se faisaient manger.
Mais sinon, ce que tu dis est assez drôle car je ressens la même chose avec des amis. Quand je leur explique que j'achète des CD/DVD/livre on me prend souvent pour un extra terreste car tout est disponible aujourd'hui sur le net. On ne fait plus de différence entre la qualité de ce qui nous est proposé entre le support téléchargeable (légal ou non) et ce que l'on achète.


"Mais quand je pense à tout ce que nous avons traversé ensemble, je me dis que peut-être ce n'est pas la destination qui est importante, mais plutôt le voyage. Et si le voyage dure plus longtemps et que nous faisons ce dont nous sommes intimement convaincus, alors c'est ici et nulle part que je veux être, aux côtés de mes camarades avec qui j'ai tant partagé."

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#25 29-07-2012 11:52:16

mbuna
I don't know you

Re : Et vous, support physique ou solution dématérialisée ?

En ce qui concerne le vieux schnock que je suis (40 balais dans un mois snif), l'accés facile correspond à une certaine libération culturelle impossible auparavant (sauf pour une minorité de personnes).
Lorsque tu as 20 ans, que tu es cinéphile et vis dans un endroit où la culture n'est pas facile d'accès, alors comment ne pas voir cette "évolution" comme positive ? Le contraire me paraitrait être du snobisme.

Ton exemple n'est donc peut être pas si paradoxal que ça Yrad. En ce qui me concerne, mon cas cela s'explique clairement. Le défaut d'accès, ce sont bien les anciennes générations qui l'ont vécu.
Petite anecdote, lors de discussions il n'y a pas encore si longtemps, on s'arrêtait souvent sur une question dont personne n'avait la réponse, ce qui tuait la suite des idées. Des questions parfois triviales et frustrantes. Terminé dorénavant ce genre de déconvenue.

Comme toi Yrad, mon caractère est maintenant bien ancré et ce mainstream ne risque pas de me déstabiliser (enfin, je crois mdr ), donc j'ai du mal à y voir des inconvénients pour moi et la société en général. Mais effectivement, mon grand âge (sic) m'a déconnecté des jeunes générations et je serais bien incapable d'aller au delà du cliché et de me faire une idée sur ses réels inconvénients.

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